La violence de ce film est rentrée et tout sauf spectaculaire . Ce film nous montre des hommes et des femmes, un genou à terre, entre le marteau et l'enclume. Le personnage de la Spip, le toxicomane, la rue, les bars les fratries... Franchement ça tue ! c'est une des plus belles hommages à la marge.
Impeccable ! Un beau, vrai et grand film d'auteur. Je poste rarement des commentaires, mais je considère que le jeu "d'acteur" en vaut la chandelle si j'ose dire ! A l'heure ou Paris va accueillir les JO de 2024, je crains que les derniers parisiens ne vont pas tarder à être relayé loin très loin des centres. Reda Kateb est énorme et cela fait du bien de le voir aussi impliqué dans son rôle mais la mention spéciale vient à l'énorme et non moins sous-estimé Slimane Dazi. Ce film mérite la note maximale pour une première salve.
RIen à dire. Ce film est un chef d'oeuvre d'innovation absolu. Le jeu est impeccable, les acteurs sont tous bons, le rythme est parfait et Mélanie Laurent surprenante. Mention spécial à la lumière envoutante, chaude, urbaine. C'est le plus beau film que j'ai vu cette année.
Je l'avais vu la première fois au comédia, j'en suis ressorti moyennement convaincu. Je trouvais ça trop novateur et un peu péniblement avant gardiste pour moi. J'aime les émotions directes, je suis un observateur un peu paresseux peut être. Je l'ai revu en VOD avec un pote fan du groupe... et là !!!! Je me suis dit comme j'ai pu passer à côté ? Suis je formaté au cinéma dit d'auteur autant que cela ? Ce film est une tuerie intégrale, de la bande son, jusqu'au moindre bout de pavé filmé. Alors oui , le pitch est assez simple : deux frères qui se chamaillent pour un bar mais sérieux qu'est ce que c'est bon ! Qu'est ce que ça vie entre les images, qu'est ce ça joue, qu'est ce que la musique nous accompagne. N'est pas cinéphile celui qui ne trouve aucune qualité à ce film. Même l'affiche fait du bien ! le meilleur de 2017 sans hésitation !
Les anciens parlent aux anciens. Ce film est dans la tradition des films noirs. Ce n'est pas un film sur Pigalles mais à Pigalles. Les derniers gouailleurs, les dernières histoires d'hommes, les derniers petits receleurs, les dernières gueules cassées, le dernier argot, les dernières histoires de pauvre à Paris, le derniers des films fait dans la rue avec la rue bref, un constat bien au delà le gentrification ( seul constat d'analyse de la bobocratie-parisiano-critique). Un film aussi clivant que réussit , qui remet les codes à l'envers ( On suit des personnages puis en les perd) une approche inattendue mais clairement d'avant garde. C'est le film français le plus original et intéressant de ce début d'année.
Grand film au moyen modeste. Je viens enfin de voir les derniers parisiens. Ce film est une véritable bouffée d'oxygène, un cactus dans le désert lénifiant des 1er film Femisarisé, qui se plaise à filmer les petites contrariétés d'un cinema bien dans ses pantoufles. Ce film est morceau de bravoure, avec ses nerfs, ses plans mal coupés, ses caméras au point et son violence rentrée. J'attendais depuis un bail que le cinéma français se réveille un peu et sort de son conformisme ronflant et admis par la petite caste des bloggueurs aigris et des critiques has-been. Tout est sincère, Reda Kateb comme on l'a rarement vu et un Slimane Dazi au sommet de son jeu. Même Melanie Laurent est surprenante de réalisme. La rue comme si vous y étiez, avec ses outrances et ses silences. On se laisse transporte par un Pigalle comme on le voit peu, par une France bariolé comme le cinema autocentré à sciemment oublier de poser son objectif. C'est minimaliste, mais puissant, un film qui contourne les clichés pour mieux leurs faire la peau. Du cinéma indépendant comme on n'en n'attendait plus.
Futur César du meilleur 1er film ? J'ose espérer que oui. Je viens de me manger ce film en VOD et j'en sors complètement dérouté. C'est une histoire de frangin comme il en existe dans le cinéma avec un Pigalle moderne en arrière fond. Mélanie Laurent est très en forme et Kateb au sommet de son art. Quand les plumes de La Rumeur s'invite dans le 7ème art, le résultat est explosif, réaliste, sincère et poignant. Bien joué les gars !
Il y a un souffle avant-gardiste évident dans ce film. Comme une entrée par effraction d'un cinéma que l'on ne veut pas voir s'inviter à la table des faiseurs d'opinion classique. C'est l'anti Divine ! Le sujet est maitrisé et les acteurs crédibles. La forme et le fond sont aussi clivants qu'un titre de Lunatic à la bonne époque. Les amateurs d'un cinéma convenu et docilisé partiront en courant des les 1eres joutes verbales. Pour les autres, il y a ce souffre nécessaire, cette prise de risque évidente qui manque cruellement au 1er film. Reda Kated est juste vicéral et Slimane Dazi poignant de vérité. Un film à l'image du quartier ou se déroule l'action : Une lente mutation vers l'inconnu, la promesse d'un Paris et ses figures que l'on ne veut plus voir, ni entendre jusque dans les arcanes bien pensantes du cinéma Français.
Reda kateb est fulgurant. Surement le meilleur rôle de l'acteur ! Ce film est un ovni , un objet de bravoure. Pas de flingue ou d'artifice, mais une histoire authentique de bout en bout.
Vu et archi approuvé. Sublime film, sublime comédien, sublime lumière. Bravo au réalisateur pour tant de spontanéité. On attend la suite avec impatience. J'avais été déçu par de l'encre j'ai adoré les derniers parisien. Un grand bravo
Tres bon 1er film. une vraie surprise, un paris filmé tout en charme, un pari réussi, une note maximal méritée. J'avoue que je ne m'attendais pas à cela à la fin... tant mieux !
Je souscris totalement à la chronique de Hop blog; Webzine Spécialisé et prescripteur indépendant Les derniers parisiens ou l’impression de revivre l’atmosphère des vieux films en noir et blanc de Grangier et Melville, comme un air de Paris de la fin des années 50, avec Gabin et Ventura.
Même gouaille, mêmes micmacs, mêmes embrouilles, mêmes caïds, mêmes losers… ça grouille, ça tchatche, ça castagne, ça truande. Le parlé banlieue a remplacé l’argot d’Albert Simonin et de Michel Andiard mais dans le fond c’est la même chose, 50 ans après. Tout ca pour dire que Ekoué et Hamé viennent de signer un putain de film ! Une immersion dans le Paris interlope, dans ce bar miteux de Pigalle, à deux pas du Moulin rouge (qu’on ne verra jamais) tenu par deux frangins, dont un fraîchement sorti de taule et qui essaie de se refaire une place aux côtés de son aîné. Deux frères, mais deux générations que tout sépare et dont la relation compliquée est au cœur d’un scénario qui parle aussi et avec beaucoup de finesse de l’immigration, celle de la génération d’avant. Les deux réalisateurs connaissent leur sujet, les dialogues fusent, Slimane Dazi et Reda Kateb jouent juste comme toujours, les acteurs amateurs sont criants de vérité, et même Mélanie Laurent est dans le tempo, c’est dire !
Un petit film - Entre Cassavetes, Ferrara, Kechiche et Scorsese... carrément ! - mais une grosse claque avec cette histoire simple, pleine d’humanité, qui évite les clichés mais qui raconte un Paris d’aujourd’hui, loin de la carte postale touristique, de la Tour Eiffel… et du Moulin rouge