Avis sur Baskın: Karabasan

"Baskin" est l'adaptation du court-métrage du même nom de Can Evrenol qui assure donc sa propre adaptation en grand format. Dans ce film, on suit des policiers qui sont tranquillement assis dans un restaurant lorsqu'ils sont appelés en renfort dans un lieu macabre qui abrite une secte satanique, mais ça, ils ne le savent pas encore. La première partie est très bonne, le réalisateur pose bien les bases, il brouille les pistes sur ce qui est vrai ou non puisque les personnages se retrouvent parfois de nouveau dans ce restaurant et il installe peu à peu une atmosphère inquiétante qui atteindra son paroxysme lors de la descente dans les "entrailles" du bâtiment. Cette partie est vraiment la meilleure, le cadre est bien glauque, il y a de la tension et l'ambiance est bien maîtrisée. Après ça par contre je trouve que le réalisateur choisit la facilité puisque durant la dernière demi-heure, il ne nous propose que des moments gores, certes très réussis, mais au détriment de l'histoire qui est finalement mal développée et pas si spéciale que ça. Malgré tout, j'ai quand même bien aimé ce film qui n'est pas parfait, mais qui dispose d'une très bonne ambiance ce qui le rend captivant.

Débutant de la pire des façons (clichés sur les relations entre hommes, apparition convenue d'éléments scénaristiques fantastiques, narration sous forme de flashback), Baskin se dévoile et se révèle dans sa seconde partie. Thriller absolument insoutenable, n'usant finalement que de peu d'effets visuels pour nous conter une histoire plongeant dans une violence réaliste au symbolisme troublant et passionnant, on en ressort lessivé, persuadés d'avoir assisté à quelque chose d'unique, une forme de renouveau du cinéma de genre que l'on n'attendait plus, de la part d'un pays que l'on connaît trop peu. S'il en faut nettement plus pour en faire un classique, ou plutôt nettement moins (pas besoin de twists inutiles ni de cette pénible première heure), on ne peut que sortir grandi d'un métrage qui se transforme en expérience étouffante et poisseuse. Je ne m'en cache pas, j'adore Baskin malgré ses évidents défauts.

Cinq policiers font leur ronde de nuit quand ils reçoivent l'ordre de donner secours à leurs collègues, qui ne répondent plus par radio. Le moment où les hommes entrent dans le bâtiment, les images sur l'écran déraillent après leur découverte: la porte de l'enfer.

Il s'agit d'un film très curieux, imaginatif, chargé de forts symboles, hélas, aussi lent. Il faut dire que la première partie, plus centré sur l'action que sur l'horreur, dure presque une heure. Comme conséquence, les spectateurs les plus avides de sang auront du mal à suivre le rythme pausé. Néanmoins, ceux qui seront patient seront récompensés avec une demie heure de gore comme il y a des années qu'on n'avait pas vu et une fin osée même si on la voit arriver les cinq derniers minutes. Une ambiance qui ressemble le célèbre film L'échelle de Jacob et qui nous provoque des frissons et presque de nausées. /// Encore plus de fautes et d'erreurs sur le lien ci-dessous

Poisseux, organique, onirique, angoissant ce film d'horreur turc n'a rien à voir avec les grosses machines d'épouvante. Au delà d'une critique de la société conservatrice turque (le film est interdit), on retiendra une fabuleuse mise en images couleurs et des acteurs stupéfiants. Je pense bien que ce film n'a pas eu droit à une sortie en salle en Europe (mais on peut le voir sur youtube en v.o.). Un bijou visuel qui vole dans le même couloir que "necromentia" et "mandy". Euh, oui, c'est un peu gore ...

De bonnes idées, des personnages intéréssants (pour certains) et pas mal de gore pour les amateurs du genre.

Mais une tendance assez insupportable à tout nous jeter dessus comme si on était dans la tête du réalisateur sauf que rien n'est clairement expliqué, le scénario manque à ce film et on le sent au visionnage qui s'éternise.

J'ai pas tout compris du film mais en tout cas j'ai bien vu qu'il était cracra. spoiler: Après la fin en mode passé présent qui se croise je suis pas fan ou j'ai juste pas capté la symbolique.