Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ghislaine18
8 abonnés
165 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 28 juin 2016
J'ai vu ce film qui était en compétition au Festival du Film Romantique à Cabourg pour le prix du public et en présence des acteurs qui sont très sympas. C'est une histoire d'amour sympathique, une partie se passe en France et l'autre partie en Islande. Les acteurs sont crédibles et les paysages magnifique.
Avec ses origines américaines, allemandes, roumaines et islandaises, avec son implantation française, difficile de savoir quelle nationalité attribuer à Solveig Anspach. Cela dit, sa ou ses nationalités, on n’en a pas grand chose à faire : ce qui compte pour nous, ce sont ses films, fictions ou documentaires, et le fait qu’elle nous ait quittés il y a un peu moins d’un an, le 7 août 2015, à l’âge de 54 ans. Dans son premier long métrage, "Haut les coeurs", Solveig Anspach nous avait parlé de son combat contre le cancer du sein. Une rechute de ce cancer l’a emportée alors que le montage image de "L’Effet aquatique" n’était pas tout à fait terminé. Heureusement pour nous, spectateurs, Solveig Anspach était quelqu’un de très fidèle et l’équipe technique qui la suivait depuis de très nombreux films a pu terminer le montage image et le montage son du film en respectant scrupuleusement ses intentions. Cette fin tragique rend le film d’autant plus émouvant mais le plus beau cadeau qu’on puisse faire à la réalisatrice consiste à ne pas retenir ses rires face aux situations très drôles qu’elle nous présente. Solveig Anspach va nous manquer d'autant plus que ce dernier film est peut-être le meilleur qu’elle ait jamais réalisé. "L'Effet aquatique", présenté à Cannes 2016 à la Quinzaine des Réalisateurs, y a obtenu le Prix SACD.
Un joli film bourré de tendresse et de drôlerie devant lequel il est difficile de ne pas être ému (et d'être tout à fait objectif) suite au décès de sa réalisatrice, Solveig Anspach, qui n'a pu finir le montage de L'Effet aquatique et dont j'ai vu tous les films, appréciés à des degrés divers mais qui ont tous le don de sortir des sentiers battus, d'être souvent teintés de burlesque et d'être toujours lumineux malgré des sujets parfois difficiles. Celui-ci ne déroge pas à la "règle", se voulant être une comédie romantique abordée sur un ton décalé et poétique. J'ai cependant sans doute préféré Queen of Montreuil dont l'Effet aquatique en est la fausse suite, ce dernier manquant peut-être parfois de rythme, avec une seconde partie islandaise plus poussive, malgré des scènes vraiment très drôles. Au centre du film, Samir Guesmi et Florence Loiret Caille sont remarquables et attachants, entourés par une galerie de personnages secondaires hauts en couleurs comme la réalisatrice savait très bien les imaginer et les aimer.
Voici donc le film posthume de Solveig Anspach, décédée en août dernier. Que se cache-t-il derrière ce (joli) titre un peu énigmatique ? Samir, grutier à Montreuil, tombe raide-dingue amoureux d’Agathe, maître-nageuse à la piscine municipale. Pour s’approcher d’elle, il vient prendre des leçons de natation alors qu’il sait parfaitement nager. Son mensonge est vite découvert. Agathe, vexée, s’envole pour l’Islande où se tient le Congrès international des Maîtres-Nageurs. Samir la rejoint, bien décidé à la conquérir… J’aimais l’absurdité du sujet dont j’imaginais bien à quel sommet de poésie Solveig Anspach pouvait le porter. J’aimais aussi cette réalisatrice à l’univers si particulier, dont j’avais adoré les deux films avec Karin Viard (« Haut les cœurs » et « Lulu, femme nue »). J’aurais tellement voulu vous dire que son chant du cygne était le plus beau… mais non, je n'ai pas été conquise cette fois-ci. Malgré ses nombreuses qualités, j’ai trouvé qu’il y avait un vrai problème d’écriture (trop d’invraisemblances et de digressions inutiles qui plombent le récit et qui m’ont fait décrocher plusieurs fois). Même si quelques scènes, empreintes d'humour, de poésie et de tendresse, atténuent certaines lourdeurs, l’ensemble est trop inégal pour emporter tout à fait mon adhésion. Le comique saugrenu, la plaisanterie cocasse ou l’humour burlesque sont des armes irrésistibles mais malheureusement difficiles à bien doser. Florence Loiret-Caille est formidable, tout comme Olivia Côte en maître-nageuse obsédée par les « moule-bite » .