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FaRem
La caméra est posée et ne bouge jamais ou presque seulement pour ajuster les plans larges ou serrés qui nous montrent un petit garçon timide et réservé qui semble seul même quand il ne l'est pas. Il s'agit de Félix, 10 ans, qui est dans une période compliquée surement perturbé par tout ce qui lui arrive entre son premier coup de cœur ou ses questions sur la sexualité sans parler des brouilles incessantes de ses parents ou de la rumeur disant qu'un pédophile sévit en ville. Sur le papier, le film semble assez riche avec tous les thèmes abordés, mais il m'a semblé bien vide. Il faut dire que cette façon de filmer n'aide pas, le film n'est pas assez immersif, on est simplement spectateur devant des non-dits puisque tout est suggéré et pas développé ce qui empêche d'être touché ou concerné par le sort du jeune garçon. Le gros problème du film est qu'il est trop long et donc ennuyeux, rien ne justifie qu'il dure deux heures surtout pour voir des scènes vident de sens en plus, il n'y a pas d'enjeux ni de conclusion, il n'y a qu'à voir comment ça se termine.
Ce regard porté sur l'enfance est très engagé. C'est en 1905, que Sigmund Freud théorisait pour la première fois la notion de sexualité infantile, il fit scandale et ça n'a jamais cessé depuis. Notre société a beau s'exhiber, la dimension de la naissance du désir chez l'enfant reste très indigeste. Philippe Lesage, cinéaste québécois, s'y attelle avec finesse et talent. La tendresse fraternelle est joliment exposée. La crainte de la séparation lors des conflits conjugaux nous est aussi montrée avec pertinence. Et puis, il y a aussi la question de la pédophilie, qui est dépliée avec une précision clinique intense : le pédophile ici présenté est jeune, torturé, coupable. Il se montre séducteur avec l'enfant, se mettant à sa hauteur. Le climat est oppressant, irrespirable parfois, mais nous voyons comment celui qui s'en prend à l'enfant ne cherche pas à l'effrayer, bien au contraire. Ses manoeuvres d'approches sont chatoyantes et attirent l'enfant. La justesse du réalisateur, c'est de ne pas juste nous montrer un individu monstrueux et repoussant, mais différentes étapes, qui nous font saisir comment cet être est torturé. Cela n'inspire pas la compassion, mais ne provoque pas le rejet projectif, qui nous protègerait d'emblée en écartant cet être de la communauté humaine. Voici un film tout à fait inattendu et singulier dans le paysage cinématographique. Les difficultés d'endormissement sont aussi le quotidien du héros. Pas facile de grandir...
Vinz1
Philippe Lesage est resté trop sage justement pour son premier long-métrage. Le spectateur y suit les aventures de Félix, un jeune garçon confronté au divorce, à l'homosexualité, à la pédophilie et à ses premiers émois sexuels. Mais bon, il n'a qu'une dizaine d'années et s'imagine peut-être un peu trop de choses. Grâce à une mise en scène des plus intimistes faisant penser parfois à un documentaire (art pour lequel le réalisateur s'est d'ailleurs illustré auparavant), "Les Démons" est un vrai film d'auteur, qui malheureusement suggère plus qu'il ne montre et est parfois trop lent dans son développement pour convaincre suffisamment. Dommage car le sujet (l'éveil des sens d'un futur ado) était intéressant et pouvait faire écho à nos propres souvenirs. Bref pas mal mais aurait pu mieux faire !
Après le très beau Sparrows de l'islandais Rúnar Rúnarsson, Philippe Lesage déplace le curseur sur le spectre des films sur l'adolescence vers un âge encore plus précoce où l'enfant découvre la duplicité de l'homme. Son film , Les Démons est singulier et réussi.
Les idées sont très bonnes mais il y a un manque d'aboutissement évident. Tellement dommage, les acteurs et la réalisation étaient particulièrement intéressants.
Premier long-métrage de fiction du documentariste québécois Philippe Lesage, Les Démons est un film qui essaye de faire sentir par le prisme d'une mise en scène intimiste et généreuse -parfois un peu trop lente-, la perception des choses et du monde pour un enfant de 10 ans.
Il propose ainsi une étude audacieuse et troublante des angoisses enfantines en nous plongeant dans l'univers de Félix, un petit garçon hypersensible et à l'imagination fertile.
Si l'on s'autorise l'identification au personnage, on peut reconnaitre dans ce film très sensoriel et subjectif, des problèmes et des questions qui nous renvoient à des scènes de notre propre enfance, faisant échos à la découverte de soi-même, des autres, de la puissances des première attirances sexuelles et des dangers et des fantasmes qui l'entourent.
Les Démons est un vrai film d'auteur, qui malgré sa lenteur et le caractère oppressant de son intrigue -en particulier autour du pédophile-, peut parvenir à vous plonger dans une réminiscence affectueuse !
Il propose ainsi une étude audacieuse et troublante des angoisses enfantines en nous plongeant dans l'univers de Félix, un petit garçon hypersensible et à l'imagination fertile.
Si l'on s'autorise l'identification au personnage, on peut reconnaitre dans ce film très sensoriel et subjectif, des problèmes et des questions qui nous renvoient à des scènes de notre propre enfance, faisant échos à la découverte de soi-même, des autres, de la puissances des première attirances sexuelles et des dangers et des fantasmes qui l'entourent.
Les Démons est un vrai film d'auteur, qui malgré sa lenteur et le caractère oppressant de son intrigue -en particulier autour du pédophile-, peut parvenir à vous plonger dans une réminiscence affectueuse !
Les démons: La vraie nature des petits démons ! Après une carrière distinguée dans le documentaire, notamment pour son film Ce coeur qui bat (2010) qui a remporté de nombreux prix aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal en 2010 et récipiendaire du meilleur documentaire aux prestigieux Jutra en 2012, le cinéaste québécois Philippe Lesage a présenté son premier long métrage de fiction, Les Démons, dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma qui a récemment gagné le prix de l’AQCC. ♥♥♥
Félix a 10 ans, il demeure chez ses parents, sa grande sœur et son frère aîné dans un coin tranquille de Longueuil. Le garçon réparti son temps entre son meilleur ami Mathieu, amateur comme lui de films d’horreur, ses sorties à la piscine et ses démarches pour attirer l’attention de son enseignante d’éducation physique. Mais à l’approche des vacances scolaires, Félix se laisse emporter par ses angoisses, suscitées par les querelles entre ses parents, les rapprochements intimes entre son père et la mère de Mathieu, sa sexualité naissante et les légendes urbaines qui habitent les rues. Tandis qu’une série d’enlèvements de jeunes garçons affole le quartier, la frontière entre le réel et l’imaginaire perturbé de Félix s’amincit.
En faisant mentir l’idée que l’enfance est synonyme d’innocence, le cinéaste fait rimer cette pensée avec anxiété et frayeur dans cette production méditative et légèrement autobiographique ancrée dans une banlieue québécoise vers la fin des années 1980, période faste pour le genre slasher dont semble s’inspirer le réalisateur. Pour faire sentir cette conception inhabituelle, il mixe habilement musique classique affectée et des thèmes se rapprochant du cinéma d’horreur (Poltergeist (1982) est un exemple qui vient en tête). Le documentariste compose dans son premier long métrage de fiction une atmosphère oppressante, et trace une intrigue où la tension est en constante hausse, contaminant les perceptions et attentes du spectateur quant à la progression de la narration. Étrangement, les plans-séquences calmes et précis, auréolés par une photographie veloutée, contribuent à accentuer l’embarras. Par contre, des longueurs obturent la dernière portion du récit compte tenu de sa tournure beaucoup trop descriptive, mais l’œuvre parvient néanmoins à préserver son équilibre entre subconscient psychologique, imaginaire et naturalisme zélé. Doublé par un sentiment compatissant, mais s’autorisant un tableau froid des cruautés de l’enfance, Lesage soutire de ses interprètes, le jeune Édouard Tremblay-Grenier en premier, des performances remarquables et spontanées. Si plusieurs seront déçus par la structure narrative inusitée et nébuleuse, largement inspirée par Laylou (2010), son documentaire contemplatif, Les Démons est malgré tout une œuvre captivante qui récompensera son public au niveau formel.
Félix a 10 ans, il demeure chez ses parents, sa grande sœur et son frère aîné dans un coin tranquille de Longueuil. Le garçon réparti son temps entre son meilleur ami Mathieu, amateur comme lui de films d’horreur, ses sorties à la piscine et ses démarches pour attirer l’attention de son enseignante d’éducation physique. Mais à l’approche des vacances scolaires, Félix se laisse emporter par ses angoisses, suscitées par les querelles entre ses parents, les rapprochements intimes entre son père et la mère de Mathieu, sa sexualité naissante et les légendes urbaines qui habitent les rues. Tandis qu’une série d’enlèvements de jeunes garçons affole le quartier, la frontière entre le réel et l’imaginaire perturbé de Félix s’amincit.
En faisant mentir l’idée que l’enfance est synonyme d’innocence, le cinéaste fait rimer cette pensée avec anxiété et frayeur dans cette production méditative et légèrement autobiographique ancrée dans une banlieue québécoise vers la fin des années 1980, période faste pour le genre slasher dont semble s’inspirer le réalisateur. Pour faire sentir cette conception inhabituelle, il mixe habilement musique classique affectée et des thèmes se rapprochant du cinéma d’horreur (Poltergeist (1982) est un exemple qui vient en tête). Le documentariste compose dans son premier long métrage de fiction une atmosphère oppressante, et trace une intrigue où la tension est en constante hausse, contaminant les perceptions et attentes du spectateur quant à la progression de la narration. Étrangement, les plans-séquences calmes et précis, auréolés par une photographie veloutée, contribuent à accentuer l’embarras. Par contre, des longueurs obturent la dernière portion du récit compte tenu de sa tournure beaucoup trop descriptive, mais l’œuvre parvient néanmoins à préserver son équilibre entre subconscient psychologique, imaginaire et naturalisme zélé. Doublé par un sentiment compatissant, mais s’autorisant un tableau froid des cruautés de l’enfance, Lesage soutire de ses interprètes, le jeune Édouard Tremblay-Grenier en premier, des performances remarquables et spontanées. Si plusieurs seront déçus par la structure narrative inusitée et nébuleuse, largement inspirée par Laylou (2010), son documentaire contemplatif, Les Démons est malgré tout une œuvre captivante qui récompensera son public au niveau formel.
weihnachtsmann
La vie d'enfant est faite de questionnement et d'inconnu sur le cheminement de la connaissance et les démons de l'enfance sont forcément ancrés dans une réalité fantasmée, effrayante ou affreusement réelle.
Une façon de filmer froide et lisse dont le point faible est quand même ces plans fixes à outrance et souvent sciemment mal cadrés dont la signification est évidente: l'enfant ne voit pas tout ou ne comprend pas tout!!! mais à la longue c'est plutôt horripilant.
Malgré cela un film intéressant et parfois intriguant sur l'errance de l'esprit enfantin.
Une façon de filmer froide et lisse dont le point faible est quand même ces plans fixes à outrance et souvent sciemment mal cadrés dont la signification est évidente: l'enfant ne voit pas tout ou ne comprend pas tout!!! mais à la longue c'est plutôt horripilant.
Malgré cela un film intéressant et parfois intriguant sur l'errance de l'esprit enfantin.
traversay1
Les démons n'est évidemment pas le premier film sur les peurs de l'enfance mais son traitement à la lisière du fantastique aurait pu séduire s'il avait été accompagné d'un scénario digne de ce nom. Philippe Lesage a préféré collectionner les saynètes autour du garçon de 10 ans qui tient lieu de personnage principal : à l'école, en famille, avec des copains ... Autant de moments souvent anodins et dont l'utilité et la signification ne sont pas patentes si ce n'est pour souligner le caractère observateur et secret d'un enfant en difficulté avec le monde qui l'entoure. Le film est constamment à sa hauteur sauf pour plusieurs passages dramatiques, qui pourraient être des rêves du jeune héros, ou pas. Si la mise en scène est impeccable, l'utilisation d'une musique symphonique à certains endroits semble tout à fait gratuite et renforce ce côté nébuleux voire nauséeux que Philippe Lesage tente d'instiller avec une certaine lourdeur. Des démons oui, mais pas de merveilles.
gabdias
Chroniques d’une enfance au travers de réflexions parfois difficiles parfois plus tendres et amusantes, le personnage de Félix aurait pu être n’importe qui. Malheureusement, il manque vraiment de profondeur et de subtilité pour en faire un drame réussi. L’audace de l’ancien documentariste n’a pas su être transcendée à sa juste valeur.
Cinéphiles 44
C’est l’histoire de Félix, montréalais, 10 ans, introverti, partagé entre ses peurs et ses fantasmes. C’est un film qui prône l’ambiguïté autour de l’homosexualité ou la découverte de soi. A vrai dire, on ne s’attendait pas à un drame psychologique sur l’enfance. A y voir la bande annonce, on pensait se retrouver dans un thriller avec une intrigue énigmatique. En fait, il est question du passage de l’enfance à l’adolescence. Du moment où les doutes et la naïveté, laissent place à un raisonnement et une première analyse de la vie. Dans un style presque intemporel, Philippe Lesage place son protagoniste dans un environnement fantastique ancré dans une réalité pourtant bien identifiable. Les Démons est un premier long-métrage réussi à condition de s’attacher au petit Édouard Tremblay-Grenier. En effet, nous ne sommes pas dans un déroulement classique. Il est surtout question de ressentir les pensées de ce troublant enfant.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
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Nicothrash
Les Canadiens n'ont pas leur pareil pour traiter au cinéma de thématiques intimistes et des rapports humains, "Les Démons", sur le principe au moins, ne déroge pas à la règle et part d'un postulat de départ et d'un synopsis assez alléchant. Le début d'ailleurs étonne par cette manière particulière de filmer, à hauteur d'enfants, les rendant plus proches du spectateur, malheureusement la bonne surprise ne dure pas et on s'enfonce inévitablement dans un récit conformiste et sans réel enjeu finalement. En plus de ne pas savoir où l'on va, le réalisateur nous affuble de plans fixes interminables et sans aucun intérêt pour la plupart, mode Haneke activé mais sans puissance, ni résultat d'ailleurs. Malgré l'intéressant questionnement sur l'enfance, il semble bien difficile de ne pas s'ennuyer devant cette bobine de près de deux heures qui en aurait mérité bien moins. Les jeunes acteurs sont bons mais l'ensemble est loin d'être palpitant et l'émotion ne filtre que trop peu ... Dommage.
Film qui est très, très long à démarrer mais qui finit par prendre aux tripes ! Comment ne pas être bouleversé et effrayé par un tel thème en même temps ! C'est glacial, c'est choquant et franchement la dernière heure est terrifiante ! Un joli film qui nous vient tout droit de chez nos amis québécois ! Merci...
Les Démons est un autre long et faux film profond des Québécois d'Amérique du Nord. Il semble que ces dernières années d'innombrables créateurs de films québécois ont été fascinés par l'idée qu'un film doit avoir une fausse profondeur pour être bon pour les spectateurs. Ils utilisent pour cela des textes longs et inutiles entre les acteurs et parfois même ils ne font rien. On dirait qu'ils veulent vraiment que nous capturions à quel point la vie des acteurs est profonde ou je dois dire plutôt ennuyeuse. Ce film ne fait pas exception à cette approche. Une longue, ennuyeuse et fausse profondeur. Un jeu des acteurs qui est plus ennuyeux que n'importe quel moment de mon existence. Cela pourrait ressembler à une prison où les spectateurs sont obligés d'attendre et de ressentir tout l'engourdissement ennuyeux de chaque moment de cette histoire. Encore une fois les scénaristes québécois récents semblent maintenant fascinés par l'ennui. Cela semble donner une fausse vibration profonde à leurs films ennuyeux...
Oups, j'ai pensé au début que c'était un remake d'IT, même quartier, mêmes enfants imaginatifs, même armoire pleine de jouets en plastique, même téléphone à touches, …. En fait non, IT n'est jamais venu, dommage, on a juste eu le droit à une galerie de monstres ou semi monstres bien terrestres.
Bon allez, continuez monsieur Lesage, vous aimez le cinéma et votre direction d'acteurs a bien des qualités, y'a quèque chose quoi. Satisfecit particulier pour la musique au bord de la piscine, flippant, avec des travelings qui ne sont pas sans rappeler l'ambiance des tableaux de Hopper où il ne se passe rien.
Mais que fait Justin Trudeau, il n'est jamais là quand il faut .
Bon allez, continuez monsieur Lesage, vous aimez le cinéma et votre direction d'acteurs a bien des qualités, y'a quèque chose quoi. Satisfecit particulier pour la musique au bord de la piscine, flippant, avec des travelings qui ne sont pas sans rappeler l'ambiance des tableaux de Hopper où il ne se passe rien.
Mais que fait Justin Trudeau, il n'est jamais là quand il faut .
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