Attiré pas les critiques dithyrambiques de la presse, qui saluent ce film récompensé dans quantités de festivals, j'avoue avoir été passablement déçu par ce long-métrage sans aucune originalité et d'une platitude quasi ennuyeuse. Le scénario "traite du passage à l'âge adulte d'un jeune homme traversant une période de transition, mais le film parle aussi des relations père-fils, d'intégration, de retour aux sources, de masculinité, d'amour, de perte et de pardon", a déclaré Rúnar Rúnarsson. Rien de très nouveau. À l'exception de la toute fin du film, qui réserve une belle surprise, la mise en scène très classique est plombée par trop de longueurs. Tourné en Super 16, pendant cette période des nuits dites blanches, la photographie est à la fois belle, floue et très pâle. Elle tente de magnifier ces immensités désertes tout en restant anxiogène, étouffante, sans horizons. Selon le réalisateur "La vie n'est pas noire ou blanche, elle est grise avec une échelle de nuances de gris". Un peu comme ce film au titre énigmatique de Sparrows. Peut-être en référence au principal protagoniste qui, de jeune adolescent, devra prendre son envol pour devenir un homme.