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traversay1
3 600 abonnés
4 870 critiques
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4,0
Publiée le 4 avril 2018
Dans la carrière de Ritesh Batra, A l'heure des souvenirs se situe 4 ans après le merveilleux The Lunchbox, juste avant Nos âmes la nuit, tourné pour Netflix. Trois films de nationalités différentes : indienne, anglaise et américaine, mais avec une constante, la mélancolie. A l'heure des souvenirs, au petit jeu des comparaisons, fait penser à l'excellent et sous-estimé 45 ans d'Andre Haigh, lequel revisitait également le passé de personnes âgées, avec Charlotte Rampling dans la distribution, comme autre point commun. Le deuxième film de Ritesh Batra illustre à merveille l'idée qu'aucune mémoire n'est fiable à partir du moment où elle enjolive ou omet volontairement certains faits. C'est le cas pour le personnage incarné par le toujours remarquable Jim Broadbent, bougon retraité et divorcé, qu'une simple lettre va replonger dans ses souvenirs pour s'apercevoir qu'ils diffèrent quelque peu de la réalité. Le film est tout ce qu'on attend d'un film britannique : nostalgique, lourd de secrets et de mensonges dissimulés mais jamais pesant grâce à un humour permanent. Beaucoup de non-dits et de pudeur aussi dans ce long-métrage qui ne force pas l'émotion et se révèle assez cruel à l'occasion. Se protéger des souffrances de l'existence, tout au long de sa vie, est aussi une façon de passer à côté et de se barder de certitudes. Ce genre de questions, le film de Batra les évoque sans insister outre mesure, laissant au spectateur, avec sa propre sensibilité, le soin d'y apposer son expérience et des réponses qui n'appartiennent à lui seul.
Tony Webster est rattrapé par son passé. Ce vieux divorcé londonien dont la fille unique est sur le point d'accoucher reçoit un beau matin un courrier lui annonçant la mort de Sarah Ford, la mère de Veronica, une fille dont il fut amoureux à l'université de Cambridge dans les années 60. Cette lettre annonce un héritage : un carnet intime.
"À l'heure des souvenirs" raconte l'histoire d'un homme qui fait nostalgiquement retour sur son passé. Pour nourrir l'intrigue, le sujet est traité sur le mode de l'énigme policière. L'objet de cette intrigue se déplace d'ailleurs au fur et à mesure du récit. Dans un premier temps, on se demande qui est l'auteur du carnet intime légué à Tony Webster. Dans un deuxième, on s'interroge sur son contenu et les mystère qu'il peut révéler. Il m'est hélas impossible d'en dire plus sur cette succession d'énigmes, de fausses routes, de découvertes. Et ce pour deux raisons : la première est que de telles révélations priveraient le plaisir qu'on prendra à ce film à la construction intelligemment complexe. La seconde est que je ne suis pas totalement sûr d'en avoir compris le dénouement, ce qui me donnera un bonne raison de me jeter sur le livre de Julian Barnes - un auteur que j'apprécie particulièrement depuis "Love etc." même si je ne suis pas de ceux qui tiennent "Le Perroquet de Flaubert" pour un chef d’œuvre - dont "À l'heure des souvenirs" est adapté.
J'avoue un penchant coupable pour ce genre de films. Il rassemble en effet tous les ingrédients que j'aime. J'ai déjà dit souvent dans ces pages combien la nostalgie était un sentiment qui me touchait. Rien ne m'émeut plus qu'un vieil homme qui revit ses amours de jeunesse. Mon émotion augmente si elles ont pour cadre l'Angleterre des années soixante. Elle décuple si l'héroïne est jolie ce qui est certainement le cas de Freya Mavor qui campe la jeune Véronica. L'actrice écossaise était la révélation de "La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil" en 2015. Depuis lors elle avait disparu des radars. On ne peut que se féliciter qu'elle y réapparaisse. Puisse-t-elle ne plus les quitter.
Ritesh Batra (The Lunch Box) a adapté dans ce film un roman de Julian Barnes "Une fille, qui danse" (The Sense Of An Ending). Ce qui reste dans la mémoire n'est pas forcément la réalité qu'on a vécue mais celle que l'on se raconte. Et Tony raconte pour la première fois à son ex-femme son histoire d'amour avec Veronica. Ce récit sera remis en question lorsqu'il aura retrouvé Veronica et il sera de plus en plus assailli par la culpabilité. Le film est construit sur l'alternance de scènes contemporaines et de flashback vers l'époque de la jeunesse du héros. Nous sommes alors plongés dans l'ambiance provinciale de l'Angleterre des années 60. Classes non mixtes, inhibitions, frustrations d'une époque maintenant lointaine. Aujourd'hui la banalisation des divorces ou des techniques de fécondation a bouleversé les relations sociales ou amoureuses. Tous les acteurs, jeunes ou moins jeunes, sont excellents.Charlotte Rampling est la plus connue des spectateurs français. Tony Webster est incarné par le talentueux Jim Broadbent que nous avions apprécié dans "Another Year". Il sert, avec son ex-femme (Harriet Walter) et sa fille (Michelle Dockery, actrices appartenant toutes deux à la "bande" de Downton Abbey) des dialogues savoureux à l'humour caustique. 1h48 de bonheur à les écouter ! Ce film représente l'excellence du cinéma d'auteur britannique : une histoire qui en cache une autre et maintient le suspense jusqu'au bout et le jeu subtil de formidables acteurs. A voir...
Ennuyeux au possible ! Pourtant le côté épistolaire et les nombreux flashbacks me tentaient beaucoup et je ne m'attendais pas du tout à sombrer dans l'ennui comme cela ! C'est plat, c'est confus, les personnages ne sont pas attachants du tout et franchement mis à part quelques scènes un peu prenantes, c'est le calme plat ! Une grosse déception !
Ce film britannique teinté de nostalgie et de mélancolie m'a semblé assez tortueux et difficile à apprivoiser. En effet, celui-ci oscille entre la réalité de Tony Webster, médecin à la retraite et passionné de photographie, avec sa période étudiante. Ainsi, les flash back ralentissent le fil du film et n'apportent que de la confusion. Cependant, il reste le flegme et l'humour british de Jim Broadbent pour adoucir ces souvenirs souvent douloureux.
4 610 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 29 juillet 2021
Les ringards Jim Broadbent et Charlotte Rampling sont de retour. A l’heure des souvenirs est on long récit sur un vieil homme qui réfléchit à son passé un peu moins parfait et aux personnes un peu moins parfaites qui y étaient. Il y a un rebondissement à la fin de l'histoire révélé par un geste de la main mais c'est tellement insignifiant qu'on se dit c'est tout et j'ai gâché une soirée entière pour ce film. Je pense que les gens aiment ça parce qu'ils se sentent intelligents d'avoir compris ce qui s'est réellement passé quand il était plus jeune puisque c'est plus suggéré plus qu'autre chose mais ce n'est pas vraiment une grande affaire de toute façon et ça ne vaut certainement pas le temps qu'il faut pour y arriver ou le temps que j'ai perdu a le regarder...
Film qui se laisse regarder car touchant et plein de nostalgie. Il touchera peut-être plus ceux dont l'âge est avancé. Néanmoins, l'histoire du passé que l'on découvre au fur et à mesure, est assez décevante alors même qu'on s'attend à une révélation rocambolesque! Certes révélation il y a mais finalement sans coup de théâtre. Et la frustration de ne pouvoir découvrir ce journal intime est grande ! Il aurait pu être aussi intéressant de confronter les souvenirs des uns face aux actes et sentiments de chacun.. Confronter des versions différentes du passé...
Divorcé, retraité, Tony Webster mène à Londres une existence tranquille jusqu''à ce qu'il reçoive une lettre lui annonçant le legs du journal intime d’Adrian Finn, son meilleur ami du lycée. Replongé dans le passé, ses premières amours, Tony va être confronté aux secrets les plus enfouis de sa jeunesse. Mais ses souvenirs sont-ils vraiment conformes à la réalité ? en les racontant, n'est-il pas amené à les transformer ? Aurait-il pu -dû- agir autrement, s'il avait su la portée de ses actes ? Non-dits, révélations, secrets douloureux. C'est un beau film psychologique qui fait dialoguer la jeunesse et la vieillesse des mêmes personnages, joués par de grands acteurs.
Un joli hommage au troisième âge, à leurs actes manqués, à leurs regrets. Ce film nous oblige à penser que chacun de nous aura, un jour, à faire le point avec sa conscience et à se demander si tout ce que l'on fait était en harmonie avec sa propre éthique. On aurait peut-être préféré un récit un peu plus limpide.
Par nature ce film s'est coupé d'un certain public... celui dont la boite à souvenirs est encore vide ou peu remplie... Poir ceux qui ont quelques dizaines d'années (5 voire 6) ce scénario parle naturellement d'autant plus qu'il est judicieusement mis en scène et joué avec justesse.