Tandis que la pandémie de Covid-19 tombait sur nous, les Bad Boys de Miami échappaient in extremis aux mesures sanitaires et se payaient un succès inespéré pour une franchise en sommeil depuis 17 ans. Malgré un titre sentant bon le baroud d'honneur avant de remiser insignes, flingues et humour beauf, on allait pas s'arrêter là bien sûr ! Tout le monde rempile et c'est reparti comme en 1996 ! Non c'est vrai, le premier mérite de Ride or Die c'est d'être un pur produit certifié périmé depuis 30 piges !
Bim, bam, boum, ah, ah, ah ; voilà à peu de choses près ce qu'on en droit d'attendre d'un Bad Boys...enfin plutôt vous que moi, j'ai abandonné tout espoir dès le numéro 2. Pas faute d'explosions, mais de masochisme. Pourquoi s'attarder à vouloir déchiffrer ce qui se passe l'écran ou à se gondoler d'un cheptel de vannes racistes, homophobes, misogynes ou caca-prout ? Au moins Bad Boys for Life avait l'avantage d'être un poil construit et moins épileptique. C'était également son seul avantage. Que n'aura pas Ride or Die. Pour Adil El Arbi et Bilall Fallah, la seule mission est de nous offrir un best-of de la saga (génial...) avec des séquences d'action pantouflardes et mal shootées, un script de série Z et des acteurs fatigués (Will Smith au hasard) sinon fatiguant (un indice, c'est l'autre moitié du duo). Pour l'humour, c'est bien simple : si la lourdeur devait être un blockbuster, elle ne pouvait être qu'un Bad Boys. Le dindon de la farce, j'ai nommé Martin Lawrence, avait au moins déserté une partie du troisième volet, ce qui ne sauvait pas le film de la nullité soit dit en passant. Il revient cette fois au premier plan, autant dire qu'il faut faire un trait sur l'esprit. Les blagues avec et autour de lui (son taux de glycémie ou sa foi inébranlable, c'est dire le niveau) ratent continuellement leur cible. On en vient à espérer que le personnage de Marcus se fasse renverser ou gober par un alligator, juste pour un répit de deux heures. En vain. À ce stade, les seuls points positifs sont à chercher du côté d'un Joe Pantoliano désolé d'être là et d'un Ioan Gruffudd qui cachetonne sans grande inspiration.
Dire que la franchise à échappé au Covid pour en arriver là. Et parti comme c'est, les Bad Boys reviendront bien pour un cinquième opus. Qu'ils aient l'âge de leurs artères n'y changera rien. Le plus triste étant que ces vieux beaux en sont déjà à cumuler les blagues de tontons gênants et à souffler bien fort après avoir couru quelques mètres. Jusqu'où vont-ils régresser, vous le saurez au prochaine épisode ! Tellement hâte...