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    Metropolis
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    293 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    6 256 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Monument mythique et historique du Septième Art, Tourné sur presque une année en 1925-1926, le tournage connut des difficultés nombreuses et diverses. Le film impressionne de par les techniques utilisées et crées pour l'occasion. Touchant à l'universalité, les thèmes abordés parlent à tous d'autant plus que le film s'annonce comme visionnaire peu de temps avant le Krach de 1929 et la montée du nazisme. On mettra surtout un bémol sur le savant fou, qui crée un robot à l'image de son grand amour, et qui veut à la fois créé le chaos sans qu'on y voit un lien tangible entre les deux délires. Plus que de dénoncer les différences de classes, il dénonce la bêtise des moutons, à savoir que les effets de groupes menés souvent par des leaders auto-proclamés sont souvent annonciateurs de chaos et de carnage. Un film à voir et à conseiller !
    Site : Selenie
    Charlotte28
    Charlotte28

    124 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 octobre 2019
    Accordons-nous sur la réussite technique et la pertinence de la réflexion de science-fiction ainsi que l'ambition esthétique (car nous sommes en 1927). De même, prenons conscience de la faiblesse psychologique des personnages ainsi que des ressorts ténus de l'intrigue (même en 1927). Enfin, d'un point de vue personnel, cet impressionnisme théâtralement interprété et ce symbolisme lourdement appuyé auquel s'ajoute une narration pesante m'ont lassée. Une curiosité.
    carbone144
    carbone144

    89 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2019
    Un film majeur des années 20, et l'apogée du cinéma muet. Un investissement fou et des effet novateurs ou exploités à la perfection. Grandiose. Il a très bien vieilli.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2019
    La fiesta chez del Arte, le cinéma silencio-muet au gros complet pour ce chef-d'œuvre du réalisateur de M le maudit allemand et son doktor Mabuze. Une longue attente pour ce périple scénario racontant beaucoup de choses, des références de livres saints, Babel remontant si loin dans l'histoire du monde dispatcher les langues causé par l'orgueil. La mise en scène est religieusement effrénée, non stop les machines intrigantes appellent à la révolte et à renvoyer l'ascenseur intelligent, c'est plaisant d'y trouver une robote hypnotisée meneuse. Une dystopie s'avérant réellement adaptée à l'heure actuelle, en raison de son époque idéologiquement restreinte, ça fait expressionnisme cette architecture environnementale et impressionne. Le noir et blanc est scintillant de lumière et de technique spéciale, les effets spéciaux ont de l'allure en 1927.
    Valentin B
    Valentin B

    15 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2019
    Metropolis est très certainement le plus grand film de SF jamais produit, de part un tournage magistral, des décors immenses, une partition grandiose et une histoire puissante. Fritz Lang démontrait que faire du cinéma sans paroles, c’est faire parler les images et que la musique est l’une des meilleures créations de l’homme. L’esthétique est exceptionnelle, la finesse du travail magistrale. Le voir dans la version restaurée et proche de la vérité est un grand privilège après des décennies d’oubli... Metropolis est le premier des films a parler du rapport entre l’homme, la machine, le mal, le tout dans une société futuriste divisée en classes : ceux qui travaillent, ceux qui se paressent. Quand le mal sert des buts terribles, les vraies valeurs de l’humanité sont oubliées. Un film annonciateur, peut être, d’un passage sombre de l’histoire de l’Allemagne, mais cela n’enlève en rien à sa Grand qualité, malgré des faiblesses existantes, mais qui sont bien trop faibles par rapport à l’impression générale qui se dégage.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 365 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2019
    Inscrit au registre Mémoire du Monde de l’Unesco, « Metropolis » est l’un des plus grands films de tous les temps. Véritable fiasco à sa sortie en 1927, le film a été raccourci et remanié plusieurs fois. Désormais présenté dans sa version originale, longue et restaurée, « Metropolis » est plus compréhensible et prouve sa qualité de chef d’œuvre. Le film muet et noir et blanc est réalisé par Fritz Lang a qui l’on doit déjà les grandes fresques « Docteur Mabuse le joueur » et « Les Nibelungen ». Il nous plonge dans la magnifique mégapole futuriste « Metropolis ». Nous sommes en 2026 et les ouvriers doivent travailler douloureusement dans les profondeurs de la ville pour assurer le bonheur des riches. Au moindre faux pas, une grande machine les avale dans les profondeurs de l’enfer. En effet, la religion est omniprésente et le personnage de Maria apparaît comme la vierge symbole de renouveau et d’espoir. Mais le film représente également le capitalisme et ses dirigeants qui se font dictateurs. C’est alors qu’une fausse Maria va déclencher une révolte. La rage des ouvriers menaçant de détruire la machine centrale aura des répercussions sur ceux qui se prélassent en haut. Les effets spéciaux sont incroyables puisque les gratte-ciels sont un mélange de maquettes réduites et faux décors. Au-delà de la mise en scène Fritz Lang démontre aussi son talent à rendre son intrigue haletante où chaque spectateur y verra sa propre interprétation.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Chris46
    Chris46

    514 abonnés 978 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2018
    “ Metropolis “ grand film de science fiction de Fritz Lang .

    L’histoire se déroule en 2026 à Metropolis une immense mégalopole divisée en deux partie . Il y a les riches familles dirigeantes qui vivent tout en haut dans des haut gratte ciel dans le luxe , l’oisiveté et le divertissement . Et tout en bas dans les soutterains vivent les ouvriers qui font fonctionner la ville et qui sont opprimé par la classe dirigeante . Mais la révolte gronde chez les ouvriers qui ne supportent plus cette oppression ...

    “ Metropolis “ est un grand film de science fiction muet et en noir et blanc du réalisateur allemand Fritz Lang qui a vraiment marquer de son emprunte l’histoire du cinéma et qui est devenu un classique . Pourtant ce n’était pas gagner car le film a reçu à sa sortie en 1927 un accueil glacial en étant à la fois un échec critique et public . Le film deviendra un classique avec le temps .
    L’idée de “ Métropolis “ est venu à Fritz Lang en voyant émerger les premiers grattes ciel à New York au début des années 1920 qu’ils l’on impressionner et il lui vint alors l’idée de réaliser un film qui se déroulerait une centaine d’année plus tard ( en 2026 ) avec une immense ville futuriste composer uniquement d’immense gratte ciel comme ceux qui commençait tout juste à apparaître dans les années 1920 . Et donc de montrer ce que pourrait être le futur avec ses immenses métropoles composer uniquement de gratte ciel qui commençait à faire leurs apparition au début des années 1920 . Et c’est à partir de la qu’il va imaginer comment la société pourrait vivre dans une telle métropole avec ceux qui ont imaginer cette métropole et la mains d’œuvre qu’ils vont engager pour la construire et la faire fonctionner . Et comment tout ce beau monde va cohabiter la dedans avec donc les riches entrepreneur qui ont conçu la ville qui vont exploiter la main d’œuvre ouvrière charger de la faire fonctionner et qu’ils vont se faire un tas de fric sur leur dos tandis que eux seront payer à coup de lance pierre pour faire fonctionner cette ville . L’histoire est donc prenante car Fritz Lang va donc aborder avec ce film le thème de la lutte des classes dans une immense mégalopole futuriste où les riches vivent dans de superbes gratte ciel tandis que les plus pauvres sont reléguer au fond des sous terrains de la ville à travailler comme des chiens pour faire fonctionner cette immense ville . Mais la révolte va commencer à gronder chez les ouvriers qui ne supportent plus de vivre dans de telles conditions et d’être exploiter par les plus riches . Et on va suivre cette lutte des classes et cette révolte qui va gronder chez les plus pauvres à travers des séquences devenus anthologiques superbement mis en scène par Fritz Lang
    spoiler: ( La scène d’ouverture avec l’arrivée des ouvriers dans l’usine , les ouvriers qui font fonctionner les machines , la transformation du robot , la danse de Maria , Maria qui mène les ouvriers à la révolte , la révolte des ouvriers , l’innondation de la ville soutterraine des ouvriers ... )

    . Il y a de superbes idées de mises en scène comme la scène d’arrivée des ouvriers dans l’usine pour aller travailler qui se déplace un peu comme des robots ou la scène des ouvriers qui font fonctionner les machines et qui bouge au rythme de la machine . Des idées de mise en scène intéressante qui montre que les ouvriers sont totalement déshumanisé et ne sont plus des humains mais uniquement de la main d’œuvre , des rouages pour faire fonctionner les machines qui font tout le temps les mêmes geste jour après jour comme des robots . Et sa contraste énormément avec les plus riches qui ont une vie bien humaine et qui profitent à fond de plaisirs de la vie . Fritz Lang a vraiment voulu montrer ce constraste entre les ouvriers et les plus riches et le totale décalage qu’il y avait entre les deux . A travers son film Fritz Lang dénonce parfaitement la lutte des classes des grandes métropoles . C’est dingue de voir que les idées développer dans le film qui date pourtant de 1927 sont toujour autant d’actualité aujourd'hui et que le film avait un côté visionnaire en décrivant ce que pourrait être la société dans une telle ville dans le futur avec la différence entre les pauvres qui travaille pour faire fonctionner la ville et les plus riche qui les dirigent et profitent d’eux . Aujourd’hui la réalité est franchement pas si loin de ce qui était décrit dans le film à l’époque . On va dans n’importe quelle grande ville du monde et on retrouve exactement ce système de l’ouvrier qui travaille pour 3 sous tandis que son dirigeant s’en met plein les fouilles sur son dos .
    Pour mettre en scène “ Metropolis “ Fritz Lang bénéficia d’un budget collossal pour l'époque ( 15 millions de francs de l’époque ) qui lui permis de mettre en scène toutes ses idées . Il engagea entre autre plus de 30 000 figurants pour jouer les habitants de cette ville ( ouvrier et nantis ) pour donner vraiment de l’ampleur au film et rendre la ville de Métropolis crédible et sa rend certaines scènes grandioses
    spoiler: ( les scènes de révoltes avec les milliers douvriers qui se révoltent , les centaines d’enfants qui tentent de fuire l’inondation de la ville ouvrière souterraine ... ) .

    Il fit construire de gigantesque décors et maquette pour donner vie à cette gigantesque métropole . Les décors et les maquettes qui donnent vie à la ville de Metropolis sont très réussit , grandiose et très inventif pour l’époque avec ses immenses gratte ciels au design futuriste . Fritz Lang nous offre de superbes plans de la ville qui mettent vraiment en valeur la ville de Metropolis où l’on s’évade avec plaisir . Les effets spéciaux , même si ils paraissent désuet aujourd’hui , reste de bonne qualité pour donner vie à cette métropole futuriste . “ Metropolis “ est l’un des films qui à poser les bases de ce que sera la science fiction au cinéma pour les 100 années qui vont suivre . Pas mal d’éléments du film seront repris plus tard dans pas mal d’autres films de science fiction à commencer par la fameuse ville de Metropolis dont le design avec ses immenses grattes ciels futuriste et les différents éléments comme les ponts supendus au millieu des grattes ciels ou les voitures volantes qui traverse la ville seront repris dans pas mal de film de science fiction par la suite comme “ Blade Runner “ de Ridley Scott en 1982 où encore “ Le cinquième élément “ de Luc Besson en 1997 qui s’en sont fortememt inspirer . Le fameux robot du film en métal en inspirera également beaucoup dont un Certains George Lucas qui s’en inspirera en partie pour créer un autre robot métallique au design très proche et tout aussi culte le fameux robot C3-PO de la saga “ Star Wars “ . L’influence de “ Métropolis “ ira même au delà du cinéma car elle inspirera d’autres arts comme la musique ou les comics ( b.d) comme “ Superman “ qui fera régner la justice dans une immense mégalopole nommer Metropolis .

    Pour résumer “ Metropolis “ est un grand film de science fiction à découvrir ou redécouvrir . C’est vrai que pour les spectateurs que nous somme aujourd’hui c’est pas facile de se replonger dans un vieux film en noir et blanc et muet de surcroît sans effets numérique et avec de vieux trucages à l’ancienne avec un côté très théâtrale que se soit dans la mise en scène où le jeux des acteurs très expressifs ( les acteurs du cinéma muet compensait l’absence de dialogues par de la gestuelle et des expressions souvent exagérer ) qui peut ne pas plaire à tout le monde et en faire fuir plus d’un mais si vous aimer le cinéma de science-fiction ( et le cinéma tout court ) je vous conseil vraiment de redécouvrir ce film ne serait ce que pour voir comment ont été poser les bases de la science-fiction au cinéma et découvrir par la même occasion un classique du cinéma avec une intrigue toujour aussi prenante remplit d’idées intéressantes et toujour autant d’actualité malgré le poid des années .
    -Nomade-
    -Nomade-

    6 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juin 2018
    Enfin vu aujourd'hui. Il faut bien une première fois.

    C'est... Exceptionnel.

    J'avais un peu peur, idiotement j'avoue : 1927, un film muet, 2h30 dans sa version restaurée...

    Je pensais que j'allais devoir affronter un vieux monument poussiéreux, trophée obligé de toute culture cinématographique, mais qu'on cite pour se donner un genre.
    J'aime bien me tromper à ce point : ça donne de retentissantes surprises dans mon parcours de cinéphile.
    Car ce n'est pas seulement un film "historique". C'est un film majeur, fondateur. Démesuré.
    Bien sûr, sur 2h30, il y a quelques baisses de régime, notamment au milieu. Le rythme particulier des films muets peut déconcerter un peu, au début. Mais dès les premières minutes, on ne peut qu'être fasciné par ce sens flamboyant de l'image, par le lyrisme de ce fameux "expressionnisme Allemand".
    Comme si l'on assistait à une gigantesque et pharaonique pièce de théâtre, mais au lieu d'en percevoir tout l'ensemble en permanence, c'est par l’œil du réalisateur et par sa caméra que l'on regarde.

    Et c'est grandiose ! Chaque plan semble tiré d'un opéra Wagnérien.

    Dommage que le muet ne parvienne pas toujours à restituer, pour un esprit cinéphile moderne, toutes les articulations du scénario, et une petite déception personnelle pour la fin en Happy end, que j'aurais préféré plus sombre.

    Mais sinon c'est un chef d’œuvre indiscutable du cinéma, maintenant je sais pourquoi, et je peux le dire haut et fort.
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    22 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2018
    Grand film, tout simplement. Des plans iconiques, des effets spéciaux et des décors incroyables pour l'époque, des acteurs touchants, une bande originale vivante (à défaut d'être marquante), un scénario précurseur pour un univers dystopique qui avait visé juste. Le chef d'œuvre de Langa.
    Ron Burgundy
    Ron Burgundy

    19 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2018
    Ah la la c’est incroyablement novateur pour l’époque c’est un travail incroyable le cinéma de science fiction en a gravis une marche
    raphaelK
    raphaelK

    16 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 octobre 2017
    Le magazine américain Empire le classe à la douzième place dans son classement des « 100 meilleurs films du cinéma mondial » en 2010. Il est listé à la deuxième place dans son classement des 100 meilleurs films muets.

    La version restaurée de 2002 est récompensée par le New York Film Critics Circle Awards d'un prix spécial lors du Kino International pour la qualité de sa restauration.
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2017
    En 1927 sort Metropolis de Fritz Lang. Un film de son temps autant qu’un film du futur. La science fiction au cinéma n’est pas née avec ce film puisque qu’un certain Georges Méliès s’y était déjà essayé avec brio en 1902 mais Metropolis dictera les codes de ce que sera la SF à l’avenir. Si Metropolis étonne, c’est surtout par sa démesure : 350 heures de rush, 25.000 acteurs et figurants, des maquettes à taille humaine, de l’animation image par image, du feu et de l’eau. Sur la forme, Metropolis inspirera Chaplin pour ses Temps Modernes et donnera le ton au Soleil Vert de Richard Fleischer autant qu’à Matrix et le 5ème Élément. Le thème interpelle également. La déshumanisation de la condition ouvrière est représentée par ces travailleurs marchant au ralenti, le pas saccadé tels de bons petits soldats courbant l’échine. On parlera d’ailleurs d’expressionnisme social pour évoquer ce film. Pour autant, le propos fait débat depuis toujours. À la lutte des classes le film préfère une classe ouvrière docile qui doit attendre le messie qui saura réconcilier le patronat et les laborieux. La rébellion est ici synonyme de chaos et se voit provoquée par le démon. On reprochera au film un ton favorable au nazisme à venir. Metropolis sera d’ailleurs un film de chevet d’Hitler et Goebbels. Reste qu’il s’agit là d’une pièce maîtresse de l’histoire du 7ème art et que le réalisateur a maintes fois crié son opposition au régime nazi. Petit conseil en passant, choisissez bien votre version. Le film a connu bien des péripéties et le film entier est aujourd’hui introuvable. Pour profiter convenablement de ce chef d’œuvre absolu, je vous conseille la version restaurée de 2010 qui dure 2h30.
    Le Français Glacé
    Le Français Glacé

    29 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2017
    Metropolis réalisé par Fritz Lang en 1927.
    *Les points que j'ai appréciés →
    • L'histoire entre science-fiction et guerre des classes
    • Les décors
    • La musique (un vrai opéra

    *Les points que je n'ai pas appréciés →
    • Les quelques bizarreries sur certains points (tour de Babel, la Bible,...

    *Conclusion →
    J'ai aimé, c'est un film-opéra très intéressant. 9/10.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juillet 2017
    Un film assez impressionnant pour l'époque, de loin le plus colossal de tous ceux que j'ai pu voir de cette période. Une réflexion certaine sur la déshumanisation née de l'essor de la production industrielle, sur les rapports entre les couches de la société, de la stratégie de la tension et de l'affrontement. On ne peut pas ne pas penser d'ailleurs à la commune française, affaire sanglante qui aurait pu se régler bien différemment. Beaucoup avanceront un caractère socialisant à ce film. J'y vois au contraire le rejet de la lutte des classes, l'appel à un modèle de production respectueux de l'homme, et ce sans recourir à la révolution sanglante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 mai 2017
    Ca y est, voilà quelque chose de fait : j’ai vu « Metropolis ». Mais quelle claque… quelle claque ! L’une des meilleures de 2017, si ce n’est la meilleure. Totalement incritiquable, « Metropolis » va passer sous ma très jeune plume, qui j’espère, saura se faire apprécier. Mais par où commencer tellement cette œuvre parfaite, premier film classé parmi les documentaires de patrimoine mondial par l’UNESCO, ne peut échapper à mon engouement et ma vision du cinéma de Lang, et plus particulièrement au cinéma en général ? Cette perfection, on la voit dès le début du générique jusqu’à l’apparition de « The end ». De plus, Fritz Lang, réputé cinéaste travailleur et infatigable (les six cent vingt kilomètres de pellicules utilisés et les neuf mois de tournage ne vont pas dire le contraire !!), maîtrise son sujet et n’en est pas à sa première réalisation. Avant « Metropolis », son onzième long-métrage, d’autres projets de grande envergure (« Les trois lumières », « Docteur Mabuse, le joueur » ou « Les Nibelungen ») sont passés entre ses mains. En 1927, pour les besoins de « Metropolis », trente millions d’euros (d’époque !) sont mis sur la table par la société UFA (principale production allemande). Echec critique et commercial à sa sortie, le film mena la société de production au bord de la faillite. Monsieur Lang, oups !
    Pour la version de 2011 que j’ai vue (je me trompe peut être sur la date), la rénovation de certaines images perdues sont insérées dans le film en des zébrures horizontales contenant des coupes partielles dans le montage. Tout d’abord, vous l’avez compris, « Metropolis » a subi de nombreux travaux de restauration. Dans l’histoire du cinéma, aucun métrage n’a subi autant de transformations que « Metropolis » (!). Le film du cinéaste, qui avait nécessité deux ans de travail pour toutes ces raisons, peut se targuer d’être l’un des premiers blockbusters de l’histoire du cinéma, avec les Méliès, autre artisan du genre (« Le voyage dans la Lune », « Le chevalier mystère »…). Premier point important pour ancrer un film dans la mémoire du cinéma. Bravo Monsieur le réalisateur.
    Mais concentrons-nous un peu plus sur « Metropolis » mis en scène par un maître de cinéma, Fritz Lang.
    Synopsis : en 2026, dans une cité souterraine, des ouvriers travaillent pour le bonheur des nantis vivant dans les jardins suspendus de la ville. Menés par une androïde, les ouvriers se révoltent… .
    Thea von Harbou adapte le roman qu’elle avait écrit grâce à son mari Fritz Lang, également scénariste. Sur un fond de science-fiction (dont les codes vont ensuite être repris par Ridley Scott, Verhoeven, Proyas, Spielberg…), maître Lang en profite pour donner une autre dimension au métrage. Conteur hors-pair, le futur réalisateur de « M le maudit » transpose une romance interdite (tragédie), travaille le thème de la religion (toujours d’actualité encore aujourd’hui), de la différence des classes entre bourgeois et ouvriers (également enjeu actuel de notre société moderne) tandis que Madame Harbou, ayant déjà des penchants pour le parti nazi, porte son adaptation sur les prémices de la Seconde Guerre Mondiale. Malgré les différents de Thea et Fritz pour l’écriture du film et pour le visionnage qu’a effectué maître Lang se disant non satisfait de l’histoire adaptée de sa femme, on ne peut que se mettre à genou pour féliciter le travail de précision et d’orfèvre de par la qualité exceptionnelle du scénario, des personnages modernes (à l’image du concepteur de la ville) et des dialogues. Bravo ! A noter que le couple a accouché de quelques métrages dont « Les trois lumières » et « Les espions » avant que Lang ne parte s’exiler à Hollywood.
    Et ici, ce n’est pas que le scénario qui est parfaitement maîtrisé. La direction d’acteurs (certes théâtralisée à souhait), les effets spéciaux (décors, costumes), la musique, le noir et blanc…, tout est méticuleusement préparé, travaillé et mis en scène.
    Concernant les effets spéciaux, on touche au mythe Lang car l’innovation est de partie. L'équipe a dû inventer de nombreux effets spéciaux. C'est le chef opérateur Eugène Schüfftan (il travaillera pour Carné, Franju), expert et véritable pionnier, qui mit au point un procédé jouant sur les miroirs (l’effet Schüfftan, invention reprise par Sir Alfred dans « Chantage » sorti en 1929, puis par d’autres Harryhausen par la suite) et réalisa des miniatures de la ville parmi d’autres effets. Totalement subjuguant !!
    Toujours en parlant d’effets, la chef costumière Aenne Willkomm (également collaboratrice sur « Les Nibelungen ») a dû créer deux costumes différents pour le double-rôle de Brigitte Helm (alors débutante !). Un pour le rôle de Maria, l’autre pour le robot. Un travail extravagant pour une classe indéniable. Robocop peut aller se rhabiller !
    Les décors également sont réalistes, tout comme l’ensemble des compartiments dans lesquels se passent l’histoire emmené par le génialissime Lang. Et même s’ils sont simples aujourd’hui et que le metteur en scène a dû faire des compromis, jamais l’essence du scénario ou des personnages n’altèrent le découpage en noir et blanc et donc de la mise en scène de certains de ces décors. L’artiste Lang n’en a que faire et arrive même à se hisser au-dessus de cela grâce aux autres qualités de ce métrage.
    Une de ces très grandes qualités, c’est bien sûr la musique fracassante, exaltante et frissonnante de Gottfried Huppertz (compositeur pour « Les Nibelungen »), perdue au fil des restaurations puis retrouvé, incessante mais néanmoins toujours utilisé pour mettre en relief l’histoire. Dramatique, enivrante, nerveuse et donc forcément lancinante et mirobolante, elle est le fil conducteur de « Metropolis ». Le la est donné. Tous mes chapeaux !!, Monsieur le compositeur.
    Et pour parler casting, c’est du plus-que-parfait. Maître Lang s’amuse à nous jouer sa partition, car s’il ne faut retenir qu’un acteur, la tâche est complexe étant donné la facette complète des talents (certains débutants d’ailleurs !, d’autres, ami du réalisateur) qui s’ajoutent afin d’emballer ce film. On touche aussi le mythe ici. Brigitte Helm avec son interprétation miséricordieuse et robotique, Rudolf Klein-Rogge, maniaque et allumé est excellent dans son rôle d’inventeur, Heinrich George en surveillant de machine est juste dans sa bonhomie, Alfred Abel charismatique comme il se doit pour son personnage de chef de la ville, Gustav Fröhlich parfait dans le rôle du médiateur… . Tous les talents se conjuguent pour se mettre au service du métrage, languien.
    « Metropolis » (1927) est donc avant tout un chef d’œuvre mitonné par un maître, Fritz Lang. Film d’auteur également car concocté par une famille d’artiste (Lang, von Harbou, l’ami Klein-Rogge) et de collaborateurs proches (compositeur, costumière, acteurs). Classique parmi les classiques, ce monument languien du septième art ne se renie pas et se doit d’être vu par tous et pour tout cinéphile que nous sommes.
    Spectateurs, attention : « Metropolis » vous rendra …muet !
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