Un monument incontournable du cinéma mondial. Car pour l'époque, c'est extrêmement bien fait. Ensuite, il s'agit d'un formidable document historique, puisqu'on y voit s'entremêler les questions du machinisme, de la pseudo lutte des classes, de l'urbanisme, de la religion. Cela dit, il est bien périlleux d'y voir l'annonce des totalitarismes, il ne faudrait pas sur-interpréter ce film. Enfin, ce dernier a inspiré plein d'œuvres cinématographiques ou littéraires, par exemple le manga Gunnm. Mais quand même, les gars, qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Les deux heures, on les sent passer comme si c'était un suppositoire de trois centimètres de diamètre. Les effets spéciaux font sourire aujourd'hui, les trucages sont aussi visibles que le nez au milieu de la figure. Par exemple, les nombreuses maquettes de la ville sur lesquelles roulent les petites voitures toutes identiques. Poursuivons dans les critiques. En matière de dystopie, c'est décevant. On a les exploitants et les exploités, point barre. Comment le grand manitou fait-il pour gouverner ? Quelles religions pratiquent les Métropolitains ? Quels sont leurs loisirs ? C'est superficiel. La religion est l'un des thème les pus récurrents, mais c'est assez confus. On voit Maria (étrange ce prénom, serait-ce une référence à un personnage biblique ?), dans des espèces de catacombes remplies de croix, en train de parler d'un messie. On voit au début les hommes bouffés par la machine-temple inca, comme si c'était une divinité. On voit le vieux, qui tel un démiurge donne la vie à une machine, laquelle devient d'ailleurs incontrôlable. Dernier point, dont tout le monde semble se moquer : le plaisir du spectateur. Je me suis emmerdé bon sang. Et voir ces acteurs brasser de l'air ou gober des mouches, que c'est énervant. D'où ma note très moyenne.