Contrairement à ce que je pensais ,Metropolis cherche plus à être un divertissement qu'une chef d'œuvre artistique. J'emploie pas le terme de divertissement de manière péjorative, c'est surtout pour introduire une nuance aux critiques qui en font un monument artistique et qui placent Metropolis comme un film réservé à une élite, alors qu'il est ultra accessible.
Bon je dois avouer que j'ai pu voir que la version de deux heures, alors que le film à la base est censé durer 3h30, et que forcément ça a du influencer.
Toujours est-il que, et beaucoup l'ont soulignés , Metropolis présente un intérêt rétrospectif évident . Il a influencé et orienté bon nombres d'œuvres, tant dans la construction du scénario, dans les idées, dans les archétypes et figures, dans les personnages,dans la mise en scène et le design, et même dans la musique. Mais outre l'intérêt de cette influence, il faut souligner que tous ses aspects servent d'abord au récit, et permet de le comprendre de façon quasi intuitive . Fritz Lang a du bosser sacrément dur pour trouver une telle inspiration , aujourd'hui fédératrice.
Au niveau des figures,on a notamment la créature et son créateur, la figure paternelle oppressante,le héros jeune et naïf et élu, le double maléfique, le mélange entre rêve et réalité,les deux couches de la société, une conscience un peu marxiste avec des classes polarisés en deux groupes ,riches et pauvres, et l'exploitation de ces derniers par des démagogures rompus à l'art de la rhétorique.
Il est intéressant de noter d'ailleurs la morale de l'histoire, très éloigné d'un marxisme où la classe ouvrière doit prendre le pouvoir par la force.Fritz Lang préconiserait avec une certaine naïveté une réconciliation du peuple.