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    Metropolis
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    293 critiques spectateurs

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    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 janvier 2011
    Un chef-d'œuvre intemporel, qui revisite des thèmes universels, le savant fou, l'amour qui se joue des obstacles, la puissance, l'argent et la triste condition humaine. Lang y ajoute une dimension sociale qui renforce le pouvoir de fascination de ce film. Pas encore conditionné par les studios hollywoodiens, Lang donne à sa réalisation toute sa dimension artistique, fulgurances et brio de la mise en scène, inventivité, jeux de lumière, puissance de la narration. Incontournable.
    totoro35
    totoro35

    102 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 novembre 2011
    Classique absolu du cinéma, une oeuvre visionnaire, dantesque, imposante et folle, certes meurtrie et parfois maladroite mais d'une force visuelle incomparable.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 septembre 2013
    Même si regarder un film muet de plus de 2h est une épreuve pour moi, je suis obligé d'avouer que absolument personne de nos jours ne serait assez couillu pour réaliser un tel film dans les conditions de l'époque. Voir ces 36000 figurants (selon Allociné) se mouvoir dans ces immenses décors donne la chair de poule, et il m'a fallut regarder un film réalisé il y a 86 ans pour faire l'expérience de cela. De plus, Metropolis dispose d'une réalisation et d'un montage de très bonne facture qui sont malheureusement, et encore une fois ce n'est que mon avis, fracassé par cette musique cacophonique omniprésente qui essaie de donner un ton épique à un film qui ne l'est pas du tout.
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2011
    Un film mythique qui a influencé le restant du cinéma avec ses thèmes intemporels et son esthétique si particulière. Fritz Lang dispose de grands moyens et nous offre de fabuleux décors. Si l'histoire est un peu simpliste et que le jeu des acteurs a forcément vieilli, le film garde sa force et impressionne toujours autant.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 août 2012
    Tout a été dit sur "Métropolis", film d'architecte, film visionnaire, film pro- fasciste, film pro-communiste, dernier film expressionniste ou encore premier film de science-fiction . Tout ceci reste valable, mais ce qui éclaire d'un nouvel œil le chef d'œuvre de Fritz Lang en 2011 c'est sa restauration dans sa version intégrale après que l'on ait retrouvé une copie certes abîmée mais identique à celle sortie en Allemagne en 1927. Le travail de restauration est longuement détaillé dans les bonus du DVD et il est intéressant d'apprendre que c'est grâce à la partition musicale de Gottfried Huppertz et à l'aide d'un chef d'orchestre que l'on a pu remettre les scènes dans l'ordre voulu par Fritz Lang et Von Harbou. Le film désormais long de plus de 2h30 reprend toute la signification voulue par ses auteurs. Ainsi le personnage du grand échalas joué par Fritz Rasp occupe une place majeure dans le récit alors qu'il avait quasiment disparu des versions visibles jusqu'alors. Idem pour la motivation de la création du robot par Rotwang dont on apprend que lui et Joh Ferdersen ont aimé la même femme. Mais en ces temps de crise et bientôt après un siècle de capitalisme conjugué à la domination du progrès technique on se dit que les craintes exprimées par Lang étaient bien fondées . Ce progrès technique qui devrait promouvoir le bien-être de l'homme est plutôt un outil d'asservissement utilisé par les classes dirigeantes pour asseoir une domination qui ne peut plus être assurée par un régime féodal . Hormis la destruction de l'environnement tout est déjà présent dans "Metropolis" encore que l'on puisse observer que la nature y est réduite à sa plus simple expression, le film se passant dans une mégalopole inspirée de New York qui elle-même inspirera Ridley Scott pour "Blade Runner". Une autre vision frappante est le sacrifice des hommes au monstre machine qui ouvrant sa mâchoire de feu consomme les rejets du système, condamnés à la crémation. Cela ressemble à s'y méprendre au sort que réservera Hitler aux juifs dès son arrivée au pouvoir. A ce titre difficile de ne pas affirmer que le film est prémonitoire et que Lang ne pouvait décidemment par s'entendre avec Hitler et sa bande qui voulaient faire de lui le porte-drapeau du cinéma propagandiste du IIIème Reich. On comprend que le pauvre ait été affolé quand Goebbels lui fit la proposition et qu'il chercha à fuir son pays dès le lendemain, gagnant la France puis l'Amérique. D'autres n'ont pas eu cette lucidité et ont préféré pactiser avec le diable. Au-delà de l'immense talent de Lang qui s'exprima aussi génialement dans le système hollywoodien, la réédition de "Metropolis" constitue un hommage à une droiture d'esprit assez rare dans les professions artistiques où l'envie de briller et le goût du luxe rendent souvent aveugle sur l'origine des commanditaires.
    bidulle3
    bidulle3

    66 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 décembre 2011
    John Fredersen a fait bâtir une ville qui vie grâce au travail des plus modeste dans les profondeur de cette métropole.
    Mais la vengeance d'un savant risque de mettre à feu et à sang le lieux, et y voir périr, hommes, femmes et enfants. Arrivera alors une lutte acharné, une révolution qui changera a jamais l'Homme et les machines ...
    En 1927, Fritz Lang réalise une oeuvre démentielle, sous le nom de 'Metropolis", le cineaste Allemand signe un film dépassant tout ce qui avait été fait dans le passé, il met en scène un long métrage qui s'avèrera devenir la référence du genre. Tout est démesuré, plus de 36 000 figurants qui donne a certaine scène une impression d'immensité, toute ces personne surgissant sur des même plan fixe c'est à la fois étouffants et fort. Fort car nul révolution sans nombre important d'humain. Fritz Lang s'attaque finalement au soulèvement de l'Homme contre la machine, la modernation ... et "Metropolis"est belle et bien une oeuvre moderne, puisque bien que vieille de de presque 85 ans, le film possède une vision nouvelle, et ces effet spéciaux reste de très grande qualité.
    La ville est remarquable, ces prise de vue incroyable, on a l'impression de se trouvé confronté à la naissance du cinéma tellement le choc visuelle est magistral, des cadrage touchant a la perfection donnant un sentiment de puissance rarement égalé qui amène le spectateur en état de respect et de subjugation.
    Doté d'un budget colossal pour l'époque, "Metropolis" fut construit sur une maquette où seul l'inondation se trouve réel, mais ce qui marque encore plus, c'est son scénario qui touche à la folie, à la révolte, mais aussi à la fraternité et à l'espoir.
    Au-delà de sont aspect physique et technique, le bijou de Fritz Lang dénonce une certaine classe social et aussi l'esclavage. Avec ce film, le cineaste inscrit son nom au Panthéon du septième art, offrant au cinéma ces plus belle lettre de noblesse de la science-fiction et inspirant bon nombre d'autre film comme "Blade Runner" avec notamment sa Tour de Babel. Grandiose, sublime, inoubliable, "Metropolis" restera gravé a jamais dans les plus grande réussite, un chef d'oeuvre intemporel qui n'est pas pres d'être oublié tant le passage des année amplifie son aura et sa grandeur.
    "entre le cerveau et les mains, le médiateur doit etre le coeur".
    hubertselby
    hubertselby

    68 abonnés 436 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2008
    Film génail par ses aspects techniques, le jeu des acteurs, ses lumières, décors, son scénarion, bref je vais pas épiloguer plus longtemps, d'autres le loueront mieux que moi. J'aimerai juste faire un reproche: son côté politique désuet et naïf. "Entre le cerveau et les mains, le coeur doit être le médiateur" la phrase passait peut-être y'a 80 ans. Aujourd'hui, on sourit jaune dans le fauteuil...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    Révolutionnaire de son époque, le chef d’oeuvre de Fritz Lang n’en reste pas moins pertinent encore aujourd’hui malgré le fait que ce soit un film muet. «Les complotistes» y verront une confirmation du «monde apocalyptique», les autres verront une brillante analyse avant-gardiste de l’histoire nazie qui a faillit faire péricliter le monde, les cinéphiles en verront un objet d’étude. Dans tout les cas, le film continue à questionner et à passionner. Une chose est sûre, ils mettra encore tout le monde d’accord.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mai 2011
    Je n'ai pas pu trouver mieux qu'une version de 2h où il manquait donc de nombreuses scènes. Si l'on fait abstraction de la morale plutôt ambiguë (la scénariste et femme de Lang étant farouchement anti-communiste et proche des nazis, si bien que Lang lui-même n'appréciait que moyennement son film sur le fond) et d'une narration un peu complexe, on ne peut qu'être admiratif devant la mise en scène et les effets spéciaux de l'époque. "Metropolis" est une sorte de blockbuster, la base de la science-fiction futuriste : les voitures volantes et l'aspect de la ville du "Cinquième élément" ont comme un air de famille avec "Metropolis", tout comme R2D2 ("Star Wars") et l'androïde. Bien plus intéressant sur la forme que sur le fond, "Metropolis" est le premier et seul film inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco ; pourquoi seulement "Metropolis" et pas d'autres films tout aussi importants de l'époque ? Mystère...
    Thomas P
    Thomas P

    35 abonnés 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2012
    Une œuvre visionnaire terrifiante d’une époque où le capitalisme industriel montre ses plus sombres aspects. Une caricature du progrès économique au dépend de la morale et de la raison. Avec la reconstitution de ce grand puzzle de 2h30, Fritz Lang nous plonge des années 1920 aux années 2020, avec un sentiment d’ébahissement devant la qualité de certaines scènes et des décors futuristes. Là où l’on craint un scénario peu original dans ce genre de film pionnier, celui-ci s’avère être judicieux et bien mené malgré la disparition de nombreuses scènes. Cette ville de Metropolis exploite les ouvriers dans la ville souterraine, cachés de tous (ce sont les mains) qui sont cachés des nantis, de la classe dirigeante (la tête) résidant dans la ville haute. Alors quand le fils du maître de la ville décide de poursuivre une femme dans les souterrains, il découvrira la sombre vérité d’un monde exploité qui permet aux plus riches de profiter de leur belle vie. Le décor est illustre et très réaliste pour l’époque entre ciel et terre, entre paradis et enfer où les buildings sont reliés par des trains et les avions tournoient dans le ciel. Un regard passé sur un futur que l’on n’a pas connu tel quel (pas encore ?) mais dont l’allégorie nous rappelle de sombres périodes ou encore une société inégalitaire loin d’être fictive. Même si la lutte des classes a aujourd’hui partiellement "disparu", cette œuvre est visionnaire sur le développement durable d’un point de vue économique, social et écologique. Les dérives sont exposées à leur maximum dans une société socialement inégalitaire, surconsommatrice et gourmande en énergie. Mais le meilleur est que Fritz Lang ne dénonce pas uniquement les classes dirigeantes car les ouvriers aussi peuvent perdre leurs repères moraux. Bref, rendez vous en 2026 !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mars 2015
    Si scénographiquement parlant "Metropolis" ne s'impose pas autant que "M le Maudit", il n'en reste pas moins que Lang laisse parler son génie artistoque avec ce film, qui rappelle l'excellent "Citizen Kane" dans sa métrise technique au service d'une critique profonde de l'avènement d'une société aliénée et d'un réquisitoire poignant contre le patronat et la traite ouvrière. Le film repose aussi sur le thème de l’affrontement entre le Bien et le Mal. Lang propose plus tard une réflexion sociologique sur la ville, cette "ville nouvelle" qui étouffe l'homme. Mais il laisse toutefois libre court à son imagination, en proposant sa vision d'une "mégapole futuriste" (objet central du film) Alors en plein dans sa période expressionniste, il est au sommet de son inventivité visuelle. Les plans de génie se succèdent, magnifiquement architecturés, graphiquement parfaits. C'est donc un étalage de prouesses techniques, rempli d'images et de métaphores.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 octobre 2008
    Le chef d'oeuvre de Fritz Lang. Metropolis est avec le 2001 de Kubrick le meilleur film de science-fiction de l'histoire du septième art. Unique, ultime, inégalable, cette vision terrifiante de la ville du future, où le vice nocturne et le règne de la machine se font rois, en font l'un des films les plus pessimistes d'un genre difficilement abordable. Rarement une oeuvre aussi magnifique n'a autant gardée une jeunesse aussi pure, monstrueuse qu'elle soit d'être encore d'actualité, éternellement diabolique de la pensée humaine. Véritable combat contre l'architecture où l'époque se veut révolutionnaire, comme celle du mouvement Futuriste, Fritz Lang peint le tableau de l'artiste désespéré. Encore aujourd'hui, le troisième millénaire déjà commencé, ne peut comprendre ce que futur réserve à l'homme. Metropolis, reine des villes, est un monstre d'une beauté technique exceptionnelle. Elle est source et terre de deux mondes, partagés entre le capital et l'exploité du capital, telle étant la vision de l'empereur de sa création. Et quoique cette image reste convenue, trouvant sa ressemblance humaine avec l'oeuvre littéraire de Zola, on ne peut rester insensible face à cette production qui se veut avant tout symbolique, avant-gardiste. La véritable révolution étant le robot pour la première fois visible sur le grand écran, encore peu rependu dans les moeurs de l'époque. Pure incarnation de la folie de son inventeur où celui-ci ne trouve plus que nécessaire de le remplacer à l'échelle de son semblable, ce robot, Maria, transforme dès lors la vie des ouvriers en enfer. La machine, M, représentation allégorique du temps où l'homme ne travaille plus selon son rythme mais selon le rythme de la machine, impose une danse chorégraphique de ses ouvriers spectaculaires, pour des décors d'époques encore plus monstrueux que des productions d'aujourd'hui. Cri de révolte, d'imagination et d'explosion artistique, Metropolis reste le maître de son genre. Inoubliable.
    Le Français Glacé
    Le Français Glacé

    29 abonnés 328 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2017
    Metropolis réalisé par Fritz Lang en 1927.
    *Les points que j'ai appréciés →
    • L'histoire entre science-fiction et guerre des classes
    • Les décors
    • La musique (un vrai opéra

    *Les points que je n'ai pas appréciés →
    • Les quelques bizarreries sur certains points (tour de Babel, la Bible,...

    *Conclusion →
    J'ai aimé, c'est un film-opéra très intéressant. 9/10.
    thethythy
    thethythy

    20 abonnés 434 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2007
    Un film difficile à supporter aujourd'hui (actions trop lentes) - A voir par curiosité.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 février 2020
    Après la Première Guerre mondiale, le cinéma allemand entre dans une période d’ébullition créative sous l’égide de réalisateurs célèbres, dont Fritz Lang. L’expressionnisme met alors l’accent sur le réalisme et devient un séisme avant-gardiste qui atteint le monde entier. Sa fascination pour les impulsions sombres et torturées préfigure l’Allemagne nazie. Fondé sur les tendances parallèles de l’art et du théâtre, l’expressionnisme recourt à des plateaux et des éclairages grandement stylisés. Le jeu d’acteur, délibérément appuyé, traduit les forces et les états psychologiques extrêmes qui bouillonnent dans la société allemande.
    Réalisé par Fritz Lang, le réalisateur tyrannique à l’emblématique monocle, et principalement scénarisé par son épouse, Thea von Harbou, Métropolis peut être assimilé à une superproduction, au regard des moyens financiers, matériels et humains engagés pour l’époque : 5 millions de Reichsmark (soit 15 millions de francs), une cinquantaine d’automobiles, 620 kilomètres de pellicule et 25 000 figurants.
    Le tournage débute en mai 1925 et ne se termine qu’en octobre 1926. Pour augmenter ses chances de donner naissance à un chef d’œuvre, Fritz Lang s’entoure du spécialiste et pionnier des effets spéciaux Eugen Schüfftan, connu pour avoir développé la technique qui porte son nom. L’effet Schüfftan, apparu dans Les Nibelungen (également réalisé par Fritz Lang) en 1923, est utilisé à grande échelle dans Métropolis, grâce à un miroir semi-réfléchissant incliné qui mélange maquettes et décors de taille réelle, donnant ainsi l’illusion d’un décor gigantesque en perspective, dont l’apparence est influencée par la visite de New-York par Fritz Lang, en octobre 1924, émerveillé par les gratte-ciels. Métropolis est également inspiré des mouvements futuristes et Art déco.
    La bande-originale, qui participe à la narration et à l’atmosphère grandiose et oppressante de cette ville futuriste, a été conçue pour être exécutée par un orchestre symphonique en accompagnement du film. Son compositeur, Gottfried Huppertz, s’est inspiré des œuvres de quelques-uns de ses plus illustres prédécesseurs, dont Wagner et Strauss, mais aussi de collègues contemporains, comme Miaskovski et sa symphonie n°6. Le chant liturgique du Dies irae est également repris, tout comme la Marseillaise, dont les premières notes sont aisément reconnaissables au cours de plusieurs séquences.
    Principale vedette de cette production prestigieuse et ambitieuse, Brigitte Helm est encore inconnue du public lorsqu’elle est recrutée pour jouer le double rôle de Maria et du robot, à seulement 19 ans. Malgré le tournage éreintant, et parfois dangereux, imposé par Lang, la jeune actrice obtient la reconnaissance en Allemagne et à l’étranger. Envoûtante, séduisante et hypnotique, Brigitte Helm offre incontestablement la prestation la plus aboutie et la plus convaincante. Enfin, les conséquences favorables en terme de notoriété sont les mêmes pour Alfred Abel (le maître de Métropolis) et Gustav Fröhlich, qui incarnent ici leur rôle le plus connu de leur carrière respective, bien que le premier ait déjà collaboré avec Lang pour Docteur Mabuse le joueur et Le Fantôme en 1922.
    Découpé en trois parties de durée inégale, le scénario de Thea von Harbou, bien que traitant de la révolte d’une classe inférieure opprimée, ne partage pas l’idéologie de films révolutionnaires contemporains tels que Le Cuirassé Potemkine. En effet, à l’inverse de la lutte des classes érigée en clé de voûte de l’œuvre phare de l’avant-garde russe, Métropolis prône et défend une collaboration des classes, une idéologie fasciste dans laquelle il semble nécessaire et légitime qu’un groupe social soit dominé par une autre, pour permettre l’unité nationale et la prospérité de toute la société. Ainsi, dans cette perspective, la morale et le message véhiculés par l’épilogue sont clairement conservateurs, au détriment des libertés individuelles, de l’égalité entre les hommes et des conditions de vie d’une classe sociale exploitée.
    Métropolis conclut la spectaculaire série des films expressionnistes, alors que ces productions font leur marque à l’étranger, et achève de fouiller encore plus profondément dans les anxiétés et les turbulences politiques qui hantent la République de Weimar. Toutefois, l’idéologie défendue par une artiste fidèle au nazisme jusqu’aux dernières heures de son existence, et l’emphase adoptée dans les interprétations caractéristiques de ce mouvement allemand emblématique décrédibilisent cruellement un scénario inédit, brillant et ambitieux. La technique des effets spéciaux, novatrice et ingénieuse, fait de Métropolis une référence primitive du genre de la science-fiction, glorifiée par une bande-originale de qualité et un scénario bien développé pour la fin des années 1920. Mais ces atouts ne suffisent pas à faire de Métropolis un chef d’œuvre car plane sur lui l’ombre terrifiante d’un nazisme en croissance.
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