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Thierry D
33 abonnés
312 critiques
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5,0
Publiée le 22 mars 2017
On ne devrait pas critiquer Metropolis. Parce qu'il ne s'agit plus de cinéma ici, mais d'histoire de l'art. Et c'est bien dans ce sens là qu'il est bon de le découvrir, encore aujourd'hui. Avec des moyens colossaux pour l'époque, Metropolis a inventé la science fiction cinématographique et s'est imposé, presqu'un siècle plus tard, comme un premier pas limpide dans un univers qui a fortement évolué depuis. C'est ce qui s'appelle un chef d'oeuvre, une marque intemporelle dans l'histoire du cinéma, un film hors du temps. Pour ceux qui souhaiteraient le découvrir autrement, cela risque d'être un peu plus compliqué. Il est évident que la simplicité du fond et de la forme n'est plus en phase avec ce qui se fait aujourd'hui. Et c'est normal. Metropolis a influencé 2001, qui a influencé Star Wars, Blade Runner et Soleil Vert, qui ont influencé Gattaca, Interstellar ou Matrix. Donc, dans tout ce qu'on aime de ces films de genre, il y a du Metropolis.
Avant que le nazisme n'impose son idéologie putride dans les années 30 et n'étouffe toute velléité créatrice authentique sous l'accusation d'"art dégénéré" (Entartete Kunst), c'est assurément l'Allemagne et l'Autriche qui étaient à l'avant-garde en matière de création cinématographique. On sait d'ailleurs combien les réalisateurs allemands et autrichiens émigrés aux USA (dont Lang lui-même) furent pour beaucoup dans le triomphe ultérieur d'Hollywood. Il suffit de regarder "Metropolis" pour se convaincre du foisonnement créateur génial dont l'Allemagne des années 20 était le théâtre. Ce film, sans doute le plus ambitieux de toute l'histoire du cinéma muet, est un chef-d'oeuvre absolu. Relevant tout à la fois de la science-fiction, du film fantastique, du conte philosophique, voire du film d'épouvante, on y a vu une prémonition du totalitarisme, notamment du troisième Reich. Et il est vrai que la scénariste du film, Thea von Harbou, alors la compagne de Lang, se mettra par la suite au service du pouvoir nazi, tandis que l'architecte d'Hitler, Albert Speer, y trouvera des sources d'inspiration stylistique. Et il est vrai aussi que c'est le visionnage de ce film qui a convaincu Goebbels de demander à Lang de mettre son art au service de l'idéologie nazie. Lang, juif par sa mère, répondra en fuyant aux USA! Mais le contenu du film n'est pas aussi univoque. Pour preuve, tant l'extrême gauche que l'extrême droite ont prétendu y retrouver leur bébé, ce qui est la meilleure preuve que le film n'est pas récupérable. Reste, au delà des circonstances historiques, un film génial et visionnaire avec des images éblouissantes et inoubliables, à mi-chemin entre l'expressionnisme et le Bauhaus, le tout accompagné d'une remarquable partition de style post-wagnérien, due à Gottfried Huppertz. Dans le genre, "Metropolis" n'a jamais été rejoint; on n'a, en tout cas, jamais fait mieux!
Un monument incontournable du cinéma mondial. Car pour l'époque, c'est extrêmement bien fait. Ensuite, il s'agit d'un formidable document historique, puisqu'on y voit s'entremêler les questions du machinisme, de la pseudo lutte des classes, de l'urbanisme, de la religion. Cela dit, il est bien périlleux d'y voir l'annonce des totalitarismes, il ne faudrait pas sur-interpréter ce film. Enfin, ce dernier a inspiré plein d'œuvres cinématographiques ou littéraires, par exemple le manga Gunnm. Mais quand même, les gars, qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Les deux heures, on les sent passer comme si c'était un suppositoire de trois centimètres de diamètre. Les effets spéciaux font sourire aujourd'hui, les trucages sont aussi visibles que le nez au milieu de la figure. Par exemple, les nombreuses maquettes de la ville sur lesquelles roulent les petites voitures toutes identiques. Poursuivons dans les critiques. En matière de dystopie, c'est décevant. On a les exploitants et les exploités, point barre. Comment le grand manitou fait-il pour gouverner ? Quelles religions pratiquent les Métropolitains ? Quels sont leurs loisirs ? C'est superficiel. La religion est l'un des thème les pus récurrents, mais c'est assez confus. On voit Maria (étrange ce prénom, serait-ce une référence à un personnage biblique ?), dans des espèces de catacombes remplies de croix, en train de parler d'un messie. On voit au début les hommes bouffés par la machine-temple inca, comme si c'était une divinité. On voit le vieux, qui tel un démiurge donne la vie à une machine, laquelle devient d'ailleurs incontrôlable. Dernier point, dont tout le monde semble se moquer : le plaisir du spectateur. Je me suis emmerdé bon sang. Et voir ces acteurs brasser de l'air ou gober des mouches, que c'est énervant. D'où ma note très moyenne.
Je revois ma note ,car grâce au mk2 Beaubourg cela a été possible !
Merci au MK2 Bibliothèque de n'avoir pas honoré la séance de ce film , et ce sans explication Jeudi dernier à 13h30 avec 1 séance par semaine , c'est la 2 eme fois cette semaine que j'ai ce genre de soucis avec ces salles de cinéma l'autre Le vilain petit canard , moi qui croyais que l'enseigne MK2 se souciait des cinéphiles ?, dommage . Je ne suis pas aussi enthousiaste que je l'aurai pensé , c'est une oeuvre forte et incontestablement à voir , mais la fin et surtout le coté gnagnan de certaines scènes m'ont laissé septique .
Fritz Lang est un visionnaire. Il nous parle d'androïde et de révolte. Il parle bien sur de lutte des classe mais c'est l'époque. Je trouve qu'il y a beaucoup de longueurs et la musique devient vite lassante. Mais ce film fait partit des premiers films de SF et doit être absolument vu car c'est un classique de l'histoire du cinéma. Certains éléments du films sont repris comme l'androïde. "Le médiateur entre le cerveau et les mains doit être le cœur."
J'ai aimé et détesté à la fois. Les points positifs; c'est un film précurseur selon moi. J'y ai vu l'ancêtre de "Blade Runner". La musique est vraiment accrocheuse et l'androïde a marqué les esprits, je pense. J'aime bien l'idée de cette ville, l'idée d'un messie. Mais voilà, il y a des trucs qui m'ont gaché: le jeu de Brigitte Helm (Maria) est douteux, et la morale facile, un peu comme le happy end. C'est dommage. Ca reste toutefois un film exceptionnel pour l'époque.
Quel ennui, quel manque d'intérêt de nos jours, et par le message final et par la mise en scène redondante et lourde (les plans de l'inondation par exemple...). Très très déçu... Uniquement à voir pour sa culture (pour ceux que son influence historique intéresse), pas pour le plaisir (contrairement à la plupart des films de Chaplin qui restent agréables et modernes, ou à certains mélos muets qui ont du charme, là c'est juste lourd et appuyé).
Première fois que je regarde un film muet et je me dis que le son c’est quand même quelque chose de pas mal (même s’il y a de la musique et quelques affichettes) ! Le récit n’est pas toujours d’une grande clarté au début. J’ai été étonné d’y voir autant d’allusions bibliques (la tour de Babel, les 7 péchés capitaux, la sauveuse habitée « Maria » qui souhaite l’abolition des classes). En fait cette histoire ressemble à Jesus qui veut libérer le peuple Juif en version futuriste/lutte des classes avec une amourette en bonus. Bon c’est quand même bien barré comme filmspoiler: (Maria qui fusionne avec un androïde tout en restant vivante : outch !). La fin termine en révolution/apocalypse/déluge et un mélange de bossu de notre Dame. Au final ce Gloubi-boulga a énormément vieilli, est bien barré, veux en faire trop mais n’est pas complètement inintéressant à certain moment.
L'un des plus grands films de Science Fiction dont la présence d'esprit, la claireté du message, la justesse du montage font mouche meme plus de 80 ans après sa sortie!
Qu'une entreprise aussi ambitieuse, démesurée, mégalo, ait vue le jour en 1927, laisse vraiment admiratif. Remis dans son contexte c'est beaucoup plus impressionant que tous "les seigneurs des anneaux" et "matrix" du monde ; et puis il y a dans Metropolis une réellé portée philosophique et visionnaire, sur un monde déshumanisé et scindé en deux castes, celle des nantis qui aliène, réprime et abruti les pauvres, en allongeant au maximum leur temps de travail.
Je sais que ce film est un classique et pour beaucoup un des plus grands films de l'Histoire. Mais qu'est ce que ça à prit de l'âge, pas tant dans le discours (quoi que ?) et les thèmes abordés mais dans les décors expressionnistes. Bon le jeu des acteurs est exagéré mais logique vu que le film est muet mais c'est rapidement énervant. Certaines scènes sont très réussies, mais dans l'ensemble je suis resté sur ma faim. J'apprécie beaucoup plus M. le Maudit ou bien Le Secret derrière la porte du maître Fritz Lang.