Que Valérie BRUNI-TEDESCHI, réalisatrice sympathique car elle a le mérite de tenter à chaque fois autre chose, se soit crue obligée de se faire assister une fois de plus par Noémie LVOVSKY, terne actrice de seconds rôles (et quand ce n’est pas le cas ,c’est pire : Camille redouble) et réalisatrice prodigue mais brouillonne, c’est une première erreur. Mais qu’elle imagine pouvoir adapter Anton TCHEKHOV aussi aisément que la Comtesse de SEGUR, c’en est une autre, et de taille. Mieux vaut laisser cela aux russes, c’est de leur culture, de leur imaginaire et de leur histoire qu’il s’agit. Autant demander à un américain (TARENTINO ?) d’adapter à l’écran une comédie de MARIVAUX. Après, le choix d’un château délabré de la région centre est évidemment discutable, les acteurs qui se croient au TNP- à l’exception de Michel VUILLERMOZ, tout en nuances - sont parfaitement ridicules devant la caméra, il n’y a aucun rythme, donc on s’ennuie ferme et les efforts de reconstitution d’une époque, à défaut d’une bourgade de la Russie profonde, sont réduits à néant par la présence, dans la plupart des scènes de la seconde partie (datée de 1901) d’une automobile des années 1930, immatriculée dans le Loir-et-Cher (28). Mieux vaut donc regarder une des séries de rentrée de Canal .