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Un visiteur
3,0
Publiée le 12 mai 2016
La saison des femmes est un long métrage fort par ce qu’il raconte et ce qu’il dénonce, notamment grâce à un propos percutant et à l’énergie des actrices principales. A côté de cela, la construction d’ensemble et la réalisation plus que moyennes ne permettent pas d’en faire un grand film. Ça reste quand même une œuvre à voir, plus pour ce qu’elle dit que comment elle le dit…
En passant la tête à la fenêtre du car qui les conduit au village, le foulard de Lajjo s’envole presque. Sa copine Rani essaie de lui remettre en place, mais toutes deux finissent par y renoncer dans un éclat de rire. Le premier plan de La Saison des Femmes a valeur de symbole : la liberté est plus forte que les usages. Car c’est bien de ça dont parle le film de la cinéaste indienne Leena Yadav. La difficulté des femmes à échapper à une société patriarcale qui les asservit parfois, au nom du respect des traditions. Quitte à les réduire à un rôle d’objet sexuel et à devoir à affronter la violence machiste. Dans ce village de l’état du Gujarat, à l’ouest de l’Inde, les deux jeunes femmes vont négocier la dot de la promise du fils de Rani. Les futurs mariés ont 15 ans. L’âge auquel Rani a perdu son mari. Depuis, elle est restée chaste. Le mariage forcé comme l’abstinence font partie des traditions locales. Lajjo en sait quelque chose, avec son homme buveur et violent qui lui reproche une supposée stérilité. A la fête du village on fait aussi la connaissance de Bijli, une copine d’enfance en apparence plus libérée que les deux autres, puisqu’elle est danseuse et accessoirement prostituée. Quatre jolis portraits de femmes sur les chemins de l’émancipation. Quatre héroïnes, certes un peu « archétypées », qui vont progressivement choisir la rébellion plutôt que la soumission. L’arrivée de la télévision et des téléphones mobiles accélère la prise de conscience… La dénonciation sociale de la réalisatrice n’est pas démonstrative, car elle alterne avec l’exubérance joyeuse de la comédie Bollywoodienne. Du coup, le passage de l’indignation au rire désamorce le pathos. En outre, la réalisatrice affiche un vrai parti-pris d’esthétisme, à travers les costumes autant qu’avec les somptueux paysages.
Une œuvre imparfaite qui frappe néanmoins par l'enthousiasme de ses interprètes et le dynamisme de sa mise en scène. Les quatre personnages féminins au cœur de l'intrigue imposent une volonté à toute épreuve, transcendant les poncifs du récit et son épilogue attendu.
Film indien qui montre la dure condition des femmes dans les régions pauvres de l'Inde et la volonté de libération de quelques unes de diverses manières. Voilà un film bien construit, courageux et instructif , joliment interprété par les actrices principales.
Bonnes réflexions apportées à l'histoire de trois femmes à l'autre bout du monde. Alors que l'on croit que tout est loin, de difficiles réalités nous sont exposées crûment afin de faire réagir. La fin nous laisse le temps de nous adapter, de nous faire réfléchir, de nous poser, et pousse à la comparaison de nos vies face aux leurs. On prend alors conscience ... Beau film. Intéressant.
Je cherchais un film dépaysant mais je ne pensais pas l'être dans ce sens... c'est un film très sombre malgré un happy end qui du coup tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. On a de la peine pour chacune des héroïnes tant le malheur semble être la seule issue pour les femmes dans cette région de l'Inde. Pas un mauvais film mais à éviter si on a envie de se détendre.