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    Where To Invade Next
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 354 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 octobre 2016
    Aïe le malaise… Pour ceux qui ne le savent pas, oui, j’ai toujours reconnu les limites du style Moore : regards sélectifs, biais, surenchère de l’émotion… Et pourtant, jusqu’à présent, je trouvais que ces artifices, bien qu'intellectuellement discutables, allaient malgré tout dans le bon sens. Oui c’est vrai, tromper c’est tricher. Mais d’un autre côté, les hommes et les femmes totalement rationnels ne sont pas le public-cible de Michael Moore. Les gens rationnels, qui aiment qu’on pèse et qu’on source les propos n’ont pas besoin de Michael Moore. Ils sont déjà documentés sur l’état du monde. Ils ont déjà une opinion faite sur les systèmes qui fonctionnent et qui dysfonctionnent. Ils n’ont pas besoin d’être forcément « éveillés » par le documentariste trublion de Flint. Pour moi, le cinéma de Moore est avant tout un cinéma de sensibilisation par une certaine forme d’émotion. Or, jusqu’à présent, je trouvais que l’ami Moore avait toujours su trouver un ratio acceptable entre ses raccourcis intellectuels et sa volonté de toucher au but rapidement et fortement. Mais bon… Là, avec ce « Where To Invide Next », je trouve clairement que tout l’édifice s’écroule. Dans ce film, Moore semble ne se poser aucune limite. Le biais et la sélection ne sont plus ici quelques écarts afin de donner de la force à la démonstration, ils sont devenus ici systématiques. Le biais est devenu la règle. Michael Moore ne semble plus du tout se soucier de la réalité. Nostalgique du choc qu’il avait vécu en traversant l’Europe quand il était jeune adulte, voilà qu’il veut absolument nous transmettre ce choc là. Malheureusement cette Europe n’existe plus, alors il essaye de nous la reconstituer en voyant les quelques parcelles qui en ont survécu, occultant tout le reste. Ainsi l’Italie devient un pays où on est payé des blindes avec le consentement total de ses patrons, sans problème et sans crise. En France, toutes les cantines sont des restaurants trois étoiles où personne ne connait la junk food, et où avoir une maire noire semble quelque-chose de totalement commun. En Allemagne, les emplois précaires n’existent pas et l’extrême-droite y a totalement disparue. En Islande, les femmes ont pris le pouvoir et depuis c’est un paradis politique et financier pour le monde. Et enfin, en Tunisie, la démocratie est désormais une réalité merveilleuse dans laquelle même les Islamistes s’inclinent face à cette fontaine intarissable de liberté… Ralalah mais qui peut y croire ?! Personnellement, j’ai passé mon temps à me demander quel était la part de réalité que je pouvais tirer de chaque récit. Tout paraissait tellement casté. Personnellement, je ne sais pas comment Michael Moore s’y est pris pour sélectionner ses lieux, ses témoins, ses situations… Tout parait tellement forcé que ça se transforme presque en une gigantesque blague durant laquelle le pauvre Michael cherche autant à embobiner l’Américain moyen qu’il accepte lui-même de se faire embobiner par des entrepreneurs et services publics ravis de lui servir la soupe pour réaliser une très belle opération de com’. Trop c’est trop. Mais vraiment ! Le pire c’est que le film aurait pu être sympa au vu de son propos et de son intention. Regarder ce qu’il se fait ailleurs et faire l’effort de changer de paradigme : l’intention est belle. Mais peut-on vraiment espérer arriver à ses fins en bombardant le spectateurs d’images d’Epinal grossières, le tout agrémenté de raccourcis incroyables comme « la testostérone facilite les crises financières, avec des femmes cela ne serait jamais arrivé » ou bien encore de réécrire binairement l’Histoire, comme celle de la Tunisie, où on nous laisse sous entendre qu’il a fallu faire chuter Benali pour que la femme ait accès à l’IVG, alors qu’en fait, l’accès à l’IVG s’est fait sous Bourguiba, le président dont Benali s’est fait le continuateur. Bref, souvent c’est drôle à ses dépends, parfois c’est franchement gênant de révisionnisme, et au final, rares sont les moments où on fait ce à quoi nous invite Moore : regarder le monde selon un paradigme nouveau. Bref, c’est un beau foirage que voilà. Moore a beau être un trublion fort sympathique, il perd tout intérêt quand il décide de faire totalement fi des réalités. Un film bien triste que voilà. Espérons que le célèbre documentariste saura redresser la barre pour son prochain film…
    colombe P.
    colombe P.

    133 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2016
    Ce réalisateur, à la demande du Pentagone, va dans différents pays pour voir ce qui marche au niveau économique, social, éducatif, humain etc...
    Alors bien entendu dans les pays qu'il visite il y a des choses qui ne vont pas mais il met en évidence tout ce qui est bon à prendre comme initiatives intelligentes.
    tixou0
    tixou0

    708 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 octobre 2016
    Histoire de changer d'un Oncle Sam hégémonique, pour raisons économiques (exclusivement ! mais sous couvert d'"humanisme" et autre propagande droitsdel'hommiste), boute-feu partout dans le tiers-monde (visant ses matières premières, et sa main d'oeuvre très bon marché), le "trublion" Michael Moore se lance à la conquête du continent qui a fourni la population ayant fait des E-U le "premier pays du monde" - l'Europe (seulement l'Europe ?....). . "Where to invade next" : l'Italie et son "farniente" (8 semaines de congés payés au minimum, un 13e mois banalisé, etc.), la France et son "art de vivre" (bien sûr culinaire - avec visite des cantines scolaires), la Finlande et son système éducatif "épanouissant" (et si performant, dans le même temps !), la Slovénie (à ne pas confondre, comme tant d'incultes le font - 0 Finlandais bien sûr parmi eux - avec... la Slovaquie), charmant pays « dans son jus », contrée de « contes de fées » ignorant le « W », avec ses études supérieures gratuites (dont nombreux cursus en... anglais – so convenient for american poor students), l'Allemagne de la dame Merkel, avec son (presque) "plein emploi", et sa "classe moyenne" ("heureuse", et détendue..), et encore sa "culture d'entreprise" protectrice du salarié, mais aussi... sa flagellation mémorielle institutionnalisée, le Portugal et sa non-pénalisation pour usage de drogue (même "dure" !) - ce qui, bien sûr (ce sur quoi MM « glisse », soigneusement), ne veut pas dire ne pas faire la chasse au trafic en cause, le pays faisant (depuis 15 ans) de la toxicomanie avant tout un problème de santé publique, la Norvège et son système « pénitentiaire » façon Club Med (avec un maximum de simple privation de liberté, dans un confort 4 étoiles, de 21 ans, même pour un tueur de masse comme Breivik), enfin l'Islande (cette nation scandinave-là, qui a refusé l'intégration dans l'UE.... est la plus homogène d'Europe, avec une très faible immigration, et pas du tout arabo-africaine... hum, MM « oublie » de le souligner...), première démocratie à avoir élu une femme chef de l'état - une citoyenne probe, c'est-à-dire un modèle pour l'heure inconnu en ces temps d'élection aux USA....ceci étant symbolique de la parfaite égalité, à mérites identiques, entre Islandais et Islandaises . Notons que ce "tour d'Europe" de la bisounourserie (qui plus est réalisé par le "Candide" US en 2014 - quand la submersion migratoire accélérée du vieux continent, livré au vent mauvais de Schengen, n'avait pas encore eu lieu - qui remet sérieusement en cause le bilan flatteur esquissé....) comporte un interlude "signifiant" (entre Norvège et Islande) - cap sur la Tunisie ! En ce qui concerne ce « pays de cocagne » de la contraception et de l'IVG légales (cas plutôt très unique en pays musulman !), et même gratuites.... MM « oubliera » de dire que lesdites conquêtes « féministes » datent de Ben Ali.... et n'ont pas (encore) été remises en cause par la réislamisation galopante post « Printemps arabes »..... Pour combien de temps ?..... Voir les hijabs des patientes en salle d'attente sur toutes les têtes, ou presque - le "foulard", un accessoire qui avait disparu sous le "dictateur", poursuivant dans la volonté d'égalité hommes/femmes de Bourguiba. La "corruption" est toujours là, le seul "gain" étant la charia, "in progress" (en dépit de la relation biaisée faite par MM de la situation). Au bilan, MM n'a pas changé (en dépit d'une posture décorative en « pourfendeur » des banques) : toujours gauchiste, toujours militant du multiculturalisme (même si une telle "sensibilité" n'a jamais réussi nulle part..), toujours englué dans la propagande la plus réductrice !
    Tant qu'à faire un film intitulé : « Where to invade next », il aurait été plus opportun (et tellement plus intéressant !) d'ajouter un point d'interrogation : « Où envahir ensuite ? » - sachant que les E.-U, après avoir déstabilisé l'Extrême-Orient (guerres de Corée et Vietnam, Afghanistan) et les Proche et Moyen-Orients (Liban, Irak, Syrie), sans compter un jeu permanent plus qu'équivoque en Afrique, oeuvrent à présent, quasiment frontalement, à déstabiliser l'Europe – à tous points de vue, et pas qu'économiquement (même si le TAFTA, annoncé par le CETA, que l'UE, aux ordres des bellicistes bien-pensants de Washington, veut imposer aux peuples européens qui n'en veulent absolument pas, est le signe avant-coureur le plus patent du chaos annoncé). Et plus, si possible ! Le monde entier sous la férule du mondialisme américain - seule la loi du "marché" prime ! Oui voilà, au lieu de cet exercice de style ronronnant, et si pauvre intellectuellement, qui aurait eu du mérite, Mister Moore !!!
    nadège P.
    nadège P.

    134 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2016
    De l’Italie (où les congés payés l’épatent) à l’Islande (où la place des femmes en politique le ravit) via la France (où les cantines d’écoles et l’absence de soda l’enchantent) en passant par le Portugal, la Norvège, la Tunisie, l’Allemagne, Michael Moore fait son marché parmi les avancées sociales, sociétales et politiques qui font bouger le monde et les peuples. Évidemment, il ferme les yeux sur ce qui fâche (chômage par ci, corruption par là, crise financière un peu partout…) et ne montre que ce qu’il veut, mais voilà : ça marche !
    Bref, très bon documentaire qui s'avère bienvenu !
    axelle J.
    axelle J.

    121 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2016
    Ce réalisateur revient avec un documentaire fort intéressant.
    Il va à la rencontre de plusieurs pays pour montrer des idées dont pourraient s'inspirer les américains.
    C'est instructif, édifiant et salutaire.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    "Where to Invade Next" est un film ambigu. Ambigu car, si l'on connaît bien l'humour décapant et la provocation caustique de Michael Moore, son nouvel opus pose la question d'un bout à l'autre de l'œuvre si le regard du réalisateur est à ce point naïf, ou s'il propose une critique de l'Europe à travers les yeux d'un Américain candide. L'auteur part du constat a priori partagé par les décideurs gouvernementaux que l'Etat américain s'est ruiné à financer des guerres qui n'ont fait qu'accroître les conflits mondiaux et le radicalisme religieux. Fort de cette conviction, il part en Europe pour découvrir et exporter les modèles sociaux des pays qu'il va visiter. Ainsi, le réalisateur, résolument de gauche, s'intéresse à un ensemble de sujets, tous aussi riches les uns que les autres, comme l'alimentation des enfants à l'école, les congés payés, la réinsertion des détenus, la peine de mort, l'organisation du travail et l'articulation avec la vie privée, la condition des femmes, l'organisation du pouvoir au sein de l'entreprise. Il produit ainsi une sorte de compilation de sujets très sociaux, hétéroclites, pour certains tout à fait prometteurs, mais si singuliers que le spectateur ressent très vite la démagogie et le faux-semblant. En fait, "Where to Invade Next" est un film pour les Américains eux-mêmes, qui, à la manière des Lettres Persanes d'un Montesquieu, réinvente un ailleurs, cette fois non en Orient mais en Europe, pour mieux critiquer leur propre mode de vie. Le genre s'épuise très vite dans un ensemble de poncifs moralisateurs, réducteurs, qui ne sauraient taire une Europe en crise de repère, au bord de la décadence. Personne ne croit en ces modèles sociétaux comme par exemple, une prison semblable à un hôtel de luxe où les délinquants acceptent d'eux-mêmes de limiter leur liberté. Le passage sur la Tunisie sombre dans une provocation délibérée, s'agissant de l'émancipation des femmes. Voilà donc un film trop ambivalent pour être une réussite. Peut-être aussi que tout simplement, le style Michael Moore commence à fatiguer !
    keser
    keser

    23 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    Un documentaire "fourre tout" dans lequel on survole un peu tous les problèmes des pays modernes. L'éducation, la santé, l'emploi.. et cela sans jamais mener d'analyse plus poussée. Au final c'est assez chiant et poussif, on se croirait dans une emission de TF1. dommage même si cela se laisse voir.
    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 536 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Ah, il nous avait manqué ce bougre de Michael Moore ! Forcément plus silencieux depuis que son meilleur ennemi George W. Bush a pris sa retraite présidentielle et même s'il ne cite jamais explicitement Obama, le bonhomme n'en demeure pas moins toujours révolté des maux profonds qui habitent son pays. En ce sens, il excelle encore autant à dénoncer les absurdités d'un système américain complètement schizophrène (le générique d'ouverture mettant en parallèle les grandes déclarations conquérantes présidentielles et les absurdités d'un pays qui marche sur la tête est un petit chef-d'oeuvre à lui tout seul).
    Sur le constat, on ne peut être que d'accord avec lui et sa manière si brillamment sarcastique de nous le transmettre. Sur le reste, on va en discuter...

    Convoqué à une réunion secrète imaginaire des plus hautes instances dirigeantes US, Michael Moore se voit confier la mission d'aller envahir des pays étrangers et de leur piquer leurs meilleures idées pour améliorer la vie de la société américaine.

    Vous vous souvenez de la séquence en France du brillant "Sicko" sur les dérives du système de santé americain où Moore venait dialoguer avec une famille de classe moyenne (enfin, selon lui) pour vanter les avantages de notre système de manière idyllique (visiblement, la notion de "déficit" lui était complètement inconnue)? Et bien, "Where To Invade Next ?", c'est exactement ça pendant presque deux heures.

    Commençons par le premier pays envahi par la bonhomie de Moore : l'Italie.
    Se posant en interlocuteur naïf, le cinéaste s'entretient avec une famille à nouveau "middle classe"(là encore, on peut en douter) et s'étonne de la notion même et du nombre de congés payés du couple (rappelons que légalement aucune entreprise US n'est tenue d'en accorder de manière obligatoire). Ne comprenant pas comment le pays peut rester aussi productif avec autant de temps libre laissé aux salariés, il part interroger les dirigeants de Bugatti et d'un sous-traitant de marques de vêtements de luxe qui vantent le bien fou que les congés payés et d'autres avantages font à leurs salariés, augmentant par-là même leur productivité.
    Bien sûr le message de Moore comme quoi les salariés américains devraient se battre autant pour leurs droits de travailleurs que les Italiens l'ont historiquement fait est on ne peut plus louable mais cette manière de le narrer avec une telle mauvaise foi dans une Italie rêvée où visiblement l'économie serait florissante ("je viens cueillir les fleurs pas les mauvaises herbes" sera sa simple excuse pour ne pas évoquer les difficultés économiques de nos systèmes européens) et où l'industrie du luxe (épargnée par la crise) serait représentative de toute celle du pays ne fait que discréditer son propos.

    Vient ensuite l'exemple français qui nous parle bien évidemment plus. Là, Moore vante l'équilibre diététique de nos cantines d'écoles françaises par rapport aux américaines. Ici encore, le message est juste mais le réalisateur fausse tout seul son discours en cherchant la comparaison entre l'utilisation qui serait idéale de nos impôts par rapport à ceux des contribuales américains. Il n'y est bien sûr jamais fait mention de la faillite connue de l'État français.

    Au rang de l'absurdité totale, il y a le passage en Islande où, lors de la crise financière monstrueuse qu'a connu le pays (là, il l'évoque, comme ça l'arrange), une seule banque a réussi à se maintenir à flot, un établissement dirigé par des femmes. L'argument d'une Islande très progressiste (et très tôt) en matière de droits des femmes n'est pas à remettre en cause (et c'est une chose on ne peut plus positive), seulement Moore s'en sert comme d'un drôle de point de départ pour prôner qu'un monde dirigé par les femmes n'aurait que des bienfaits et serait une sacrée bouffée d'air pour n'importe quel système. Rappelons-lui que, dans son propre pays, Hillary Clinton est le symbole même d'un establishment politique américain usé jusqu'à la corde et aux mains de tous les lobbies. De même, en France, personne n'imaginerait voter pour des idées nauséabondes d'un parti seulement parce que sa représentante est une femme.
    Bien sûr, l'égalité paritaire est un combat des plus nobles et totalement justifié mais Moore semble privilégier la supériorité d'un genre sur l'autre (il laisse penser que si "Lehman Brothers" s'était appelé "Lehman Sisters", les choses auraient été différentes) et différencier ainsi le comportement des individus par leur sexe (dans un sens comme dans l'autre) est en soi une vraie aberration.

    Mais, ne soyons pas non plus malhonnêtes, "Where To Invade Next ?" contient de nombreux coups de génie qui ont fait la renommée de Moore.
    Le passage en Allemagne où des jeunes élèves se voient enseigner pour la première fois les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale afin de ne jamais oublier ce que l'humanité est capable de faire de pire offre un moment d'une intensité incroyable, surtout lorsque le cinéaste le met en parallèle de la société américaine plus que apte à oublier les atrocités sur lesquelles elle s'est construite.
    La mise en avant de nos universités gratuites (ici en Slovénie) face aux frais exorbitants de leurs équivalents américains, l'excellence du système scolaire finlandais, le milieu carcéral norvégien qui mise avant tout sur la réhabilitation comparé à la brutalité innommable de celui US (la vidéo de présentation de la prison de haute sécurité norvégienne est juste à mourir de rire) ou encore les avancées des droits de la femme en Tunisie (l'intervenante qui adresse directement un message d'ouverture au peuple américain est d'une justesse poignante) sont autant de bons moments qui font de ce documentaire un film néanmoins nécessaire.

    En fait, d'un point de vue américain, le film est d'une absolue nécessité (il mériterait amplement un 4/5) mais, avec notre regard européen, on ne peut passer outre devant la fausse naïveté et les facilités dont Michael Moore abuse. Cela a pour effet de discréditer trop souvent ses discours pourtant pertinents sur une nécessaire remise en cause de la société américaine à travers de superbes idées idéalistes.
    Il est indiscutable que le bonhomme est un vrai cinéaste se servant habilement d'artifices humoristiques pour emballer ses propos (le film est réellement très drôle comme l'ensemble de son oeuvre) mais, même si l'on peut partager bon nombre de ses idées sur le papier, il ne faut jamais rester dupe des raccourcis qu'il emprunte pour mieux nous en convaincre.
    bsalvert
    bsalvert

    418 abonnés 3 596 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 février 2017
    Un film qui se voulait intéressant en partageant des valeurs positives et constructives dans différents pays du monde. Un film donc qui se voudrait être un film d'ouverture sur les cultures s'il n'y avait ses 10 minutes de trop où l'auteur retourne toutes ces qualités vers son peuple.
    PLV : une découverte de certaines spécificités de pays dont la France avec la vison de Michale Moore sur les cantines de nos écoles....de quoi relativiser du coup ce qu'on ne connaissait pas pour les autres pays
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 octobre 2016
    Un torrent d’absurdités, mais je crois que ma préféré reste le fait soi-disant établi (en tout cas en voulant généraliser la chose) qu’une femme a davantage de prédispositions à l’humanisme si on lui donne de hautes responsabilités (en ne se tenant que sur un seul et unique exemple en Islande), si c’est pas de la propagande pro-Clinton je ne m’y connais pas …
    En plus c’est long, chiant, bricolé (on veut quand même nous faire croire qu’un enfant français préfère l’eau au coca, mdr), moralisateur, faussement cynique (je me moque de mes compatriotes et plante mon drapeau de conquérant) et tellement donneur de leçon putain c’est un comble, en fait c’est un peu le manuel "L’Europe pour les nuls" destiné uniquement aux américains (avec tous les clichés qui y sont rattachés évidemment).
    etoile_du_jaguar
    etoile_du_jaguar

    3 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 septembre 2016
    Un film genre discussion de café fait de clichés assez démodés. Cela part bien dans les premières minutes, mais la présentation de ce qui est mieux ailleurs par rapport aux USA est tellement caricaturale que le film en perd toute force.
    Ainsi, ce que M. Moore trouve bien en France, ce sont les repas dans les cantines scolaires....!
    Et pour finalement conclure que tout ce qu'il a pu trouver de bien ailleurs, en fait avait deja été initié par les américains eux-mêmes.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 septembre 2016
    Son propos ici est de montrer des systèmes sociaux qui fonctionnent et ne laissent – a priori – pas les plus démunis sur le bas-côté. Si l’humour (potache) du cinéaste est toujours aussi plaisant, on regrette les approximations.

    LA SUITE :
    moket
    moket

    539 abonnés 4 345 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2020
    Michael Moore a toujours largement forcé le trait pour dire ce qu'il avait à dire... Mais là, il semble avoir encore franchi un niveau dans la démagogie ! Il en deviendrait presque énervant à sacraliser ainsi le vieux continent comme si tout y était formidable, mais il faut juste intégrer qu'il cherche avant tout à réveiller le citoyen américain pour lui montrer qu'une autre voie est possible et il faut avouer qu'il le fait avec beaucoup d'humour.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    215 abonnés 2 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2018
    On rigole bien de ces allusions aux bonnes idées américaines perdues. Tout n'est effectivement pas rose mais, comme dit Michael, on est là pour ceuillir des fleurs pas les mauvaises herbes. Le montage n'est plus toujours très clair et les idées trop dispersées mais le cinéaste reste payant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    J’aime plutôt bien les documentaires de Michael Moore car il a une façon de traiter de sujets sérieux avec un trait d’humour. Cependant, il a plutôt tendance à manipuler les spectateurs en l’orientant dans le sens de son discours. C’est malheureusement encore plus vrai avec « Where to invade next ». Dans ce documentaire, où il va en Europe afin de ramener les bonnes idées aux USA, Michael Moore est au summum de la manipulation. Certes, le film est avant tout destiné aux américains car nous les européens forcément ça ne peut pas fonctionner, on ne peut pas être dupe, on connait notre société. Il n’y a pas du mensonge mais Moore a plutôt tendance à prendre un cas et à faire croire que c’est une généralité. Cela fait sourire, tellement c’est grossier. (par exemple, spoiler: en France, il met en opposition les cantines scolaires américaines et françaises ; dans les premières, on sert une bouillie, dans les autres, un repas gastronomique. Je pense qu’il est vrai que la qualité des cantines scolaire françaises est meilleure que celles américaines. Mais, quand on voit qu’il prend pour exemple une cantine d’une école normande qui sert un repas 3 étoiles aux enfants avec noix de St Jacques en faisant croire que c’est le cas partout en France, cela faire sourire
    ). Malgré cette grosse manipulation, on passe un bon moment devant ce documentaire sympathique et assez intéressant.
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