« Deux au carré » est une comédie plaisante à regarder. Dans la même veine que d’autres vaudevilles déjà exploités, elle offre quelques scènes cocasses et un jeu d’acteurs qui plairont aux spectateurs. A coté d’une histoire rocambolesque, la force du film est son quatuor de comédiens : chacun d’entre eux apporte son petit lot de folie, dans une attitude radicalement opposée à celle des autres. C’est justement cette différence qui fait que l’alchimie se crée entre les personnages et c’est un petit régal. Tout au long de cette heure trente, nous décocherons quelques sourires et ne pourront réprimer quelques rires, preuve que cette comédie potache fonctionne !
Le choix scénaristique particulier est aussi à souligner. En effet, l’histoire de nos quatre comparses est entrecoupée de confidences faites aux spectateurs. Chaque personnage se confiant sur ses goûts, ses qualités, sur ce que représente son partenaire de vie et sur les émotions qui l’ont animée durant l’aventure qu’ils ont partagé. Cet angle choisi donne une dynamique plaisante au film et ne sera en aucun cas redondant.
« Deux au carré » repose sur une troupe de comédiens formidables. D’un côté, nous trouvons le couple de « bouchons » : Charlie Dupont (« Qui est là ? », « Il était une fois une fois ») et sa femme dans la vie, Tania Garbarski. Lui est plutôt introverti, un peu naïf, gentil et émerveillé par les plaisirs simples de la vie. Elle, est un peu plus barrée et terriblement attirée par son amant, ex-footballeur et croque la vie à pleines dents. Nos deux comédiens belges sont réellement complices et présenteront un couple qui peine à s’accorder, contrairement à leur interprétation qui fonctionne pour notre pus grand plaisir !
Le couple de vedettes, est interprété par deux acteurs français : Elodie Frenck (que l’on a déjà vue dans une multitudes de seconds rôles dans des séries télés) et Olivier Sitruk (« L’appât», «Quelques mots d’amour »). Tous deux accordent de l’importance au monde des apparences et peut-être un peu moins à celui de son conjoint. En désaccord perpétuel, ils vivront un séjour hors du commun et ouvriront les yeux sur le dysfonctionnement de leur couple. Aussi délectable que celui de nos amis belges, leur jeu est crédible et succulent. Nous sommes les témoins privilégiés de cet imbroglio amoureux, tout comme Arthur Jugnot, qui, en plus d’être un membre du personnel de l’hôtel où descendent nos deux couples, fera partie intégrante de ce méli-mélo immoral mais amical.
Une chose est certaine : on sent que l’équipe s’est amusée et ne peut que nous amuser à notre tour. Peu marquante mais divertissante, la dernière comédie de Philippe Dajoux (« Les collègues», «La grande vie ») saura séduire son public.