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RedArrow
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3,5
Publiée le 14 février 2018
"Les mots construisent des ponts vers des régions inexplorées".
"Imperium" s'ouvre sur cette citation dont l'auteur n'est autre que... Adolf Hitler. Presque toute la suite des évènements explorés par ce premier film de Daniel Ragussis découlent de cette dichotomie entre la profondeur de ces mots et la nature de l'auteur dont ils émanent...
Jeune agent du FBI brillant mais cantonné à un travail de bureau à cause de son introversion, Nate est choisi pour infiltrer des organisations prônant la suprématie blanche pour déterminer si l'une d'entre elles prépare un attentat avec une cargaison de césium signalée disparue...
En vue de se préparer à cette immersion dans ces mouvements fascistes, Nate dévore des ouvrages des innombrables doctrines nauséabondes qui manipulent les mots de l'histoire, de la philosophie, des religions ou des politiques pour fonder leurs arguments improbables et les rendre crédibles auprès d'un certain public ne demandant qu'à trouver une justification à leur haine de l'autre déraisonnée. À l'écran, avec une certaine redondance, Daniel Ragussis nous retransmet ce flot d'informations assimilées par des centaines d'images de tous ces groupuscules extrémistes aux cérémonials bien spécifiques pour donner à leurs membres le sentiment d'appartenance à une force de groupe qui les dépasse. C'est ensuite par les mots, encore une fois, que Nate va réussir à s'infiltrer et poursuivre son enquête. Au travers de celle-ci, grâce à quelques conversations, le jeune agent infiltré va mettre en exergue toute les faiblesses, les contradictions et le côté pitoyable de ces hommes qui ont choisi d'embrasser la cause raciste pour les dissimuler. Cela passera par un skinhead adolescent incapable de surmonter un traumatisme d'enfance et vivant par cet engagement une forme perpétuelle de vengeance insatisfaite, un jeune chien fou qui trouve là le meilleur moyen de faire exploser sa violence intérieure, un brillant orateur capable de rameuter les foules autour de ses idées mais dont le statut social est bien loin des airs qu'il se donne derrière un micro, le chef d'une ligue de nazillons ridicules qui se donne une contenance par un apparat bardé de croix gammées, ... Mais la pire représentation de ce Mal s'incarnera sans doute dans un père de famille, ingénieur, bien sous tous rapports, à la culture brillante et organisant des barbecues pour tous ces personnages dans sa maison de banlieue. On y décelera ici quelque chose de peut-être encore bien pire que chez les autres : une haine de l'autre se confondant dans la normalité du cocon familial et transmise de génération en génération par le simple environnement social (la courte scène entre Nate et les enfants est terrifiante) et des traditions confisquées par l'organisation dont ils sont membres (un mariage célébré selon les règles du KKK par exemple)...
Ce passionnant passage en revue de toutes les formes que peuvent prendre ces mouvements extrémistes se fait donc au sein d'un thriller d'infiltration assez classique, mais toujours efficace, où les grandes questions sont de savoir "si un de ces groupes fabrique une bombe, lequel ?" et si la couverture de Nate peut tenir sans être découverte jusqu'au terme de son investigation. Sans être dans une approche aussi frontale qu'un "American History X", "Imperium" préfére laisser le racisme s'exprimer par ses propres mots qui le mettent face à son propre vide intellectuel et aux traumatismes humains dont il se sert comme principal carburant. Même si quelques facilités et passages obligés l'empêchent d'accéder au statut de "grand film", il faut bien avouer que Daniel Ragussis s'en sort vraiment bien pour un premier long-métrage. D'autant plus qu'il dispose d'un atout de poids : un Daniel Radcliffe décidément surprenant par ses choix et impressionnant de la première à la dernière minute.
J'ai attendu 2018 pour avoir la VF et on me donne ça ? Ces gars sont vraiment payés pour être doubleurs ? Bon du coup je l'ai regardé en VO. Déjà j'arrive pas à comprendre les personnes qui disent "oui y a pas assez d'action...etc" vraiment ? C'est un film basé sur des faits réels, ça parle de guerre raciale, ça parle de racisme, c'est censé vous toucher d'une autre manière que part des explosions et des coups de feu, et dans tout les cas ce n'est PAS un film d'action. J'ai beaucoup apprécié ce fiilm, Dan est très juste comme à son habitude. Au final je pense que le film manque seulement de temps, la fin est assez soudaine, le suspens monte petit à petit mais redescend trop rapidement. Très satisfait de ce film dans sa globalité, c'est filmé correctement ni plus ni moins. J'enlève quand même une demi étoile pour cette VF horrible et cette très mauvais distribution du film en France.
Un bon thriller, relativement nuancé, centré sur le radicalisme d'extrême droite au états unis. Très bon casting, avec un Daniel Radcliffe qui prend ses marques et qui va peut être arriver à sortir du pot de colle HP dans lequel il était englué. La réalisation est correcte, le scénario bien ficelé. Un bon film qui aurait mérité une sortie en salle.
Sorti en 2016 (enfin à la TV et/ou en DVD), le film prend un étrange éclairage au vu des récents événements aux USA. Racontant l’infiltration par un jeune agent du FBI des mouvements white supremacists, le film dresse une image qui s’avère plurielle d’une mouvance qui rallie autant des skinheads délinquants, que des membres du KKK très folkloriques en passant par des personnes éduquées qui incarnent la forme la plus invisible de ce mouvement idéologique. Alors, le film n’est pas un documentaire et chemine pour nous tresser une intrigue de thriller où paranoïa et tension nous tiennent scotchés devant le film, mais il donne quand même un aperçu de la population et des conceptions d’un ensemble de personnes qui ne sont pas tous tatoués de croix gammées jusqu’aux yeux, ni des jeunes criminels aux idées fascisantes, mais une population qui agrège aussi des pendants éduqués de classe moyenne dans un rejet du multiculturalisme et du libéralisme social. Daniel Radcliffe, crâne rasé et blouson bombers, est très convaincant dans ce rôle et constitue une des vraies qualités du film. Ce dernier n’est pas extraordinairement enthousiasmant, mais il n’en reste pas moins très prenant, malgré une fin un peu trop bisounours à mon goût. Un long-métrage intéressant qui vaut le coup d’œil.
Le sujet fut déjà traité, notamment dans American Historic, avec finalement le même angle d'analyse: les néonazis sont des alcooliques branchés sur les lectures déviantes. Ils peuvent devenir dangereux en détournant des ADM. Mwouais Pourquoi pas mais cela n'est pas très convaincant quand on connait la réalité du terrorisme. Choisir Daniel Radcliffe, un gringalet tout mignon, pour le transformer en suprémaciste, c'est déjà grotesque, même si l'acteur s'en sort assez bien. On passera sur la crédibilité du scenario, agent infiltré devenu en un rien de temps plus nazi que les nazis, détournement de matériel ultra-dangereux et quelques autres invraisemblances. On ne sait pas grand chose du parcours de ces extrémistes, du pourquoi de leur engagement. On ne comprend pas pourquoi malgré le 2ème amendement, les autorités laissent faire. Toutefois, le film reste assez prenant. Le spectateur est oppressé par la concentration de bêtise musclée et habillée de bombers. Le suspense est présent dans plusieurs scènes. Les litiges entre factions d'extrême-droite reste l'aspect le plus réaliste. On passe un relatif bon moment pour s'apercevoir au générique que le film s'avère finalement assez vide.
Ça change des autres films d'espionnage du genre. Ici pas de gadgets, pas de corps musculeux, seulement le sens des mots. Au travers d'un FBI affiché non pas tout puissant ou gagnant par avance, constitué d'hommes et de femmes qui avant tout ont une famille et des factures à la fin du mois. Grosse prise de recul sur le scénario à moitié du film. J'ai vraiment apprécié ce film.
Habité, Daniel Radcliffe vient nous faire oublier ses précédents rôles dans "Imperium" et il le réussit plutôt bien. Dans la peau d'un enquêteur très intelligent mais un peu trop collé à son bureau à qui l'on propose une infiltration dans un groupuscule de néonazis et de suprématistes blancs, Radcliffe s'offre un rôle fort et lui insuffle toute l'intensité qu'il demande.
C'est ainsi qu' "Imperium" passe de film banal sur les dérives terroristes d'une frange de l'extrême-droite américaine à un film fort. Bien sûr, Daniel Radcliffe n'est pas le seul à l'origine de cette réussite. Il ne faudrait pas oublier qu'un ancien infiltré du FBI dans ces groupuscules, Michael German, a collaboré au scénario du film ce qui lui donne une certaine authenticité et l'impression de maîtriser son sujet et les codes de ces groupes.
"Imperium" est donc un film "racé" (sans mauvais jeu de mot), il est rugueux. Et surtout, il parle d'un sujet dont les protagonistes maîtrisent les codes et les fonctionnements. Cependant, il est vrai qu'il peut parfois manquer d'un peu d'envergure. Le risque de tomber dans un film banal sur l'extrême-droite que j'évoquais plus haut n'a finalement pas été totalement évité puisqu'on a parfois l'impression d'un manque de tact. Surtout lorsque le réalisateur s'attaque à la bureaucratie du FBI : le personnage de Radcliffe avant son infiltration est un vrai cliché tout comme tous les autres membres du FBI. Du coup, on a un peu de mal à croire à ce qu'il se passe à l'écran au début. Et cette impression s'atténue mais reste tout le long du film ce qui peut un peu gâcher l'immersion de ce film.
Ainsi, j'ai trouvé "Imperium" bien fait et racé mais je ne lui donnerai pas plus de 3,5/5 à cause de cet important défaut.
Film vraiment intéressant avec des acteurs hors du commun mais avec un seul soucis notable en soit, il est beaucoup trop court et inclut donc des facilités scénaristiques, dommage.
Film que je me faisais une joie de voir...et bien j'ai été déçu !! En effet, le thème est fort et la prestation de Radcliffe certainement louable mais je n'ai pas du tout aimé la façon dont le réalisateur a traité la chose !!! L'infiltration se fait en deux secondes (ce qui m'a complètement frustré !), les personnages néo nazis sont caricaturaux, les dialogues superficiels et clichés et surtout ce qui m'a agacé par dessus tout c'est qu'on ne voit pas du tout la psychologie et les doutes du personnage qui vit pourtant des moments éprouvants !! Au final j'ai trouvé le film bâclé et pas crédible du tout !! Vraiment dommage !
Etonnamment, une bonne performance de Radcliffe, sur un sujet très intéressant. On n'évite pas certaines caricatures mais globalement, on y croit. C'est bien là l'essentiel.
Un film qui aurait pu être très bon sauf que l'enjeu est au final plutôt moyen. La crédibilité de Radcliffe est plus que compromettante, surtout pour un rôle comme celui-ci, le film nous emmène au cœur des communautés neo nazi sauf que tous les clichés sont réunis pour rendre le tout peu crédible. On part dans un sens, on va dans une autre direction pour finir sur une pseudo révélation des enjeux internes à ces pseudo sociétés, j'ai trouvé ça plutôt décousu et j'en suis ressorti un peu frustré, comme une sort de produit qui ne sait pas vraiment où il veut nous emmener. Dommage.
Le rythme du film laisse vraiment à désirer. Le scénario a été pondu à la va-vite (par exemple l'intégration de Radcliff au gang des méchants est débile) Sur le fond, c'est pitoyable : Un film à vraiment devenir antisémite ....