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kibruk
151 abonnés
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3,5
Publiée le 11 avril 2021
"Imperium" est une plongée troublante dans l'univers des suprématistes blancs et néo-nazis américains. S'il n'a pas la puissance choc d'un "American History X", il donne un éclairage réaliste et inquiétant sur ces groupes (que renforce l'actualité récente avec les élections américaines), et ça donne froid dans le dos. Le film est bon et bien rythmé avec quelques moments de stress partagés avec le héros, mais il manque une forme de densité à l'écriture qui donnerait plus d'envergure à l'ensemble, Pour moi c'est plus un problème de casting avec un Radcliffe trop lisse qu'on imagine mal en ancien US marine (même si ça permet d'échapper aux stéréotypes), ou d'écriture du personnage de Conrad, leader idéologique trop peu charismatique, et c'est peut-être dans la relation entre le héros et ce personnage que le scénario pêche.
Bon film d'infiltration/espionnage. On est tenu en haleine et la tension est à son paroxysme à chaque minute. Daniel Radcliffe tient bien son personnage c'est impeccable. Le dénouement est assez rapide et aurait pu être plus explosif mais à part ça, c'est un bon film.
Nate Foster qui ne semble pas très convaincu par l'utilité de son travail voit en cette mission d'infiltration, une grande opportunité d'enfin faire quelque chose qui compte. C'est une mission à haut risque pour lui qui n'est pas un grand agent de terrain. Il va se faire ami-ami avec des néonazis, mais la mission s'annonce plus compliquée que prévu, car même si toutes ces personnes partagent les mêmes idées, ils sont tous dispersés en différents groupes qui agissent différemment. Sur ce dernier point, le film est bien détaillé, on nous montre ceux qui sont là uniquement pour se battre, ceux qui veulent juste vivre entre eux, ceux qui cherchent vraiment à faire mal, et même certains qui ont trouvé le moyen de gagner de l'argent grâce à ça. "Imperium" n'est pas un grand thriller / policier dans le sens où tout est plus ou moins téléphoné, car il n'y a pas de rebondissements, mais l'histoire est bien construite et prenante. Le seul truc que je pourrais reprocher concerne la dernière partie du film un peu bâclée et expédiée puisqu'on passe d'une situation au point mort à directement la scène finale... C'est un peu déconcertant, mais à part ça, c'est un bon film qui aurait pu être plus long et bien meilleur avec un scénario plus travaillé et une immersion bien plus dangereuse.
Pas mauvais dans le rôle d'un infiltré mais scénario léger, surtout qu'on a l'impression que l'infiltré pousse le groupe d’extrémistes à aller dans l'action, juste pour pouvoir les arrêter. On ne mesure pas beaucoup le danger que représente l'infiltration, juste le jeu d'acteur qu'il faut avoir pour infiltrer et manipuler les membres d'un groupe. Un bon rythme et de bons acteurs, cependant.
Sorti en 2016 (enfin à la TV et/ou en DVD), le film prend un étrange éclairage au vu des récents événements aux USA. Racontant l’infiltration par un jeune agent du FBI des mouvements white supremacists, le film dresse une image qui s’avère plurielle d’une mouvance qui rallie autant des skinheads délinquants, que des membres du KKK très folkloriques en passant par des personnes éduquées qui incarnent la forme la plus invisible de ce mouvement idéologique. Alors, le film n’est pas un documentaire et chemine pour nous tresser une intrigue de thriller où paranoïa et tension nous tiennent scotchés devant le film, mais il donne quand même un aperçu de la population et des conceptions d’un ensemble de personnes qui ne sont pas tous tatoués de croix gammées jusqu’aux yeux, ni des jeunes criminels aux idées fascisantes, mais une population qui agrège aussi des pendants éduqués de classe moyenne dans un rejet du multiculturalisme et du libéralisme social. Daniel Radcliffe, crâne rasé et blouson bombers, est très convaincant dans ce rôle et constitue une des vraies qualités du film. Ce dernier n’est pas extraordinairement enthousiasmant, mais il n’en reste pas moins très prenant, malgré une fin un peu trop bisounours à mon goût. Un long-métrage intéressant qui vaut le coup d’œil.
Bien que basés sur des histoires différentes (parcours d'un personnage réellement dans le mouvement nazi vs flic infiltré ici), je ne peux m'empêcher de constater un soivenir plus fort de American History X. Néanmoins on est dans du très bon niveau et Daniel Radcliffe est plutôt convaincant. Recommandable.
Habité, Daniel Radcliffe vient nous faire oublier ses précédents rôles dans "Imperium" et il le réussit plutôt bien. Dans la peau d'un enquêteur très intelligent mais un peu trop collé à son bureau à qui l'on propose une infiltration dans un groupuscule de néonazis et de suprématistes blancs, Radcliffe s'offre un rôle fort et lui insuffle toute l'intensité qu'il demande.
C'est ainsi qu' "Imperium" passe de film banal sur les dérives terroristes d'une frange de l'extrême-droite américaine à un film fort. Bien sûr, Daniel Radcliffe n'est pas le seul à l'origine de cette réussite. Il ne faudrait pas oublier qu'un ancien infiltré du FBI dans ces groupuscules, Michael German, a collaboré au scénario du film ce qui lui donne une certaine authenticité et l'impression de maîtriser son sujet et les codes de ces groupes.
"Imperium" est donc un film "racé" (sans mauvais jeu de mot), il est rugueux. Et surtout, il parle d'un sujet dont les protagonistes maîtrisent les codes et les fonctionnements. Cependant, il est vrai qu'il peut parfois manquer d'un peu d'envergure. Le risque de tomber dans un film banal sur l'extrême-droite que j'évoquais plus haut n'a finalement pas été totalement évité puisqu'on a parfois l'impression d'un manque de tact. Surtout lorsque le réalisateur s'attaque à la bureaucratie du FBI : le personnage de Radcliffe avant son infiltration est un vrai cliché tout comme tous les autres membres du FBI. Du coup, on a un peu de mal à croire à ce qu'il se passe à l'écran au début. Et cette impression s'atténue mais reste tout le long du film ce qui peut un peu gâcher l'immersion de ce film.
Ainsi, j'ai trouvé "Imperium" bien fait et racé mais je ne lui donnerai pas plus de 3,5/5 à cause de cet important défaut.
Sujet très intéressant qui aurait mérité un réalisateur plus talentueux, un traitement plus sérieux et surtout de plus grandes ambitions. Les acteurs sont très moyens, aucun ne sort véritablement du lot et Daniel Radcliffe peine franchement à convaincre. Mais malgré tous ses défauts il s'agit d'un bon passe-temps et on se laisse facilement prendre au jeu.
Pas mal comme film. Daniel R. est assez bon son rôle. En revanche le choix de Toni Nicolette (que je découvre) n'était pas bon. Je la trouve pas crédible dans son interprétation de femme forte.
Daniel Radcliffe est un agent du FBI. Toni Collette, sa supérieure, va le convaincre d’infiltrer un groupe de néo-nazis qui serait en train d’organiser un attentat sur le sol américain. L’école des sorciers est loin derrière le comédien et c’est un peu seul qu’il va devoir se former aux codes de cette communauté d’extrême droite. Il va devoir mettre de côté des discriminations qui lui font froid dans le dos pour ne pas être démasqué. Daniel Ragussis signe un thriller haletant grâce à une mission périlleuse mais qui prend son temps. L’acteur principal est le véritable atout d’Imperium qui impose un charisme inattendu. Si le thème de l’infiltration est de plus en plus abordé au cinéma, les réunions de ku klux klan, les manifestations qui terminent en révoltes ou l’affront avec un couple noir promettent une ambiance agressive tout en conservant une part d’intelligence. Malheureusement, le film ne sortira pas dans les salles obscures françaises. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Imperium, ou comment montrer que tout commence avec un mot. Davantage que sa simple enquête de police pour savoir où a pu passer un chargement de césium radioactif qui intéresse certains néonazis, Imperium est une réflexion sur la fragilité des esprits influençables (notamment dans la prime enfance) qui peuvent prendre le mauvais chemin juste en trébuchant sur l'ornière du mot haineux, antisémite, fermé à tout discours. Évidemment, on ne peut s'empêcher de comparer avec American History X et Skin sur les thèmes des néonazis, mais ce film s'en démarque bien vite en favorisant son intrigue policière, étant moins dans la dénonciation (moins percutant que American, c'est certain !) tout en étant plus facile d'accès (en effleurant le problème plutôt qu'en y fonçant tête baissée, ce qui peut être dur pour certains publics). Daniel Radcliffe est bien plus convaincant en policier rabaissé qu'en néonazi (mais s'en tire tout de même admirablement avec ce rôle compliqué dont de nombreux acteurs ne veulent pas...), il permet de s'attacher vite à son personnage obligé de jouer au skinhead alors même que ses patrons ne croient pas en lui, et d'en apprécier pleinement spoiler: sa réussite au final. On pourra reprocher à cet Imperium d'être le petit frère (très) sage d'American History X, mais il reste une approche intéressante du néonazisme, assez facile d'accès par son enquête policière.
Etonnamment, une bonne performance de Radcliffe, sur un sujet très intéressant. On n'évite pas certaines caricatures mais globalement, on y croit. C'est bien là l'essentiel.
Daniel Radcliffe est convaincant. L'action et la psychologie adverse ne sont pas primordiaux, mais on suit cette évolution du caractère d'un jeune premier en infiltration avec intérêt.