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Benito G
677 abonnés
3 162 critiques
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3,5
Publiée le 10 mars 2017
1er long métrage de cette réalisatrice, qui nous offre un film relativement court. Cela se révèle être un coup de maitre avec la maitrise d'un récit et une maturité surprenantes. Nous plongeons avec justesse dans le désarroi de la période ados^^. Toni, petite fille de onze ans aux muscles dessinés par une pratique intensive de la boxe, évolue dans un environnement uniquement masculin. Considérée comme une sorte de mascotte asexuée par les boxeurs du club, elle exprime avec son corps tout ce qu’elle ne verbalise pas. Puis divers évènements vont pointer le bout de leur nez. Un sujet à la fois délicat et pas simple à bien maître en oeuvre. Mais dans l'ensemble, la petite ; se révèle être "une star". Portant le film sur ses épaules et rehaussant le film (même s'il dure 1h15) à bout de bras. Difficile de faire rentrer ce film face à un sujet délicat et "space". Ce qui intéresse le spectateur, c’est de voir si l'intégration du groupe par le jeune homme va ce faire (après certains y mettront sans doute d'autres points en priorité). Un film aux multiples "points" de base pour porter un sujet. The Fits, c’est clair, ne ressemble à rien de connu. Un mélange de peur et de fascination pour ce que la jeune fille ne connaît pas. The Fits, si l'on doit poser une trame. Serait celle du passage de l'enfance à l'adolescence (et le mélange de terreur (on va dire) que ce changement peut opérer). Finalement, c’est une histoire très simple d’émancipation, transcendée par la grâce d’une mise en scène sur le fil, et par la justesse de ses interprètes jouant brillament sans pour autant être pro. On pourrait certes reprocher à ce film d’1h12 d’être un peu court... The Fits est la preuve en images qu’avec un budget restreint, on peut faire un grand film. et que c'est un film qui méritera avec plus de budget et j'en passe de s'intéresser concrètement au film. Avec ce film, on assiste au début d’une réalisatrice, mais aussi d’une jeune actrice et des acteurs qui pour la majorité ne connaissent pas l'écran. Une bonne surprise, un peu court ; certes ; mais pour un premier long métrage s'avère majestueux et relativement brillant (même si le thème ne me parle pas des masses). Bonne surprise dans l'ensemble.
Premier film de Anna Rose Holmer, découvert en Septembre dernier à Deauville, où il a d'ailleurs reçu le prix de la critique.
Le film traite avec une certaine intelligence du monde de l'adolescence, faisant sortir Toni de sa solitude par un sport que peu de demoiselle de son âge
The Fits est une belle empreinte 2016 du cinéma indépendant américain. Le sujet abordé par la réalisatrice est extrêmement classique. Pour autant, il est un chemin de vie sur un personnage de valeur. La jeune actrice est éblouissante
Voici l'histoire de Toni, 11 ans, jeune boxeuse amatrice qui va développer une passion pour une danse urbaine : le drill. Malheureusement, ses nouvelles amies sont atteintes d'étranges convulsions que personne ne peut expliquer. Ce portrait d'une jeune adolescente est à la fois rythmé par les scènes de répétition et prend aussi par instant des allures d'une séance d'hypnose. Les dialogues sont volontairement réduits au strict minimum et même si la réalisatrice confie qu'elle a voulu communiquer un message à travers la danse et les chorégraphies, j'ai eu l'impression de passer à coté de ces subtilités. La durée du film (1h12) m'a également laissé un goût d'inachevé, ne me donnant pas totalement le temps de m'imprégner de l'ambiance du film. Royalty Hightower est, elle, une vraie révélation dans ce rôle de Toni.
Royalty Hightower illumine "The fits" par son charisme, l'ascétisme de son jeu, son côté à la fois boudeur et sensible, essayant de taire la séduction que son jeune âge tente de cacher. Et c'est bien là le sujet de ce film singulier et radical : comment quitter l'insouciance de l'enfance et pénétrer dans l'enfer de l'adolescence en essayant de se démarquer des autres sans se renier. La mise en scène exploite merveilleusement chaque coin du gymnase (couloirs, escaliers, rampes, planchers, murs de brique) et la place qu'y occupe chaque corps pour faire entendre une autre voix dans le cinéma américain assez envoûtant.
Excellente approche de la part de la documentaire Anne Rose Holmer, pour son premier film silencieux, abstrait et sensible, où elle révèle la jeune Royalty Hightower. Magnifique photo, silences intenses, dissonante poésie où une petite fille lutte pour être soi-même dans un établissement, qui ne lui prête pas d'attention. Hypnotisant et magique.
- Que ce film portait un regard puissant sur l'enfance et l'adolescence ?!?!
- Qu'il donnait la parole aux exclus qui voulaient s'intégrer ?!?!
C'est quelqu'un qui m'a dit que j'aimerais ce premier film...
Serait ce possible alors que je sois passée totalement à côté ?
Pourtant des 3 personnes présentes dans la salle, aucune n'a trouvé d'argument pour défendre ce film.
Pas désagréable sur la forme :
-une esthétique dépouillée, -des dialogues rares mais percutants, -des regards qui se passent de commentaire, -des chorégraphies endiablées. Le fond est tout simplement inexistant...
Et ce ne sont pas les épisodes -répétés et inexpliqués- d'épilepsie qui apporteront un début de réponse. Au contraire, ce film, au lieu de nous mettre K.O debout, nous laisse dans le chaos ;-)
Toni est une gamine d'onze ans qui s'entraîne à la boxe. Mais en réalité elle voudrait devenir danseuse de drill. Pour ceci, sa ténacité sera sa principale alliée. Cependant, cette discipline exige certains aptitudes et qualités que le corps de la jeune fille devra assimiler. Tout au même temps que les filles de la compagnie tombent malade l'une auprès de l'autre.
Ce début de la jeune réalisatrice Anne Rose Holmer est un hommage a l'identité individuelle. Le film avance suivant le corps de la protagoniste. Toni est une gamine peu sociable qui ne communique qu'avec son frère quand ils font la boxe, ignorant le reste de filles de son âge. Jusqu'au jour où elle décide de passer les auditions de la compagnie de dance. À peine elle arrive à se déposséder de ses mouvements automatiques, limite masculins, quand elle suit un numéro de drill. D'un coup, non seulement elle arrive à l'exécuter sinon qu'elle adapte les pas à son style unique, fascinant l'ensemble des filles. Toni devient la gamine qui n'a plus besoin de s'adapter (fit) au clichés de genre qu'on impose aux filles: ses boucles d'oreille s'infecte, elle ronge ses ongles vernissées en or... Même si ses copines la traitent de tomboy, c'est justement là où son authenticité et sa victoire se trouvent.
La réalisatrice n'a besoin que d'une heure et quart pour créer une ambiance fascinant dans la salle de sport, d'où on ne sortira jamais. On sera jamais chez les enfants. on ne saura pas non plus si elles sont douées à l'école ni on connaîtra leurs parents. Mais peu importe. Holmer ne focalise que sur le corps de Toni brisant tout stéréotype du genre ou race. On nous offre un film avec un coté technique impeccable mais qui laisse quelques points à élucider. Principalement, la signification de la mystérieuse maladie qui donne son nom au films. Les convulsions (fits
On dirait que la réalisatrice utilise les spasmes comme Mcguffin, mais on ne peut pas ignorer les parallélismes entre le film et la réalité des femmes noires aux États-Unis aujourd'hui, vu que sont-elles qui doivent faire face au plus grand nombre d'obstacles sociaux. Plus que n'importe quel homme ou femme. Holmer appelle à la coordination des mouvements dans la lutte sociale, la chorégraphie comme métaphore, pour toutes ces filles. Celles qui se résigneront, celles qui baisseront sa garde ou celles conformistes, seront les premières à tomber malades. Le sourire finale de Toni semble nous dire que la lutte sera longue et pénible, mais que la victoire arrivera tôt ou tard.
///Encore plus de fautes et d'erreurs sur le lien ci-dessous
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18 103 critiques
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3,5
Publiée le 14 décembre 2020
À l'inverse des stéréotypes habituels la protagoniste Toni est une fille qui commence comme boxeuse à l'entraînement surtout pour que son frère boxeur puisse la surveiller pendant qu'il s'entraîne et qui décide de passer dans l'équipe de danse féminine qui s'entraîne à côté. C'est une belle histoire de passage à l'âge adulte qui raconte l'histoire d'une fille piégée dans une bulle qu'elle doit faire éclater. Toute la relation entre les filles s'est faite de manière simple et naturelle et pourtant elle envoie un message puissant sur l'amitié. C'est en regardant ces deux jeunes actrices noires à l'écran partageant des scènes ensemble que j'ai aimé The Fits. Il y avait une grande métaphore dans le film que je n'ai pas bien comprise sur les filles qui ont des crises à cause de l'eau contaminée cela a quelque chose à voir avec l'intégration je ne suis pas tout à fait sûr. Sinon j'ai absolument était émerveillé surtout par la chimie entre les deux jeunes actrices...
L'important c'est de participer Les personnages sont peu intéressants voire nuls, les dialogues sont ennuyeux et l'intrigue n'est pas présente, les filles ne font que de faire des convulsions les unes après les autres sans savoir vraiment pourquoi mais sans vouloir en savoir davantage, un vrai navet.
DÉPÊCHE: Premier long métrage indépendant new-yorkais, The Fits se présente comme un ovni. En effet, ce premier film impressionne par sa mise en scène dépouillée et son personnage principal de petite fille black en quête d’identité sexuelle. Si le film perd parfois de son ampleur à cause de son aspect acerbe, il a le mérite de son originalité et de son intelligence. Un premier film intéressant, d'une réalisatrice à surveiller désormais de près.
Un film étrange et ambigu, un regard simple et distancié sur la jeunesse. Je m'attendais à voir un Billy Elliot à la indie américaine, rien de tout cela. A vrai dire au moment où j'écris ces lignes, je ne sais toujours pas ce que j'ai vu. Rien que pour cette expérience, je ne regrette d'avoir cette heure et quelques minutes dans une salle de cinéma.