Abluka – Suspicions nous plonge dans un Isbanbul prochain. Après vingt années de prison, Kadir sort et s’engage à aider la police dans la lutte contre le terrorisme en étant informateur. Mais la dure réalité politique, la pression des autorités et la violence qui règne avec son frère le rend parano. A trop insister sur la suspicion que chacun a envers l’autre, le réalisateur en oublie sa propre intrigue. Il renforce également le climat sombre et sans espoir de par une mise en scène sans attrait. On se perd alors dans cette caricature abondante de la corruption et de l’anxiété. Emin Alper oublie surtout de rendre ses personnages humains. Jamais il ne nous a possible d’avoir de la compassion pour Kadir ou son frère chasseur de chiens errants. Abluka – Suspicions est une œuvre trop métaphorique et sans conclusion réellement percutante. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Dans Abluka - Suspicions, nous suivons Kadir dans un Istanbul sans date qui, purgeant une peine de 20 ans de prisons, accepte de travailler en secret pour la police contre le terrorisme en fouillant les poubelles afin de trouver des produits qui auraient pu servir à la conception d'une bombe et en devant dénoncer tout acte étrange. Une plongée dans un monde paranoïaque, ou tout le monde devient le suspect de tout le monde, et ou tout acte, même le plus anodin devient étrange. Un cauchemar de perceptions sans issues qui s'intensifie au fil des minutes, avec cette atmosphère sombre et ce rythme lent.
Emin Alper frappe à nouveau très fort. Quel talent ! Il reprend des thèmatiques de "Derrière la colline", comme des individus qui adorent tirer à la carabine, comme des individus égarés en eux-mêmes, comme ces regards horrifiés magnifiquement filmés. Le western se passe maintenant en banlieue d'istanbul, avec un mélange de thriller familial et de thriller entre amis. La narration est nerveuse, absolument imprévisible, tant le film est mystérieux sur un grand nombres de détails, permettant facilement des changements de situation. Le récit mèle pèle mèle la police locale et la mafia locale. Le film m'a passionné.