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Tarek R.
1 critique
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5,0
Publiée le 14 avril 2018
A voir ! Tout simplement "hilarant", du "caviar" de l'humour so British (so Scottish dans ce cas). Et les Staline de 2018 n'ont rien compris au Staline de 1945. Et Beria !? Ce poète si sensible et si incompris ! Un délice !
Comment réussir à mettre en scène de vrais personnages dans des situations tragiques qui ont réellement existé, et en même temps aboutir à une comédie loufdingue, avec des dialogues et des gags "à la kalach", qui ne cessent de fuser et de faire mouche. Ce film est passionnant historiquement, hystérique et délirant, et mérite largement d'être vu.
Un film ubuesque dans lequel le réalisateur offre une vision absurde de la dictature stalinienne. L’idée et le casting sont séduisants reste que la recherche absolue d’humour est par moment trop appuyée, ce qui au final en fait un film lourd et sans intelligence. Dommage.
Sûr que ce film ne pouvait pas plaire à l'Humanité: Humour noir, grinçant, tellement de meurtres qu'on en rit. Le régime tourné en dérision, en respectant la vérité historique. La dictature des fous et des pantins. En anglais, heureusement car seuls des anglais peuvent maîtriser ce genre d'humour.
Un film satirique à mourir de rire. Un humour très noir mais le jeu d’acteurs et le scénario sont absolument brilliants. Il ne faut pas non plus être spécialiste de l’histoire ou de le connaître afin d’apprécier ce film. C’est toute la brilliance du scénariste et son talent de satiriste politique.
C'est une bonne farce sanglante, remplie d'humour noir, interprétée par une poignée d'excellents acteurs et menée tambour battant sur la base véridique - hélas ! - de la mort de Staline, ignoble dictateur soviétique. Bien documenté, le film nous raconte les folles journées qui ont permis à une bande de pleutres sanguinaires de se partager la dépouille du défunt. Les dialogues pétillent d'un humour typiquement anglais, mais non dépourvu de grosses farces scatologiques plus proches du Père Ubu que d'Hamlet, et qui détonne parfois mais ne nous laisse aucun répit. Les pitreries du fils Staline, les rodomontades du Marechal Joukov, les magouilles sordides de Beria, tout concourt à dépeindre cette séquence historique de l'Empire soviétique au lendemain de la seconde guère mondiale comme une pantalonnade grotesque. Et si la réalité avait dépassé la fiction ?
Difficile de donner un avis sur ce film très inégal, quelques scènes comiques succèdent à des scènes avec des blagues salaces et vulgaires qui n’apportent rien. Le montage est grossier et les acteurs très bons. On se demande parfois ce qu’on fait là mais étrangement on ne voit pas le temps passé. Historiquement des aspects qui auraient mérité d’être développés. Bref, une satire sans finesse.
Surtout connu pour son travail dans les séries TV, il a notamment travaillé sur Veep, Armando Iannucci s'est vite imposé pour son amour des satires et des comédies noires. Avec The Death of Stalin il poursuit ses obsessions dans un spectacle où l'absurde côtoie la réalité historique pour mettre en lumière l'aberrance d'une système politique tel que ce qu'avait été l'URSS. Le film trouve pourtant une résonance bien actuelle dans son étude des jeux de pouvoirs et entouré d'un casting 5 étoiles, Iannucci signe une des surprises de ce début d'année.
On pourra sans doute reprocher au film sa structure très chapitrée qui donne à la narration un rythme un peu trop didactique comme on déplore une mise en scène assez peu travaillé au final. Même si grâce à quelques ralentis bien pensée ou des situations visuelles burlesques, le film ne néglige jamais l'humour visuel, Iannucci opère un travail de réalisation très "télévisuelle". Les vraies forces de The Death of Stalin proviennent surtout de son écriture et de son casting. Même si elle se trouve être sans surprise, l'histoire possède un ton et un regard diablement pertinent sur la terreur menée par la dictature et sur l'absurdité d'un système qui tue à tour de bras pour avancer. Personne n'est en sécurité, tout le monde se méfie de tout le monde et tombe dans une atmosphère de paranoïa étouffante. Le film en joue avec intelligence et un second degré salvateur qui rend bons nombres de passages proprement hilarant, surtout que le tout est servi par un casting magistral. En tête un Steve Buscemi en grande forme et un Simon Russell Beale qui fait office de révélation mais on retiendra aussi un Jason Isaacs hilarant dans un habile contre-emploi.
Mais ce qui fait surtout la force de ce Death of Stalin c'est sa capacité d'utiliser son humour en le poussant s'y loin qu'il bascule dans l'horreur. Le scénario est d'une noirceur terrible et, même si il prend des libertés, reste extrêmement proche de la réalité. Entre exécutions sommaires et jeu de manipulation, tout dépeint une réalité glaçante qui joue énormément sur le double sens. On rit donc beaucoup, mais on rit souvent jaune. C'est là tout la force du film qui dépasse le cadre de la satire grinçante pour porter une réflexion bien plus ambigu sur le pouvoir et ses ramifications qui en dit d'ailleurs beaucoup sur notre époque actuelle. Finement écrit, notamment à travers un brillant travail sur les dialogues, le film sait finalement surprendre et ne s'arrête pas à n'être qu'une simple caricature et vise la plupart du temps juste.
The Death of Stalin est une très bonne surprise. Non seulement le film sait se montrer hilarant comme promis, mais il vise également plus loin et s'impose comme une oeuvre bien plus noire et acide sur l'ascension au pouvoir et les fondements d'un monde peut-être pas encore s'y éloigner du notre. L'absurdité devient un instrument aussi drôle que terrifiant dans un jeu de manipulation glaçant tenu par un casting déchaîné. Dommage que la narration est un peu trop didactique et que la mise en scène ne dépasse jamais le fonctionnel mais ce ne sont que de menus défauts à un très bon film.
pas mal , néanmoins cela me fait grincer cette comédie satyrique. Staline et son régime de communiste de dictature , rien n' à envier aux Nazis , Beria , Khrouchtchev , et autres avec leurs vannes minables , je doute de leur humour , les mains pleines de sang. Ensuite , tout en Anglais , dommage , j'aurais voulu du Russe. Par contre magnifique décors et costume
L'absurde dans tout ce qu'il a de plus dramatique, ou le drame dans tout ce qu'il a de plus absurde : voilà ce que Iannucci porte à l'écran avec brio, avec malice et non sans une certaine idée de l'esthétisme et de l'originalité. Le casting fait certes beaucoup en assumant parfaitement les caractères - à la fois drôles et irritants - de cette brochette de joyeux incapables. Si les dialogues manquent parfois de finesse, l'impression générale est nettement positive et c'est avec le sourire aux lèvres que l'on se laisse emporter dans l'aventure - dramatiquement burlesque, encore une fois - que propose cette vision "série B" des jours suivant la mort de Staline.
On n'est peut-être pas vraiment dans le même humour qu'"in the loop", car on est ici dans une comédie historique qui grossit volontairement les traits (quoi que) des commandeurs du régime stalinien, mais le film est aussi réussi. Les différentes situations sont parfaitement mises en place, les dialogues bien écrits et les comédiens au diapason.
Bien qu'il comporte des longueurs, des maladresses de forme, et des passages où son côté bavard accouche d'une cacophonie quelque peu fatigante, ce film tiré d’une BD est plutôt une réussite. Il séduira tous ceux qui apprécient le pouvoir hilarant de l'humour noir, et la saveur acide d'une ironie tranquille, sûre de ses droits à saisir les faits les plus graves, les plus sinistres, dans leur vérité loufoque. Pour révéler la terrifiante absurdité de l'arbitraire stalinien, mais aussi la paranoïa, la lâcheté, la mauvaise foi, la corruption et le cynisme absolu des plus hauts dignitaires de l'URSS, rien de tel qu'une incursion dans les coulisses moscovites du pouvoir d’Etat : la machine totalitaire y perd sa qualité impersonnelle de Béhémoth, et elle ne semble plus qu'un jouet maléfique pour le contrôle duquel s'affrontent de petits individus indignes et mesquins. Centré sur les conditions rocambolesques de l’agonie de Staline (du 2 au 5 mars 1953) et de sa succession, le film d’A. Iannucci nous plonge dans la petite cuisine des luttes intestines qui ont conduit à l’élimination de Beria et à la mise en place transitoire du tandem Malenkov (1er ministre)/Khrouchtchev (secrétaire général du Parti). Certes, il s’agit d’une version concentrée, stylisée et romancée des faits, mais je crois qu’elle en saisit avec justesse l’ambiguïté tragi-comique. Quant aux acteurs, ils sont pour la plupart très bons, avec une mention spéciale pour les performances de Steve Buscemi (Khrouchtchev), Simon Russell Beale (Beria) et Jeffrey Tambor (Malenkov).
Difficile de ne pas penser à Lubitsch et son génial " To be or not to be", dans le traitement caustique aussi drôle qu'effrayant de cette "mort de Staline" Et les génocides abominables des deux dictateurs sont là pour attester de la pire folie des hommes. La paranoïa à son paroxysme dés la première scène ( ubuesque dans son absurdité et d'un humour redoutable) donne immédiatement le ton à au film et ne s'en déparera pas jusqu'à la scène finale. De l'excellent cinéma assumé pour un sujet qui pourtant n'offrait qu'une petite fenêtre de stylisation. Réussi.
Lundi 9 avril 2018 : film caucasse avec un humour glaçant qui dénonce une époque abominable à vivre et met en scène la succession d'un dictateur avec un réalisme acerbant
A côté de ce film Ubu Roi c'est la reine des neiges.... Bien sûr c'est adapté d'un roman.... mais la peur, la méfiance réciproque et la série de massacres .... tout cela sonne tellement juste... Et on en rit avec effroi.... !!!