Mon compte
    La Mort de Staline
    Note moyenne
    3,6
    1599 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Mort de Staline ?

    169 critiques spectateurs

    5
    11 critiques
    4
    70 critiques
    3
    48 critiques
    2
    25 critiques
    1
    11 critiques
    0
    4 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 avril 2018
    Le soir du 28 février 1953, après de copieuses libations en compagnie de Malenkov, Béria, Khrouchtchev et Molotov, Joseph Staline, le tout puissant secrétaire général de l'Union soviétique, est victime d'une attaque cérébrale. Son corps, trempé d'urine, est découvert au matin par sa gouvernante. Sa garde rapprochée accourt. Personne n'ose toucher le corps de peur de commettre un acte fatal qui lui serait immédiatement reproché. Les meilleurs docteurs, dont Staline redoutait qu'ils attentent à sa vie, ont été déportés au goulag.
    C'est seulement une semaine plus tard, après plusieurs réveils, que Staline est déclaré mort, au petit matin du 5 mars.
    Pendant ce temps, ses proches se déchirent sa succession. Malenkov, le secrétaire général adjoint est censé l'assumer. Mais Beria, le chef de la police politique, l'âme damnée du Père des peuples, chargé de prononcer son éloge funèbre le 9 mars sur la Place rouge, se verrait bien le remplacer. Molotov entend, lui, rester fidèle à la figure de Staline. Khrouchtchev, avec l'aide du maréchal Joukov, réussira à coaliser l'opposition à Beria.

    L'histoire est tragique. Le réalisateur britannique (comme son nom ne l'indique pas) Armando Iannucci choisit de la raconter sur un mode comique en adaptant la bande dessinée en deux tomes des français Fabien Nury et Thierry Robin. "La Mort de Staline" est une immense farce politique qui colle à la réalité des faits, tels que je viens de les présenter, pour ne s'en éloigner que lorsque les nécessités de l'intrigue l'exigent - ainsi de l'exécution de Beria qui, en fait, eut lieu trois mois plus tard.

    "La Mort de Staline" réussit à rester sur la corde raide du drame et de la comédie. Il montre sans les euphémiser les exécutions arbitraires pratiquées dans les caves de la Loubianka et décrit l'atmosphère paranoïaque qui prévalait dans l'entourage de Staline où le moindre mot de travers pouvait valoir à son auteur la déportation sinon la mort. Mais cette violence absurde est décrite sur le mode loufoque de la comédie la plus triviale : Malenkov est un sot, Khrouchtchev un bouffon, Molotov un pleutre, Béria un traitre de comédie. La palme revient à Joukov, qui fait son apparition dans la seconde moitié du film, costumé comme un empereur romain, le torse couvert de médailles.

    Qu'il ait été censuré en Russie, où l'on ne plaisante pas avec la réputation des hôtes du Kremlin, montre amplement que "La Mort de Staline" a touché juste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 avril 2018
    C’est une farce, certes, et l’on rit beaucoup, mais ce qui est tragique, dans cette farce, c’est que tout est vrai ... La Mort de Staline est un film extrêmement bien documenté, qui ne nous fait grâce de rien dans son portrait du communisme : les exécutions, les assassinats, les déportations, la peur et la lâcheté corollaires de la terreur, la lutte pour le pouvoir entre Beria et Khrouchtchev, tout cela a beau être raconté sur un mode éminemment comique, tout n’en est pas moins conforme à la réalité historique. En cela, ce film est remarquable : les personnages sont grotesques, les situations burlesques, mais la vérité oblige à dire que rien n’est inventé. A conseiller de toute urgence à nos insoumis de tous poils (étudiants bloqueurs, zadistes divers) qui exigent, sous peine de faire un malheur, l’abrogation du capitalisme. En regardant La mort de Staline, ils pourront se faire, à peu de frais et dans la bonne humeur, une idée plus précise de ce qui les attend dans le monde des « lendemains qui chantent » qu’ils appellent de leurs vœux …
    Mathéo Feray
    Mathéo Feray

    11 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2018
    Armando Iannucci signe là une comédie complètement déjantée portée par un humour aussi absurde que grinçant ! Largement inspiré de la bande-dessinée éponyme de Thierry Robin et Fabien Nury, le film s'intéresse aux circonstances de la mort du dictateur soviétique Joseph Staline en mars 1953. Le scénario ne pouvait être qu'explosif... A mi-chemin entre le loufoque et le tragique, c'est un véritable mélange de quiproquos, d'invraisemblances, de réel et de ridicule pour notre plus grand plaisir. La distribution fait preuve d'efficacité et de dynamisme. Quant aux décors, ils crèvent l'écran et prouvent que '' La Mort de Staline '' n'est pas seulement un vaudeville sur fond poussiéreux d'URSS mais bien un film politique remettant en cause un système et ses failles les plus évidentes. Au point que Poutine n'a même pas voulu en entendre parler... Iannucci se sert de l'humour comme d'une arme redoutable de démystification et gagne son pari haut la main. Devant la caméra, l'affreux Beria, le futé Khrouchtchev ou l'impitoyable Joukov deviennent des pantins clownesques prêts à tout pour arracher le pouvoir. Leur crédibilité en est délicieusement affectée. Je conseille vivement '' La Mort de Staline ''. On passe un agréable moment et on en apprend beaucoup.
    KINO75
    KINO75

    4 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 avril 2018
    Vraiment lourdingue !
    Dommage car l'idée était bonne et les acteurs le sont aussi. Mais on rit très peu et c'est finalement très lancinant...
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2018
    Cette comédie amère peut procurer sans contexte un grand moment d’évasion et de détente. Le ton est celui de Desproges (peut-on rire de tout?), on retrouve l'esprit des Monty Python, les caricatures de Reiser, le tout matiné de La vita è bella de Begnini et un soupçon du Dictateur de Chaplin. Beaux décors naturels, un montage enjoué et dynamique, on rit franchement du ballet des egos du Comité Central, de l'Armée et de la police politique autour de la dépouille fumante de Staline. Le régime autocratique générait lui-même tellement de situations absurdes que l'on a peine à reconnaitre les gags des véritables lubies du dictacteur.
    Il n’en reste pas moins que la réalité des purges, de la terreur, des exécutions sommaires qui servent de décor au complot d’opérette proposé par Iannucci étaient eux tous bien réels.
    Enfin, cerise sur la gateau, quand on apprend que ce film aujourd’hui est interdit de distribution en Russie, on se dit que là, le cinéaste-bouffon vient de toucher un point sensible et que son droit de railler le roi actuel a franchi la ligne jaune. Rafraichissant et pessimiste. Cinéma - avril 2018
    Shinny
    Shinny

    41 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2018
    On rigole un peu mais pas assez pour en faire un film inoubliable. l'absurdité aurait pu être plus approfondie plus développée. les acteurs par contre jouent avec brio et le sujet est original.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 mai 2018
    Je comprends que ce soit soit interdit en Russie car il ridiculise le bureau central soviétique, montrant le panier de crabe aussi idiot qu’arriviste, montant des groupes pour éliminer un à un leurs adversaires (du la politique quoi mais dans un pays socialiste dictatorial ça ne passe pas pour de l’ironie).
    Comédie réaliste au minimum sur l’habitude qui existait (existe ?) en URRS (Russie) de caviarder les personnages sur les images au fur et à mesure qu’ils n’étaient plus politique intégrés, le film pousse (comme Maurice) le bouchon (un peu trop loin) lors du générique de fin en montrant des images de réunions politique où un par un mais tous sont caviardés.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 379 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 avril 2018
    Pas attiré à priori par ce film, j’ai finalement cédé à la lecture des excellentes critiques. Le film a des qualités indéniables de mise en scène et d’écriture mais je n’y ai pas été sensible. Je ne disposais sans doute pas des connaissances historiques nécessaires pour apprécier pleinement l’ironie et le grotesque du scénario. Mes 2 étoiles ne reflètent pas la qualité intrinsèque du film mais la réception que j’en ai faite.
    Heidi75013
    Heidi75013

    8 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Ce film tient davantage de la parodie que du film historique. Sur la base d'une parodie, on aime, mais je m'attendais à film historique et n'ai absolument pas réussi à entrer dans l'univers d'un film sur l'URSS, où les interprètes concourent pour le meilleur accent british.
    Fargo Boy
    Fargo Boy

    87 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Un bijou d’humour féroce sur triste fond de réalité historique .Des règlements de compte à tout va et des acteurs brillants. Bref, un vrai régal cocasse comme seul les britanniques en ont la recette.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Idée originale, acteurs géniaux, mise en scène "carrée", que demander de plus? Rire noir, très noir, garanti! Seul be mol: ils parlent tous anglais...ça fait bizarre.
    benoitG80
    benoitG80

    3 414 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2018
    « La Mort de Staline », sous ses airs de comédie caustique (quoique ?), n’est sans doute pas si loin d’une réalité qui a dû à son époque, avoir le même contexte et connaître les mêmes conditions par rapport au déroulement de ces faits historiques !
    Car finalement, on a beau rire jaune de voir ce Staline sanguinaire terroriser son entourage, on se dit avec effroi que le drame oscille ici avec une comédie qui n’est pas si drôle, tant les caricatures montrées pourraient bien être les peintures exactes de tous ces hommes assoiffés de pouvoir et de vengeance...
    Et d’autant plus lorsque ce dictateur haï et craint de tous, est terrassé par un malaise.
    Ce qui va provoquer alors la levée de boucliers sous forme de ruse funeste, de toute une orde d’opportunistes montrés dans tous leurs états, et sous leur vrai jour...
    Alors qu’ils auraient pu prendre conscience d’être libérés d’un fardeau, tous ont en tête la folie de le remplacer et donc de régler leurs comptes en reproduisant le même schéma avec ces purges connues et insensées à la clef !
    Hallucinant d’observer ces comportements, cette mascarade avec des échanges verbaux hauts en couleur, digne d’une véritable foire d’empoigne, un festival du verbe comme rarement vu, où ça virevolte sans arrêt !
    Ces funestes machinations sont menées sur un rythme débridé, où on assiste à des tactiques, des rapprochements, des fomentations de toutes sortes afin d’être le premier à remplacer ce Staline à peine mort, à peine froid !
    Alors il est vrai que cette comédie, si elle peut susciter un rire jaune, dépasse sans doute la farce qu’elle prétend être en reflétant sans doute au plus près les coups bas et agissements de l’époque...
    C’est même dans son ensemble carrément excellent, on se régale de voir ces acteurs interpréter avec autant de force, de vérité et de persuasion leur rôle, où chaque homme de pouvoir et d’influence, de Khrushchev à Beria, est parfaitement dépeint, sous la forme d’un portrait croustillant où toutes les bassesses de l’âme humaine apparaissent !
    On voit ainsi défiler sous nos yeux l’arrogance, la fourberie, la veulerie, et chacun se tirera dans les pattes à qui mieux mieux ! Incroyable et jouissif, vraiment tel un vrai jeu de massacre !
    En étant adaptée de la BD de Fabien Nury et Thierry Robin, cette réalisation de Armando Iannucci est donc tout simplement un excellent cru, et on en sort en se disant que le cinéma c’est vraiment ça !
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 avril 2018
    Il fallait oser traiter la mort et la succession d’un des plus grands tyrans de l’histoire de l’humanité sur le ton de la comédie (même si Chaplin a depuis longtemps montré l’exemple avec Le Dictateur). Armando Iannucci l'a fait. Le résultat, adapté d’une bande dessinée française, est loin d’être marquant mais reste assez divertissant (l’humour britannique fait souvent mouche), est servi par d’excellents acteurs (on y trouve tout de même un Steve Buscemi méconnaissable et Michael Palin) et permet de rappeler au public certains aspects méconnu de l’histoire russe (on n’est pas passé de Staline à Khrouchtchev d'un coup). Sympathique mais sans plus.
    EaalXamar
    EaalXamar

    4 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2018
    1953, Joseph Staline meurt d'une attaque cardiaque. Les membres du Politburo se lancent alors dans une quête du pouvoir...

    Adapté de la bande dessinée française du même nom, le film est globalement très fidèle. Il est tout de même assez amusant de voir ce film en langue anglaise nous donner des dirigeants du PC jurer à base de "fuck"... Par l'humour, l'absurde, le film parvient à montrer, de manière certes caricaturale mais tellement drôle, l'arbitraire et l'horreur du régime stalinien. Les acteurs sont tous bons (sauf celui qui incarne Staline mais tant pis il meurt vite).
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2018
    De temps en temps, vous aimez bien rire au cinéma? Moi aussi! Malheureusement, le visionnage des aventures de Dany Dubosc ou de Frank Boon me donne plutôt envie de sangloter....  Enfin, pour une fois, j'ai ri au cinéma! Merci, Armando Iannucci!

           En plus, La mort de Staline peut presque être recommandé aux jeunes sur le plan historique. Car, s'il y a quelques distorsions de la réalité (je vais donner deux exemples évidents pour m'en débarrasser: on a l'impression dans le film que l'élimination de Beria a suivi immédiatement la mort de Staline, alors qu'il s'est en fait écoulé un trimestre entre les deux événements; par ailleurs on ne sait pas exactement, vous pensez bien que c'était top secret, combien de personnes ont succombé -étouffées, piétinées- au moment des obsèques du dictateur), le climat au sein du Politburo est magnifiquement décrit, et c'est un bonheur de voir revivre tous ces vieux crocodiles.... 

           Steve Buscemi en Krouchtchev affairé comme un hamster sous amphétamines tient là le plus grand rôle d'une carrière qui pourtant n'en manque pas! [Les anciens se souviennent de l'épisode, plus ou moins enjolivé, de Krouchtchev enlevant sa chaussure pour frapper son pupitre à l'assemblée des Nations Unies.....] Mais Simon Russell Beale que l'on connait bien moins car c'est plutôt un acteur de théâtre compose aussi magnifiquement un Beria inquiétant et lubrique, arrogant, manipulateur, (trop) sûr de lui.... Si ces deux là ne se partagent pas le prochain Oscar du meilleur acteur, c'est à désespérer du cinéma.... On a bien remis récemment un Oscar à un cabotin rembourré aux silicones; Buscemi n'a pas besoin de "ressembler" à Krouchtchev pour l'incarner à notre plus grand bonheur.

          C'est bien la lutte entre ces deux sauriens que nous narre le film. Beria se croit tout puissant. Il sait tout sur tout. Il a des dossiers sur tout le monde, au point que même Staline finit par avoir peur de lui.... En plus il a été le premier sur les lieux, et a pu rafler ce qui l'intéressait. Intouchable, vous dis-je! Oui, mais..... Krouchtchev est plus malin! Bon, Nikita finira dix ans plus tard par se faire niquer en douceur par Brejnev, mais ceci est une autre histoire. On ne peut pas être plus malin tout le temps....

          Le film commence par un épisode que tout le monde connait bien: comment Staline est resté une nuit étendu dans sa chambre, mort, ou peut être juste agonisant -on ne le saura jamais- parce qu'il donnait une telle trouille à tout le monde, que personne n'a osé intervenir.... Jusqu'à ce que la Politburo débarque (sanglotant, se frappant la poitrine, tombant à genoux de désespoir devant la dépouille du cher grand frère de l'humanité) et se mette d'accord pour régler les affaires. Un médecin? Oui, mais lequel? Tous ceux qui étaient bons sont au Goulag, accusés d'avoir participé au "complot des blouses blanches".....

          Dans ce Guignol's band, vous apprécierez aussi Malenkov (Jeffrey Tambor), successeur désigné par les statuts et qui est présenté ici comme un parfait crétin, raide dans son corset et sous sa chevelure collée par la brillantine, qui semble tout comprendre avec un quart d'heure de retard, et Molotov (Michael Palin), ah, le brave homme! qui pour sauver sa tête (mais il restait encore le suivant sur la liste), avait chargé sa propre femme, envoyée au Goulag pour intelligence avec des forces hostiles au régime.... Sans oublier le fils Staline, Vasily (Rupert Friend), présenté comme un alcoolique totalement ingérable; et comme les hasards de la distribution lui ont prêté la tête d'Edwy Plenel, il nous fait encore plus rire.... Et le héros de Stalingrad, le général Joukov (Jason Isaacs), joli garçon flambard et pétaradant, certainement fort éloigné de la réalité...

          Allez y parce que c'est très très drôle. Et aussi parce que, même s'il ne faut pas tout prendre pour argent comptant, loin de là! c'est quand même une caricature de l'histoire énorme mais d'autant plus géniale qu'elle flirte constamment avec la réalité.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top