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Yetcha
880 abonnés
4 398 critiques
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3,0
Publiée le 22 juillet 2018
Un film déroutant par son aspect comique de manière involontaire... Ou pas. La fin de Staline et la crainte qu'il inspirait à ses collaborateurs même en pleine agonie. Un angle original et bien traité avec des acteurs convaincants. Une jolie surprise.
Une farce politique à l’humour noir et corrosif, par moment amusante mais versant trop dans la mascarade grotesque et caricaturale, en dépit d’un casting séduisant. 2,25
Voir la garde rapprochée du terrible dictateur rivaliser de roublardise, de coups bas et de feintes émotions incontrôlables est vraiment savoureux. Alors quand en plus elle est interprétée par un casting somptueux, il neige a qu'à profiter du spectacle, des bons mots et de cet humour so british. On peut juste regretter certaines situations qui semblent un peu cafouillées. Peut-être était-ce l'effet recherché mais je trouve que cela dessert le film.
J'ai vu un film... sur les événements qui ont suivi la mort de Staline... Le film est incroyable dans la réalisation et par ses effets de mise en scène. On oscille sans cesse entre la comédie, voire la grosse farce et le drame... En tout cas, c'est la première fois que l'on observe le régime soviétique dans toute sa dimension ubuesque. L'humain peut avoir des comportements absurdes, médiocres, sinistres... Et pour tout dire, bien bas... Le pouvoir rend pervers et mauvais, et il faut voir cette belles brochettes d'acteurs nous le démontrer. Le casting est vraiment intéressant, car tous les personnages qui ont peuplés les livres d'histoire sont pitoyables, caricaturaux, et sans doute pas loin de la réalité. On sourit face à ce jeu de massacre qui a concerné des millions de soviétiques victimes de cette barbarie communiste, ce régime paranoïaque et autoritaire. Les dialogues sont de très haut niveau, avec des accents gaguesques marqués. Tirés d'une BD, on retrouve une grande liberté de ton, alors que trop souvent, on imagine des dialogues compassés entre acteurs du pouvoir. Au final, ce film est un vrai succès qui se savoure comme une bonne vodka glacée...
"La mort de Staline" débute tambour battant, avec le ballet des prétendants intriguant devant un Staline mourant. La suite du film n'est pas vraiment au même niveau. L'excès de personnage, un ton fluctuant et un montage un peu bâclé conduisent à une comédie inégale. Quant aux acteurs, aucun doute, ils s'éclatent.
JOSEPH LE TERRIBLE. Le Kremlin s'agite, le camarade tyrannique vient de tomber, rions maintenant. Goulag, déportations, exécutions ordinaires, grandes purges, la vie est belle chez les rouges. Une farce communiste, un joyeux bordel théâtral absurde et succulent qui finit par tourner en rond. A la fin, c'est toujours la mort qui gagne.
Seuls les Britanniques (le réalisateur a un nom italien mais est Anglais) pouvaient faire cette sorte de farce sur la fin de Staline et la bagarre pour sa succession. Certes, on rit jaune (de temps en temps), mais finalement on trouve le récit plutôt conforme avec la vérité historique, et cette leçon d'histoire sur un ton détaché n'est pas déplaisante. Les acteurs s'en donnent à coeur joie.
On rigole un peu mais pas assez pour en faire un film inoubliable. l'absurdité aurait pu être plus approfondie plus développée. les acteurs par contre jouent avec brio et le sujet est original.
Cadeau occidental aux Russes à l’occasion du centenaire de la révolution bolchevique de 1917, « La Mort de Staline » est assurément original et pas dénué d’intérêt, malgré un contexte géopolitique (guerre de Corée, soulèvement en RDA en juin 1953 après les mesures de dégel de Beria) totalement omis. Conscient de sa tonalité corrosive, Ministère de la Culture russe l’a censuré ! L’intérêt central du film est dans son approche « chorale » : non, la Russie de Staline comme celle qui lui succède n’est pas celle d’un homme, mais d’une nomenklatura, de ses apparatchiks et de ses jeux de pouvoir. L’auteur nous y plonge, nous y perd un peu parfois, mais on en ressort « gelé ». Visionner « La Mort de Staline », outre les péripéties « véridiques » selon l’auteur (car un certain doute plane sur les causes réelles de la mort du tyran) et la tonalité caustique, c’est se remémorer que « la démocratie est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres ». Sans assentiment populaire, le pouvoir n’est que le théâtre des rapports de force des apparatchiks à la tête qui de la police secrète, qui de l’armée, qui du Parti impose leur autorité par « une force qui prime le droit ».
Sous ses airs de comédie historique, ce film aborde sous un angle pince sans rire (maîtrise par les british) la succession du tyran Staline. L'atmosphère de paranoïa est bien rendue, et malgré les situations burlesques dépeintes, il y a fort a parier que la panique et les luttes de pouvoir qui succédèrent au décès ne doivent pas être éloignées de la réalité.
Adapté d’une BD à succès, "la mort de Staline" nous conte les tractations (trahisons) ubuesques qui s’installent au sein des apparatchiks d’un régime totalitaire et paranoïaque inquiet de son futur immédiat suite à la brutale disparition de leur maître à penser. Alors que le cadavre du petit père du peuple est encore tiède, on assiste avec un plaisir jouissif à la panique qui s’empare de la fourmilière du politburo transformant ce dernier en pétaudière, excitation, calculs machiavéliques, pleurs, espoirs, inquiétudes, plans sur la comète pour certains et/ou course en tous sens tel un poulet sans tête pour les autres. Cette comédie acide nous entraine dans les méandres politiques d’une des pires dictatures du XX éme siècle, oscillant en permanence entre tragédie et rires glacés. Charlie Chaplin avait ouvert la voie avec son inoubliable "dictateur", Armando Iannucci place avec un talent certain ses pas dans les pas de son illustre prédécesseur et nous démontre qu’à défaut de rire avec les tyrans, on peut tout du moins rire d’eux.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y avait de quoi faire en se lançant dans une caricature de la fin du régime stalinien et de l’entourage du dictateur. J’ai trouvé que le film démarrait tambour battant, c’est réellement amusant, j’ai notamment trouvé que l’atmosphère de paranoïa ambiante jusqu’au ridicule était une des réussites du film. L’humour est très britannique (trop peut être ?) car curieusement j’ai trouvé que le film manquait d’une identité russe pour être vraiment bon. Le démarrage très réussi n’arrive pas à tenir sur la longueur et j’ai eu le sentiment grandissant qu’il manquait quelque chose pour que cela soit vraiment réussi.
Un drame historique ? Non, plutôt une comédie acerbe sur le système soviétique sous Staline. Le défilé jubilatoire de ses héritiers amène des dialogues et situations tordantes, portés par des acteurs tous excellents. On assiste à un bal des prétendants qui complotent à tout va, ce qui met en avant toute l'absurdité du système. Leur hypocrisie devant le tyran suprême n'a d'égale que leur volonté d'en découdre en se balançant des répliques terribles à chaque dialogue.
Drôle, piquante et d'un humour décalé, cette comédie est une véritable surprise. Quelques années après la seconde guerre, Staline règne toujours en maitre et tyran sur son pays . D'une main de fer, il exerce sa puissance avec l'aide de ses proches ministres. A sa mort soudaine, ceux ci se retrouvent pour décider de la suite à donner, qui gouvernera maintenant le pays et comment. Ces hommes ont des personnalités bien différente, drôle, on sent l'humour anglais prendre le dessus. Entre bassesses, complots et opinions divergentes, ce film déjanté est à découvrir absolument.
« La mort de Staline » est une surprise détonante ! Cette farce effroyable est un régal. Il paraîtrait que ce qui nous est donné à voir est historique comme ce concert joué deux fois pour satisfaire le sanguinaire Staline qui exigeait un enregistrement. Mais ça, c’est rien comparé à ses purges abominables. Un régal par l’interprétation magistrale des acteurs : Steve Buscemi en Nikita Khrushchev, Simon R. Beal en Lavrentiy Beria, Jeffrey Tambor en Georgy Malenkov jusqu’à Rupert Friend en fils de Staline. Ce ballet de personnages du comité Politburo, militaire et personnel compris de la Datcha, hystériques, terrorisés, conspirateurs, suite à la disparition du dictateur a des faux airs de théâtre. Un film énergique aux dialogues savoureux. Ça part dans tous les sens. C’est intelligemment mis en scène. Voilà un exemple de faits historiques filmés de façon originale. Certainement aidé par le roman graphique. Du cinéma audacieux, périlleux car le film aurait pu basculer dans la grosse caricature lourdingue à la Mel Brooks ; ici, la farce est plus proche de « Docteur Folamour ». Maintenant, bien avant Armando Iannucci et Stanley Kubrick, l’immense Charles Chaplin avait offert au monde son excellent « Dictateur ». L’art de doser avec une précision chirurgicale la gravité et la comédie. A bien y regarder, « La mort de Staline » fait froid dans le dos. J’ai souri tellement que c’était délirant, inattendu. Ce qui est terrible ou terrifiant, on sourit à des exécutions fulgurantes, à des propos abominables ! En soi, j’ai souri sur des milliers de morts tombés sous les caprices arbitraire d’un tyran. En voyant l’immonde Beria, j’oubliais par instant l’homme qu’il a été. Oui, « La mort de Staline » est une farce effroyable un tantinet culpabilisante… A voir en V.O, évidemment.