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Nicolas L.
86 abonnés
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4,0
Publiée le 3 mars 2019
Film qui aurait pu être rasoir et pourtant... C'est frais et drôle parfois même émouvant. Julia Roberts a rarement été aussi belle et aussi talentueuse pour jouer le rôle vraie de cette mère courage qui met à mal une multinationale assassine. On évite le film de procès ultra classique du cinéma hollywoodien et on se régale des scènes de langage châtié et de mauvais caractère de cette héroïne humaine et écologique.
Le rêve américain se réalise dans ce juste combat, au pays où l’on part de rien, l’histoire vraie est puissante jouée de façon kitch, tendance comique, des affaires d'injustice vraisemblables devant sa porte aux situations salutaires qui lui tombe tout près d’une cabine téléphonique. La mise en scène évite la lourdeur du monde des avocats et paperasserie peu volumineuse, la volonté d'aller en avant avec une mentalité dur comme fer plus que les diplômes de papier. Le chemin fut long, difficile et rudement bien mené aboutissant au concret, j’ai adoré cette semi-fiction portrait de bonne femme enjouée de sa musique country and cowboy.
La linéarité se prête bien à une adaptation d'histoire vraie. Ça tombe bien, car Soderbergh aime ça. Le résultat, une création divertissante que la vraie Erin Brockovich trouve fidèle à son histoire. Ce n'est pas gagné d'avance, un compromis comme ça.
La linéarité a par contre pour inconvénient de ne pas insister sur ce qui pourrait devenir des défauts ou des qualités. La réussite est assez haute en altitude, mais un paysage de plateau a quelque chose de monotone. On peut toutefois citer, pour le discrédit de cet argument, que les personnages sont érigés comme de monumentaux pitons à partir de leur base, donnant tout son piment à une Californie qui nous offre déjà un terrain de jeu pour la photographie. Quoiqu'on puisse encore arguer que les protagonistes sont le produit archétypal de l'érosion de leur réalité. Pour en finir avec ce jeu de ping-pong, il faut garder à l'esprit qu'un film est une œuvre commerciale censée divertir, et que celle-ci est crédible. Le mal ne vaut pas de se lancer dans une plaidoirie.
Distraire avec le sentiment de justice est un art maîtrisé par les Américains depuis des générations, et Soderbergh n'en dément pas le savoir-faire. Il n'est peut-être qu'un metteur en images avec le souci du tri, mais il arrive également à tirer le meilleur d'une Julia Roberts bien affinée dans un rôle qui ne la renouvelle pourtant pas beaucoup. Décidément, cette critique est toute en "oui mais". Pour en finir à la défense du film, on va mettre cet aspect sur le compte d'une histoire sachant manipuler les tribunaux, la paperasse et la vie dure avec juste les doses bénéfiques.
Une Julia Roberts époustouflante dans cet œuvre qui nous emmène dans le monde judiciaire de scandales sanitaires soigneusement cachés par les grandes entreprises. Le scénario est bien écrit, alternant moments d'émotion et moments comiques plus légers, sans tomber dans l'excès de l'un ou de l'autre. Les dialogues sont exquis (quelle répartie de la part dErin) !La musique convient très bien aux différentes scènes. Pour les acteurs, en plus d'une Julia au sommet de son art, j'ai trouvé Albert Finney en Ed Masry très convaincant. En bref, cette histoire vraie extraordinaire a été superbement adaptée en film presque tout aussi extraordinaire. A voir!
Un très bon film. La mise en scène est académique et le sujet n'est pas a priori captivant. Pour autant, on est séduit par l'intelligence de la réalisation et la qualité magistrale du jeu des acteurs (Julia Robert est effectivement géniale).
18ans après, ce film reste simplement formidable. Rythme, Musique, lumière, Julia magistrale, Finney brillantissime...tout est génial et au service absolu de cette passionnante histoire vraie qui émeut sur les bords en plus. Du cinéma, du vrai. Erin for ever!
L'histoire, inspirée d'un fait divers, est passionnante. Et l'adaptation, avec Julia Roberts, Aaron Eckhat et Albert Finney est excellemment jouée, avec des dialogues percutants et drôles. Le film se laisse voir avec plaisir.
Bon, mais pas plus et aurait pu être bien meilleur… Traité trop légèrement pour moi compte tenu de l’importance du sujet. Notamment du côté légal qui n'est qu'effleuré et aussi rendu en évacuant quasi complètement les joutes et les difficultés de cours et de contestations, de revendications. Essentiellement on retient et même met en évidence positivement que les actions voir les frasques de l'héroïne, le sujet n'étant que le prétexte pour faire un film, qui pourrait susciter beaucoup d'entrées, mais que très secondairement. Le scénariste Steven Soderbergh a voulu faire un bon divertissement bien avant de participer à dénoncer la catastrophe humaine au profit encore une fois et comme trop souvent d'une multinationale dont il est question…ainsi qu’au sien en espérant l’appréciation des cinéphiles et mieux: Hollywood... (Oui il y a longtemps que le film a été oublié, mais je l'ai vu qu'hier. Étant donné que je trouve toujours odieux qu'on se serve d'un sujet aussi dramatique et qu'on explore qu'une de ses facettes, surtout lorsque c'est celle qui amusera le plus dans le but de créer des entrées et une corde de plus à son arc, cette fois-ci mon indignation m'a dirigé vers l'écriture de cette critique. La première que je publie en 68 ans! C'est que en 2018 les conséquences ne sont pas disparues. Des humains en souffrent encore. Non seulement la compagnie fait encore des siennes comme si ses condamnations n'avaient servi à rien. Voilà la preuve que même condamnée à payer des centaines de millions c'est encore trop peu pour ses multinationales pour qui la seule valeur qui compte à leurs yeux, bien avant l'humain, c'est l'$. Agissons donc en conséquence sans compromis et surtout avec hargne.)
Madame Julia Roberts, merci pour ce moment de grâce, pour ce jeu sublime que vous nous offrez, et même lorsque vous jouez le côté cash, voire rustre, de votre personnage, vous parvenez à lui garder une forme de classe irrésistible sans la dénaturer. Bravo.
Un très bon film que j'ai découvert cette semaine tirée d'une histoire vraie et qui raconte le combat d'une femme, sans aucun formation en droit, qui va dénoncer un scandale monumental de pollution de l'eau par une grosse entreprise (PG&E) aux Etats-Unis. La vraie Erin Brokovich est d'ailleurs toujours en vie et elle continue à militer pour défendre les droits des gens abusés dans les domaines énergétiques ou écologiques (exposition à l'amiante par ex) Le film semble assez fidèle à l'histoire réelle, on peut d'ailleurs facilement trouver sur internet des témoignages de gens habitant toujours à Hinkley Julia Roberts interprète l'assistante avec punch et un caractère bien trempé, elle arrive à renverser des situations difficiles grâce à son franc-parler et a finalement obtenir de belles sommes aux habitants floués. On assiste ainsi à son opiniâtreté pour convaincre les habitants de signer, pour encourager son patron Ed Masry (Albert Finney, excellent) à la suivre dans ce procès pourtant risqué, pour garder sa famille et ses enfants au contact alors qu’elle est de plus en plus absente (Aaron Eckart également très bon dans le rôle de Georges) Je n'ai pas mis plus d'étoiles car je mettrai quand même un bémol à ce film. Les tenues de Julia Roberts sont systématiquement très aguicheuses. Alors oui, elle a une belle plastique, oui c’est agréable à regarder, mais quand ca dure tout le film ça devient lassant même si ça permet à son personnage de se faire ouvrir des portes (aux Archives de l'eau notamment). C'était pas forcément utile de ressembler à Pretty Woman pour faire ce film Mais sinon rien à dire, ce film est excellent
Une mise en scene dynamique emmené par une Julia Roberts explosive est très convaincante. Un role juste incroyable sur la vie d'une femme qui a mené un combat sans ne jamais rien lâcher et avec un caractère détonant.
Un film parfait qui n’a pas pris une ride malgré ses 28 ans: une histoire solide, un rythme régulier et enlevé, des acteurs busted -dont une JR au sommet de son art, irrésistible. Mention spéciale aux costumiers pour les tenues incroyablement eighties d’Erin. Un délice.