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Jorik V
1 271 abonnés
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3,5
Publiée le 29 juin 2017
Sacrée bande de pieds nickelés que réunit devant la caméra Gérard Pautonnier pour son premier film. Si les acteurs sont cantonnés dans des rôles qu’ils connaissent par cœur (Jean-Pierre fait du Bacri bougon, Olivier fait du Gourmet autoritaire et Arthur fait du Dupont lunaire), ils le font avec leur maestria coutumière. A cela on ajoute quelques seconds rôles bien campés par Sam Karmann, Philippe Duquesne et Féodor Atkine et vous obtenez une distribution au poil pour une drôle de comédie ou le rire se consomme à froid, comme l’annonce parfaitement son titre. Entre dialogues confits dans l’humour noir ou situations décalées et poussées à l’extrême, on est servis. C’est particulier, peut-être pas fait pour tout le monde, mais ça fonctionne et ça change.
Si la réalisation reste fonctionnelle, on apprécie beaucoup la manière dont le metteur en scène et son décorateur ont planté le contexte de « Grand froid ». Il y règne une ambiance singulière qui ramènera forcément au « Fargo » des frères Coen avec cet arrière-plan hivernal et enneigé et ses personnages maladroits au centre d’un enchaînement de situations ubuesques. Un décorum impossible à situer géographiquement, de la rue coincée à une époque indéterminée, entre ses pompes funèbres à l’ancienne et son restaurant chinois tenu par un belge, à cette station essence d’un autre âge, il est tout autant difficile de temporaliser l’action. Mais c’est ce qui donne tout son charme à ce no man’s land où évoluent les personnages. On ne rit peut-être pas à gorge déployée mais on se délecte de chaque minute du long-métrage avec un sourire grand comme ça.
Il faut bien avouer qu’il ne se passe pas grand-chose dans « Grand froid » et que le film ne raconte rien si ce n’est une collection de vignettes (voire de sketchs) souvent réussies autour d’un enterrement qui part en sucette. Mais il faut se laisser prendre au rythme nonchalant de cette micro aventure enneigée. Tout cela a le mérite d’être court et d’éviter les longueurs. Et Pautonnier n’en oublie pas de soigner ses personnages (même les morts !) dans ce road-movie burlesque et un tantinet macabre. A un moment, on un peu peur que tout cela parte dans tous les sens, mais le film retombe sur ses pattes comme il faut et s’avère au final une comédie à l’humour décalé. « Grand froid » est un film réussi à l’originalité plaisante, ce qui n’est pas un luxe pour une comédie française si prompte actuellement à nous écœurer par excès de formatage.
Humour noir et décalé, ambiance glauque mais subtile,acteurs géniaux et le scénario est pliant avec une très bonne musique.... On passe un très bon moment à voir absolument ça change de tout ce qu'on voit en ce moment....
Ça ressemble à un décor de western, avec grande rue déserte et maisons écrasées de soleil. Sauf qu’ici, on grelotte sous la neige ! Le bistrot n’a qu’un client. Et en face, le commerce de pompes funèbres périclite. D’ailleurs, le croque-mort n’a même plus de quoi payer son fidèle adjoint, ni son jeune employé. Un jour quand même, un mort est annoncé. Il faut l’accompagner jusqu’au cimetière, à travers une campagne glaciale. La route est glissante, mais « un corbillard, ça ne fait jamais demi-tour ! »
Autour de ce road-movie du cercueil, Gérard Pautonnier réalise un premier film assez drôle : « dans le métier de croque-mort, quoi qu’on fasse, on arrive toujours trop tard…» Un western grelottant et géographiquement à l’Est, puisque en partie tourné en Pologne, mais plutôt rigolo, avec des personnages absurdes, carrément à l’Ouest, imprégnés de la comédie belge. Pour compléter la filiation, on pourrait même retrouver dans cet avis de Grand froid, les décors dépouillés de Becket, la fantaisie de Kaurismaki, l’humour singulier de Benchétrit.
Comédie loufoque ou l’absurde côtoie le burlesque, le film prend tout son temps. Et les jeux d’observation de Georges et Eddy installent de façon plus nuancée deux visions sur la vie et la mort. Le côté jubilatoire tient aussi aux dialogues particulièrement soignés. Genre : « est-ce qu’on passe plus de temps à n’être pas né qu’à être mourant ? » La musique qui vient du blues est bonne et les acteurs excellents, en particulier le tandem formé par Baccri et son jeune complice Arthur Dupont.
Très bon film sur une idée originale : en effet sous la neige ce qui donne une ambiance particulière au film et où tout se joue en opposition entre un commerce qui accompagne le défunt et un café improbable. L' histoire se veut burlesque et tout en retenu par le jeu des acteurs. A ne pas manquer.
Le réalisateur n'arrive pas à créer cette ambiance série noire matinée d'humour de la même couleur . Malgré la performance de Jean Pierre Bacri on reste dans la comédie . Le jeune partenaire de Jean Pierre Bacri tient la route ( sic ) mais reste dans un registre Pignon , il manque un Patrick Dewaere pour faire basculer totalement le film dans cette dimension recherchée par le réalisateur ( la musique est raccord par exemple ) il manque aussi quelques idées de mises en scènes en plus ou quelques dialogues peut être pour les seconds rôles . La scène de fin est cul cul superflue . Dommage
Nous sommes emmenés dans une ambiance particulière et inquiétante. Il y a un bon humour noir et de bonnes répliques. On ne s'ennuie pas car chaque scène est importante, avec des détails précis et quand vient le parcours, le trajet, il se passe beaucoup de rebondissements et de catastrophes. Ce fut une très bonne séance de cinéma.
C'est un vrai plaisir à regarder cette comédie macabre et burlesque. Le rythme lent permet de bien mettre en place des situations pour la plupart hilarantes. Le comique de situation est là et par ailleurs on va de catastrophes en catastrophes. Voilà une comédie franchement amusante et réussie.
C'est une comédie dramatique particulièrement originale, amusante et savoureuse. Tout est dans les détails, les dialogues, les situations incroyables. Le film est court, percutant et bien ficelé. On va de péripéties en péripéties et c'est jubilatoire. J'ai vraiment adoré ce film.
ne boudons pas notre plaisir de voir encore et encore Bacri jouer le vieil aigri raleur, et les Ardennes en hiver de nos amis wallons dans un patelin assez mal habité, mais n'est pas frère Coen qui veut, et malgré quelques répliques et situations amusantes, l'ennui devient quand même le sentiment dominant quand on quitte la salle
En gros on a l'impression de voir un film belge, tourne par des acteurs français dans le grand Nord Canadien.... ce n'est absolument pas une farce mais plutôt un film de neige, d'atmosphère particulière puisqu'il s'agit d'un convoi de deux voitures se rendant à un enterrement.....Quelle distribution, Jean Pierre Bacri (comme sorti de la famille Adams), Kad merad en prêtre, Arthur Dupont, Olivier Gourmet, (directeur) et deux ou trois personnes tout aussi savoureuses dans leurs personnages. Car le film est savoureux plus que drôle, Il est très agréablement photographié par des lumières subtiles, des pénombres, et offre d'intenses paysages. On appréciera aussi une certain causticité des dialogues, comme des situations. le scénario aussi a des rebonds inattendus. au final, on a un film généreux, un bon divertissement dans un grand froid, qui n'est que la métaphore de l'inévitable.....Je conseille, surtout si l'été se fait un peu chaud.
« Il y a deux personnes absolument indispensables, en ce bas monde, disait-il. La sage-femme et le fossoyeur. L’une accueille, l’autre raccompagne. Entre les deux, les gens se débrouillent ». Le ton est donné d’emblée : humour noir et fantaisie grinçante sont au rendez-vous de cette tragi-comédie où l’absurde se fait tantôt cruel tantôt touchant. Grand Froid, premier long métrage de Gérard Pautonnier, est l’adaptation du roman Edmond Ganglion & Fils de Joël Egloff (qui co-signe également le scénario). Une ambiance glaciale dans un coin perdu, où le temps suspendu n’est perturbé que par la traversée quotidienne de poids lourds de passage. Même la grande faucheuse semble avoir déserté, au grand damne de Zweck (Olivier Gourmet), parton peu scrupuleux qui mène la vie dure à ses employés, comme pour mieux oublier sa propre solitude. A ses côtés, Georges (Jean-Pierre Bacri), personnage taciturne qui s’est offert avec son épouse une sépulture grand luxe et qui peine à trouver un épitaphe inspiré. Et puis il y a le jeune Eddy, tendre rêveur, qui passe ses journées à lustrer le corbillard en « attendant les clients ». A ce trio pittoresque s’ajoutent un prêtre aux allures d’inquisiteur qui semble avoir perdu la foi (génial Sam Karmann), une vieille dame esseulée qui trouve un peu de réconfort à la boutique de pompes funèbres, un patron de restaurant chinois étonné de trouver un homard dans son aquarium, un pilier de comptoir amoureux d’une chimère, une veuve bien pressée d’enterrer son mari, un mort qui se fait la malle… Des personnages singuliers et attachants, à la fois paumés et lucides, qui évoluent dans un univers rocambolesque, une écriture fluide – malgré un rythme qui s’essouffle hélas bien vite – , des acteurs impeccables… Autant d’éléments qui jouent en faveur de ce road movie loufoque et poétique.
Le premier long-métrage de Gérard Pautonnier jette un froid. Comédie noire qui ne rivalise pas avec le très grand Ladykillers mais qui n'arrive pas à la cheville de Bouquet Final non plus. Le problème c'est que tout est téléphoné. On devine aisément chaque scène et, plus grave, on devine les blagues qui vont être dites parce qu'on les a déjà entendue 1000 fois. Néanmoins, certains plans inspirés des westerns sont sympas et quelques dialogues aussi mais dans l'ensemble c'est trop simple et trop peu corrosif pour que ça marque les esprits. Bref, à moins d'être fan de Bacri ou de Dupont, profitez de la Fête du cinéma pour aller le voir mais après ça ne vaut pas vraiment le coup.
Très déçu. Un début prometteur mais très vite l'histoire tourne à vide et on s'ennuie. les comédiens (bacri en tête) font ce qu'ils savent faire et le font bien mais sans émotion, sans vraie folie. La faute à qui ? Le scénario et les dialogues sont très (trop littéraires), les situations ne vont jamais assez loin et le réalisateur découpe sans invention ses séquences. Il pompe allégrement Fargo et visiblement il a potasser toutes les séquences de films à neige pour en prendre le meilleur(de beaux lendemains est pillé également). Il n'a pas la folie, l'humour, l'impertinence et la finesse qu'il faut pour un tel sujet. Résultat: c'est joli, parfois amusant, mais sans personnalité et sans point de vue.
Très bon film, acide et drôle. Bacri est très bon, bien entouré par les autres acteurs. L'ambiance, les quelques rebondissements associés aux dialogues vous feront passer un très bon moment. A voir !