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Freakin Geek
247 abonnés
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3,5
Publiée le 8 juillet 2017
Cela fait toujours du bien de voir des films français sortir un peu des sentiers battus. Loin des drames intello ou des comédies préformatées qui semblent consitutuer le gros du cinéma français, Grand Froid surprend par son humour bien particulier proche de l’univers théâtrale de Bacri-Jaoui ou Jean-Michel Ribes. Si le scénario nous laissera cependant sur notre faim, on ne peut que s’incliner devant la prestation de son trio d’acteur Jean-Pierre Bacri, Arthur Dupont et Olivier Gourmet tous les trois parfaits dans ces rôles qui semblent avoir été taillés sur mesure pour eux.
Ça ressemble à un décor de western, avec grande rue déserte et maisons écrasées de soleil. Sauf qu’ici, on grelotte sous la neige ! Le bistrot n’a qu’un client. Et en face, le commerce de pompes funèbres périclite. D’ailleurs, le croque-mort n’a même plus de quoi payer son fidèle adjoint, ni son jeune employé. Un jour quand même, un mort est annoncé. Il faut l’accompagner jusqu’au cimetière, à travers une campagne glaciale. La route est glissante, mais « un corbillard, ça ne fait jamais demi-tour ! »
Autour de ce road-movie du cercueil, Gérard Pautonnier réalise un premier film assez drôle : « dans le métier de croque-mort, quoi qu’on fasse, on arrive toujours trop tard…» Un western grelottant et géographiquement à l’Est, puisque en partie tourné en Pologne, mais plutôt rigolo, avec des personnages absurdes, carrément à l’Ouest, imprégnés de la comédie belge. Pour compléter la filiation, on pourrait même retrouver dans cet avis de Grand froid, les décors dépouillés de Becket, la fantaisie de Kaurismaki, l’humour singulier de Benchétrit.
Comédie loufoque ou l’absurde côtoie le burlesque, le film prend tout son temps. Et les jeux d’observation de Georges et Eddy installent de façon plus nuancée deux visions sur la vie et la mort. Le côté jubilatoire tient aussi aux dialogues particulièrement soignés. Genre : « est-ce qu’on passe plus de temps à n’être pas né qu’à être mourant ? » La musique qui vient du blues est bonne et les acteurs excellents, en particulier le tandem formé par Baccri et son jeune complice Arthur Dupont.
Très bon film! Humour noir et décalé sur un thème original celui des pompes funèbres.. Jeu d'acteur excellent avec des répliques fines et drôles en contraste avec le décor glacial du film. Bien travaillé.. Bon moment garanti...
"Grand froid" est une comédie grinçante sur une entreprise de pompes funèbres qui semble taillée sur mesure pour Jean-Pierre Bacri. Il se dégage une force comique et des répliques cultissimes dans ce film où Arthur Dupont y est très attachant en jeune candide sensible. Le road-movie dans le blizzard est particulièrement superbe et totalement déjanté. On pense tout de suite à l'ambiance des frères Coen dans "Fargo" et Olivier Gourmet, plus des seconds rôles de qualité (Féodor Atkine ou Philippe Duquesne), font de ce film un vrai moment de bonheur si l'on aime l'humour noir.
Film un peu déjanté comme il en sort de temps à autre. Pas de véritables surprises dans le jeu des 2 têtes d'affiche, mais on s'amuse et c'est là l'essentiel ;-)
C'est un vrai plaisir à regarder cette comédie macabre et burlesque. Le rythme lent permet de bien mettre en place des situations pour la plupart hilarantes. Le comique de situation est là et par ailleurs on va de catastrophes en catastrophes. Voilà une comédie franchement amusante et réussie.
C'est une comédie dramatique particulièrement originale, amusante et savoureuse. Tout est dans les détails, les dialogues, les situations incroyables. Le film est court, percutant et bien ficelé. On va de péripéties en péripéties et c'est jubilatoire. J'ai vraiment adoré ce film.
Vu en avant-première à Nantes ce Vendredi, JP Bacri oblige, il aurait d'ailleurs du être là à l'issue de la projection, mais il n'a pas pu être présent. C'est une très bonne surprise, et on ne s'ennuie pas dans cette comédie sur fond de pompes funèbres, les décors sont très travaillés dans une atmosphère au rythme lent me rappelle les fantaisies de Korismaki, la série Fargo où même, mais en beaucoup plus accessible, les ovnis de Roy Andersson. Dialogues savoureux et complicité entre les deux acteurs principaux dans cet espace très froid mais très vide aussi, quasi post apocalyptique. A voir.
On suit donc une maison de pompes funèbres en pleine crise économique, à tel point que le patron imagine des stratagèmes insensés voir ridicules pour tenter de sortir la tête de l'eau, jusqu'à ce qu'arrive un nouveau "client"... Humour et funéraille finalement, on y réfléchissant rien de plus naturel ! On pense entre autres à "Adieu Berthe, ou l'enterrement de mémé" (2012), nous serions dans les styles des frères Coen ("Fargo" en 1996) et Aki Kaurismaki ("Le Havre" en 2011)... L'humour est léger, les gags arrivent comme par accident et reflètent des situations certes saugrenues mais pas spécialement surréalistes. Site : Selenie
une très bonne surprise sur ce film à l'humour noir sombre et décalé avec un scénario original qui sort de l'ordinaire, puis un très bon trio d'acteurs tous parfait dans chacun de leur rôle. donc, ravi d'avoir visionner ce petit drame en salle obscure.
le cinéma de l'absurde est de retour. c'est drôle sans vulgarité, des situations improbables, des dialogues farfelus, une très belle distribution . lunaire fofole . c'est un peu lent mais le sujet l'impose, le farfelu est bien dosé, c'est un film de distraction ou l'on s'amuse des situations qui ne le sont pas, s'est un réel plaisir de cinéma.
Bonne surprise ce film à l'humour macabre. Bacri et Gourmet avec leur tête d’enterrement sont bien dans leurs rôles et le jeune Arthur Dupont le 3ème pour donner le coté naif à ce trio infernal. Quelques bonnes répliques, ce n'est pas désopilant mais on rit souvent quand même. On est pas loin des films de Kaurismaki pour l'ambiance et les décors
« Il y a deux personnes absolument indispensables, en ce bas monde, disait-il. La sage-femme et le fossoyeur. L’une accueille, l’autre raccompagne. Entre les deux, les gens se débrouillent ». Le ton est donné d’emblée : humour noir et fantaisie grinçante sont au rendez-vous de cette tragi-comédie où l’absurde se fait tantôt cruel tantôt touchant. Grand Froid, premier long métrage de Gérard Pautonnier, est l’adaptation du roman Edmond Ganglion & Fils de Joël Egloff (qui co-signe également le scénario). Une ambiance glaciale dans un coin perdu, où le temps suspendu n’est perturbé que par la traversée quotidienne de poids lourds de passage. Même la grande faucheuse semble avoir déserté, au grand damne de Zweck (Olivier Gourmet), parton peu scrupuleux qui mène la vie dure à ses employés, comme pour mieux oublier sa propre solitude. A ses côtés, Georges (Jean-Pierre Bacri), personnage taciturne qui s’est offert avec son épouse une sépulture grand luxe et qui peine à trouver un épitaphe inspiré. Et puis il y a le jeune Eddy, tendre rêveur, qui passe ses journées à lustrer le corbillard en « attendant les clients ». A ce trio pittoresque s’ajoutent un prêtre aux allures d’inquisiteur qui semble avoir perdu la foi (génial Sam Karmann), une vieille dame esseulée qui trouve un peu de réconfort à la boutique de pompes funèbres, un patron de restaurant chinois étonné de trouver un homard dans son aquarium, un pilier de comptoir amoureux d’une chimère, une veuve bien pressée d’enterrer son mari, un mort qui se fait la malle… Des personnages singuliers et attachants, à la fois paumés et lucides, qui évoluent dans un univers rocambolesque, une écriture fluide – malgré un rythme qui s’essouffle hélas bien vite – , des acteurs impeccables… Autant d’éléments qui jouent en faveur de ce road movie loufoque et poétique.
"Grand froid", c'est d'abord une pléiade d'acteurs que j'adore ! Qu'ils tiennent les rôles principaux ou qu'ils soient des personnages secondaires, je les aime ! Cette histoire du traitement de la mort et des transports, déplacements, organisations de funérailles, tout cela nous est contée en détail. Nous sommes en marche vers la mort et nous en mesurons le coût. Comment payer les salaires des employés si l'entreprise n'est pas rentable ? Il s'agit donc de prospecter pour parvenir à rentabiliser l'entreprise. Y a-t-il place pour le doute, l'incertitude, l'errance parfois lorsqu'il faut s'occuper du mort ? Ici, la disparition va se décliner sous diverses formes. Une disparition peut en cacher d'autres. Comment les professionnels peuvent-ils se retrouver en état d'impréparation, faute d'avoir pu disposer des moyens adaptés pour exercer la tâche à accomplir? Finalement, au delà du propos éminemment caustique, peut-être la dimension politique constitue-t-elle le propos central de ce film ! Peut-être le code du travail n'est-il pas à bazarder trop promptement... Et si finalement Gérard Pautonnier avait un message à faire passer ?
Voilà un film très original, qui sort de l'ordinaire et qui va d'évènements en évènements. Les situations sont savoureuses et rocambolesques pour certaines. On prend un vrai plaisir à regarder cette histoire hallucinante.