Avec Papa ou Maman, en 2015, Martin Bourboulon, Laurent Laffite et Marina Foïs étaient parvenu à livrer une comédie familiale grinçante, un succès mérité, dans son genre, au Box Office français. Logique, donc, qu'à peine une année plus tard, la production et les mêmes artisans du succès initial remettent le couvert avec un film tout simplement intitulé Papa ou Maman 2.
Alors que nous suivions jadis les péripéties d'un coupe en phase de divorce et pour lequel l'enjeu n'était pas la garde des trois enfants mais bel et bien de pouvoir s'en débarrasser, en détriment du perdant d'une compétition délicieusement amorale entre un père et une mère désireux de liberté, cette suite voit notre couple d'antan se jalouser, se reconstruire, peut-être, alors que les époux séparés ne sont rien moins que voisins. Papa a sa copine, maman décide donc de présenter à son ex son petit-copain. Jalousie, coups tordus, rapprochements inattendus, interventions maladroites des enfants du couple, Martin Bourboulon construit son film de telle manière qu'il fasse office de deuxième partie d'une boucle. Cependant, si tout découle d'une certaine logique narrative, le film se veut bien en déça du premier volet.
Ce n'est pourtant pas le faute de Laurent Laffite et Marina Foïs, tous deux énergiques et concernés, tous deux parfaitement dans leurs baskets dans des rôles qu'ils maitrisaient déjà parfaitement en 2015. Non, disons simplement que l'engouement n'y est plus beaucoup, sans compter sur la réalisation ici bien plus aléatoire qu'espérée. Moins tranchante, moins amorale, mais piquante que son grand frère, cette suite, souvent brouillonne, parfois bien trop bavarde, n'est malheureusement pas à la hauteur.
Quoiqu'il en soit, quand bien même Papa ou Maman 2 ne soit pas foncièrement désagréable, loin de là, il n'en reste pas moins un film qui n'était pas nécessaire, une suite opportuniste qui pourrait, sur le papier, réjouir mais qui finit par laisser plus ou moins indifférent. Reste les férus de comédies françaises contemporaines qui pourront sans doute y trouver leurs comptes. 09/20