Suite de la saga des Leroy (Vincent/Laurent Lafitte et Florence/Marina Foïs). Le "Papa ou Maman 1" mettait en scène un aspect important du divorce, le sort de la progéniture commune. En y ajoutant une variable riche en dramaturgie : comment concilier garde et carrière (avec un conflit inédit - et paroxystique : Monsieur devant partir en mission médicale humanitaire un bon semestre, réalisant ainsi ses rêves contrariés par une paternité précoce, 15 ans plus tôt, quand Madame, ingénieur EDF, a l'opportunité, exactement au même moment, d'aller mener à bien un grand projet au Danemark, le pays des éoliennes....ce qui conduit ces parents aimants de 3 enfants à se mener la guerre, histoire de dégoûter ces derniers, et de... ne pas avoir la garde desdits !). Ce "n°2" aborde une suite, statistiquement très fréquente, du divorce : la "famille recomposée". Exit la Normandie, les anciens époux, 2 ans après, sont établis à Arcachon (la plupart de leur "garde rapprochée" : meilleurs amis, supérieur de Madame - et éternel amoureux transi, jusqu'au juge qui les a divorcés... s'y retrouvant aussi)... Papa toujours gynéco/obstétricien (à l'hôpital), et Maman toujours dans le secteur des "énergies propres". Ils habitent dans des villas se faisant face, et les enfants passent leur temps à traverser la rue... Papa a refait sa vie, avec "Béné" (Sara Giraudeau), une jeune universitaire (en japonais), et Maman, après avoir (discrètement) pas mal papillonné, a retrouvé Edouard, un riche rentier (après la vente, des années auparavant, de sa florissante start-up) divorcé (une fille, surdouée), et songe à refaire la sienne avec lui.... Une nouvelle "guerre" se profile. Au bénéfice, bien sûr, des enfants (4 désormais - la petite Charlotte étant née après le divorce, conçue pendant un des rapprochements "explosifs" des Leroy, en cours de procédure) - hum... Comme dans le premier volet, il y a deux fils narratifs, la "guerre" étant déclarée entre le duo central, en fait, façon "amour-vache", du type indéfectible - alimenté ici par la jalousie. Si les ressorts scénaristiques n'ont plus l'avantage de la fraîcheur du "1", le rythme, toujours aussi soutenu, la qualité des dialogues (les excellents Delaporte et La Patellière à nouveau à l'écriture générale), l'attention apportée à la psychologie (de tous les personnages, principaux, comme secondaires), la mise en scène soignée, et surtout l'interprétation emballante, tout cela fait de ce nouveau "film familial" un spectacle appréciable, très loin de l'habituelle médiocrité des "comédies françaises" du genre, depuis des années.... Et fort divertissant.