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Filipix
3 abonnés
21 critiques
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4,0
Publiée le 10 janvier 2017
Très beau film Italien avec un beau scénario et de belles images. Les acteurs jouent juste. L'histoire semble réelle, tout se tient. Les sentiments passent bien. A voir et à revoir !
un film émouvant, très bien construit dont le thème principal est celui du deuil qui ne peut s'accomplir quand la mort est entourée du mensonge. C'est l'histoire Massimo dont la mère décède d'un infarctus foudroyant alors qu'il n'a que 9 ans, juste après l'avoir bordé dans son lit en lui disant "fais de beaux rêves"..30 ans après, devenu journaliste Massimo est toujours tourmenté par cet épisode... il s'en sortira progressivement grace à un médecin, à un article de journal, à une danse, et par la révélation tardive de la vérité. A voir sans doute deux fois, tant le film est truffé de détails prenant sens a posteriori, des scènes qui se font miroir à 30 ans d'intervalle ( scènes de plongeon, de danse...), sans compter en arrière plan le rôle éminent de Belphegor...
Le film est une filiation directe des "promesses de l'aube". C'est en même temps un cri de douleur, l'injustice de la disparition et un hommage superbe à la Almodovar. La perte de la mère est ici confrontée à l'échec de sa vie d'homme: cette impossibilité de vivre. La mise en scène est ample et généreuse. Elle laisse la place à de forts moments d'intimité et de questionnement. Étonnamment j'ai vu la veille "au-delà" de C.Eastwood qui dépeint cet enfant incapable de survivre à la mort de son frère et qui doit entendre de la bouche d'un homme qui parle avec les morts que celui-ci va partir et l'abandonner. Le parallèle est fascinant. L'enfant doit de toutes façons tuer sa mère pour s'en détacher, mais ici c'est la mère qui part et qui laisse les souvenirs d'enfant le torturer jusqu'à répéter à l'infini les derniers mots qu'elle lui a soufflés avant de disparaître. Ironie et tristesse car les rêves de sa présence ne cesseront jamais.
Seule le cinéma italien peut aborder des sujets de famille aussi ténus aussi intimes ,ultimes...et en tirer des éclatements des déstructurations personnelles sans tomber dans la guimauve ou le pathos. Filmé comme en 1970 voire 1960 ce film donne un parcours de 2h10 (trop long hélas) que l on suit avec ses propres jugements ses propres prismes... Certes il y a les "italienitudes" que les français adorent chez leurs cousins transalpins... Des approches religieuses ou pas voire obliques ...ou finalement rien n est très sérieux tout en étant toujours sensible et même douloureux. Nous avons partagé ce rêve avec des acteurs italiens parfaits. Quant aux deux stars françaises fussent elles bonnes en italien et dans leur jeu tombent comme un cheveu dans le minestrone et sont en total décalage !! cela ressemble a du foie gras sur des lasagnes !! Mais au final un film d une signature, une vraie sans lire le générique déjà vous êtes transportés... Le public aime en grande partie et je suis d'accord... Ceux qui n ont pas aimé manquent ou ont manqué peut être de rides dans leur vie.
Beau film ample, complexe, et aux multiples thématiques que le dernier Bellochio.
Fais de beaux rêves est un véritable travail d'orfèvre, construit sur un scénario ciselé et servi par une interprétation pleine de finesse.
Comme le personnage principal, on sait sans savoir, et le film enchaîne les belles liaisons : statues militaires, bustes de Napoléon, chute libre, se laisser tomber dans le canapé. Chaque période renvoie à un traumatisme de l'enfance, parfois de façon évidente, parfois moins. C'est beau, subtil et on est émerveillé par la manière de filmer de Bellochio.
Il ne manque pas grand-chose pour que le film nous emporte vraiment dans son élan romanesque : peut-être un tout petit peu plus de concision, ou une insistance un peu moindre sur certains passages.
Au final, Fais de beaux rêves emporte la mise par sa capacité à faire ressentir le passage du temps.
Sur le fond il impose cette vérité : quels dégâts produit le fait de ne pas dire la vérité aux enfants !
En 1969, le petit Massimo perd brutalement sa mère, avec laquelle il avait une relation privilégiée très forte. Son père et une tante (d’après ce que j’ai compris) se chargent de son éducation. Le temps passe, il devient journaliste et peine à construire sa vie personnelle, jusqu’au jour où il rencontre Elisa, jeune médecin. Le mystère sur la mort de sa mère le hante encore, ce changement dans sa vie, puis la mort de son père vont le mener à certaines vérités.
Le film est construit en plusieurs strates, autour de trois périodes qui se suivent et se font écho : l’enfance de Massimo juste après le décès et la difficulté qu’il a à accepter l’inexorable, la préadolescence et son amitié avec le fils d’une bourgeoise (Emanuelle Devos), figure maternelle bien choisie, la quarantaine, de 1992 à 1999, année du décès de son père.
J’ai beaucoup aimé ce qui se rattache à l’enfance avant et après la disparition de la maman, le jeune acteur a beaucoup de profondeur, d’intensité pour son âge, les scènes pertinentes (comme la scène avec le curé).
Il y a aussi tout un langage en filigrane, symbolique. Des allusions récurrentes à la maternité, à la mort de la mère, aux phénomènes de chute : l’inconscient est parfois bavard.
La réalisation est fluide et les couleurs assez ternes, dans les beiges.
Je me rends compte que ma note n’est pas à la hauteur de la chronique essentiellement très positive, je dois dire que je n’ai pas été vraiment touchée par cette histoire, même si l’ensemble est vraiment intéressant et réussi. Question de sensibilité, peut-être juste du moment.
Ce film est un vrai petit bijou d'émotions. Je suis vraiment contente d'avoir pu le voir. Il s'agit d'un homme dont la mère est décédée quand il avait 9 ans. Il adorait sa mère et ne s'est jamais remis de sa disparition. Surtout il sent qu'on lui a toujours menti sur la vraie raison de son décès. Toute sa vie il sera malheureux et à un moment donné il apprendra enfin la vraie raison. Le film est très sobre et on voit le héros enfant, adolescent et adulte avec beaucoup de flashbacks. Cette histoire est vraiment bouleversante et j'ai adoré ! Il ne faut pas louper ce très beau film !
J'ai trouvé ce film particulièrement poignant et émouvant. Il y a quelques longueurs certes mais c'est pour bien expliquer la psychologie, le vécu et le ressenti du personnage principal. C'est un film vraiment magnifique au sujet d'un enfant qui a perdu sa maman et qui en souffrira toute sa vie.
Comment se débrouiller d'une mère séductrice, séduisante, qui vient à mourir précocement lorsqu'on est un jeune garçon, à qui personne ne parle des circonstances de la mort de cette mère ? En 1920, Freud écrivait un article sur le jeu de la bobine. Il s'agissait de l'observation de l'un de ses petit-fils, qui élaborait la symbolisation de l'absence. Le jeu de cache-cache métaphorise la disparition pour en faire une absence, parce qu'un temps de réapparition survient. Nous circulons de l'enfance à l'âge adulte de Massimo, qui se remémore de façon amputée des scènes de son passé et de son enfance. L'absence de paroles a entamé sa réflexion. Massimo mène sa vie dans une sorte de fuite en avant, jusqu'à ce qu'enfin l'angoisse survienne. L'attaque de panique n'est pas médicalisée. Une invitation à recourir au miroir ou à la fenêtre est proposée. Point de prescription de neuroleptiques. Juste une incitation à affronter la vie et ne pas redouter la survenue d'angoisses, mais les apprivoiser. Les ficelles scénaristiques sont parfois assez grossières, mais l'abord du deuil, des effets des non-dits sont explorés et illustrent comment une existence est parfois orchestrée par des événements si lointains, qu'on a du mal à imaginer qu'ils puissent agir à distance de façon insue...
Drame filial et familial. Ou La vérité sur (la mort de) ma mère. Coproduction italo-française en italien avec Emmanuelle Devos et Bérénice Béjo apparemment non doublées. Massimo avait 9 ans quand sa maman adorée est morte. 34 ans après, alors qu'il doit vider l'appartement de son enfance, il cherche à savoir comment. Belphégor n'est plus là pour le soutenir... Un peu trop long (2H10) mais émouvant (notamment la scène de la lettre), et la fin à ne pas révéler, quand il apprend enfin les circonstances de ce décès qui l'a tant marqué. 3,25
Le nouveau film de Marco Bellochio prend à bras le corps un sujet difficile, celui de la perte d'une mère par un enfant de 9 ans. On lui expliquera plus tard qu'elle a fait une crise cardiaque, mais est-ce la vérité? Même devenu adulte et travaillant dans le journalisme, l'orphelin reste obsédé par ce souvenir. Qu'est-il arrivé? Pourquoi sa mère est-elle morte? La réalisation du cinéaste italien n'est pas des plus aisées à suivre, le récit est constellé d'ellipses, c'est un film qui demande la plus grande attention de la part du spectateur. Mais c'est aussi et surtout un film très touchant. 8/10
Bellocchio n'est malheureusement pas Comencini (L'incompris) et traite des malheurs de l'enfance sans sensibilité, avec un petit acteur bien mauvais, ce qui est pourtant rare. Quelques très belles scènes (celles avec Emmanuelle Devos ou avec Bérénice Bejo) ne compensent pas la longueur du film. Je regrette d'avoir suivi l'enthousiasme du critique de L'Obs.
ob la la ! quelle déception ce film !!! il aurait dû durer une 1/2 heure et c'était largement suffisant pour un navet pareil. 2h10 pour connaître la fin de cette histoire vraie !!!! ça laisse septique sur les neurones de cet adulte qui a oublié de grandir.
Ah le cinéma italien : la maison, l’enfance, la mama, le calcio… D’après l’auto biographie d’un orphelin dont la mère disparut en pleine gloire de maman fantaisiste, aimante, et les histoires qui s’en suivirent : vie éternelle selon l’église et silences de la famille. Mais la vérité ne guérit plus quand elle est révélée trop tardivement. L’amour éperdu s’est perdu. Plus tard, la lumineuse Bérénice Béjo en médecin peut guérir facilement les problèmes cardiaques et ouvrir de douces perspectives à l’adulte devenu journaliste sportif puis reporter de guerre. Celui-ci a trouvé les mots justes pour parler des mères après une réunion de rédaction, soulevant en passant quelques questions essentielles des relations de la presse et de ses lecteurs. La forme classique convient bien à la narration des traces laissées par l’enfance quand devenu grand il entre enfin dans la danse, levant à nouveau ses timidités, vers un destin prometteur.
Un film plein de qualités mais qui, étrangement, ne parvient jamais à vraiment susciter l’émotion. Une séquence très belle, toutefois, vaut le détour, avec Emmanuelle Devos en maman transie de son fils (l’ami d’enfance de Massimo) sous le regard bouleversé de l’adolescent orphelin de sa propre mère.