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Un visiteur
4,5
Publiée le 6 février 2017
Adapté d'un roman, ce film nous plonge intimement dans la psychologie de Massimo, le film au versant très analytique nous séduit par la pureté de sa mise en scène, les flash backs y sont remarquables car il donne de l'épaisseur au récit, On est avec le personnage, Bellocchio ne le juge jamais, il prend acte d'une mère dépressvive et d'un père absente, On est toujours sur la corde raide sans jamais sombrer dans la psychologie de comptoir, Bref, une oeuvre maîtrisée de bout en bout, la petite de 2017 selon moi
Dans les années 90, Massimo, journaliste passionné par le foot, est hanté par la disparition de sa mère alors qu'il était enfant. Cette histoire est un peu celle d'un homme qui doit construire sa vie avec les non-dits de son enfance même si d'emblée, on suppose les raisons du décès de cette mère aimante. Le film possède des moments de grâce comme la publication de la lettre mais aussi quelques longueurs qui auraient pu nous être épargnées (2h14). Une oeuvre assez inégale mais à voir pour l'émotion qu'elle dégage.
Le film qu'il ne fallait pas rater ? Et bien si, on peut s'en passer. Montage et scénario brouillon, font de ce film un gloubiboulga, désagréable qui ne résonnent pas en nous. Pas d'émotion ni d'empathie particulière envers ce jeune Massimo qui vient pourtant de perdre sa mère. Quel est le sujet du film ? Devenir orphelin de mère à 9 ans ou le secret de famille ? Pour la réponse, n'allez pas voir le film, il ne la donne pas. Si on ajoute à cela une lenteur désespérante, 2.10' quand même, et quelques "bouloches" sur la carpette, ce n'est pas le tapis rouge qu'il aurait dû voir, mais le vieux tapis récupérer il y 20 ans chez une vieille tante souffreteuse.
Vincere était déjà un sacré bon film et "Fais de Beaux Rêves" au même niveau. Des blessures de la petite enfance qui vous poursuivent toute votre vie, traitées sans pathos, avec justesse et beaucoup d'humanité. Mise en scène sobre - rigoureuses reconstitutions et évidemment des acteurs épatants. Film grave sur la vie - sur ce vide que laissent des Êtres aimés et sur l'enfance qui marque tout un chacun. A voir sans hésitez !
film trop basé sur le deuil de cet homme... L'acteur prinicipal fais trop dans le pathos..L"idée de depart est pourtant intéressante mais le rythme est lent... Si c"est pour nous faire comprendre le statut d'orphelin et les conséquences sur la vie adulte c'est réussit.. Par contre ils ne savent pas ce que sais la résilience...
Tout pour faire un très beau film : un thème éternel et profond, des acteurs excellents, un réalisateur maître de son art, et pourtant j'ai parfois eu du mal à vibrer. Peut-être parce que trop long avec des digressions inutiles (le reportage de guerre en Yougoslavie). Dommage. Malgré tout, plusieurs scènes très fortes qui resteront dans ma mémoire.
Se donner les moyens d'un tournage à Sarajevo pour une scène ; mettre tout le soin pour les reconstitutions historiques, notamment les années 60 et ses programmes télévisés avec la grande voix de Mina, c'est prendre le spectateur pour un hôte prestigieux. Cette histoire de deuil non entamé, d'un homme inconscient de son mal être, de déni oublié nous rappelle qu'on a ou aura tous un être passé à l'éternité et que les effets d'un choc trop violent peuvent être remis à plus tard, le plus tard possible. Il faut dire que dans les années 60 la psychologie n'étouffe pas les foyers et le petit endeuillé a donc tout le loisir de garder sa maman en repoussant de sa conscience les situations liées à sa mort. Mais les mécanismes de l'âme humaine sont plus complexes. Le moment venu, le mort reprend sa place et le vivant emprunte sa voie. Après de longues années d'errance entre les deux mondes, Massimo appelle enfin au secours. A l'autre bout du fil pas cette compassion qu'il a toujours rejetée, pas de non-dits qu'il a trop subis, une simple écoute, une voix rassurante qui le ramène tout simplement parmi les vivants. "Lasciala andare". En effet, les deux mondes ne sont pas faits pour cohabiter...
Ce film parvient avec puissance à faire ressentir ,l'absence, le manque, la violence rentrée et le deuil impossible d'un enfant de 9 ans, d'autant plus quand on lui dissimule la vérité...le film se révèle poignant, touchant sans jamais jouer la carte du patho... Mais plutot faire sortir la résurgence du drame à travers un geste, une anecdote. Car la vérité apparaitra au spectateur subitement alors qu'elle était juste là; sous nos yeux, nous mettant par la-même dans la position de cet enfant devenu adulte brillamment interprété par un Valerio Mastandrea tourmenté. Notons la présence courte mais lumineuse de Bérénice Béjo.Très touchant.
Début en trompe l'œil, on s'attend à un film âpre sur une enfance difficile. Oui, c'est un peu ça. Mais pas que. Le véritable soucis du film, c'est qu'il ne commence jamais vraiment. Trop pressé de nous raconter son histoire, Marco Bellocchio oublie de poser ses personnages dans une unité de temps et de lieu. On ne les connaît pas, et cela donne un effet de distance entre ce qui veut être raconter et ce que l'on voit à l'écran. Même si les apparitions plus que furtives de Bérénice Bejo et Emmanuelle Devos donnent des éclaircies radieuses à l'histoire, on reste sur un rythme terne qui manque de conviction pour que l'ont se mettent vraiment à y croire.
Beaucoup trop long, ennuyeux et sans relief. Décevant. Pas de colonne vertébrale, pas d'intrigue, pas de véritable histoire. Juste celle d'un secret et d'un deuil non fait.
Massimo a neuf ans. Il vit avec sa mère une relation symbiotique brutalement interrompue par le mystérieux décès de celle-ci. Massimo a trente-neuf ans. Son père vient de mourir et il range son appartement avant sa mise en vente. C’est l’occasion pour lui de faire le deuil de sa mère bien-aimée et de découvrir les circonstances de sa mort qui lui avaient jusque là étaient cachées.
A près de quatre vingt ans, Marco Bellocchio s’est assagi. L’époque du Diable au corps et du parfum de scandale qui l’entourait est révolu. La fougue contestataire du militant d’extrême gauche s’est apaisée. Le grand réalisateur préfère désormais la nostalgie à la polémique.
Fais de beaux rêves est un film proustien qui baigne dans une atmosphère hivernale. Il est construit autour d’un personnage qui revisite son enfance. La reconstitution des années 70, de leur esthétique criarde et de leur mobilier infâme, est une vraie réussite. Les tourments du jeune Massimo, privé de l’amour de sa mère, incapable de trouver celui de son père, sont particulièrement bien rendus. Le travail de Massimo adulte pour solder ses traumatismes de jeunesse et trouver goût à la vie avec une jolie docteur (Bérénice Béjo qui parle italien avec un accent charmant) l’est tout aussi bien.
Mais le film est un poil trop long (deux heures et dix minutes) pour ne pas susciter un vague sentiment d’ennui. Même si je trouve plus facilement les mots pour en vanter les qualités qu’en pointer les défauts, je n’y ai pas vraiment trouvé d’intérêt.
Marco Bellocchio est sans doute l'un des cinéastes italiens les plus experts dans l'art de la dénonciation. On sait avec quelle ardeur il aime à s'adonner à des jeux de massacre, la famille, le pouvoir politique et surtout la religion étant ses cibles favorites. Dans son dernier film, il raconte l'histoire d'un enfant de neuf ans, Massimo, dont la mère meurt mystérieusement. Cette mort restera longtemps un tabou familial jalousement gardé par le père. Les années passent et Massimo, devenu journaliste, demeure torturé par ce mystère. Jusqu'au jour où... Le film est d'une grande beauté et d'une force indéniable comme bien des films de Bellocchio dont il faut dire quel grand réalisateur il a été et il demeure. Certes le spectateur un tantinet perspicace aura saisi très rapidement la clé du mystère : en ce sens les 2h10 sont peut-être un peu longues au regard de l'enjeu de l'intrigue. Tout est parfaitement limpide et cohérent et les nombreux flashbacks n'ont rien de déconcertant, bien au contraire. Mais ce qui suscite un perpétuel émerveillement, c'est ce génie de la mise en scène qui caractérise Marco Bellocchio comme il a été la marque de fabrique de tant de cinéastes italiens aujourd'hui disparus. Une fois de plus, le réalisateur dénonce le poids de la famille, ses mensonges savamment entretenus, et bien sûr la religion qui se fait ici complice de la famille en ayant recours à des explications simplistes qui ne peuvent convaincre des esprits tant soit peu critiques. Bellocchio demeure donc fidèle à lui-même car des "Poings dans les poches" à "Vincere" en passant par "Le sourire de ma mère", c'est le même regard impitoyable porté sur l'Italie qui se laisse à découvrir. "Fais de beaux rêves" est en effet le portrait d'une Italie dominée par des mythes qu'elle entretient jalousement : le football, la "canzone", la religion qui parfois tourne d'elle-même à la caricature et bien sûr la toute-puissance des images cinématographiques ou télévisuelles. Quant à la distribution, elle mêle avec bonheur des vedettes du cinéma italien comme l'excellent Valerio Mastandrea ou la belle Barbara Ronchi à des stars étrangères comme Bérénice Bejo ou Emmanuelle Devos. Et une fois de plus n'oublions pas le rôle de l'enfant incarné à la perfection par le tout jeune Nicoló Cabras. Oui, Marco Bellocchio nous incite à faire de beaux rêves même si ceux-ci deviennent par moments d'horribles cauchemars.
Ma première impression était très forte.....et puis elle s'émousse et fini par tomber .... Ce recit est très académique même si il y a qq scène particulièrement forte et sur la lente guérison psychanalytique du personnage principale. J'ai beaucoup aimé ce personnage d'enfant perdu dans le mensonge des adultes. Ce regard noir qui supplie de comprendre ce qui ce passe... C'est un film de pur tradition italienne avec de la mélancolie de la tristesse et des rires dans les pires moments. La mise en scène reste standard autour de trois périodes de Massimo, toujours confronté à des expériences répétitives sans explication.... Pourtant je n'ai pas vraiment compris comment un enfant amateur de foot obsessionnel devient un journaliste écrivain à la plume sensible, limpide et directe .... Ses névroses l'ont semblé t il amène à bon port malgré un mutisme verbale.... Berenice bejo est superbe et apporte un tourbillon de bonne humeur de bienveillance et de beauté .... Il en faut par moment...
Une petite cure d’Italie ne fait jamais de mal en début d’année. Sur la fin de sa carrière, Bellochio délivre un film touchant, sur le thème de la perte prématurée de la « mama » italienne. Le père n’est pas à l’aise pour expliquer sa disparition brutale et la religion catholique n’est pas plus douée pour positiver l’inexplicable. Bien sûr, ce n’est pas un grand scoop que de répéter qu’il faut toujours dire la vérité aux enfants…au moment opportun. Avec un montage composé d’allers et retours successifs dans le temps, nombreux mais facile à suivre, Bellochio nous expose combien l’adulte devenu journaliste, grand reporter à la recherche de la vérité, s’est forgé une âme sur les débris de sa vie d’adolescent laissé à l’écart de sa vérité. Des actrices françaises éclairent ponctuellement le jeu de beaux italiens ténébreux et peu loquaces. Cette histoire turinoise décline avec justesse plein de détails marquants de la vie familiale piémontaise de la fin du XXè : les « tifosi » de football, le mobilier sombre des appartements du boom de l’après-guerre, l’irruption des nouveaux médias et de la culture rock dans une société traditionelle, le journal incontournable La Stampa, l’exubérance des femmes nouvellement libérées, le cynisme des nouveaux riches ... Quand on y a vécu, on apprécie. Une grande palette de caractères, dans un ensemble mené avec maitrise et sensibilité, forme un tableau crédible et affectueux illustrant combien sont trompeurs les rêves construits en grande partie sur des souvenirs d’une enfance fusionnelle avec une mère qui peut-être n’avait jamais réussi elle-même à grandir. ciné vo - janvier 17
Beaucoup d'émotion dans ce film et surtout une justesse dans les sentiments plutôt rare. Un vieux journal qui détient la vérité, un secret de famille, une intensité toute italienne et universelle à la fois. Un univers d'enfant peuplé de croyances et de chagrins incompris et un jour une lettre du courrier des lecteurs qui va tout bouleverser. Kleenex conseillé mais on en ressort avec un supplément d'âme. Merci...