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    Neruda
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    106 critiques spectateurs

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    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Depuis « Tony Manero », Pablo Lorrain excelle dans l’art de la digression et du détournement de genre. Deux attributs ici joliment compilés pour retracer non pas la vie, mais une part de vérité du poète Pablo Neruda dans sa fuite d’une dictature qui lui reprochait ses écrits et sa liberté de ton dans ses interventions publiques. Le réalisateur joue habilement sur les notes du scénariste Guillermo Calderón pour illustrer cette traque d’un policier un peu en dehors des clous et un fugitif qui s’amuse beaucoup de la complainte engagée. Tel un jeu de piste, il sème sur son passage quelques œuvres dédicacées à l’intention du policier. Lorrain excelle dans cette mise en scène du jeu et de la souris, illustration semble-t-il assez proche d’une personnalité littéraire prolixe et fantasque, amoureuse de la nuit et des femmes. La poésie qui lui vient très naturellement sous sa plume, il la met bien évidemment au service d’un peuple qui ne comprend pas forcément toujours son engagement. Si le réalisateur n’est pas plus explicite sur le véritable combat du poète, c’est pour mieux laisser au cinéma son pouvoir de rêve et d’imagination engendré par une personnalité hors du commun. Ne connaissant pas à fond l’œuvre de Neruda, je trouve ce film séduisant sur le fond et sublime pour la forme. Luis Gnecco dans le rôle-titre est parfait (et assez ressemblant avec le poète) tandis que Gaël García Bernal démontre une fois encore tout son talent. Policier aux trousses de Neruda, il possède une faconde tintinesque dans laquelle il puise une richesse d’interprétation insoupçonnée.
    Pour en savoir plus
    janus72
    janus72

    48 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Film qui avance irrésistiblement vers la lumière afin d'échapper à l'obscurantisme - au fascisme, avec élégance - poésie et même humour.
    Reconstitution et Photographie superbe et deux Acteurs Extra qui servent un scénario fabulé, réjouissant - revigorant.
    Un Film à Voir surtout par les temps qui courent !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 janvier 2017
    Loin d'être un biopic classique et conventionnel, Neruda nous propose de plonger dans un épisode mouvementé de la vie du poète chilien. Narrateur et orchestrateur de sa fuite, c'est un vrai plaisir de découvrir ce film qui mélange les genres et s'avère très libre dans sa mise en scène.

    En jouant avec les nerfs du policier (et avec les nôtres par la même occasion), cette plongée dans le Chili des années 40 est une belle réussite !
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Que de longueurs dans ce film dont le spectateur ignorant de l'histoire vraie de Neruda (la connaît-on) ne parvient à aucun moment à comprendre le point de vue du réalisateur : biopic, thriller vraie, histoire contée représentant ce que Neruda aurait projeté de lui-même dans son œuvre ou, inversement, est-ce une tentative de plaquage sur la véritable histoire de l'homme d'un récit romanesque qui aurait pu être écrit par Neruda. On n'en sait rien, on ne comprends pas où est le vrai, le faux. C'est très pénible. Certaines tirades dont on ne sait si elles sont véritablement extraites des écrits de Neruda ou reconstituées pour l'occasion n'en finissent pas et n'évoquent rien aux oreilles d'un spectateur français de 2017. Bref on s'ennuie ferme en espérant en connaître un peu plus sur la fin du grand poète...mais rien. Le film ne nous apprend rien. J'ai déjà vu ce type de réalisation lent et triste comme un Fado dans d'autre œuvres chiliennes ("Nostalgie de la lumière" et sa suite "le bouton de nacre" de Patricio Guzmán). Est-ce un style commun du cinéma chilien ? Seule consolation : quand on fait l'effort de s'y intéresser, ça semble intellectuellement intéressant.
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2017
    Biopic Totalement surprenant !
    La forme, le montage, les prises de vue, les flash-backs changement de décor, tout semble sorti de l'imaginaire.
    Un biopic sur Neruda commenté en voix Off par le policier qui le pourchasse : ce parti pris est déjà une vraie réussite!
    Le mélange de dialogue traditionnel avec les déclamations poétiques de l'auteur engagé créée une atmosphère totalement irréel. Nous sommes plus proche de la description d'un mythe que d'un récit traditionnel.
    La truculence du personnage de Neruda manipulateur à souhait me fait osciller entre détestation et admiration et l'énigmatique policier idiot est particulièrement attachante : ils sont indissociables et ne peuvent exister l'un sans l'autres......excellentissime idée scénaristique !
    Très belle interprétation hors du temps des acteurs et mise en scène fluide et génial .
    Un mythe est en marche ....
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Le point de départ était intéressant, à savoir faire parler de Neruda par l'inspecteur qui le traque au nom des autorités chiliennes.Les premières minutes, j'étais sous le charme de l'insolence des propos... mais une demi-heure après, il ne s'était rien passé si ce n'est que Neruda, poursuivi par le régime, avait changé de lieu de résidence. Trois quarts d'heure plus tard, rien de nouveau sous le soleil. Au bout d'une heure, quel ennui !!!
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Après le succès international de « NO » Pablo Larrain poursuit son ascension dans un cinéma militant et très marqué dans la radicalité de sa mise en scène. S’éloignant et s’affranchissant totalement du biopic classique il propose une lecture presque intégralement fictionnelle de la fuite de Neruda hors des frontières chiliennes. Comme une ode à la poésie il construit son film de la même manière, en apportant un côté méta (fiction-littérature) qui finira par dessiner ses personnages et leurs trajectoires. Le spectateur est pris par la main dans cette aventure qui, selon son réalisateur, ne pouvait être mis en scène autrement. Entre onirisme passif et splendeur des paysages filmés, cette partie du jeu du chat et de la souris prend tout son sens dans un final inattendu et bienvenu, seule sortie possible d’un tel récit. Ce road-movie comme d’un autre temps est la confirmation d’un vrai talent d’auteur et de mise en scène de Pablo Larrain qui maîtrise de plus en plus son cinéma et offre une nouvelle évasion cinématographique (il faudra suivre assidument son prochain film, le (vrai) biopic ( ? ), « Jackie »). L’ambivalence de sa réalisation est mise en avant autant dans son honnêteté que dans sa propension à jouer d’effets trompeurs pour mieux triturer son récit et perdre le spectateur dans une rêverie poétique. Un film rusé comme son personnage principal (parfait interprétation cabotine de Luis Gnecco) et persistant comme le jeu de Gael Garcia Bernal, malin petit pantin.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Certes, il y a des prises de vue magnifiques. Toute la traversée montagneuse dans la neige est esthétiquement très réussie. Le personnage de Pablo Neruda n'est pas vraiment sympathique. Poète du parti communiste, il n'en est pas moins un bourgeois avide de reconnaissance, de plaisirs, de luxe... C'est un personnage un peu tordu, qui se joue de son poursuivant. Il y a des longueurs dans ce film, la quête n'est pas passionnante. Rien n'est vraiment palpitant dans cette chasse à l'homme. Quand Orson Welles démarre "la soif du mal" par un long plan séquence, on vibre et on voyage en quelques minutes. Une aventure se déroule et se termine de façon explosive. Dans "Neruda", rien ne donne à rêver. Le communisme est sans envergure, alors qu'à l'époque, c'était une idéologie porteuse. Rien de cela ne transparait. La dictature est adoucie. Non, vraiment, ce n'est pas un film que je recommande.
    domit64
    domit64

    50 abonnés 257 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Un polar poétique, on peut toutefois regretter le manque de fond historique, et l'absence des prolétaires et de la classe moyenne qui se sont aussi battus durant cette période.
    Neruda est présenté comme un homme assez futile et pas des plus sympathique, on s'attache plus facilement au policer qui le traque... Belle réalisation et belles photos.
    Chris58640
    Chris58640

    208 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Il ne s’agit pas d’un biopic et c’est peut-être une mauvaise idée que d’avoir nommé sobrement son film « Neruda ». On pourrait s’imaginer (bien à tort) qu’on va assister à une longue évocation de la vie du poète avec forces passages lyriques. Or « Neruda » n’a rien d’un biopic, le film de Pablo Larrain n’évoque d’une petite partie de la vie de Pablo Neruda, celle qui précéda son exil en Europe pour échapper à la police chilienne mandatée par un pouvoir politique aux ordres de Washington. Larrain choisi de faire de Pablo Neruda un héros de polar, ce n’est presque pas exagéré que de dire cela. Il décrit un Neruda très engagé mais pétri de contradictions, qui s’amuse de la situation comme si elle n’était pas dramatique, il se déguise en curé pour aller au bordel, se grime lorsque les conditions l’exigent, sème des romans policiers à l’intention de son « chasseur », fait parvenir ses écrits jusqu’en Europe au nez et à la barbe des autorités. Bref, il met en scène sa cavale pour mieux servir à la fois ses engagements, mais aussi, il faut bien le reconnaitre, sa mégalomanie. Homme à femme, un peu égocentrique et flamboyant dans ses excès, Neruda est bourré de petits défauts mais semble immédiatement (dés la toute première scène des les toilettes du Sénat) sympathique. Nul doute que l’on pardonne tout aux génies, même quand ils ont en privé une attitude parfois contestable. La relation qui le lie à la peintre Delia Del Carril est emblématique de ce que je viens de dire, il ne la traite pas très bien, il finit même par l’abandonner au Chili alors qu’il s’exile mais elle continue de le défendre, de l’aimer, de le protéger. Le scénario met en scène deux personnages principaux, Neruda (campé par un Luis Gnecco impeccable) et un Oscar Peluchonneau (quel nom étrange pour un policier chilien !) obstiné, manipulé et surement conscient de l’être qui fait de la traque du poète une affaire presque personnelle. C’est un mes acteur chouchou qui incarne Oscar, Gael Garcia Bernal. Et une fois de plus, il fait la preuve de son talent : toujours sobre, toujours juste, attendrissant alors qu’il incarne quand même un flic aux ordres d’un pouvoir quasi dictatorial, Peluchonneau est un « Yin » du « Yang » Neruda, aussi sérieux et austère que Neruda est flamboyant. Jusqu’au bout du bout du Chili et de ses possibilités, il poursuivra Neruda et participera à sa légende. Je ne sais pas du tout si cette traque est véridique, légèrement romancée ou carrément inventée. Mais au fond, ça n’a pas d’importance. Au bout d’un moment, on se dit qu’on est davantage devant un conte que devant une tranche de vie, que c’est le Neruda rêvé de Larrain qui vit à l’écran plutôt que le véritable poète mondialement connu. Je ne vais pas jusqu’à dire que le film donne envie de se plonger dans l’œuvre du poète, parce que les longs poèmes de Neruda ne sont pas forcément la « cup of tea » de tout le monde. Mais on peut être admiratif de l’homme politique (avec toutes les réserves que le stalinisme suppose) et de la flamboyance de ses idées. Une scène m’a paru importante et pertinente, assez courte, lorsque Neruda est interpellé par une militante ouvrière (ivre) dans un restaurant. Elle lui reproche, à demi-mot et de façon un peu maladroite, de vivre confortablement pour un communiste et de lui demander avec une certaine pertinence « Lorsque le Révolution aura lieu, nous serons tous égaux. Mais nous serons égaux comme vous ou comme moi ? », ce qui est une bonne question, quand même… Point de vue réalisation, le film de Pablo Larrain a les mêmes caractéristiques que « No », ce qui confirme que ce réalisateur a une « patte » bien identifiable. Larrain tourne « Neruda » comme un vieux film des années 50, avec des couleurs délavées, une photographie volontairement « vintage », multipliant les plans surexposés, les reflets du soleil sur la caméra, bref… tous ces petits défauts gommés par le cinéma moderne et ultra technologique. Je le soupçonne même, lorsque ses personnages sont en voiture ou à moto, de faire défiler en arrière plan des images comme on faisait dans les films d’Hollywood dans les années 50 ! Larrain, c’est le contrepied total du cinéma hyper léché et hyper produit d’aujourd’hui. C’est un parti pris qui se défend, mais ça reste un parti pris étonnant et un peu déstabilisant quand même pour le spectateur. La musique est assez discrète, la reconstitution plutôt soignée et je reconnais que les dernières scènes, dans la Cordillère des Andes enneigées, sont visuellement magnifiques. Deux petits défauts malgré tout, la voix off de Peluchonneau est omniprésente et cela finit par agacer un tout petit peu. Et puis, son film qui dure 1h50 a quelques trous d’air, quelques petites baisses de rythme. Par moment, malgré tout l’intérêt de ce qui se passe à l’écran, on se prend à décrocher un petit peu et a se dire que cette traque va finir par tourner en rond. Heureusement que les scènes finales, dramatiques et magnifiques, ne laissent pas perdurer cette impression. La fin du film, justement, est un poil onirique, un poil ambigüe sur le destin du policier. Elle ne maquera pas de déstabiliser quelque peu le spectateur, sans que cela ne gâche la bonne impression d’ensemble du film de Pablo Larrain.
    alpha-pixel
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    28 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Ce que le film n’est pas :
    -Ce n’est certes pas un biopic : le film met en scène juste les deux années 1948-49 de la vie du poète, celles de la traque menée par le régime répressif du dictateur González Videla contre les militants communistes, et il ignore tout du passé personnel ou politique de Neruda, de ses années futures.
    -Même si le climat d’après-guerre est relaté, le film ne constitue pas non plus un document historique, puisque centré sur l’inspecteur Óscar Peluchonneau, personnage de fiction. C’est ce policier qui va pourchasser Neruda avec passion, sans relâche, pièce maîtresse riche et ambiguë de la trame dramatique, au point que la voix off du flic fait office de narrateur tout au long du film.
    -Ni un chant général à la gloire du poète. Neruda est montré comme une personne assez peu sympathique, parfois odieuse sous des rondeurs séductrices, gros ego fantasque. En bon écrivain, il tire avantage de la traque, la façonnant et jouant avec elle avec délectation pour se créer une nouvelle figure littéraire.
    -Les vers déclamés, presque chantés par Luis Gnecco/Neruda dans de nombreuses scènes, n’en font pourtant pas un film poétique. Un petit fragment de poème qui surprend le spectateur entre deux séquences un peu bavardes peut-il être émouvant ? Comme le serait l’intimité d’une lecture, bien installée dans la suite de l’œuvre.
    -Le film n’est pas davantage un thriller, tout suspense aboli par la fin connue ou prévisible. Et dès le début, on sent bien que cette poursuite est plus symbolique que réaliste et policière : une construction quasi fabuleuse. ..
    Comment avoir assez tôt la bonne lecture ?
    Des longueurs, un peu trop de verbiage, des répétitions, parfois un ennui léger lors de la séance… Mais avant même que le générique ne commence à se dérouler, dès que la fin du film confirme l’idée que ce Peluchonneau est peut-être créé par Neruda lui-même, alors vient le regret de ne pas avoir eu assez tôt la bonne lecture. Ce drôle de flic s’avère en filigrane le rôle central d'une œuvre romanesque que Neruda écrit tout au long de sa traque. Et quel personnage ! Un inspecteur de droite extrême, fils ambigu du peuple et d’une prostituée, ennemi déclaré du poète, pourtant subjugué par son génie, n’ayant d’autre ambition pour sortir de sa classe que de le mettre aux fers… Peluchonneau attendrait-il l’une ou l’autre mort pour prendre conscience de sa condition particulière ?
    Quelque chose de cubiste…
    Gael Garcia Bernal (l’acteur qui joue magistralement le rôle du flic) a déclaré que le film de Pablo Larraín a « quelque chose de cubiste ». En effet,... La suite sur mon blog
    llafaye
    llafaye

    6 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Superbe film, réalisé avec beaucoup de finesse. On découvre (ou redécouvre pour certains), ce poète chilien, engagé dans la lutte communiste, ami de Picasso. Personnage séduisant, plein de contradictions, amoureux des femmes, aimant la vie. En tout cas, un film très subtil dans sa narration, qui parvient à créer un atmosphère et un tension réjouissantes.
    Marie ..
    Marie ..

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    C'est fumeux. Le scénario se veut poétique mais c'est une série d'ellipses trop grosses pour mener le spectateur en cavale avec Neruda !
    Lussou I.
    Lussou I.

    11 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    In su por ta ble tellement que j ai été prise d une crise rare de fou rire je déconseille fortement
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    On pourrait penser à une biographie d'un écrivain militant de l'après-guerre. On pourrait penser aussi à une déclinaison romanesque d'une quête quasi existentielle d'un homme à la recherche de son double. Ou encore à un vulgaire policier. "Neruda" est à la fois un peu tout cela. C'est d'abord le récit d'un des plus grands poètes au monde, à l'époque où le peuple lisait encore des poèmes. Le film nous plonge en plein Chili, pendant l'obscure guerre froide qui opposait la droite conservatrice et le communisme austère. C'est en fait surtout le récit d'un jeune-homme, employé par le président chilien pour traquer l'écrivain un peu trop à gauche. Ce jeune-homme est en quelque sorte le personnage d'un roman que le grand écrivain rédige. Il est tout aussi son double qui doute, son double ambitieux, la part morale de cet homme qui n'a de gauche bien souvent les idées que la vie elle-même. En ce sens, "Neruda" est presque une critique d'un communisme intellectuel, dans un univers où la libre-pensée n'est réservée qu'à quelques-uns. Si le fond est passionnant, la forme est plus critiquable. Le réalisateur choisit des scènes courtes, une caméra qui a la bougeotte et surtout un montage vif qui tranche avec le projet bibliographique et artistique du film. La durée est excessive, alors qu'il manque à la compréhension des éclaircissements historiques afin de mieux situer les personnages, leurs fonctions et le contexte. "Neruda" passe en quelque sorte à côté de son sujet. On espérait une œuvre sur la création littéraire, on obtient un film qui abuse des traits stylistiques.
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