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In Ciné Veritas
89 abonnés
922 critiques
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3,0
Publiée le 1 février 2017
Pablo Larraín déroule de façon insolite, entre faits réels et fictifs, la chronique picaresque d’une fuite soigneusement mise en scène. Se refusant au biopic académique, Neruda, d’abord film policier puis western existentiel, tire le portrait peu complaisant de son personnage-titre devenu clandestin dans sa patrie natale. Sur l’errance physique du sénateur-poète chilien viendra sans tarder se refléter l’errance mentale du spectateur. Plus de détails sur notre blog ciné :
beau film poético-romantique sur la fin de carrière et l'exploitation de Pablo Neruda dans le Chili de l'après guerre. certainement romancé, beaucoup de liberté avec le réalité historique mais on est baigné dans l'ambiance de l'époque. la musique est excellente.
qui est Pablo Neruda, ce n'est pas avec ce film, qu'on en saura beaucoup. il s'agit uniquement de sa traque par un policier ambitieux. ce film très intelo et prétentieux se perd dans un discours souvent pénible a suivre, tant il mélange les faits et la voix of . c'est un film pour initié , mais pas un film de vulgarisation, c'est très dommage .
Le thriller fantasmagorique mis en place par Pablo Larraín est assez déroutant. Je suis passé complètement à coté de ce film. A mon sens le pire film de l'année.
Très belles photos mais le filme est ennuyeux si on n'accroche pas à l'histoire, totalement ridicule du policier qui suit Neruda dans sa cavale. Neruda apparait comme un homme peu sympathique, ce qu'il était probablement, c'est un bon point pour le film qui n'est pas hagiographique. L'acteur principal ressemble beaucoup à Neruda, physiquement. Dommage d'avoir pris le parti d'une voix off et d'avoir introduit le policier, ce qui n'apporte rien pour qui n'aime pas le farfelu. Mutabilis
J'y suis allée un peu au hasard d'un horaire de ciné qui m'arrangeait ce jour-là ... Et ce fut une excellente surprise ! Sur un sujet apparemment austère, un très bon scénario, une belle réalisation et surtout les 2 acteurs principaux, excellents, nous ont tenu en haleine pendant près de 2 heures. Intéressant et passionnant, à voir !
Un de mes coups de cœur dernièrement. Un film sur la fuite du poète communiste Chilien en 1948. Superbe photo avec de magnifiques paysages enneigés sur la fin . Non un éloge de l'homme derrière l'artiste (son caractère dépeint est un peu détestable) mais un exercice de style tout en poésie autours de la légende qu'il a crée sur lui mème (le personnage du flic à sa poursuite jouée par Garcia Bernal, véridique ou figure de papier ? en tout cas, joli dialogue à distance) .J' avais bien aimé "No" du mème réa' (Pablo Larrain) mais je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de voir le biopic de Jackie Kennedy. J'ai changé d'avis
Neruda est un film d'une grande originalité du fait de la caractérologie de ses personnages et de sa mise en scène brillante qui tranche avec les caricatures des biopics, bien qu'il s'agit ici d'un faux biopic puisque si Neruda a bien été poursuivi par la police, le rôle de l'inspecteur semble être un personnage de fiction. Il faut un temps pour rentrer dans le film, du fait surtout de la construction particulière du récit, mais aussi d'une voix off, dont il faut du temps pour s'habituer. Mais le film, ensuite, arrive à captiver. Neruda raconte une traque entre un poète dont l'arme est le mot et la foi irrésolu à des idées (malheureusement non critiquées dans le film) et un inspecteur dont les doutes et les questionnements l'envahissent. Qui est la proie ? Qui est le prédateur ? rien n'est simple. Ceci constitue la force dramatique du film. Un jeu au chat et à la souris subtil. Le film est souvent drôle (voir les nombreux et troublants travestissements de Neruda) et la scène où il nargue le président du pays censé voué à sa perte. Les deux acteurs principaux et la femme de Neruda sont très bien. Deuxième qualité : la mise en scène, plus précisément en image où Larrain évite le pâteux des couleurs de biopics au profit d'une chromatographie plus claire. Notons de beaux mouvements de caméra (circulaires, plans en contre plongée...). Le film est serti d'un très bel habillage musical mixant différents genres. Regrettons simplement la fin un peu longue qui évoque lourdement la conclusion de Shining et le musique de Ligeti qui l'accompagne. On se croirait un peu trop dans la déambulation mystique de Jack Torrance. Un bon film d'une grande subtilité qui simplement en fait un peu trop.
On se demande maintes fois pendant la projection de "Neruda" pourquoi le film est si inconfortable. Peut-être parce qu'il est insaisissable, parce qu'il fait le contraire de 95% des longs-métrages, à savoir se complexifier - et non pas se clarifier - au fur et à mesure qu'il avance. Neruda, figure artistique et politique importante au Chili, doit fuir le gouvernement chilien qui organise une véritable chasse à l'homme, orchestrée par l'inspecteur Peluchonneau. Le nom fait rire et, en effet, ce policier a quelque chose de comique, que ce soit dans ses expressions ou dans son incapacité à seulement approcher le fugitif. On se demande d'ailleurs comment le consciencieux inspecteur, qui rêve d'un destin héroïque à l'instar de son père, ne parvient pas à arrêter un poète qui semble passer plus de temps en compagnie de prostituées qu'à composer des vers. Le problème semble trouver une réponse lors d'un échange entre Peluchonneau et la femme de Neruda : le policier n'est pas réel, il n'est qu'un personnage fictionnel créé par l'écrivain, nécessaire pour une traque finalement fantasmée et donc pas si dangereuse. Mais notre inspecteur, qui refuse de n'être qu'un personnage secondaire, ne croit pas à cette version et souhaite écrire sa propre histoire, veut en même temps narrer ce duel à distance (la voix-off est la sienne) et le remporter. Dans un dernier tiers extrêmement complexe et à ce titre passionnant, les rôles se brouillent, réel et fiction s'entremêlent et les rapports de force deviennent illisibles. Moins qu'un hommage à la poésie et à la littérature, "Neruda" est une belle déclaration d'amour à la fiction - il faut d'ailleurs noter la très belle idée des dialogues initiés dans une pièce qui se finissent dans une autre, représentation d’un début de phrase au bas d’une page et de sa fin en haut de la suivante - qui, même si elle souffre de redondances dans la première heure, vaut pour la mise en scène puissante et originale de Pablo Larraín.
Ce film relate des faits véridiques et le sujet est très intéressant. L'acteur principal est très bien. Cependant, le film est mal fait, je n'ai pas bien aimé le style voulu par le réalisateur.
Connaissant un peu l'oeuvre et la vie de Pablo Neruda je suis allé voir ce film avec beaucoup d'enthousiasme. Je dois avouer que j'ai été déçu. Je m'attendais très honnêtement à un biopic, pas forcément strict et chronologique mais au moins un minimum encadré. Au final le film pèche dans les deux cas. Il est trop flou et fabulé pour être un portrait historique, et il n'est pas assez subtil et travaillé pour être une fable artistique. On zigzague donc entre ces deux options pendant tout le récit au point de se perdre, d'autant plus que la personne de Pablo Neruda vit dans une opulence dérangeante pour un fervent militant communisme, se revendiquant comme le poète des classes laborieuses... Les 20 dernières minutes sauvent un peu le film grâce à beaucoup de majesté et de poésie. Autrement ce film aurait mérité 1 étoile, pas plus.