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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 août 2018
Par le hasard venue d’Amérique latine, ce film m’a plue, je suis rentrée dedans par ce passionnant biopic, une manière de découvrir ce personnage de l’histoire chilienne, une mise en scène teintée d’humour et de fantaisie, un bon air de semi fiction qui nous est conté par l’intrigant Oscar Peluchonneau.
Pablo Larraín a une manière bien à lui de narrer ses histoires. Loin du biopic traditionnel, "Neruda" fait preuve d’une réelle originalité d’écriture où se mêlent fantasmes et réalité, vie et œuvre. A la fois étrange et fascinant, nous suivons un policier « à moitié abruti, à moitié con » qui prend en chasse Neruda pour ses idées communistes… Larraín se joue du spectateur, le met en déroute, brouille les pistes entre histoire vécue et histoire inventée. Il crée ainsi une distance qui lui permet de ne pas idéaliser cette figure mythique qu’est Neruda mais qui met efficacement en lumière les différentes facettes d’une même personnalité. Le réalisateur chilien livre un film entier, engagé et libre mais qui laisse une impression mitigée malgré la certitude d’une qualité dans l’interprétation (merveilleux Gael García Bernal entre autres) et la réalisation.
« On a plutôt fait un film « nérudien » qu’un film sur Neruda. » Pablo Larraín se nourrit de l’imaginaire et de l’œuvre de Neruda pour créer son film et prend un pari risqué mais d’une originalité certaine.
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
Un film généreux et utopiste, jamais aveugle mais suffisamment décalé et tendre pour en faire une proposition assez intéressante sur un personnage incontournable de l'histoire politique du Chili contemporain.
Entre polar raté et poésie, un film qui laisse une impression mitigée. On traverse des paysages somptueux mais on a l'impression d'assister à une parodie ou une pâle imitation de film noir.
ers 1950, la fuite dans la clandestinité de Pablo Neruda, poète et sénateur communiste, poursuivi par le pouvoir populiste qu’il avait contribué à mettre au pouvoir.
Ce serait une sorte de road movie policier assez classique si P. Larrain n’essayait de nous entraîner dans l’univers poétique de Neruda ; il nous montre par exemple le policier lancé à la poursuite de Neruda s’assimilant lui-même à un personnage créé par le poète… C’est amusant un moment, mais ce structuralisme maniéré est assez vain et lasse vite…
Rien à tirer de ce faux biopic qui non seulement est incapable de dire quoi que ce soit d’intéressant sur un poète adulé, mais qui se dote en plus d’une forme abominable. Pas un plan qui ne tienne la route : cadrages foireux, éclairage systématiquement en contre-jour, caméra tournoyante qui se regarde filmer et un montage épileptique qui donne l’impression que Pablo Larrain s’est pris pour Michael Bay et qu’il pense être en train de tourner un épisode des Transformers. Du coup, les acteurs n’ont pas le temps de faire exister leurs personnages. La faute en revient clairement au réalisateur, parfaitement incompétent sur ce coup. Et qu’on ne vienne pas nous parler d’audace formelle. Il s’agit ici tout bonnement d’un ratage.
Complétant utilement "Il postino", ce film jette une lumière crue sur cette icône intellectuelle de la gauche et, volontairement ou non, en dénonce l'imposture.
Un bon film de Pablo Larrain. Sur un principe littéraire (et cinématographique) qui permet de mêler le réel et la fiction, le cinéaste nous offre là une oeuvre poétique où le héros imaginé parle de son créateur, ici un policier réel / imaginé poursuit son créateur, le poète Néruda. Film étrange donc, très bien filmé, qui comporte quelques longueurs ou séquences inutiles, mais qui dans de très beaux textes parfois, réussit à émouvoir. Les deux acteurs principaux sont bons, même le policier malgré sa posture volontairement imperturbable. Les évènements de la vie de Néruda sont-ils réels, peu importe au fond, les discours politiques sont secondaires, l'idéologie communiste n'est pas remise en cause. Reste une belle oeuvre originale dans sa forme, même si on peut y trouver quelques faiblesses scénaristiques.
Le réalisateur de Jackie signe avec Neruda un portrait à hauteur d'homme qui n'est pas dénué d'élégance. La narration fluide est aidée par une mise en scène inspirée et porteuse. Les mouvements de caméras onctueux, la photographie magenta et brumeuse contribuent à renforcer cette sensation de film amoureux et romantique, sensibilités représentatives de la coloration idéologique de quelques-uns des intellectuels communistes d'après guerre. Le réalisateur parvient à construire l'histoire de son personnage en miroir de celle des codes et influences que le cinéma a eus sur son époque. Il essaie par la même occasion de mettre en abîme l'écriture de la vie de cet artiste avec celle de ses personnages romanesques qui peuplent la littérature (sud)américaine. Loufoque et satirique (on pense d'ailleurs à Fellini), le film glisse progressivement vers le film noir des années 1940, pour finalement se parer des habits du western enneigé où la traque du persécuté politique devient l'occasion d'un parcours initiatique de l'oppresseur. Un film généreux et utopiste, jamais aveugle mais suffisamment décalé et tendre pour en faire une proposition assez intéressante sur un personnage incontournable de l'histoire politique du Chili contemporain.
Un subtil mélange entre réalité et fantaisie qui permet au récit de se diluer à travers la singularité de l’œuvre du personnage historique. De plus, "le personnage secondaire" agit véritablement en contre-poids et devient l'alter égo psychologique de Neruda. La traque s'achève au sein de la steppe Chilienne avec une réalisation digne des plus grands westerns du 20ème siècle
"Neruda" avait de prime abord de quoi séduire pour la première raison qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un biopic. Il prend sa source en 1948 lorsque Pablo Neruda est mis en état d'arrestation et narre le jeu du chat et de la souris qui opposa le poète à son inspecteur de police Oscar Peluchonneau. Tout était donc là, l'idée, l'écriture et un contexte politique passionnant mais il a manqué à l'oeuvre un élément essentiel : un réalisateur plus solide. Pablo Larrain est l'exemple type du cinéaste qui n'a pas de style mais qui cherche absolument à s'en donner un. Ses travellings donnent le tournis, ses enchainements sont mal agencés et quant à ses plans systématiquement filmés en contre-jour, ils n'apportent aucune once d'originalité à part faire très mal aux yeux. Au final un film extrêmement brouillon et ennuyeux. Même au niveau de l'interprétation le charisme n'est pas au rendez-vous et Gael Garcia Bernal obtient sans doute le rôle le plus plat de sa carrière. Une déception !
Un mois avant que ne sorte le biopic sur Jackie Kennedy au moment de la mort de son mari, Pablo Larraín retrace le parcours du sénateur et penseur chilien Pablo Neruda. Construit comme un film policier, le film décrit la fuite de Neruda en 1948 lorsque le gouvernement déclare hors la loi tous les communistes et syndicalistes chiliens. Le personnage de Gael Garcia Bernal est un commissaire en charge de retrouver Pablo. Le film navigue entre des faits historiques et les fantasmes du poète. Que s’est-il vraiment passé et qu’est-ce qui est tout simplement imaginé par le protagoniste. Grâce à un mélange de genre et à des dialogues pinçants, le cinéaste s’amuse à réinventer le mythe au point de le rendre plus égoïste et narcissique que tout autre homme. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Le cinéaste du revigorant "No" s'intéresse une nouvelle fois à l'histoire du Chili en filmant le célèbre poète Pablo Neruda traqué par les autorités chiliennes ainsi que son prédateur, fascinant commissaire campé par un sobre et inquiétant Gael Garcia Barnes. Bien qu'un peu lent, le film ne manque pas d'intérêt ni sur le fond ni sur la forme. Sur le fond, le cinéaste nous rappelle que son pays n'a pas souvent été un exemple de démocratie. Sur la forme, la voix off du commissaire traquant le célèbre poète donne une particularité à un film qui serait resté trop politique et terre à terre sinon. Moins enthousiasmant que "No" mais à voir tout de même.
un poète, un communiste, une traque dans l'après guerre au Chili... il y a de quoi faire mais malheureusement difficile d'accrocher au film et de se passionner pour ce personnage. l'ennui l'emporte très vite.
Ce film n'est pas du tout un biopic sur Pablo Neruda mais seulement une tranche de vie. C'est plutôt la traque de l'inspecteur Peluchanneau envers le sénateur poète. On y découvre un homme atypique, qui aime manier le verbe, profiter de la vie et qui ne se départit jamais d'une forme de cynisme. Le film qui partait très bien avec un Luis Gnecco impeccable a tendance à s'essouffler par la suitespoiler: avec une fin presque comique . Pablo Larrain ("El Club") signe ici une oeuvre instructive sur le poète mais le style manque de gravité, eu égard à cette partie de l'histoire chilienne avec la gouvernance de Videla mais peut-être n'était-ce pas le but du film...