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    Mes petites amoureuses
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 août 2024
    Le début semblait intéressant mais la lenteur de la deuxième partie m’a achevé.
    Comme la mère d’ailleurs qui préfère voir son fils végéter dans ce commerce ennuyeux…..
    Je n’ai pas été emballé.
    Sur le même thème il y a « le grand chemin » beaucoup plus dynamique et avec des acteurs de qualité.
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juin 2024
    Pour qui connaît la filmographie de Jean Eustache, pour qui a eu la chance de voir ou de revoir son chef d’œuvre La Maman et la Putain (1973), le silence qui s’impose dès les premières minutes de Mes petites amoureuses ne manque pas de surprendre. On ne croisera donc pas, dans ce film sec, de personnages hâbleurs ou de dandys adeptes de bons mots. Le personnage principal est ici un adolescent taiseux, en proie à des désirs très intérieurs qu’il partage sporadiquement par l’intermédiaire d’une voix off. Son prénom est Daniel - en vérité Jean Eustache lui-même dans sa jeunesse. Le film s’ouvre sur cet enfant en train de dormir. Il suit un fondu au noir (il y en aura beaucoup d’autres) sur un lit vide et une fenêtre grande ouverte sur l’extérieur, sur la vie. Dans cette campagne à proximité de Bordeaux, le calme règne et tranche avec les pulsions qui animent alors Daniel.

    La mise en scène est âpre, comme dans cette scène où Daniel retrouve sa mère après une longue absence (il vit chez sa grand-mère à Pessac). Celle-ci est venue avec un nouveau compagnon : José, un espagnol "qui ne parle pas". Lors du repas, dans un décor froid et vieillot, on entendra uniquement les cuillères remuant le fond de l’assiette et le bruit disgracieux des bouches en train d’aspirer la soupe. Les visages sont impassibles, en particulier celui de Daniel qui ne trahit jamais d’émotions. Quant à celui de sa mère, il est littéralement de glace, et le maquillage blanc évoque le visage d’une morte. La mise en scène rappelle donc beaucoup celle de Bresson avec des acteurs au jeu très rentré, à la voix blanche malgré l’accent chantant de Narbonne (car Daniel rejoindra bientôt sa mère là-bas pour, pense-t-il, poursuivre ses études). Les fondus au noir s’enchaînent comme pour raconter une histoire qui ne sera qu’effacements pour Daniel : du père, de cette grand-mère aimante, des filles tant convoitées et qui semblent sans cesse échapper au désir de Daniel.

    La volonté de livrer sans fard une enfance qui n’aura été que frustrations est le véritable moteur du film. Une séquence particulièrement significative en est la belle illustration : lorsque Daniel, entre deux services rendus à l’atelier où il ronge son ennui, se trouve assis sur un banc en train de regarder passer les filles sur les allées de Narbonne. Il les regarde avec le désir ardent de vivre avec l’une d’elles le frisson des premiers rapports charnels. En face, seul sur un banc comme lui, un homme observe aussi de jeunes gens qui s’arrêtent près de lui pour s’embrasser avec passion, comme le suggère à chaque fois le chapeau de la femme tombant au sol sous l’effet de l’étreinte. Cet homme n’est autre que Jean Eustache. Une magnifique apparition qui relie le fil entre l’adolescent qui vit ses premiers émois et l’homme devenu adulte qui en fait une œuvre et qui y apparaît furtivement, comme pour dire qu’il est, qu’il a toujours été ce jeune homme passionné en quête d’un amour qui n’en finit plus de s’échapper.
    Michel Gillen
    Michel Gillen

    23 abonnés 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juin 2024
    Eustache est capable de donner la vérité à des situations et à des dialogues diffusés avec une apparence neutralité. Mais l'emotion passe intensément et les tourments qui saisissent ces adolescents renvoient le spectateurs à beaucoup de sentiments très forts.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2024
    Dans ce film d’apprentissage ( les années 50 ) on suit le quotidien d’un garçon à la campagne, jeune homme à la ville qui n’arrive pas à s’approcher des filles, contrairement à la plupart de ses copains. Jean Eustache revient peut-être sur sa propre enfance, mais tient avant tout à marquer l’époque sans la juger. Il relate simplement les avatars d’un enfant des années 50 revenu des « 400 coups » de Truffaut et près à se défaire d’ « Un sac de billes » de Jacques Doillon. Daniel regrette le temps chez sa grand-mère, et c’est d’ailleurs la partie qui m’a apparu la plus intéressante, quand la version urbaine retombe un peu dans les travers stylisés du réalisateur. ( « La maman et la putain ») . J’y trouve plus d’originalité dans le traitement amoureux, sentimental, émotionnel . Et voir Pialat bougonner l’alphabet à sa façon, ça ne manque pas de style . AVIS BONUS Des archives TV et radiophoniques , intéressantes .
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 février 2024
    L’initiation sentimentale attendrissante mais assez ennuyante d’un gamin démuni dans la France rurale des années 50, tentant de s’extirper d’un quotidien bien terne.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2023
    Proche de l'univers de Maurice Pialat ( " l'enfance nue" et " la maison dans les bois"), mais aussi de Truffaut " les 400 coups", " l'argent de poche" et de Bresson," mes petites amoureuses " est une sorte d'hommage à l'enfance ( maltraitée) et à son désir d'émancipation.

    C'est formidable de mélancolie et de poésie et c'est tout simplement une grande réussite du cinéma français des années 70, bien qu'il n'obtint pas de succès à sa sortie en salles.

    Peu fournie, la filmographie de Eustache est d'une telle densité qu'elle hisse, à mes yeux, le cinéaste au rang des grandes signatures hexagonales du septième art toutes époques confondues.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2023
    Dans Mes petites amoureuses Jean Eustache nous raconte une partie de son enfance, comment il a dû abandonner l'école, sa découverte du monde professionnel et surtout son rapport aux filles. Ce qui est formidable c'est qu'on se rend immédiatement compte que ce n'est pas un film aseptisé qui va être là pour se mettre en valeur. C'est même tout le contraire puisque dès le début du film on le voit en train de faire des attouchements à une fille pas franchement consentante lors de sa Première Communion. Le cadre est posé.

    Eustache ne s'interdit rien, mais ne juge pas non plus. Il n'est pas là en train de dire au spectateur quoi penser des agissements de son avatar. On se retrouve donc avec un film où clairement les mecs agissent de façon plus que limite avec les filles, se retrouvent au café pour les mater passer dans la rue, mais à aucun moment on ne sombre dans un rapport moral. Mes petites amoureuses raconte juste de quoi étaient faites les journées d'un gamin en province fin des années 40, début des années 50... (je suppose, le film étant assez hors du temps) ça sera donc au spectateur de se faire un avis sur ce qu'il voit et rien que pour ça, il y a un côté rafraichissant à ce film. Regarder Mes petites amoureuses, ce n'est pas être pris pour un con à qui il faut tout expliciter. Tant mieux ! (mais ça en fait un film qui ne pourrait peut-être plus sortir aujourd'hui)

    L'autre aspect rafraichissant, c'est le fait que ça fait vrai, ici il n'y a pas de justice immanente, il n'y pas de destin qui vient sauver les personnages... Nan, Daniel, l'avatar d'Eustache, aurait bien aimé continuer sa scolarité, mais sa mère en a décidé autrement et rien n'y changera. Il n'y aura pas de miracle qui le fera aller au collège. Ce n'est d'ailleurs même pas réellement un enjeu du film, puisque le film est quasiment exempt d'intrigue. On suit juste la vie de ce gamin, avec parfois quelques petits commentaires en voix off et c'est tout.

    Bref, tout le dispositif mis en place ici sonne tout simplement authentique et forcément ça parle au spectateur... et ceci même si la vie de Daniel n'est heureusement pas la nôtre (on ne peut étonnamment plus envoyer un gamin d'une dizaine d'années aller bosser chez un type de la famille, sans doute la faute au wokisme)
    Mes petites amoureuses est donc d'une grande justesse et arrive à capter ce que c'est que la fin de l'enfance et le début de l'adolescence, parce que justement il ne cherche pas à présenter son héros sous un angle positif ou moral.
    Serge K
    Serge K

    14 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2022
    une superbe plongée dans les années 70, ceux qui ont connus cette époque vont se régaler, le jeux d'acteurs est très nature les décors aussi
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2022
    Je découvre le cinéma de Jean Eustache avec Mes petites amoureuses, évocation en grande partie autobiographique du déménagement de Daniel à la ville et de son apprentissage des codes qui régissent la vie des adultes, notamment (mais pas exclusivement) en matière d'amour. Avec sa caméra discrète et son sujet qui rappelle un peu Pialat, le parti pris d'Eustache semble à première vue naturaliste ; pourtant, des dialogues à la réalisation, tout est en fait très écrit, réglé avec une précision d'orfèvre. On pourrait dire que Mes petites amoureuses ressemble à la vie, mais en plus beau. C'est donc un film très réussi qui laisse après son visionnage un sentiment diffus de joie teintée de nostalgie.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2022
    Mes petites amoureuses, de Jean Eustache, semi-autobiographique, raconte un éveil aux sens, au monde du travail (et au cinéma) d'un jeune garçon empêché de poursuivre ses études. Entre Pessac et Narbonne, le cinéaste réalise une œuvre impressionniste, une suite de vignettes douce-amères, parfois commentées en voix off (pas nécessaire) et sans musique, après le Douce France de Trenet en ouverture. L'interprétation blanche des jeunes acteurs rappelle Bresson, le naturalisme n'est pas celui de Pialat (que l'on est ravi de voir interprète, même brièvement) et Nestor Almendros sait capter la lumière du sud de la France. Que Eustache n'ait pu tourner que 2 longs-métrages et une poignée de courts et de moyens est désolant.
    Vinz1
    Vinz1

    179 abonnés 2 432 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2020
    Alors certes, il faut s’habituer à la façon de filmer d’Eustache avec cet enchaînement de scénettes entrecoupées de fondus au noir et au jeu limite de certains acteurs, mais une fois passé ces obstacles, on visionne un grand film sur l’adolescence et les premiers émois amoureux dans la France rurale des années 60. Car en filigrane, nous sont présentés les thèmes de la lutte des classes et celui de la future libéralisation sexuelle des mœurs. Un superbe long-métrage à la fois doux et amer qui nous fait presque regretter le bon vieux temps !
    Teresa L.
    Teresa L.

    19 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2014
    Quand la France des années 70 redécouvrait la campagne, la ruralité plus exactement. Il y a eu quantité de films qui se placent sur ce même point ("La gueule ouverte" sorti la même année, "Moi, Pierre Rivière..." un peu plus tard) par des cinéastes profondément ancrés dans la culture de ce pays. Pourtant Eustache ne place pas ce film sous le signe d'une franchouillarderie inique, il charge d'une poésie rare les endroits les plus triviaux, place ses jeunes acteurs sous le chaperon de la cruauté, de l'accession au verbe, de la connaissance de l'être social. Le film est cruel, forcément, mais jamais sans le vouloir, et jamais de manière continue. Au bout d'un moment il efface sa propre dimension temporelle, on ne sait plus si le film dure 2 heures ou 4, on voudrait qu'il ne s'arrête jamais.
    Santu2b
    Santu2b

    249 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juin 2019
    Après le succès de "La Maman et la Putain", Jean Eustache tourne en 1974 "Mes petites amoureuses", son second et dernier long-métrage. Comme son prédécesseur et à l'image de l'ensemble de la filmographie du cinéaste, celui-ci possède une large portée autobiographique. Eustache conte ici une partie de son enfance, lorsqu'il était élevé par sa grand-mère et dut se diriger rapidement vers la vie active. Plus largement, c'est à une véritable peinture de l'adolescence naissante à laquelle se livre le cinéaste. Sa mise en scène est précise, ciselée et l'utilisation de la voix off s'avère pertinente. Cependant, si sa vision reste juste, le film finit par traîner en longueur. Le succès de ce second long sera d'ailleurs moindre et on en comprend les raisons : Eustache possède une excellente perception de cet âge marqué notamment par l'éveil des premiers émois amoureux, mais peine à insuffler un réel dynamisme à l'ensemble.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 mars 2012
    Ensemble sublime et intelligent. Le cinéma D'Eustache prend une direction tout à fait nouvelle dans le cinéma des corps qui saura ravir le public qualitatif.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2011
    "Mes petites amoureuses" est un film tendrement cruel signé Jean Eustache, qui raconte ici les errances et les amourettes d'un adolescent, au milieu de ses désirs d'amourette et de recherche de soi-même. Un film bien plus profond et pertinent qu'on pourrait le croire, et donc à la durée de vie conséquente, seulement il a beaucoup vieilli dans le choix des costumes, des dialogues et des personnages. Ainsi, ce qui devait être un drame sur l'adolescence ne devient qu'un drame sur l'adolescence des années 70. Ça fait son charme et surtout se défauts. Pas décevant ni irritant, mais un peu rance tout de même.
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