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soulman
92 abonnés
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3,0
Publiée le 26 février 2016
Pari audacieux ou absence d'inspiration que de raconter 2 fois la même histoire en variant légèrement les fils du récit. J'avoue pencher hélas pour la seconde hypothèse car, malgré des interprètes remarquablement émouvants, on peine à s'intéresser à leur relation naissante. En effet, ces personnages manquent de chair, de sensualité, et leurs dialogues restent plutôt convenus, même si une certaine exubérance anime le deuxième essai.
Dans ce nouveau et brillant opus, la malice conceptuelle de Hong Sang-Soo atteint un beau point de cristallisation : Le cours des événements reste le même entre ces deux segments qui s’amusent à mettre chaque fois le courtisan à nu, mais le ton de cette romance deux fois ratée passe très subtilement de la frustration de l’acte manqué à la tendresse d’une rencontre d'autant plus mémorable qu'elle se sait sans fugace. Et le cinéaste de saisir au vol la tendre douleur du temps qui passe et la grâce de l'instant.
Avec Right Now, Wrong Then, Hong Sang-Soo livre l’une de ses œuvres les plus abouties. ♥♥♥♥½
L’ensemble de l’œuvre de Hong Sang-Soo peut être vu comme une variation sur un même thème et Right Now, Wrong Then, lauréat du Léopard d’or à Locarno ,ne fait pas exception. L’art, la création, l’amitié, les relations hommes femmes et l’alcool comme lubrifiant social sont au nombre des caractéristiques clés du cinéma de Hong Sang-Soo. Le personnage principal est toujours un artiste plus ou moins connu, plus ou moins habile avec les femmes, de bonne foi, mais souvent maladroit, déplacé et imbibé d’alcool. De plus, depuis Oki’s Movie en 2010, cette variation sur un même thème revient à l’intérieur même des films de Hong Sang-Soo. Ainsi, que ce soi avec The Day he arrives ou In Another Country, Hong Sang-Soo va offrir plusieurs variations de son histoire à travers son film. Ainsi, il utilisera les différentes perceptions des personnages du film ou carrément la sienne pour offrir des variations qui illustrent les dilemmes et la possibilité du travail de création.
Dans Right Now, Wrong Then, Chun-su est un cinéaste venu présenter son nouveau film à Suwon en Corée du Sud. Arrivé une journée à l’avance, il déambulera dans la ville et fera la rencontre d’une peintre timide et attachante, Hee-Jung. Leur histoire consistera en 24 heures de déambulations, rencontres et aventures jusqu’au départ de Chun-su pour Séoul le lendemain à la suite de la projection de son film. Hong Sang-soo offrira sépare ainsi son film en 2 parties qui sont 2 variations de cette rencontre fortuite et de ce qui en découle.
La démarche qu’Hong Sang-soo poursuit de film en film se raffine ici encore plus. Si ces variations et répétitions peuvent étonner au premier abord, encore plus en raison d’éléments narratifs clairs, elles illustrent avec douceur et aplomb le processus de création, les dilemmes de l’artiste et le métier de cinéaste. Ces variations sont également symptomatiques des souvenirs vagues et brumeux d’un lendemain de veille dont sont si souvent victimes les personnages des films de Hong Sang-soo! Toutefois, le sentiment de répétition s’atténue légèrement par rapport à ses œuvres antérieurs ce qui vient consolider l’intérêt du spectateur envers le film sans pour autant diminuer la pertinence de la démarche créatrice. Ses zooms, omniprésents depuis la fin des années 2000, sont également plus raffinés et s’intègrent très naturellement à l’ensemble.
Rares sont les cinéastes qui possèdent une signature aussi nette et distincte que Hong Sang-soo. Dans les premières minutes (le premier plan dans ce cas-ci), nous reconnaissons ses thèmes et son approche. Les personnages timides et plutôt maladroits en relations sociales se délient toujours sous l’influence de l’alcool (comme beaucoup d’êtres humains en général) et les situations se terminent souvent en de façon malaisante, mais toujours hilarante! Il est frappant de voir comment Hong Sang-Soo frappe dans le mille en écrivant des personnages auxquels il est facile de s’identifier et, en riant de leurs maladresses et malchances, nous rions également de nous même. De film en film, sa démarche se raffine, se précise et en livrant ici l’une de ses plus belles offrandes, il consolide sa position comme l’un des auteurs incontournables de l’art contemporain
Là c'est vraiment et carrément un jour sans... On s'ennuie ferme à regarder ce film, et j'adore pourtant le cinéma asiatique et coréen en particulier, donc j'y suis allé, sans même lire une critique. Mais ce film fait partie des très exceptionnelles fois où j'ai du me retenir de quitter la salle, par principe. Je ne comprends pas cette manie de porter à l'écran les déboires d'un réalisateur (l'idée était-elle dans l'opposition de l'art industriel, public et de la peintre toute en solitude ?) se passant sans cesse la main dans les cheveux et encore moins de le filmer enivré sans qu'il n'en ressorte la moindre chose intéressante. Arrive ce que je crois être le générique : ouf' soulagement, je me dis que j'ai du m'endormir finalement et regarde ma montre : 3/4 d'heure, il y a quelque chose qui cloche ?! Et on attaque une deuxième partie qui décline la 1ère comme dans ces mauvais pseudos-scénarios inspirés de jeux vidéos. La 2ème étant à peine meilleure que la 1ère version, on reste dans le pire ennuie. L'actrice qui joue la peintre à une certaine présence, on espère la retrouver mieux dirigée...
Si HSS se répétait ces derniers temps, il trouve ici un nouveau souffle grâce un subtil scénario qui n'en demeure pas moins fidèle à son univers. Un film en état de grâce.
Quand on a vu plusieurs films de Hong Sang-soo, il devient ensuite difficile de relier les histoires à leurs titres respectifs tant elles se ressemblent. On peut néanmoins en dégager quelques fondamentaux, que l'on retrouve dans ce film-ci : en général il est question de relations amoureuses, souvent entre un prof de cinéma (ou réalisateur ou les deux) et ses étudiantes (ou des jeunes filles pour faire court) – peut-être est-ce autobiographique ? Tout ça finit neuf fois sur dix par une bonne cuite au soju, l’occasion de sortir quelques vérités et de se dévergonder. Et enfin, ultime raffinement, ultime caractéristique permettant à coup sûr d’identifier la patte du cinéaste : le léger zoom avant, parfois sans que l’on y trouve une quelconque signification. Le cinéaste prolonge, film après film, cet univers savoureux en de multiples variations, toutes passionnantes en dépit de la légèreté apparente de ces histoires, qui ne sont pas sans rappeler les subtilités du cinéma de Rohmer, dont le cinéaste se revendique ouvertement. Ce film-ci raconte la rencontre entre un réalisateur et une jeune peintre, racontée deux fois, mais avec quelques variations. Hong Sang-soo n’y est pas allé par quatre chemins : à la moitié du film, on recommence tout, et c’est au spectateur de jouer au jeu des différences. Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns des films de l'année : 7emeart.wordpress
Ce film en deux parties rejouant une même rencontre entre un cinéaste et une peintre avec quelques variations est constitué de nombreux plans fixes et de scènes à la longueur excessive. Si certains passages sont émouvant, et si le long-métrage est empreint d’une indiscutable tendresse, difficile de ne pas s’ennuyer ferme devant ces discussions interminables.
Un film avec de bons acteurs mais avec un scénario et un concept peu compréhensibles. Si j'ai compris que le message du film était qu'avec l'honnêteté, on peut avoir beaucoup de choses, je n'ai en revanche pas compris certaines scènes, notamment quand Monsieur Ham se déshabille. Le personnage de l'assistante réalisateur est quant à lui inutile, je n'ai pas du tout vu son intérêt. Aussi, même si j'ai aimé les plans intimistes et peu nombreux, j'ai un peu regretté le manque de travail sur la réalisation...
Il est bien difficile de noter ce film déconcertant qui traite de l'impossible rencontre de deux jeunes gens. Lui est un cinéaste reconnu, mais on ne saura rien de son travail. Elle, ancien mannequin, essaye d'exister par la peinture. On suit les personnages sur deux jours au travers d'une même histoire qui se répète légèrement modifiée. Cinéma « expérimental », ce film de Hong Sangsoo pourrait laisser une impression d'inachevé si son objet n'était pas tant la narration que la saisie de l'instant. Finalement, le récit importe peu et le film montre surtout l'imprévisibilité et l'indétermination des destins malgré des forces pulsionnelles qui tendent vers un but. Le réalisateur semble ne pas diriger ses acteurs, comme pour mieux montrer leur dépassement existentiel et l'inutilité des choix qui s'offrent à eux. Profondément mélancolique, ce film touche par sa lucidité.
Il est parfois des moments où l'on se demande pourquoi des films se produisent. Il aurait pu rester une trace sur un bout de nappe en papier, mais non, il a été réalisé, monté et distribué en salle. Ce film n'exprime rien malgré la sympathie que l'on ressent pour ses acteurs. Cette mise en abîme amoureuse est sans doute touchante pour les aficionados de Hong Sangsoo, qui est tout de même quinquagénaire. La subtilité de ses premiers longs-métrages est regrettable, et trop de complaisance à son égard paraît ici malvenue pour la suite de ses réflexions.
"Un jour avec, un jour sans" trouble par la spécificité de sa construction, simple en apparence avec deux parties distinctes mais complexe dans la mesure où le second mouvement reprend le premier sous la forme de variations. Un cinéaste est en voyage pour présenter son dernier film, tombe amoureux d'une jeune femme solitaire et décide de la séduire. Mais la rencontre entre Ham Cheon-soo, que l'on peut voir comme un double de Hong Sang-soo, et Yoon Hee-jeong, qui partage avec l'actrice Kim Min-hee son passé de mannequin, est à la fois unique et double : unique parce que la seconde partie ne met pas en scène une autre séduction, c'est toujours la première; double parce que du point de vue du spectateur, c'est une autre rencontre qui a lieu, et cette variante opérée par HSS n'a rien de gratuit, elle possède au contraire un ancrage moral profond. La première heure est celle de la déception, des compliments calculés et d'une hypocrisie révélée par les effets de l'alcool sur Cheon-soo lors d'une scène de repas terrassante où la jeune femme comprend que l'amour qu'éprouve le cinéaste pour elle n'a rien de singulier. Le malaise est terrible et se rejouera plus loin lorsque le protagoniste masculin, cette fois en toute honnêteté, annonce à Hee-jeong qu'il l'aime mais qu'il ne peut se résoudre à quitter sa femme et ses deux enfants. Le malaise n'est plus celui de l'embarras mais appartient désormais au dilemme mélodramatique le plus douloureux, lequel amorce un final bouleversant qui ne peut réconcilier l'honnêteté d'un homme brisé et d'une femme qui ne voit pas le bout du tunnel de sa solitude. L'émotion qui émerge lors des dernières minutes doit donc à la construction même du film, qui par ses variantes réalise un portrait total de ses personnages et souligne inéluctablement l'impasse d'une relation en tout point dramatique.
"Un jour avec, un jour sans", c’est "Smoking, No Smoking" made in Korea. Ou, pour le dire autrement à ceux qui auraient oublié le César du meilleur film 1994, deux versions d’une même histoire.
Cette histoire est la même que celle que raconte Hong Sang-soo dans tous ses films : un homme rencontre une femme. Ici un réalisateur de cinéma – double autobiographique de l’auteur – qui, arrivé un jour trop tôt au festival où il présente son film, fait la connaissance, au détour de la visite d’un temple, d’une artiste-peintre.
L’histoire de cette rencontre, sans grand intérêt ni rebondissement dramatique, traîne en longueur pendant près d’une heure. À ce stade, je n’étais pas loin de partager le coup de gueule du Nouvel Obs : "Vaut mieux rester à la maison regarder le robinet goutter. Au moins, il se passe quelque chose." Ou, comme je l’avais écrit dans ma critique d’un précédent film de Hong San-Soo : On s’ennuie, mais avec élégance."
Or le film s’arrête… pour recommencer. La même histoire se répète. La même ? pas tout à fait. Et on se prend à chercher les différences – en essayant tant bien que mal, bien que le sommeil gagne, à se remémorer la première partie du film. Hong San-soo est beaucoup trop subtil pour que les deux parties s’opposent pièce à pièce. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, il ne s’agit pas de raconter une histoire qui tourne mal, puis la même qui tourne bien. Il s’agit au contraire, par des voies différentes, d’arriver au même résultat. Ou par les mêmes voies d’arriver à un résultat différent.
Le TEMPS passe lentement pour les personnages et il se répète pour notre plus grand ennui! Aucune inspiration, de fades acteurs, une intrigue sans saveur, des zooms qui font office de mise en scène et je m'endors.
Un curieux objet cinématographique coupé en deux comme une œuvre d'Art minimal ou d'Art conceptuel poussant les acteurs à jouer deux fois les mêmes scènes avec de légères variations de dialogue. Le souci est que le premier récit n'est pas éminemment intéressant et que donc rien ne dit que le spectateur a le goût de le revoir une seconde fois. Restent quelques beaux passages et une construction scénaristique qui pourra susciter des débats intéressants dans les écoles de cinéma.
La rencontre est intéressante et les propos légers et même tendres. C’est du Rohmer, il n’y a pas de doute. Par contre je ne comprends pas le procédé. Le réalisateur n’a pas réussi a choisir sa version du récit et nous parachute les 2????? Ce n’est pas nouveau. C’est une tranche de vie qui nous rend intime avec les gens. Pas mal