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    Tikkoun
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    5 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 décembre 2016
    Un regard et une intrusion caricaturale du metteur en scène qui va jusqu'au voyeurisme, dans un monde qui n'est certes pas le sien. D'une subjectivité sans bornes, le film ne semble représenter en rien l'atmosphère réelle d'une famille hassidique où la joie est de rigueur, là tout y est austère, sinistre, lugubre, l'intérieur est dépouillé. La scène de sexe est sordide, indécente, impudique, immorale, scabreuse voire scandaleuse. Le film reflète une intolérance à une communauté religieuse qui comme toutes collectivités a ses dysfonctionnement et ses failles.

    Le film est monotone, ennuyeux et fade. A éviter.
    desiles ben
    desiles ben

    31 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 décembre 2016
    Avec Tikkoun, le réalisateur Avishaï Sivan signe un film au noir et blanc magnifiquement austère qui plonge le spectateur au coeur d'un monde régi par la Torah, dans lequel on fuit le désir aussi farouchement que les rayons du soleil qui alanguissent les corps. On y suit l' éveil à la vie d'un jeune homme, Haïm Aron, que la curiosité pousse hors des murs de sa yeshiva, vers un univers jusqu'alors interdit. Une aventure fascinante et tragique filmée avec un sens esthétique qui fait de chaque plan une oeuvre d'art... Chef-d'oeuvre.
    mem94mem
    mem94mem

    119 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2016
    Film extrêmement austère, chronique d'un jeune juif pratiquant fondamental, sujet à des tourments sensuels et existenciels. La maitrise de la réalisation impressionne, les images et les cadrages y participent. Le scénario se prête à plusieurs niveaux de lecture, mais n'est guère prenant, tant la partie mystère laisse trop d'incertitudes. De mémoire, j'avais préféré "Le vagabond", mais Avishai Sivan est un surdoué qui marque les esprits.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2016
    Cela pourrait s'appeler la maladie de la pensée. A trop penser, on a le sentiment de perdre la raison. On peut également y perdre le sommeil. Comment dormir si l'on pense ? En plus dormir, c'est s'exposer à la survenue de songes. Lorsque le corps adolescent convoque l'éveil pulsionnel, l'exercice assidu de la foi serait sensé domestiquer les pensées "impures", qui pourraient surgir. On n'échappe pas impunément à la mort, surtout lorsque c'est son propre père, qui nous a sauvé. Le désir de meurtre se réalise dans le rêve, qui se transforme dès lors en cauchemar. Le père est boucher, la boucherie devient tuerie, la viande animale ne peut plus être absorbée par ce fils. Une lecture psychanalytique de ce film est possible : le décodage se ferait alors via le filtre de la théorie de la castration symbolique, (parfois non métabolisable, comme c'est le cas ici). La religion est un cadre structurant, mais à la condition de ne pas sortir du cadre, car alors soit c'est le rappel aboutissant à un retour après l'égarement, soit c'est l'exclusion. Le film est long, assez statique, mais extrêmement inventif et audacieux. Le noir et blanc accentue la gravité et majore les scènes à l'esthétique puissante.
    traversay1
    traversay1

    3 650 abonnés 4 879 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2016
    A première vue, Tikkoun est un film très sérieux et contemplatif sur l'existence d'un jeune israélien ultra orthodoxe. Sauf que le film d'Avishai Sivan, dans son noir et blanc épuré et ses dialogues minimalistes, se livre à une allégorie de plus en plus marquée contre le fondamentalisme religieux. Le fond est plus qu'intéressant mais la forme est davantage sujette à caution. Le cinéaste se regarde un peu trop filmer et cherche clairement le créneau du film d'auteur en poussant loin la recherche d'esthétisme avec un onirisme prégnant qui vient combattre le réalisme plutôt convaincant de toute la première partie du long-métrage. Du coup, l'ouvrage dérive vers un exercice de style qui flatte l'oeil mais qui atteint vite ses propres limites.
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