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alain-92
322 abonnés
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3,0
Publiée le 1 octobre 2016
"Le cinéma de Sirk est axé sur la différence et celui d’Ozu sur le foyer notamment la fragilité des liens familiaux dans ce foyer. C’est la fragilité qui m’inspire le plus chez ces deux cinéastes, ils comprennent la fragilité humaine." A déclaré le réalisateur. Deux grandes références qui ne trouvent que très peu d'écho dans son dernier long-métrage. Le scénario est faiblard, il en va de même pour les dialogues. Quand ceux-ci auraient pu virer dans la cruauté et la rancœur, Ira Sachs choisit la sagesse. L'ensemble manque cruellement de vigueur. Dommage. L'intérêt financier et les relations humaines ont rarement fait bon ménage. Ces deux rapports plus fouillés auraient permis d'apporter plus d'intérêt. Je retiens quelques jolis et rares passages, bien photographiés, quand deux gamins en roller dévalent les rues de Brooklyn. Venant d'un cinéaste, ambassadeur du cinéma indépendant américain, je suis assez déçu. La formidable Pauline Garcia qui explosait dans Gloria, le film Sebastian Lelio, ne trouve ici que très peu de moyens pour exister vraiment. Les deux grands vainqueurs sons les deux jeunes acteurs, Theo Taplitz et Michael Barbieri.
"Un cousin éloigné de Woody Allen" lit on sur l'affiche. Il faudra penser à dire à ce "critique" de cinéma qu'il revoit les films de woody allen. Il n'y a évidemment rien de commun avec woody. Ce film arbore tous les mauvais tics du cinéma labellisé sundance (petite musique, plan longue focale et acteurs avec un regard perdu...) C'est sidérant de vide et d'un ennui profond. Le film est aussi fade que l'affiche, bien doux, bien cucu et bien niais. On se croirait dans un mauvais film publicitaire pour le parti démocrate des années 90. À mille lieux d'un "berkman se séparent" qui était un bijou de sensibilité, de finesse. Ici, on est face à un mauvais pilote d'une mauvaise série qui n'aurait jamais été plus loin que cet épisode.
Très beau film, très bien joué, une belle performance pour ces jeunes acteurs. Histoire émouvante. Juste un tout petit regret sur la fin mais elle est logique finalement. À voir.
Une famille new-yorkaise emménage dans une maison à Brooklyn héritée d’un père défunt. Son rez-de-chaussée est occupé par une couturière à laquelle le propriétaire avait accordé un loyer modéré. Les nouveaux propriétaires ne l’entendent pas de cette oreille.
« Brooklyn Village » est le titre français (sic) de « Little Men ». Les distributeurs français ont parié sur le cachet local du film. Alors qu’il n’en a aucun. Et ajouté un commentaire stupide : « Un cousin éloigné de Woody Allen ». Alors que ce film ne se situe jamais sur le registre comique.
Tout au plus « Brooklyn Village » peut-il se voir comme un documentaire sur la gentryfication d’un quartier de New York jadis populaire. L’arrivée des classes moyennes fait monter les prix et entraîne l’éviction des classes laborieuses.
Mais le sujet du film est ailleurs. C’est dans son titre original qu’il faut le chercher. « Little Men » : des gens de peu, des petites gens qui, comme l’aurait dit Jean Renoir, ont tous leur raison. Leur raison d’élever le loyer pour ces bobos moins aisés qu’il n’y paraît (elle fait bouillir la marmite tandis qu’il rêve de percer sur les planches) et leur raison de s’y opposer pour cette immigrée chilienne unie au précédent propriétaire par des liens dont la nature restera mystérieuse.
Mais surtout « Little Men » fait référence aux deux ados : le fils du couple, artiste et rêveur, le fils de la couturière, plus extraverti. Entre eux naîtra dès la première rencontre une amitié comme seule l’adolescence en connaît. Viendra-t-elle à bout du conflit qui oppose les adultes ? C’est tout l’enjeu du scénario.
Et telle est la limite de « Brooklyn Village ». Tout le film est basé sur un suspense assez pauvre : les adultes trouveront-ils une solution à leur conflit immobilier ? La réponse brutale manque de subtilité.
A ne rater sous aucun prétexte. Ce film est plein de poésie et sait poser un monde des ados et de la différence pas toujours simple en parallèle de celui des adultes.
Film au ton pastel qui tient à un fil émotionnel ténu mais réel . Je ne sais pas s'il y a un clin d'oeil au Manhattan de Woody Alen . Il y a beaucoup de soin dans certains travelling et on peut s'attacher par ce biais aux deux portraits d'adolescents et à leur amitié . Justice est rendue aux adultes dans quelques scènes très justes et toutes en retenues .
Le nouveau film d'Ira Sachs, éternel porte-drapeau du cinéma indépendant new-yorkais, présente une grande qualité et un petit défaut : il est gentil.
Commençons par la qualité : il est rare de voir un cinéaste filmer ses comédiens avec autant de douceur et d'empathie.
Chez Sachs, personne n'est vraiment méchant, mais tout le monde peut l'être à certains moments. Le beau personnage de Leonor, a priori le personnage pour lequel on doit avoir de la sympathie dans le film, se montre finalement le plus odieux, utilisant des mots très durs et inutilement blessants envers Brian. Ce dernier, dans le rôle du méchant qui doit expulser Leonor, est à l'inverse doux et compatissant.
Le regard bienveillant du réalisateur est particulièrement convaincant quand il s'attache à décrire les rêveries du jeune Jake, un peu moins en ce qui concerne le deuxième ado, l'hyperactif Tony. L'amitié des deux garçons est joliment décrite, avec une sérénité et une maturité qui évitent tout sentimentalisme inutile. Elle contraste avec l'effet de pesanteur que l'état d'adulte semble imposer aux parents.
Tout cela est magnifié par une façon de filmer New-York admirable.
Hélas, le film ne convainc pas entièrement par la faute de ses qualités même : un peu trop gentil, légèrement mou et manquant de tranchant. Si les observations psychologiques ténues et délicates sont la force du film, on comprendra qu'elles puissent un peu ennuyer.
A conseiller aux amateurs de presque rien bien observé, et agréable à regarder.
Avec leur fils Jake, 13 ans, la famille Jardine quitte Manhattan pour Brooklyn ou elle emménage dans la maison de leur père décédé. Ce dernier louait le rez-de-chaussée à Léonor qui tenait une boutique de mode. Elle aussi à un fils de 13 ans, Tony. Les deux garçons entament une belle amitié. Mais dans ce quartier bobo, les loyers ont augmenté. Et quand les Jardine veulent multiplier par trois celui de Léonore, les choses se gâtent entre les deux familles. Sans que les ados y puissent grand-chose… Pour le scénario, c’est tout et c’est maigre ! Mais l’intérêt est ailleurs. Dans la douce complicité qui lie Jake et Tony, dont les jeux dans les parcs et les rêves de carrières artistiques vont être rattrapés par le réalisme des adultes… Et leur difficulté à assumer certains idéaux. Car, ce que la caméra filme vraiment, c’est l’impureté des rapports humains. « On a tous nos croyances et nos principes, et puis la réalité s’en mêle… » assure le réalisateur Ira Sachs, une des figures du cinéma américain indépendant. Mais Brooklyn Village est d’abord un film sur l’adolescence. Et derrière les visages de Jake et Tony que la caméra suit au plus près, on devine quelque chose qui ressemble à la perte de l’innocence. Et cet adieu à l’enfance se dessine tout en délicatesse. C’est le grand mérite du film : préférer douceur et pudeur, à la démonstration didactique. Il faut ajouter à ce plaisir, des images de New York qui tranchent des cartes postales. Et d’excellents comédiens qui nous font passer la platitude de certaines situations.
Il manque quelque chose à ce film qui n est pas du cousinage avec woody allen comme je l ai lu sur allo ciné... mais il est vrai que l ambiance new-yorkaise doublée du cynisme que les américains étalent souvent comme mode de survie est au rendez vous de ce petit pamphlet sur une société à deux étages comme le décor de l appartement et de la boutique en opposition de phase tant sociale qu ethnique. La dessus se greffe avec une grande subtilité une relation entre deux jeunes garçons adolescents dont l amitié tenace transcende les vicissitudes de la cohabitation houleuse de leurs parents voisins... Au final a voir si vous aimez le New York des quartiers et le reflet authentique de leurs bas bruits.
légèrement déçu par le scénario et le manque d'énergie des dialogues comme de la photographie....Le film aurait un petit penchant pour la somnolence....Puisque certains ont fait le rapprochement avec Gus van Sant, autant dire que cela me semble plutôt un "douillet sophisme" qu'autre chose..... Le film manque un peu d'air (on se sent souvent enfermé autant dans les décors que dans l'incertitude des personnages)... A peine deux plans sur l'extérieur à Brooklyn Reste une atmosphère qui peut toucher, mais c'est après tout ce qu'on peut attendre de cette réalisation new yorkaise, qui me fait penser qu'au fond New York n'a pas plus de vérités sur les sentiments du monde que Narbonne ou Ancenis.....A vous de voir......
rien de rien de rien. on lorgne du côté de Woody Allen, sauf que c'est encore pire que du Woody Allen. c'est creux, l'apothéose étant la scène interminable de cours dramatique...ce n'est même pas du niveau d'un téléfilm ... mal filmé, pas très bien joué, et un scénario tellement mince que des tas de scènes sont là pour faire du remplissage. on a envie de rendre sa carte de ciné quand on perd son temps de cette façon...
L’histoire d’une famille (combien de films débutent ainsi!?) un couple à enfant unique, le grand-père vient de mourir dans son appartement de Brooklyn. Le fils hérite, en plus de la boutique du rez-de-chaussée louée par une mère seule, chilienne et couturière.
Las, le « vieux » n’avait pas augmenté le loyer depuis 8 ans, le quartier devient bohème et fait grimper les loyers. La famille ne roule pas sur l’or et donc…
Les vicissitudes de la vie -tout de même chez des « protégés »- comment on s’en dépatouille ?
En douceur, en essayant de ne pas nuire; le film tente de montrer cela avec finesse, et y parvient la plupart du temps. Nous partons avec plaisir à Brooklyn à travers cette chronique, un tantinet douce amère, où rien ni personne ne dépasse, ne hurle (eh oh! on n’est pas dans un Maïwenn/Dolan). Une tendre linéarité nous conduit jusqu’où le réalisateur veut aller.
Rien de spectaculaire, pas grand chose de cinématographique (là, ce n’est pas un reproche) mais surtout une interprétation à l’unisson, avec une mention spéciale aux deux ados : Théo Taplitz (Jake) et Michael Barbieri (Tony), et pour ce dernier je prédis un brillant avenir – sauf s’il se brûle au Mirage Californien – tant sa faconde, son naturel et son aplomb promettent de belles choses à ce jeune comédien.
Malgré un cruel manque de rythme ce film reste captivant grâce à la sincérité de ces Little Men (titre original du film bien plus parlant que le titre français...). Ils nous démontrent que tolérance, compassion et sagesse ne sont pas l'apanage des adultes pervertis par les contraintes matérielles de la vie.