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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 octobre 2016
Voilà un très bon film américain, très bien joué, avec une (des) histoire(s) touchantes. Des bobos, des ados, des latinos et des proprios. Des relations que l'on croit simples mais qui se complexifient dès que l'argent et les intérêts s'en mêlent. Une réalité sociale et urbaine. Un village dans la ville qui n'échappe pas aux dures lois du marché qui détruisent les liens entre personnes pourtant pas formatées pour ça. Un très bon moment et une réflexion lucide sur les relations humaines.
Brooklyn Village d'Ira Sachs, film assez décevant et formellement modeste, raconte l'histoire d'une amitié entre deux garçons de milieux sociaux différents, qui est compromise par un litige entre leurs parents. Un récit d'apprentissage faussement doux, pessimiste et déterministe, où l’art (car les deux enfants sont des artistes) apparait comme la seule échappatoire à un monde cloisonné. Voir ma critique complète sur mon blog :
CRITIQUE : Ira Sachs ou le réa indépendant 'ricain a ne plus lâcher des yeux! Dans ce bain de jouvance, adoubé d’un constat social, le cinéaste propose une lecture tendre et amère de l'enfance, devant s'adapter à la loi de l'adulte. Soyons clair, ce scénario en vaut mille et plus encore! L'étude de la mutation d'un Brooklyn devenant snobe et l'histoire d'amitié de deux pré-adolescents captivent. Un magnifique regard est posé sur l'amitié pure pouvant se tisser au moment de l’innocence. Une tragique lecture de la loi du marché se dessine, tout comme une bouleversante réflexion sur la posture de l'adulte, face à ses responsabilités, ses devoirs, ses choix et les incidences qu’ils vont avoir sur l’enfant. Sensible, réfléchi et juste. Ne ratez pas ce bijou !
J'y ai trouvé une atmosphère agréable et j'ai rarement vu des enfants qui jouaient aussi bien. Ça donne un film très réaliste qui donne une idée de Brooklyn, des difficultés d'adultes, de l'humain, l'amitié, la famille, et être un artiste.
Comment faire un film de rien sur rien avec rien? Réponse avec ce film ( ? ) qui sidère par son vide sidéral. Difficile d'être plus minimaliste, tant dans le scénario quasi inexistant que dans le jeu des acteurs qui ressemblent à des ectoplasmes. De cinéma point. D'histoire, que nenni. On est submergé par l'ennui dès les premières séquences et l'on attend vainement le début de la moitié du commencement d'un frémissement, quand seuls nos propres ronflements musicalisent la salle. Bref , le cinéma indépendant façon Sundance dans ce qu'il a de pire.
Le titre français du film est bien éloigné du sujet, l'histoire de ces deux petits hommes et de la complexité de l'amitié à l'adolescence. Rien à voir avec Woody Allen, rien à voir non plus avec une peinture sociale bobo consacrée à la spécificité de Brooklyn Vs. Manhattan. Ici les rues de Brooklyn ne sont que le décor d'une histoire sensible, celle de deux jeunes garçons confrontés à la recherche du soi, aux premiers amours et au monde des adultes. Ces Little men ... il faut aller les voir, vibrer avec eux et en parler. Un film magistral de finesse et de délicatesse.
On ne dira jamais assez combien le cinéma indépendant américain peut nous réserver de belles surprises. Ira Sachs est de ceux qui ont pris depuis pas mal d'années leurs distances par rapport à l'Amérique bien-pensante et musclée pour se concentrer sur des gens ordinaires qui ne vivent pas au rythme du spectaculaire et de l'action débridée, mais du quotidien le plus humble et donc le plus humain. Ici c'est d'une affaire d'amitié qu'il s'agit : un garçon introverti, Jake, 13 ans, fils d'un couple bobo issu de Manhattan, qui, à la faveur d'un emménagement à Brooklyn, se lie d'amitié avec Tony, un ado du même âge dont la mère, une petite couturière latino-américaine, occupe le rez-de-chaussée de l'immeuble dont la famille de Jake est devenue propriétaire. Jake n'a qu'une passion, le dessin - son rêve est d'intégrer la prestigieuse La Guardia High School - tandis que Tony, très physique et extraverti à souhait, souhaiterait intégrer la même école mais pour devenir acteur. "Little men" est le titre original de ce film qui rend bien compte de la question centrale : ces "hommes en devenir" vont-ils pouvoir rester amis malgré leurs différences sociales et surtout les questions d'intérêt qui vont plomber les relations entre la famille de Jake et Leonor, la mère de Tony ? Rien de spectaculaire, nous l'avons dit, mais une approche exemplaire d'une réalité sociologique que l'on nomme la "gentrification", sorte de phagocytose urbaine qui permet à une classe sociale d'en chasser une autre en toute impunité. L'intérêt majeur de ce film est d'avoir rendu compte de ce phénomène en adoptant le point de vue de deux garçons innocents qui vont être victimes d'un conflit qui les dépasse. C'est beau, émouvant, sans ajout superfétatoire : 1h 25, juste la durée qui convient pour aller à l'essentiel, pour donner à voir sans livrer d'explications partisanes. Ajoutons une bien belle performance des deux ados, Theo Taplitz et Michael Barbieri, sans oublier les adultes, en particulier Greg Kinnear qui incarne le père de Jake et l'actrice chilienne Paulina García qui joue le rôle de la mère de Tony. Une comédie douce-amère où le charme d'un quartier de New York ne doit pas occulter un drame social qui a quelque chose de poignant malgré la distanciation voulue par le réalisateur.
Sous ses dehors de petite chronique entre l'intime et le social, un très grand film. Subtilité, finesse, douceur, intelligence. On est pas loin de "La règle du jeu", chacun a ses raisons, chacun tente de survivre sur le grand océan agité du monde, en faisant "du mieux qu'il peut" et souvent ce n'est pas assez, et souvent l'orgueil et la mesquinerie prennent le dessus, alimentés par une forme de contagion mimétique. Ira Sachs dresse avec une immense sensibilité un état des lieux de la modernité urbaine, à travers le destin de deux familles modestes. Mais l'une hérite d'un bien dont l'autre avait la jouissance privilégiée, et tout devient plus compliqué. Et le scénario a la grande vertu de ne jeter la pierre à personne : c'est tout le tragique de la condition humaine qui se déploie encore ici, sous le regard incrédule de deux adolescents qui voient l'harmonie précaire voler en éclat et ne peuvent s'y opposer. Et au bout du compte, le film est déchirant. Et révèle un talent qu'on reverra sans doute bientôt, fascinant croisement entre Jean-Pierre Léaud et Robert De Niro : Michael Barbieri.
que peut on trouver a ce brouillon . c'est lent affreusement ennuyeux , le scénario tient en trois lignes , et comme il n'a rien a dire on en rajoute des tonnes. , et c'est une insulte à Woody que d'avoir mis son nom sur l'affiche . on ne se souviendra certainement pas de cette chose sans intérêt . a éviter de toute urgence.
Sympathique, mais de bonnes intentions ne font pas un grand film. Scénario écrit sur un ticket de métro, psychologie "à l'américaine", on s'embrasse (au sens littéral), en veux tu, en voilà! Le titre original, au final, vaut mieux que l'interprétation française.
Finement ciselé, qu'il s'agisse d'amitiés adolescentes, d'histoires de familles, de portraits joliment dessinés, du rapport à l'argent, de la performance théâtrale.Je suis surpris que quelques esprits blasés revendiquent de s'être ennuyé!
J'attendais beaucoup de ce nouveau film de Ira Sachs (Grand Prix à Deauville récemment). Tout comme son précédent film d'ailleurs. Une fois de plus, je suis un peu déçu. C'est bien fait, bien joué, mais je me suis ennuyé. Dans la multitude des thèmes abordés, aucun n'est vraiment traité. Entre histoires de familles, boboisation des quartiers et amitiés adolescentes, il ne s'y passe finalement pas grand chose, le tout reste en surface, sans aucune émotion. Seuls les acteurs nous font passer un relativement bon moment. Greg Kinnear et Paulina Garcia sont très biens, les jeunes Theo Taplitz et Michael Barbieri aussi. Une mignonne et jolie comédie dramatique douce amère aussitôt oubliée sorti de la salle...
Le titre français est nul, mais reconnaissons-le, il m’a attiré. Passer un après-midi à Brooklyn pour le prix d’un billet de cinéma, j’achète les yeux fermés. Retour deux ans en arrière, dans les parcs de jeux, les rues bordées d’arbres, la douceur de vivre à deux pas de Manhattan. Il s’agit surtout d’un film sur les ados que sur la « gentrification » va séparer inéluctablement. Mise en scène classique, efficace, quelques brèves scènes fortes : le fils qui éclate en sanglots après l’enterrement du père, la joute oratoire lors d’un cours de jeux d’acteurs. J’ai redouté le drame si prompt à déclencher dans la tête de teen-agers, mais chez Sachs, on ne surjoue pas, et du coup le film est convaincant parce que proche de la vraie vie. Les parents n’ont pas forcément le beau rôle, mais subissent eux aussi la pression urbaine et moderne. Du coup, le reflet que leur propose leur locataire hispanique, à propos d’un père disparu et probablement délaissé les dernières années de sa vie, les remet en question. Jusqu’à quel point, on n’en saura pas plus. C’est léger, la musique un peu moins. Les deux ados (Little men, le titre original) sont épatants de sincérité, de fragilité et d’engagement inconditionnel dans l’amitié. Brooklyn n’était que le décor de leur histoire, sans juif intello cette fois-ci! GE oct 16
Cette histoire de la vie américaine aurait pu se passer dans un autre pays occidental. L'histoire est longue à démarrer, cela est bien filmé, les acteurs jouent juste, les traits sont parfois un peu appuyés. Ce film ne génère pas beaucoup d'émotion, on suit le film sans plus, l'intrigue est à minima.
Au vu des critiques de la presse, je m'attendais à passer un bon moment. Franchement ça n'a pas du tout été le cas et j'ai l'impression de m'être fait avoir. Mais qu'est-ce donc que ce film dont l'intrigue met déjà une heure à se mettre en place, puis, une fois posée, se déroule mollement avec quantité de scènes de remplissage ? Ca s'étire, ça se traîne , c'est longuet à mort autour d'une histoire parfaitement inconsistante. J'avais lu que pour certains ce film traitait d'une belle histoire d'amitié, pour d'autres c'était une analyse sur la mutation des quartiers qui se boboïsent, pour d'autres encore une étude sur les conflits générationnels. Que ne vont pas chercher les critiques pour nous montrer qu'ils sont intelligents ! Leur meilleur talent, en l'occurrence, est d'avoir su trouver quelque chose à du rien.