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Jean-luc G
69 abonnés
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3,5
Publiée le 5 octobre 2016
Le titre français est nul, mais reconnaissons-le, il m’a attiré. Passer un après-midi à Brooklyn pour le prix d’un billet de cinéma, j’achète les yeux fermés. Retour deux ans en arrière, dans les parcs de jeux, les rues bordées d’arbres, la douceur de vivre à deux pas de Manhattan. Il s’agit surtout d’un film sur les ados que sur la « gentrification » va séparer inéluctablement. Mise en scène classique, efficace, quelques brèves scènes fortes : le fils qui éclate en sanglots après l’enterrement du père, la joute oratoire lors d’un cours de jeux d’acteurs. J’ai redouté le drame si prompt à déclencher dans la tête de teen-agers, mais chez Sachs, on ne surjoue pas, et du coup le film est convaincant parce que proche de la vraie vie. Les parents n’ont pas forcément le beau rôle, mais subissent eux aussi la pression urbaine et moderne. Du coup, le reflet que leur propose leur locataire hispanique, à propos d’un père disparu et probablement délaissé les dernières années de sa vie, les remet en question. Jusqu’à quel point, on n’en saura pas plus. C’est léger, la musique un peu moins. Les deux ados (Little men, le titre original) sont épatants de sincérité, de fragilité et d’engagement inconditionnel dans l’amitié. Brooklyn n’était que le décor de leur histoire, sans juif intello cette fois-ci! GE oct 16
J'y ai trouvé une atmosphère agréable et j'ai rarement vu des enfants qui jouaient aussi bien. Ça donne un film très réaliste qui donne une idée de Brooklyn, des difficultés d'adultes, de l'humain, l'amitié, la famille, et être un artiste.
On ne dira jamais assez combien le cinéma indépendant américain peut nous réserver de belles surprises. Ira Sachs est de ceux qui ont pris depuis pas mal d'années leurs distances par rapport à l'Amérique bien-pensante et musclée pour se concentrer sur des gens ordinaires qui ne vivent pas au rythme du spectaculaire et de l'action débridée, mais du quotidien le plus humble et donc le plus humain. Ici c'est d'une affaire d'amitié qu'il s'agit : un garçon introverti, Jake, 13 ans, fils d'un couple bobo issu de Manhattan, qui, à la faveur d'un emménagement à Brooklyn, se lie d'amitié avec Tony, un ado du même âge dont la mère, une petite couturière latino-américaine, occupe le rez-de-chaussée de l'immeuble dont la famille de Jake est devenue propriétaire. Jake n'a qu'une passion, le dessin - son rêve est d'intégrer la prestigieuse La Guardia High School - tandis que Tony, très physique et extraverti à souhait, souhaiterait intégrer la même école mais pour devenir acteur. "Little men" est le titre original de ce film qui rend bien compte de la question centrale : ces "hommes en devenir" vont-ils pouvoir rester amis malgré leurs différences sociales et surtout les questions d'intérêt qui vont plomber les relations entre la famille de Jake et Leonor, la mère de Tony ? Rien de spectaculaire, nous l'avons dit, mais une approche exemplaire d'une réalité sociologique que l'on nomme la "gentrification", sorte de phagocytose urbaine qui permet à une classe sociale d'en chasser une autre en toute impunité. L'intérêt majeur de ce film est d'avoir rendu compte de ce phénomène en adoptant le point de vue de deux garçons innocents qui vont être victimes d'un conflit qui les dépasse. C'est beau, émouvant, sans ajout superfétatoire : 1h 25, juste la durée qui convient pour aller à l'essentiel, pour donner à voir sans livrer d'explications partisanes. Ajoutons une bien belle performance des deux ados, Theo Taplitz et Michael Barbieri, sans oublier les adultes, en particulier Greg Kinnear qui incarne le père de Jake et l'actrice chilienne Paulina García qui joue le rôle de la mère de Tony. Une comédie douce-amère où le charme d'un quartier de New York ne doit pas occulter un drame social qui a quelque chose de poignant malgré la distanciation voulue par le réalisateur.
Ça aurait pu être ailleurs qu'à Brooklyn qu'on ne voit pas tant que ça mais en même temps, ça colle avec village. Un lieu tranquille, apaisé non loin de la grande ville, city de Manhattan. C'est l'histoire d'un déménagement, des parents, qui suite à un décès emménagent dans la maison du défunt grand-père. Le petit-fils se trouve en meilleur ami le fils de la dame qui loue la boutique du rez-de-chaussée à ses parents. C'est bon, vous êtes perdus là ? Lol C'est idiot mais crs informations sont utiles pr comprendre l'opposition relationnelle entre l'amitié des enfants et la relation des parents bâilleurs-locataires qui se détériore quand une augmentation du loyer s'impose presque aux 2 parties. C'est un film comme j'aime sur les relations humaines. Il n'y a pas à choisir un camp, il faut essayer de comprendre chacun, les parents des deux côtés ainsi que les enfants. Au final, parfois, il n'y a pas de coupables, il y a la fatalité, c'est la vie, il faut accepter, tout n'est pas toujours rose. On n'a pas toujours le choix et quand on l'a, on peut parfois regretter... Voilà ma vision, bon visionnage !
L’histoire d’une famille (combien de films débutent ainsi!?) un couple à enfant unique, le grand-père vient de mourir dans son appartement de Brooklyn. Le fils hérite, en plus de la boutique du rez-de-chaussée louée par une mère seule, chilienne et couturière.
Las, le « vieux » n’avait pas augmenté le loyer depuis 8 ans, le quartier devient bohème et fait grimper les loyers. La famille ne roule pas sur l’or et donc…
Les vicissitudes de la vie -tout de même chez des « protégés »- comment on s’en dépatouille ?
En douceur, en essayant de ne pas nuire; le film tente de montrer cela avec finesse, et y parvient la plupart du temps. Nous partons avec plaisir à Brooklyn à travers cette chronique, un tantinet douce amère, où rien ni personne ne dépasse, ne hurle (eh oh! on n’est pas dans un Maïwenn/Dolan). Une tendre linéarité nous conduit jusqu’où le réalisateur veut aller.
Rien de spectaculaire, pas grand chose de cinématographique (là, ce n’est pas un reproche) mais surtout une interprétation à l’unisson, avec une mention spéciale aux deux ados : Théo Taplitz (Jake) et Michael Barbieri (Tony), et pour ce dernier je prédis un brillant avenir – sauf s’il se brûle au Mirage Californien – tant sa faconde, son naturel et son aplomb promettent de belles choses à ce jeune comédien.
Hyper juste, fin, pas manichéen, pas un film de l'entre soi, vraiment une question d'actualité. les mêmes questions qu'on peut se poser dans toutes les villes françaises
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1,5
Publiée le 30 novembre 2020
Le jeune Jake Jardine quitte son beau quartier de Manhattan pour celui plus tranquille de Brooklyn! Une nouvelle vie pour cet ado dont le père est acteur et la mère psychologue! Jake a parfois du mal à se faire des amis et pourtant il devient très proche avec Tony, son voisin! Les parents ont des problèmes et ce sont les gamins qui trinquent [...] Quel ennui alors que le film ne dure que 82 min! Deux mondes distincts, celui des enfants et celui des adultes! il est question d'infimes interactions humaines, d'expulsion et de non-dits dans un drame très bobo qui ne nous èmeut pas! il faudra du temps au spectateur pour tirer d'elles la substance de ce cinèma du quotidien! Greg Kinnear fait une gueule de six pieds de long durant tout le flm, ce qui n'arrange rien à l'affaire! Les jeunes comèdiens ne sont guère mieux, jamais attachants! Au final, Ira Sachs nous concocte une chronique lègèrement sophistiquèe qui peine à trouver le bon èquilibre! Très surfait...
Un récit d’apprentissage à la fois cruel, subtil et sans manichéisme sur l’amitié de deux ado, perturbé par des histoires d’argent entre leurs parents. Bienvenu dans le monde des adultes !
L'affiche est belle, la bande-annonce prometteuse. Le reste? Un essai qui se veut démonstratif de la manière dont des bobos cyniquement avides et quelque peu contrariés par leurs principes de respect humain, en viennent peu à peu à s'approprier un quartier encore marqué par son caractère populaire, en en expulsant des familles modestes par le biais d'une hausse des loyers. Toute la tension s'exprime à travers l'entente séditieuse des deux fils de chacune des deux familles opposées, entente frondeuse plutôt lourde, qui nous entraîne dans un manège de tirage de gueule à n'en plus finir, histoire d'allonger la sauce. Mais rien n'arrête l'entreprise... Un film sans réel charme, qui à la fois rate son but, émouvoir, et sombre platement dans l'exposé d'un fait divers sociologique un poil dramatique, et dont le sujet, mais aussi le traitement global, auraient mérité nettement plus d'ampleur et d'intelligence scénaristique.
C’est gentil, c’est lisse, c’est désespérément plat. Bonne interprétation qui a bien du mal à donner un peu de profondeur et de consistance aux ectoplasmes d’une histoire fadasse qui ne fait ni rire ni pleurer.
Le Pere de Little miss sunshine ! Yes c'est bien lui! Pour moi j'ai été bouleversé par cette comédie dramatique. Ces enfants en devenir et ces adultes confrontés aux quotidiens à leurs limites à leurs choix! Non vous n'allez pas visité brooklyn ou NY ! Vous restez dans cette appart et boutique qq trottoirs qq ponts magnifiques qq photographie de Ny... Beaucoup de mélancolie et pas de manichéisme dans les personnages ! Je n'avais vu aucun film de Ira S: il a une attitude bienveillante vis à vis de ces personnages et il s'empare de la position de l'ado et La tient tout au long du récit ! Tout en douceur lkes épreuves et les amis passent et font grandir! Excellent !
Le film d’Ira Schacs base son intrigue sur le phénomène de gentrification qui touche toutes les grandes villes occidentales. Des quartiers autrefois délaissés par des habitants aux revenus confortables se retrouvent lentement repris d’assaut par ces derniers et voient le prix de l’immobilier et des loyers augmenter. C’est ici ce qui se passe quand une famille récupère l’appart du grand-père et veut que la boutique du rez-de-chaussée paye un loyer dans les prix du marché. Le conflit d’abord discret s’impose de plus en plus dans la vie et l’amitié des fils des deux familles. Personnellement, j’avais beaucoup aimé le précédent film du réalisateur (« Love is strange »), mais malheureusement je ne pourrais pas en dire autant de celui-ci que j’ai trouvé relativement peu passionnant. J’ai été sensible à l’amitié immédiate de ces deux jeunes garçons et à l’effet des querelles d’adultes sur celle-ci. Mais, honnêtement, tout est trop survolé pour être vraiment intéressant. Le film dure une heure vingt-cinq et pourtant même pour une durée aussi courte j’ai trouvé l’histoire trop légère. Tout traine beaucoup et le film se perd dans des séquences sans réel intérêt qui n’amènent rien et retardent juste l’explosion de la crise dans le duo des deux jeunes garçons. C’est relativement charmant, du fait de la bonne interprétation des deux jeunes acteurs, mais au final cela reste quand même un peu insipide. Pas franchement raté, mais trop léger pour être intéressant.
Ira Sachs livre un très beau film d'adieu à l'enfance dans un Brooklyn qui se transforme. Avec beaucoup de subtilité, d'une manière très libre et aérienne, il nous plonge au coeur d'une relation d'apprentissage toujours pudique. Un film qui met en lumière la froide cruauté calculatrice des adultes et la générosité éperdue de l'enfance. Si seulement devenir adulte était de rester enfant !
Une famille de Manhattan hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est louée à Leonor, une couturière latino-américaine qui tient une boutique. Les relations sont d'abord très cordiales entre les 2 familles, notamment entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers....
"Brooklyn Village" raconte l'installation d'une famille américaine à Brooklyn alors que le rez de chaussée de la maison est loué par Léonor, mère d'un jeune adolescent ,Tony, qui devient rapidement ami avec Jake, l'unique fils des arrivants. Les choses se gâtent lorsque les nouveaux propriétaires veulent revoir le loyer à la hausse... "Brooklyn Village" est une comédie dramatique dont certains ont écrit qu'elle présentait des similitudes avec le cinéma de Woody Allen. Personnellement, j'ai trouvé que le film était assez lent et ne possédait ni le ton décalé, ni la verve des films de Woody Allen. Il ne se passe pas grand chose au final dans ce film très "new yorkais" où l'on navigue de Manhattan à Brooklyn, le réalisateur mettant en balance l'amitié des adolescents et leurs premiers émois d'adolescents et les problèmes matériels des adultes bien terre à terre. Je n'ai pas été au final vraiment convaincu par le film que j'ai trouvé assez ennuyeux tout en étant conscient qu'il séduira surement les amateurs de comédies "Bobo" du même acabit (Greenberg, Frances ha, While we're young..).
A noter la présence sympathique de Greg Kinnear au casting.
Je ne pourrai pas dire que ce film est mauvais, mais c'est qu'il est surtout sans intérêt : le scénario est très banal, pas vraiment de moment fort, le jeu des enfants vraiment limite... Après de la à dire que visionner ce film est désagréable serait faux, mais cette 1h30 est vraiment oubliable.