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    Brooklyn Village
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    94 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2016
    C'est par un simple appel téléphonique que Jake (Jacob de son vrai prénom), un adolescent de 13 ans, apprend la mort de son grand-père. Déjà, dès le début du film, cette scène en donne le ton : le réalisateur préfère la nuance et la subtilité plutôt que les grands effets. Car si c'est par le truchement d'un appel téléphonique qu'est révélé à Jake ce décès, c'est, pour le réalisateur, une manière d'indiquer, l'air de rien, le peu de proximité qui subsistait entre le défunt et ses descendants. Toujours est-il que les parents de l'adolescent en profitent pour déménager et s'installer dans l'appartement de Brooklyn où résidait l'aïeul et dont ils héritent. D'abord mécontent, Jake ne tarde pas à se satisfaire pleinement de ce changement de cadre de vie qui signifie pour lui la naissance d'une amitié.
    Son nouvel ami, un garçon de son âge, se prénomme Toni et il est le fils de Leonor, une couturière qui tient boutique juste au-dessous de l'appartement où il habite désormais. On ne tarde pas à apprendre que c'est le défunt grand-père qui avait accueilli, pour un loyer des plus modestes, l'humble retoucheuse de vêtements. Entre les deux garçons, nonobstant leur différence de classe sociale, naît et grandit une amitié qui semble indéfectible. Jake est beaucoup plus introverti que Toni, mais qu'importe, tous deux partagent le même désir, celui d'être admis dans une prestigieuse école où pourront s'épanouir leurs talents d'artistes.
    Cette belle amitié, si, dans un premier temps, elle semble parfaitement convenir et à Brian, le père de Jake, et à Leonor, elle n'en devient pas moins, au fil du temps, à leurs yeux, de plus en plus embarrassante et incongrue. C'est qu'un élément nouveau intervient : Brian, du fait de la précarité de son emploi (il est comédien) et de la pression exercée par sa sœur, en vient à exiger de Leonor le paiement d'un loyer beaucoup plus conséquent que celui qu'elle versait jusque là. Pour la modeste couturière, bien évidemment, une telle demande est impossible à honorer.
    Ira Sachs, sans jamais s'appesantir sur l'aspect dramatique de son récit, montre néanmoins parfaitement, par petites touches, comment s'agrandit la cassure qui sépare le monde des adolescents de celui des adultes, leurs parents. Le réalisateur se garde bien, cela dit, d'accabler ses personnages, il ne manie pas la caricature, mais, avec délicatesse, il montre que, même chez Brian, homme qui n'a rien d'un monstre, ce sont les impératifs économiques qui l'emportent sur tout le reste. « Nul ne peut servir deux maîtres », comme il est dit par Jésus dans l'Evangile (Lc 16, 13). L'amitié de deux adolescents, malheureusement, ne pèse pas bien lourd sur le plateau de la balance quand, de l'autre côté, s'impose le poids de l'argent. Ce film poignant et délicat en est l'illustration. 8/10
    nadège P.
    nadège P.

    134 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    J'ai mis une étoile pour la jolie amitié entre les deux garçons adolescents.
    Sinon l'opposition des adultes est pitoyable.
    Le couple qui hérite de la maison souhaitant absolument tripler le loyer de la commerçante en bas, je n'ai pas aimé.
    Cette commerçante est tranquille, elle paye un loyer et elle était très amie avec le propriétaire décédé.
    Et les héritiers de ce propriétaire qui tiennent absolument à tripler le loyer alors que jusqu'à présent il vivait tout à fait sans.
    Même si elle payait un loyer faible, pas au prix du marché, les héritiers du monsieur décédé auraient pu accepter de laisser à cette commerçante le loyer initial.
    Cela m'a fortement déplu ce qui motive de mettre une note basse.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 octobre 2016
    Sympathique, mais de bonnes intentions ne font pas un grand film. Scénario écrit sur un ticket de métro, psychologie "à l'américaine", on s'embrasse (au sens littéral), en veux tu, en voilà! Le titre original, au final, vaut mieux que l'interprétation française.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2016
    La petite musique des films d'Ira Sachs, si élégante dans Love is strange, est de celles qui s'épanouissent avec lenteur. Le constat est valable pour Brooklyn Village (Little Men, son titre original, est plus juste) même si le concerto est ici légèrement moins réussi. Le sujet, celui de la gentrification, n'est pas uniquement new-yorkais mais il y trouve des couleurs et des nuances qui ne seraient pas aussi parlantes ailleurs. Dans Brooklyn Village, les personnages sont "normaux" et réagissent de façon sensée bien que leur comportement soit souvent égoïste. C'est tout l'intérêt du cinéma de Sachs que de faire montre de bienveillance et de ne pas juger. Les deux adolescents qui sont ici spectateurs innocents des actes des adultes sont traités avec pudeur dans cette amitié qui se heurte à des événements qui dépassent la pureté de leur regard. Jamais le film ne cherche à imposer un point de vue. Cette chronique amère peut sembler bien ténue, elle n'en a pas moins une texture solide et riche de nuances.
    Caine78
    Caine78

    6 798 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2017
    Auréolé du grand prix de Deauville, « Brooklyn Village » n'est pourtant pas tout à fait à la hauteur de l'incroyable « Whiplash », vainqueur deux ans auparavant. Alors attention : celui-ci reste plutôt un bon film. Les relations entre les personnages sont subtils, l'œuvre dégage une douceur, un calme dissimulant un malaise sourd de très fine manière, ce mal-être adolescent accentué par les conflits d'adultes ne pouvant avoir qu'un minimum d'écho sur chacun (tout comme probablement ces mêmes conflits d'adultes où Ira Sachs prend soin d'éviter tout manichéisme). Pourtant, et s'il reste souvent juste voire touchant, le récit manque quand même un peu d'émotion pour nous transporter, que ce soit par la personnalité des deux jeunes héros que par un récit se reposant un peu trop sur le schéma décrit auparavant. Alors oui, celui-ci est efficace et pertinent, mais il ne suffit pas à faire basculer « Brooklyn Village » dans la catégorie des œuvres bouleversantes, bien qu'on soit gré au cinéaste d'éviter les recours faciles à la musique ou autre effet émotionnel dégoulinant. Donc oui, pas mal, intelligent, délicat. Reste un titre qui, malgré toutes ses belles qualités, ne me laissera qu'un souvenir plutôt diffus faute d'avoir su me toucher en plein cœur : dommage.
    Alice025
    Alice025

    1 683 abonnés 1 370 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2016
    Brooklyn Village ou Little Men est une bonne surprise. Ici s'oppose les rapports humains face aux rapports économiques. La famille apprécie beaucoup Leonor, mais ils doivent lui établir un nouveau bail avec un loyer trois fois plus élevé que celui qu'elle paye, loyer qu'elle ne peut assumer. De plus, l'amitié entre les deux garçons des deux familles est très fusionnelle, ce qui corse les choses. Le mélange conflictuel entre ces deux rapports est très intéressant et touchant, l'histoire coule comme de l'eau de source. Les acteurs sont bons, surtout les deux enfants qui arrivent à nous émouvoir. Cependant, je radote toujours sur les films vu en compétition à Deauville mais je pense que l'histoire aurait pu être un peu plus poussée. Il y a toujours de bonnes trames scénaristiques mais on croirait que les réalisateurs ont peur de choquer en allant plus loin, et c'est dommage.
    Bon film dans l'ensemble.
    kristin75
    kristin75

    11 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Enchaîner ce film et celui de Xavier Dolan, c'est comprendre le fossé qui les sépare. Finesse et élégance sont au rendez-vous de ce Brooklyn Village. Ce qui peut paraître comme anecdotique est en réalité un film qui dit beaucoup sur notre monde et la question centrale de l'argent au coeur de nos relations. Avec des acteurs impeccables et une mention très spéciale aux deux jeunes héros de l'histoire qui sont épatants. On tient là le futur Al Pacino!
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    Agé de 50 ans, le réalisateur américain Ira Sachs a commencé sa carrière à Memphis, où il est né, et il la continue à New-York où il habite dorénavant. Cette figure du cinéma indépendant américain a tourné son premier long métrage il y a 20 ans et "Brooklyn Village" n’est que son 6ème long métrage. Cette production réduite en nombre ne l’a pas empêché de glaner des prix importants : Grand Prix du Jury au festival de Sundance 2005 pour "Forty Shades of Blue", Grand Prix du Festival du cinéma américain de Deauville 2016 pour "Brooklyn Village". Il y a deux ans, "Love is Strange", le film précédent d’Ira Sachs, s’intéressait à un couple d’homosexuels âgés dont la vie était perturbée par un problème économique. "Brooklyn Village", dont le titre original, "Little Men", est beaucoup plus parlant, s’intéresse aux répercussions sur la vie de deux jeunes adolescents d’un problème économique et de ses conséquences sur le comportement de leurs parents respectifs. Dommage que quelques imperfections dans le scénario nuisent à la crédibilité de ce film qui, par ailleurs, permet aux spectateurs de se situer à l’intérieur d’un triangle dont les sommets sont l’argent, la générosité et l’amitié.
    vincentasc
    vincentasc

    34 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2016
    Très joli film, sans prétention, sans esbroufe ni tic de mise en scène. D'une belle humilité et simplicité porté par deux jeunes comédiens. Le scénario va directement à l'essentiel sans se perdre dans des considérations à la mode. À voir comme on déguste un bon vin dans les derniers jours de l'été.
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 387 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2016
    Malgré un cruel manque de rythme ce film reste captivant grâce à la sincérité de ces Little Men (titre original du film bien plus parlant que le titre français...). Ils nous démontrent que tolérance, compassion et sagesse ne sont pas l'apanage des adultes pervertis par les contraintes matérielles de la vie.
    Sally Ecran et toile
    Sally Ecran et toile

    65 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Gagnant du Grand prix du 42ème Festival du cinéma américain de Deauville, « Brooklyn Village » ne comptait pas parmi nos favoris. Néanmoins, le dernier long-métrage d'Ira Sachs contient quelques belles qualités et propose un beau moment ciné.

    Parfois comparé (à tort ?) à l’univers de Woody Allen (décidemment, on cherche toujours le digne successeur du réalisateur), « Brooklyn Village » nous immerge dans le quartier très prisé de Brooklyn. L’atmosphère dépeinte montre combien il fait bon vivre en dehors de l'animation du centre ville de New York, là où la liberté de mouvement est plus aisée que dans le quadrillage infernal de la CBD. Aussi, nos deux jeunes amis s'adonnent à des plaisirs simples comme les longues balades en rue, les séances de jeux vidéo, les matchs dans le square du coin. Ils redécouvrent à deux les plaisirs de l’amitié et ceux de l’indépendance juvénile. Mais sont-ils encore si jeunes que cela ? Leurs idéaux, leur discussion tentent à démontrer qu’ils sont déjà ancrés dans une vie de projets et non plus dans celle de l’insouciance. Tony n'a qu'un objectif en tête : devenir acteur. Aussi, il n’hésite pas à entraîner son ami dans un groupe d'improvisation où ils laissent libre cours à leurs émotions. Jake, lui, a toujours aimé le dessin et veut entrer dans une célèbre école d'art. Leurs rêves, leur amitié sont bénéfiques l'un pour l'autre. Mais tous les projets, tout l’univers qu’ils se sont construits risquent de s'écrouler quand les parents de Jake décident d’augmenter le loyer de la boutique de Leonor.

    spoiler: Tout à fait légitimes, les nouveaux propriétaires des lieux ne font pas ce choix par profit égoïste mais parce qu’ils n'ont pas d'autres alternatives... Brian, le père, est acteur de théâtre alors que Kathy, psychologue, travaille tard pour faire vivre sa famille. Face à ce couple, Leonor, leur locataire du rez-de-chaussée, installée là depuis de nombreuses années, manque de ressources au point de ne pouvoir assumer cette augmentation inopinée. Pour éviter de se faire expulser, la coutière n’hésitera d’ailleurs pas à rappeler qu’elle s’est longuement occupée du père de Brian et que celui-ci était contre l’idée de voir son magasin fermer. Le dialogue est rompu, le conflit d’intérêts réel et l’amitié de nos deux héros est compromise.


    Ce thème, relatif aux problèmes d’argent, Ira Sachs l’a déjà exploité dans son cinéma. Dans « Love is strange », présenté il y a deux ans dans le même festival, il évoquait la difficulté d’un couple homosexuel à faire face à un problème économique. Qu’il s’agisse de celui-ci ou de sa réalisation précédente, le réalisateur parvient à chaque fois à nous faire entrer au cœur de la vie de ses personnages et fait de nous des spectateurs privilégiés.

    Le titre original, « Little Men » est relativement explicite. Ce ne sont pas les adultes qui sont au cœur de l’intrigue, mais bien ces adolescents qui, par les bouleversements de leur quotidien, vont peu à peu entrer dans le monde des adultes. Ces gamins, ce sont Jake (interprété par Théo Saplitz, scénariste et réalisateur de courts-métrages à seulement 13 ans !) et Tony (le débutant Michael Barbieri). Si leur jeu est parfois inégal, surtout en ce qui concerne Michael, ils parviennent toutefois à nous faire croire à leur amitié et nous à entraîner dans leur univers avec une décontraction et une assurance évidentes. Sans doute aussi parce qu’ils ont des coachs de rêve : les parents du premier ne sont autres que Greg Kinnear (l’extraordinaire père dans « Little Miss Sunshine ») et Jennifer Elhe (« Le discours d’un roi », « Les jardins du roi ») alors que Leonor, la peu commode maman de Tony, est Paulina Garcia, grande comédienne chilienne.

    Intrusif, bien interprété, le huitième long-métrage d’Ira Sachs manque parfois de cohérence. Agréable à voir, il ne nous a pourtant pas marqué au fer rouge et méritait peut-être de laisser sa place honorifique à d’autres films de la compétition bien plus innovants.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    On retrouve dès les premières minutes de ce film ce qui fait la particularité des films d’Ira Sachs, cette délicatesse et cette capacité à exprimer une forte émotion en un plan, sans forcément de dialogues. (...) Le cinéaste livre un film subtil, sensible et magnifiquement interprété par deux débutants convaincants (Michael Barbieri et Theo Taplitz) et la star chilienne Paulina Garcia

    LA SUITE :
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 septembre 2016
    Un petit film délicat comme un Gus Van Sant. L'amitié touchante entre 2 ados face aux durs réalités économiques d'un Brooklyn en mutation. A voir.
    Philippe G.
    Philippe G.

    8 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Film au ton pastel qui tient à un fil émotionnel ténu mais réel . Je ne sais pas s'il y a un clin d'oeil au Manhattan de Woody Alen . Il y a beaucoup de soin dans certains travelling et on peut s'attacher par ce biais aux deux portraits d'adolescents et à leur amitié . Justice est rendue aux adultes dans quelques scènes très justes et toutes en retenues .
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2016
    Le thème principal de ce film pourrait être le rapport entre une famille de bourgeois un peu bohèmes et celle de récents immigrés mexicains, à New York aujourd'hui. Aussi, celui de l'amitié entre deux jeunes garçons. Pourquoi pas aussi le procès de la "gentryfication"des quartiers populaires de nos grandes métropoles ?
    Mais j'y vois aussi par exemple, une belle exploration de l'écart entre les bons sentiments affichés et la dure réalité financière et libérale à laquelle on s'empresse d'adhérer sans trop vraiment se soucier des dégâts collatéraux que l'on provoque.
    Beaucoup de thèmes donc sont abordés ici avec une certaine retenue et une vraie élégance dans le propos. L'interprétation est impeccable. Et pourtant, on peut déplorer un certain manque d'engagement, l'expression d'une vraie rage, comme si le réalisateur se situait sur une autre planète, loin de toute cette agitation. Ce qui empêche le spectateur de s'immerger ou de se projeter dans ce mélodrame ou même de marquer un peu d'empathie pour les losers de cette triste histoire. Quelques très belles scènes à retenir, comme celle où le fils avoue à son père ses impressions lors de la première théâtrale à laquelle il a assisté.
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