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stanley
66 abonnés
756 critiques
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3,5
Publiée le 25 septembre 2016
Ce qui frappe à la vision de Brooklyn Village, c'est son extrême douceur qui est visible autant dans sa mise en scène, très délicate, que dans son récit où sont montrés des rapports humains et sociaux, ceux-ci d'ailleurs plus cruels qu'attendus. Ira Sachs évoque Ozu mais nous pensons aussi à Gus Van Sant, comme lui attiré par les adolescents qu'il filme avec autant de pudeur qu'avec une certaine sensualité sans aucune équivoque. Brooklyn village est baigné par une musique gracieuse et délicate accompagnant les jeunes garçons se déplaçant en scooter.La douceur de ce film porte en lui aussi ses propres limites. On attend, en vain, une intrigue plus explosive, mieux développée. Le film est pourtant d'une grande acuité psychologique. La rencontre entre deux classes sociales en apparence très différentes : métier de commerçant versus artiste, low middle class versus high middle class, adolescent viril versus éphèbe gay attiré par les arts fonctionnent subtilement. Mais Ira Sachs ne juge pas ses personnages et les met à égalité (on sent une faiblesse chez le père acteur à plusieurs reprises et de la dureté et de la cruauté chez la femme commerçante). Le scénario, à qui manque une étincelle, ne tombe pas dans le panneau hollywoodien à la fin du film. Une autre histoire commence, les personnages changent. A noter au milieu du film la scène d'expression théâtrale absolument phénoménale, à la fois emplie de suspens et qui finit par être très drôle ! Les acteurs sont très bons et gardent une part toute leur ambiguité.
Une très belle amitié entre deux adolescents faite de candeur et confrontée à la brutalité sociale d'un monde adulte où rien n'est simple ... Un film attendrissant plutôt bien écrit.
"brooklyn village " grand gagnant du dernier festival de Deauville est une jolie fable douce amère. le film qui évoque la lutte des classes sociale et l'amitié est un concentré d'émotions bravo à la composition d'ensemble mentions spéciales aux jeunes acteurs et paulina garcia.
Atmosphère New Yorkaise de quartier très feutrée ; incursion tout en finesse dans l’intimité de deux familles que l’héritage d’un vieil homme fait se rencontrer : un couple d’intellectuels avec un ado, une couturière d’origine latino-américaine et son fils adolescent également.
Les jeunes se lient d’amitié, mais bientôt cette paisible atmosphère va se trouver infiltrée par une amertume et un constat sans merci, du fait des intérêts divergents entre les parents respectifs.
Un film intéressant et cinglant, malgré ses formes tout en douceur, bien joué et parlé, qui met en scène une face cynique de ce quartier mythique de New York.
Comment faire un film de rien sur rien avec rien? Réponse avec ce film ( ? ) qui sidère par son vide sidéral. Difficile d'être plus minimaliste, tant dans le scénario quasi inexistant que dans le jeu des acteurs qui ressemblent à des ectoplasmes. De cinéma point. D'histoire, que nenni. On est submergé par l'ennui dès les premières séquences et l'on attend vainement le début de la moitié du commencement d'un frémissement, quand seuls nos propres ronflements musicalisent la salle. Bref , le cinéma indépendant façon Sundance dans ce qu'il a de pire.
Ce film est d'une tristesse ! On nous montre comment une amitié entre deux adolescents et comment l'activité d'une commerçante peuvent être tout simplement anéanties pour une question d'argent ! D'accord le quartier s'est embourgeoisé et a pris de la valeur mais ce n'était pas une raison pour augmenter le loyer (x 3) et de ce fait faire partir la commerçante. Comme je le disais plus haut, cela a détruit une belle amitié et le travail de la commerçante, deux choses inestimables. Dans un sens ce film montre bien ce que les gens peuvent être amenés à faire et à détruire pour des questions d'argent, des questions de marchés financiers...
Le sujet du film m'a intéressée et de plus ce film a reçu un prix au dernier festival de Deauville. Donc je pensais sincèrement que j'allais apprécier ce film. Et non, c'est une grosse déception. Tout est plat dans cette histoire et surtout je déplore spoiler: le fait qu'un arrangement n'ait pas été trouvé entre les deux parties, c'est surtout ce point qui me fait émettre une critique négative. Oui c'est dommage spoiler: que cela se termine ainsi, j'aurais tant aimé que la dame qui tient la boutique puisse continuer à payer le même loyer et donc continuer son activité . Quel dommage, cela m'a gâché le film.
légèrement déçu par le scénario et le manque d'énergie des dialogues comme de la photographie....Le film aurait un petit penchant pour la somnolence....Puisque certains ont fait le rapprochement avec Gus van Sant, autant dire que cela me semble plutôt un "douillet sophisme" qu'autre chose..... Le film manque un peu d'air (on se sent souvent enfermé autant dans les décors que dans l'incertitude des personnages)... A peine deux plans sur l'extérieur à Brooklyn Reste une atmosphère qui peut toucher, mais c'est après tout ce qu'on peut attendre de cette réalisation new yorkaise, qui me fait penser qu'au fond New York n'a pas plus de vérités sur les sentiments du monde que Narbonne ou Ancenis.....A vous de voir......
Un problème d'adultes qui interfère sur une amitié d'adolescents naissante nous donne un film délicat et doux mettant en parallèle une éducation plutôt bourgeoise et aisée, avec des parents compréhensifs et aimants et leur relation avec la mère du jeune ami de leur fils qui ne peut plus payer son loyer. Une façon de filmer très ample avec des scènes où la parole s'exprime, enfants ou adultes, de façon très naturelle. Joli
Une famille new-yorkaise emménage dans une maison à Brooklyn héritée d’un père défunt. Son rez-de-chaussée est occupé par une couturière à laquelle le propriétaire avait accordé un loyer modéré. Les nouveaux propriétaires ne l’entendent pas de cette oreille.
« Brooklyn Village » est le titre français (sic) de « Little Men ». Les distributeurs français ont parié sur le cachet local du film. Alors qu’il n’en a aucun. Et ajouté un commentaire stupide : « Un cousin éloigné de Woody Allen ». Alors que ce film ne se situe jamais sur le registre comique.
Tout au plus « Brooklyn Village » peut-il se voir comme un documentaire sur la gentryfication d’un quartier de New York jadis populaire. L’arrivée des classes moyennes fait monter les prix et entraîne l’éviction des classes laborieuses.
Mais le sujet du film est ailleurs. C’est dans son titre original qu’il faut le chercher. « Little Men » : des gens de peu, des petites gens qui, comme l’aurait dit Jean Renoir, ont tous leur raison. Leur raison d’élever le loyer pour ces bobos moins aisés qu’il n’y paraît (elle fait bouillir la marmite tandis qu’il rêve de percer sur les planches) et leur raison de s’y opposer pour cette immigrée chilienne unie au précédent propriétaire par des liens dont la nature restera mystérieuse.
Mais surtout « Little Men » fait référence aux deux ados : le fils du couple, artiste et rêveur, le fils de la couturière, plus extraverti. Entre eux naîtra dès la première rencontre une amitié comme seule l’adolescence en connaît. Viendra-t-elle à bout du conflit qui oppose les adultes ? C’est tout l’enjeu du scénario.
Et telle est la limite de « Brooklyn Village ». Tout le film est basé sur un suspense assez pauvre : les adultes trouveront-ils une solution à leur conflit immobilier ? La réponse brutale manque de subtilité.
Un chouette film, très touchant et d'une grande finesse d'écriture, que ce soit au niveau de l'amitié et des portraits dressés de deux adolescents que tout semble opposer, qu'au niveau des rapports de classe. Du travail d'orfèvre, réalisé avec beaucoup de pudeur et de mélancolie, sans jamais porter de jugement moral.
Ce film s'avère être une grosse déception. Alors oui le sujet est intéressant mais très mal exploité. D'un côté on s'ennuie et d'un autre côté c'est bien pénible cette embrouille pathétique au sujet de l'argent. Nous sommes face à une famille butée qui ne veut rien entendre des raisons de la couturière et cela m'a mise mal à l'aise. Au final cette histoire montre un grand gâchis humain alors oui c'était le but du film mais on en ressort agacés de l'humain qui place l'argent au-dessus de la bienveillance et de l'humanité.
J'attendais beaucoup de ce nouveau film de Ira Sachs (Grand Prix à Deauville récemment). Tout comme son précédent film d'ailleurs. Une fois de plus, je suis un peu déçu. C'est bien fait, bien joué, mais je me suis ennuyé. Dans la multitude des thèmes abordés, aucun n'est vraiment traité. Entre histoires de familles, boboisation des quartiers et amitiés adolescentes, il ne s'y passe finalement pas grand chose, le tout reste en surface, sans aucune émotion. Seuls les acteurs nous font passer un relativement bon moment. Greg Kinnear et Paulina Garcia sont très biens, les jeunes Theo Taplitz et Michael Barbieri aussi. Une mignonne et jolie comédie dramatique douce amère aussitôt oubliée sorti de la salle...
Brooklyn Village d'Ira Sachs, film assez décevant et formellement modeste, raconte l'histoire d'une amitié entre deux garçons de milieux sociaux différents, qui est compromise par un litige entre leurs parents. Un récit d'apprentissage faussement doux, pessimiste et déterministe, où l’art (car les deux enfants sont des artistes) apparait comme la seule échappatoire à un monde cloisonné. Voir ma critique complète sur mon blog :