11 ans plus tard, nos joyeux flics canadiens sont de retour ! Cette fois, leur collaboration est justifiée de manière plus plausible, et plus conventionnelle. Martin a rejoint la GRC (en gros, le FBI canadien), et tente de démanteler un réseau de voleurs de voitures. Il tombe sur son ami David, flic infiltré à la solde de la Sûreté du Québec. Les deux hommes joindront à nouveau leur force pour faire tomber ces gangsters qui cachent un sinistre dessein.
Néanmoins, changement d’ambiance pour ce deuxième opus. Le premier affichait un style loufoque, tant dans l’humour que dans les visuels qui détournaient les polars américains clipesques. Ici la mise en scène est beaucoup plus sobre et formatée, peut-être même trop. On aurait presque l’impression de regarder un polar américain générique.
Heureusement, ce n’est pas le cas ! D’abord, ce que le film perd en folie, il le gagne en cohérence, l’enquête tenant cette fois beaucoup mieux la route. Et puis on a toujours de l’humour, porté par le tandem Patrick Huard / Colm Feore, qui font preuve d’énergie malgré leur âge (à 59 ans, on a du mal à gober que Feore dirige sur le terrain une unité tactique policière…).
Par ailleurs, on retrouve le mélange détonnant d’anglais et de québécois. Là encore, mieux vaut maîtriser un peu les deux pour pleinement apprécier ! Mais à ce niveau, le film évolue agréablement. Il n’est plus question de traiter les différences culturelles entre Québécois et Canadiens anglophones, mais plutôt de se moquer des voisins du sud, les USA. Arrogants, sécuritaires, se prenant trop au sérieux, incompétents : ils en prennent pour leur grade !
Toutefois cela a visiblement coûté cher à « Bon Cop Bad Cop 2 », le film ayant été un énorme flop à l’international, malgré un score honorable au Canada…