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kibruk
150 abonnés
2 582 critiques
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2,5
Publiée le 14 mars 2021
J'adore le principe du film "fuite en avant" où le personnage s'enfonce de plus en plus en essayant de se sortir du pétrin, le meilleur exemple étant pour moi "Pusher", l'extraordinaire premier film de Nicolas Winding Refn. Mais ici je me dis : "raté', car la première partie me laissait espérer une très belle surprise à la Pusher et hélas cette belle impression a été anéantie par un scénario pas à la hauteur. Il y a un point de bascule où on commence à ne plus y croire : spoiler: le moment où le "frère" reprend connaissance et où on se rend compte que ce n'est pas lui et la suite ne va être qu'un enchainement de situations qui semblent improvisées et maladroites, le but étant vraisemblablement de sacrifier la crédibilité au profit du rythme et de la tension. Et c'est dommage, car sur ce dernier plan le film est véritablement réussi, tout comme il l'est sur celui de l'image et de la réalisation très nerveuse et imaginative, quelques plans et idées sont même très bons, comme par exemple spoiler: celui de la course poursuite à la fin filmée en hauteur et du plan suivant de la chute . Malheureusement les faiblesses d'écriture m'ont fait sortir du film - pas totalement - et me font penser qu'avec un peu plus de travail sur le scénario, on pouvait avoir une petite pépite indé à la "Pusher".
Après deux premiers films indé totalement libres dans la forme comme dans la narration, et un troisième dans la même veine, voici le quatrième film d'un duo plus talentueux qu'il n'y paraît. L'histoire n'a en apparence rien d'extraordinaire: un frère tente tant bien que mal de protéger son cadet incontrôlable après un hold-up raté. Sauf que les Safdie dynamisent le scénario par une mise en scène ciselée, précise, ultra-travaillée. Une réalisation qui met plus que jamais en valeur les acteurs. Le duo est bluffant. Mais surtout, c'est cette faculté qu'ils ont à rendre réel le déjà-vu. Un peu à la manière de Larry Clark période "Another day in paradise". Ce qui se joue sous nos yeux est une fiction mais montrée comme une histoire vraie. Rien à voir avec les polars à la Michael Mann ou à la Scorcese. Ici, c'est du cinéma tout sauf hollywoodien alors qu'il utilise tous les codes d'un genre fabriqué par Hollywood. En soit, le concept est déjà passionnant. Le film lui est une réussite.
Embarqués dans une nuit haletante quoi que le scénario s'autorise quelques choix discutables, nous suivons l'improbable duo formé par un fiévreux Robert Pattinson et un remarquable Ben Safdie, pris aux prises avec leurs démons intérieurs, conflits familiaux et actes criminels. Construit comme un thriller, le film nous attrape dès sa séquence initiale inattendue et sa mise en scène rythmée mais peine à nous accrocher totalement au vu du peu d'empathie ressentie pour le (anti)héros. Intriguant.
Connie et son frère, handicapé mental, Nick, braquent une banque. Alors qu'ils fuient, Nick est arrêté par la police. Connie n'a qu'un but : libérer son frère. La nuit sera longue et riche en rebondissements.
Le film affiche avant tout un parti-pris esthétique fort et agressif. La lumière sombre se fait à l'occasion violente, l'accompagnement musical est envahissant à l'excès, le montage est vif. Les réalisateurs nous plongent dès les premières secondes dans l'ambiance plombée et décalée qui accompagnera tout le film. Côté scénario, il est riche, très et peut-être trop. Les bonnes idées sont nombreuses mais il aurait fallu en faire des scènes plus courtes pour supprimer l'impression de longueur qui nous gagne parfois.
On suit, tout de même, avec intérêt Connie (excellent Robert Pattison) sorte de looser suffisamment malin pour se tirer de mauvais pas mais sans la finesse qui lui permettrait de conclure positivement. Jusqu'au bout, on se demande comment tout cela va finir, ce qui est plutôt bon signe quant à l'intérêt suscité par ce Good Time.
Ce film de braquage raté tient véritablement en haleine. Malgré quelques couacs assez grossiers, le film tient très bien la route avec un Robert Pattinson dans un bon jour. La réalisation est un peu rétro et ça prend plutôt bien, Good Time embrasse les scènes ardues et les scènes un peu gore sans pour autant se prendre au sérieux dans un film de policier hyper technique qui aurait éviter les belles qualités de ce film. C'est bruyant, glauque la plupart du temps mais ça prend.
Bad Boys — Un film entre les Dardenne et After Hours de Scorsese, qui montre autre chose que le NYC publicitaire de Manhattan des romcoms, qui montre à fond la tronche du vrai New York de la hess. Welcome to Queens, losers <3 'Bad Boys Bad Boys, Whatcha gonna do when they come for you'
Hype totalement incomprise. Le bruit, les mouvements incessants de caméra et les filtres n'ont jamais remplacé un scénario digne de ce nom (ou à tout le moins sans rebondissements ineptes) et/ou des personnages marquants. Totalement dispensable.
Film nocturne dans sa mise en scène et dans son déroulé. Une mise en scène originale et sombre qui retrace un périple audacieux et mal maîtrisé de 2 frères qui finalement se ressemblent beaucoup dans leur peur et leur envie de se démarquer. Une tension continue et des acteurs justes qui nous aident à entrer dans ce monde réaliste où la misère sociale essaie de s'en sortir en donnant ce qu'elle peut. Encore une fois, les frères Safdie nous montre une réalité bien souvent cachée et nous prenons tout ceci en pleine figure. Étonnant Robert Pattinson qui a bien grandi depuis Twillight...
Plongée halucinante de 24H dans les bas fonds New-Yorkais avec une maîtrise époustouflante de la lumière et de l'espace, en plus de nous offrir des compositions d'acteurs bluffantes. Ce film renouvelle le film noir américain en restant constamment au plus près du réalisme des personnages. C'est l'histoire d'un gars qui va tout faire, par amour fraternel, pour sortir son frère handicapé d'une vie sans destin et sans avenir. Ca prend au ventre et on en sort assez sonné. Certainement un des meilleurs thriller de l'année, certes avec des moyens minimalistes, mais avec une efficacité incroyable. Complètement à l'opposé de tous ces films bourrés d'effets numériques, mais complètement vides et désincarnés, qu'on nous a servi jusqu'à l'écoeurement toute cette année. Le retour du cinéma, le retour de la vie et chapeau à Robert Patisson.
Visuellement très bon, on entre dans une sorte de spirale pendant tout le film.. On suit un anti-héros en cavale. Cependant j’ai ressenti quelques longueurs, et parfois les décisions de certains personnages m’ont semblé incohérentes. Mention spéciale à Robert Pattison, presque méconnaissable dans son rôle, mais brillant.
Un seul point positif : le rythme. Le reste est surjoué, improbable et finalement ennuyeux. On attend que le film décolle mais non ! Surclassé pour ma part. Pas plus de 2/5 et encore ....
Si Robert Pattinson livre une performance impeccable tout au long du film, la nervosité du scénario et le parti-pris de la réalisation confondent souvent "adrénaline" et "hystérie". Certes l'histoire elle-même et l'unité de temps contraignent l'évolution dramaturgique, mais des respirations manquent cruellement dans cette descente aux enfers d'une heure quarante. La bande son au demeurant intéressante elle aussi finit par peser et contribuer à l'énergie brouillon de ce film qui finit offrir un résultat à l'opposé de ce qu'il proposait. Un film qui aurait pu devenir un grand film...
Un trip halluciné à mi-chemin entre "A tombeau ouvert" de Martin Scorsese et "Night call" avec Jake Gyllenhall, un polar qui prend la forme d'un road-movie nocturne dans une New-York austère et anxiogène. Une intrigue qui repose à la fois sur une histoire toute simple de braquage qui tourne mal et sur la relation entre deux frères, l'un déficient mental et l'autre petit délinquant sans scrupules, un peu comme dans le film avec Tom Cruise et Dustin Hoffman "Rain man". Un film qui utilise sans grande inventivité les ficelles inhérentes au genre mais une mise en scène qui donne à l'ensemble une écrasante tension psychologique sans temps morts. Au final, un long-métrage plutôt satisfaisant mais qui, à mon avis, ne laissera que peu de trace mémorable.
Un thriller nerveux et rythmé, filmé en mode ciné indépendant. La réalisation est singulière, la caméra collant au plus près des personnages, avec notamment des gros plans sur leurs visages. Le film repose en grande partie sur le personnage de Connie, interpété par un Pattinson plus crédible que jamais. Sinon, l'histoire reste plutôt classique, racontant un braquage qui tourne mal, et la fuite de l'un des braqueurs. Le tout est censé se passer en une nuit. Très bien, même si ça ne révolutionnera pas le genre.
Good Time est un film qui nous fait redécouvrir Robert Pattinson, dans un rôle plus adulte, à la mesure de son talent. Un film qui ne manque pas de rythme, une course effrénée d'un frère qui veut sauver son frère. Le tout est posé dans un environnement de ratés pensant devenir riches en faisant quelques larcins.
On est embarqué dans cette sphère de violence qui monte crescendo, jusqu'au final, qui laisse sur la faim. Il y avait de belles promesses, la présentation du frère handicapé, le casse, puis toute cette histoire qui gravite autour de ce plan d'évasion.
Le film est plaisant à voir, on reste scotché devant les différents choix. C'est le genre de film qui est imprégné de morales, montrant ainsi qu'en voulant faire le bien, on en arrive à faire du mal. Toutes nos pensées peuvent être biaisées et emmenant fatalement à des décisions fatales.
Voilà ce qu'est Good Time, un bon film, bien représenté, mais qui aurait mérité un peu plus de punch et de dramaturgie sur le final.