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Un visiteur
3,5
Publiée le 12 février 2018
Le cinéma brésilien à découvrir, de bonne histoire, de la psychologie humaine, drôle, un peu long par moment, le final fatidique pour un bon petit film.
Le premier rôle est tenue par une comédienne qui en envoie : charismatique, elle porte aussi très bien la soixantaine. Elle campe une femme entourée qui après avoir vécu plusieurs malheurs a trouvé son équilibre, un équilibre qui va vasciller. Un film bien joué, qui aurait pu être bien meilleur s'il n'avait pas été aussi lent et aussi long.
Il y a plusieurs manières de considérer Clara : comme une femme de tempérament qui se bat aussi bien pour garder son appartement que pour sauvegarder ou conserver une idée d’un Brésil encore capable de résister à l’appétit vorace des jeunes capitalistes – représentés par un jeune promoteur immobilier formé aux méthodes américaines. Ou comme un vestige d’une grande bourgeoisie arc-boutée sur ses prérogatives ou ses privilèges, désireuse d’en découdre et d’afficher son autorité, comme peut-être un dérivatif à une existence à présent bien morne, où les enfants se sont éloignés, ainsi que les opportunités de séduire et de conquérir.
Le dilemme est d’autant plus difficile à trancher que le réalisateur fait de son héroïne (impeccablement interprétée par Sonia Braga) une femme guère sympathique, affichant le plus souvent une moue condescendante, à la limite du mépris, assez égocentrique et tout à fait consciente de son appartenance à la classe sociale supérieure : profession intellectuelle, patrimoine immobilier ( 5 appartements ! ) , réseau de relations influentes, emploi d’une bonne qu’elle traite avec une apparente et hypocrite bonhomie. Témoin d’un pays en pleine mutation, attestée par les images en noir et blanc du générique, héritière symbolique d’une tante Lucia, femme indépendante et libérée, veuve depuis 17 ans, Clara est sans conteste une forte personnalité, combattive (elle vainquit un cancer du sein à 40 ans).
Néanmoins, le film ne convainc pas entièrement : il enchaîne beaucoup de séquences dilatoires, représentant Clara dans sa vie quotidienne : à la plage, avec ses copines ou ses enfants, ce qui peut sembler long. Le cœur du sujet ne constitue pas de fait la majorité des scènes et on aurait aimé que la relation conflictuelle entre Clara et Diego (le ‘requin’ de l’immobilier aux dents longues et au sourire trompeur) soit davantage développée comme illustration parfaite d’une opposition de points de vue sur un pays qui reste énormément compartimenté (la frontière sur la plage de Recife entre les beaux quartiers où habite Clara et ceux populaires d’où vient la domestique). Opaque et mystérieux, nous laissant dans l’expectative et le flou quant à l’issue pendant presque deux heures, le film entame une résolution à la fois imprécise et simpliste qui, du coup, retire une part du charme qu’on prêtait volontiers à cette femme aussi tranchante et déterminée que son profil et son caractère.
C'est un film étrange, spécial et pour le moins original que cet Aquarius. C'est un film qui interpelle et qu'on ne peut regarder sans se poser quelques questions. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir un film Brésilien sur le Brésil. L'actrice principale incarne avec force ce personnage de femme forte et de caractère. Elle est prête à ne pas se laisser faire contre des promoteurs immobiliers prêts à tout. Certains passages sont un peu plus difficiles à déchiffrer et le film reste long, ce qui dilue un peu son intensité. Un film à voir néanmoins pour sa liberté de ton, ses images du Brésil et de Rio.
Que c'est mou, mais que c'est mou. Je me suis accroché tout le film pour arriver jusqu'à la fin, en espérant qu'elle allait relever le niveau d'intérêt de cette purge. Hé bien même pas. Même la fin est décevante...
Dans Aquarius, son deuxième long métrage, Kleber Mendonça Filho bâtit une œuvre mémorielle sur un patrimoine en perdition livré aux promoteurs immobiliers. Subtilement mis en musique, le récit colle au point de vue de son héroïne principale incarnée par Sonia Braga, envoûtante. Une femme forte dont le cinéaste brésilien tire un portrait sensuel et nuancé. D’abord classique, la mise en scène intelligente du cinéaste invoque progressivement les codes du cinéma fantastique pour mieux perdre son héroïne et les spectateurs dans les méandres d’une mémoire à jamais essentielle. Plus de détails sur notre blog ciné :
Je trouve ce film largement surestimé. L'histoire me semble assez banale et le film repose essentiellement sur l'héroïne, par ailleurs très bien interprétée. D'autre part, il y a des longueurs et on s'ennuie ferme par moments; le film aurait beaucoup gagné en faisant 30 minutes de moins. Le principal intérêt concerne l'organisation sociale du Brésil avec ce cloisonnement très strict entre les riches et les pauvres et l'émergence d'une nouvelle classe de cadres, ayant fait leurs études aux États-Unis principalement. Mais sur un film aussi long, j'aurai préféré voir quelques images supplémentaires nous faisant mieux connaître le Brésil d'aujourd'hui. A noter un moment vraiment drôle, la sortie en boîte entre filles.
A travers un beau portrait de femme, magnifiquement interprété par Sonia Braga, le réalisateur nous livre un film qui aborde plusieurs thèmes dont celui de la lutte contre la modernité. Seule, mais tout de même entourée par sa famille et ses vinyls , elle lutte contre le pouvoir de l'argent d'un promoteur qui souhaite démolir l'immeuble dans lequel elle a passé une bonne partie de sa vie pour le remplacer par une construction plus contemporaine. Beaucoup d'émotion dans ce film ou l'on découvre également la classe moyenne brésilienne ainsi qu'une ville du bord de mer le tout accompagné d'une très belle musique
J'ai été interpellé par ce film qui semblait avoir de belles critiques et a reçu plusieurs distinctions et a été nommé à Cannes. Et puis Aquarius en latin signifie "Verseau" et je suis de ce signe donc je me suis dis pourquoi pas... Je me suis donc laissé tenter histoire de changer de mes habitudes cinématographiques Et bien comment dire... Je me suis bien ennuyé ferme Le portrait de Clara, la soixantaine rayonnante est intéressant, elle lutte contre un vil promoteur immobilier qui tente par tous les moyens (fete-partouze organisée au dessus de son appartement, matelas brulés dans la cour, culte d'une église dans son immeuble) de la faire partir afin de mener à bien un nouveau projet immobilier. Alors oui Clara, bien interprétée par la star brésilienne Sonia Braga, nous montre une femme victime d'un cancer du sein et d'une mastectomie qui a un caractère fort, libre, indépendante, parfois dominée par ses pulsions sexuelles, mais bon honnêtement, la pression mise par le promoteur immobilier n'effraierait pas un enfant de 10 ans et il ne passe quasi rien dans ce film, c’est long, long, on attend un peu d'action, mais rien n'arrive. Avec une Clara qui s'accroche maladivement à son passé simplement parce que c’est là qu'elle a élevé ses enfants, ouais et alors, le monde avance, il faut suivre, y'a que sa fille Anna-Paula qui semble avoir un peu de plomb dans la cervelle dans cette famille. Et la scène d'introduction avec la tante Lucia qui se rappelle les bons moments passés assise (ou plutôt prise) sur une commode de chez elle, quel intérêt? Le film finit en plus très bizarrement dans le bureau du promoteur avec une Clara remontée qui ramène le petit "cadeau" laissé dans son immeuble par le promoteur et ça s’arrête là... Mouais... Quand je pense que ce film a été interdit aux moins de 18 ans au Brésil, c'est à mourir de rire Non franchement, c'est très très passable pour pas dire mauvais, y'a de bonnes choses d'où mes 2 étoiles, les décors sont sympas et certains personnages attachants mais bon...
Film bien fait et aussi bien joué. Mais le but ou message n'est pas clair. Pourquoi mélanger la société brésilienne avec l'histoire particulière d'une riche bourgeoise avec des scènes crues et tout à fait inutiles ? Et qu'est-ce que c'est long en plus..
C'est long, c'est long... Alors un film de 2 h 30, on se dit qu'il tisse sa toile pour nous emmener vers une fin subtile qui justifie tous ces tours et détours, non? Et bien non! spoiler: Tel le deus ex machina, un type venu de nulle part dévoile l'existence d'un document secret, tellement secret qu'on ne sait pas ce que c'est, et que les méchants vont avoir drôlement peur. ...Très enfantin et bâclé. Dommage car il y a des moments très réussis dans le film plutôt intimiste finalement. Le scénariste a voulu en faire trop, le résultat est dilué et finalement on ne sait plus quoi penser de ce film
Entre fresque sociale et combat personnel, un beau film brésilien (même si le financement est franco-brésilien) qui prouve que l'intelligence ne nuit pas à une œuvre cinématographique (contrairement à ce que pensent les auteurs de camping). Le film dure un peu plus de 2h20, ce qui laisse le temps au réalisateur de développer son personnage principal. Que ce dernier soit une ancienne critique musicale nous offre le plaisir d'écouter de la bonne musique dans une ambiance presque tropicale. Sonia Braga est magnifique à tous points de vue. Quelle humanité, quelle intensité et quel charme ! Ce film est une vraie réussite.
il y a des films respectables ou exigeants qu'on se sent obligé d'aimer ou plutôt qui nous donne un petit sentiment de culpabilité si on ne les aime pas et c'est ce que je ressens personnellement vis à vis de ce film couvert de louanges critiques.( es ce je suis passé à côté du grand film?) qu'es ce qui fait que j'ai décroché à mi parcours de ce film? Tout d'abord un sentiment que le metteur en scène nous impose comme un diktat l' idée que le personnage du film est admirable (et du coup le film est aussi admirable ) Prenant la succession de tante luisa , autre femme montrée comme admirable mais apparaissant juste au début du film, le personnage féminin est tellement valorisé à travers les commentaires de son entourage qu'elle en éclipse tout les autres personnages qui deviennent totalement inexistants. Femme de tête de 60 ans, meurtrie dans sa chair et assumant sa sexualité, je n'ai cependant pas éprouvé une sympathie particulière pour elle qui se montre cassant vis à vis des promoteurs immobiliers (qui très polis au départ lui font une proposition honnête )et traite sa fille de conne car elle ose lui dire que ce serait bien de déménager dans un appartement plus sécurisé et confortable. Elle m'a donné l'impression un peu désagréable d'une intellectuelle cultivée et aisée qui prend de haut des gens normaux mais un peu incultes qui bossent pour gagner de l'argent .( qu'elle considère comme sale ou bassement vulgaire même si elle ne semble pas en manquer ) En bref, je n'ai ni ri , ni dansé ( ce qui est normal dans une salle de cinéma) ni pleuré comme l'annonce l'affiche du film qui ne m'a pas touché personnellement. Cela dit, je dois reconnaitre que le film est bien filmé.
Un portrait de femme avec pour fil rouge une opération immobilière plus ou moins scrupuleuse. Cette femme, sexagénaire magnifiquement interprétée par Sonia Braga est une battante. Ancienne critique musicale, pas très sympathique, elle est aisée et ne souhaite pas quitter son appartement, elle se battra jusqu'au bout afin de le conserver. David contre Goliath. Derrière ce portrait et cette opération immobilière, une peinture de la société brésilienne actuelle. Dommage, le film souffre de quelques longueurs et la fin est un peu romanesque.