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    Aquarius
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    126 critiques spectateurs

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    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Le chef-d'oeuvre de la rentrée ? En tous cas, un film magnifique qui conjugue résistance, nostalgie, amour, émotions, colère, déception, fierté, solidarité, humanisme, à la mode brésilienne, plus exactement pernamboucaise. Tout ce que l'on voit de Recife, c'est la plage, une des plus belles de la ville, l'équivalent de Copacabana ou d'Ipanema, et le bel immeuble bas où a toujours vécu l'héroïne, laquelle ne peut imaginer vivre ailleurs.
    Sonia Braga est formidable dans ce rôle, auquel elle donne l'épaisseur et la fantaisie nécessaires afin que le spectateur n'ait qu'une envie : entrer dans cet appartement, mettre un vinyle sur la platine et partager un moment privilégié avec l'hôtesse, en regardant l'océan par la fenêtre toujours ouverte.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2016
    Avec la crise politique que traverse ce pays, avec les Jeux Olympiques, puis les Jeux Paralympiques, il a beaucoup été question du Brésil ces derniers temps. Eh bien, cela va continuer avec "Aquarius", le deuxième long métrage de fiction de Kleber Mendonça Filho, film qui était en compétition au Festival de Cannes 2016 et qui a été écarté de la course aux Oscars pour satisfaire une vengeance mesquine : lors de la présentation du film à Cannes, l’équipe du film avait protesté contre le « coup d’état légal » qui venait de se dérouler, en affichant des panneaux avec des accusations en anglais et en français visant le tout nouveau gouvernement de Michel Temer. Comme "Les Bruits de Recife", qui, il y a 4 ans, nous avait fait connaître ce réalisateur brésilien, "Aquarius" a été tourné à Recife, la grande métropole du nord-est du Brésil. Ce film raconte le combat d'une sexagénaire contre des prometteurs qui voudraient démolir l’immeuble où elle habite afin d’en construire un autre, plus moderne, plus luxueux, à la place. Quatre ans après "Les Bruits de Recife", Kleber Mendonça Filho confirme toutes ses qualités dans "Aquarius". A 48 ans, ce film n’est que son deuxième long métrage de fiction, mais la réalisation de documentaires et de nombreux court-métrages lui ont permis d’acquérir une maîtrise de la mise en scène qui fait de lui un élément important du cinéma international. "Aquarius" fait partie des films qui ont marqué l’édition 2016 du Festival de Cannes, d’autant plus qu’il bénéficie de la présence de la très grande comédienne qu’est Sonia Braga, qu’on avait découverte il y a 40 ans dans le succulent "Dona Flor et ses deux maris" et qui est ici prodigieuse en femme vieillissante aimant passionnément la vie.
    pierre72
    pierre72

    142 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Comment lors de vos dîners en ville, où, immanquablement, une page culturelle sera abordée lors de la dégustation de la poêlée de girolles de saison accompagnant quelques émincées charolaises, donner envie à vos relations d'aller voir le magnifique "Aquarius", alors que la tablée semble plus tentée d'aller se détendre face au radin Dany Boon qui leur fait de l'oeil ? Exercice difficile et les questions perfides ne manqueront pas. Voici quelques éléments pour vous aider à y répondre.
    Quoi, 2h25 le film ?!!
    Quand un film est bon, on ne voit pas, sent pas le temps passer et ici, c'est le cas. A partir d'une histoire autour de la possible expropriation de la dernière propriétaire d'une résidence appelée à être relookée par un promoteur immobilier aux dents longues, Kleber Mendonça Filho possède ce talent rare de filmer le quotidien de son personnage principal sans jamais ennuyer car, en plus d'un suspens latent, dans le cadre, sont constamment glissés des éléments qui attirent l'oeil, attisent l'esprit et créent au final un concentré de détails qui forment un tableau extraordinairement plus complexe que pouvait le laisser imaginer la situation de départ. Vous ajoutez à cela que nous sommes au Brésil en train de suivre une femme pour qui la musique fut un moteur de vie et vous êtes en plus embringués dans un festival sonore mélangeant aussi bien bossa nova que le groupe Queen. Belle histoire intense et bonne musique, je serai resté deux heures de plus !
    Mais c'est l'histoire d'une vieille, j'ai envie de rêver moi !
    Bon, la "vieille", c'est Sonia Braga, la Brigitte Bardot brune et brésilienne, mais qui a formidablement bien vieilli. A l'écran, elle a une beauté à tomber par terre, une présence magnétique. Et pour ce qui est de son histoire dans le film, elle peut en remontrer à tout un tas de petites jeunes qui passent leurs loisirs chez HetM et devant " The voice". Et l'on peut rêver face à son histoire et à ce qu'elle vit. Femme de caractère et de combat ( sa lutte contre un cancer 30 ans plus tôt lui a fait perdre un sein), elle entre dans une guerre ferme et intelligente contre un libéralisme qui gangrène le pays tout en n'hésitant à se payer un gigolo pour assouvir un moment de désir sexuel intense ou faire la fête dans une boîte de nuit. Libre et intransigeante, le personnage, complexe et porteur également de toutes les contradictions d'une société bourgeoise brésilienne, qui n'en a pas fini avec le racisme ordinaire et la domination qui en résulte, assume avec force et beauté son âge. A l'écran, c'est sans doute la plus jeune de tous et très certainement le plus beau portrait de femme que l'on ait vu depuis des mois au cinéma.
    Et du toute façon, le film n'a rien eu à Cannes, il ne doit pas être si bon que ça !
    Là, il faut savoir jouer fin, car l'argument est réversible. Un prix à Cannes peut servir aussi de repoussoir, collant une image intello à toute oeuvre présente sur la croisette, donc rasoir. Et quand elle est au palmarès, cela peut être pire ! Les lointaines palmes d'Angelopoulos ou d'Apichatpong Weerasetakul ont pu laisser des traces fort ennuyeuses. Sans aller dans la perfidie extrême qui consisterait à dire que les absents du palmarès sont évidemment les films les plus populaires et faciles ( ce serait mettre l'épouvantable " Mémoires des pierres" au même niveau qu'"Aquarius"), il vaut mieux placer le film dans la catégorie " jeune réalisateur prometteur et novateur qui a des choses à dire mais pas encore bien introduit dans le sérail". On peut aussi ajouter que cette année le jury de Cannes n'a guère été inspiré, cédant trop facilement à l'épate ou au consensus mou. Sans citer tous les grands films qui ont été snobés et repartis sans l'ombre d'un trophée depuis des décennies, on pourra dire qu' "Aquarius" est LE film injustement oublié... et là, on en appelle au Robin des bois ou au Zorro qui pourrait encore sommeiller dans l'esprit des convives.
    La fin sur le blog
    alpha-pixel
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    30 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2016
    Brésil. Ville côtière de Recife. Aquarius, c’est le nom d’un élégant immeuble années 40, juste en regard de l’immense plage. Un immeuble en sursis. Au premier étage, un bel appartement ouvert sur le large. Un hamac douillet se balance dans l’air de la terrasse. Aux murs, se pressent des livres et des disques vinyles, par milliers. Sur les étagères, des albums photo, quelques bouteilles de bon vin, des bibelots. Bien installée dans le hamac, il y a Clara. Clara vit bien sa solitude ici. Les années ne semblent pas lui peser. Sa vie a été si dense, avec la musique pour compagne, entre pop et bossa, qui au passage irradient notre film. Et Clara est si belle. On n’ose à peine dire : encore si belle. Son logement contient toute la richesse de sa vie, les rayonnages partout sont gorgés de tant de souvenirs.
    On comprend vite que l’appartement est ici une solide métaphore de son existence. Que le projet de démolition de l’immeuble, c’est la semonce du temps qui avance. Certes un peu défraîchi, Aquarius a surtout le tort de ne pas compter 50 étages, de ne pas être assez rentable pour son propriétaire. Mais voilà, Clara a une force de vie peu commune. Il y a longtemps, elle a vaincu le cancer. Et elle n’a peur d’aucun requin : ni de leurs mâchoires lorsqu’elle avance seule dans les vagues, pas davantage de leurs intimidations et semonces lorsqu’ils sont financiers… et le Brésil bourgeois des années libérales compte nombre de voraces spécimens. Clara leur résiste, refusant farouchement une ... Suite sur le blog
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 065 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2017
    Le film dresse un portrait tout en langueur, voire en sensualité, d'une veuve attachée à son appartement visé sur les plages brésiliennes. Le rythme est particulièrement réussi, subtil. Le film parle de résistance, de la mémoire, et des méthodes abjectes des groupes immobiliers. Cette femme se révèle attachante y compris dans ses contradictions et son entêtement dont on se demande parfois s'il est raisonnable. Tout çà mené sur des rythmes bossa-nova délicieux Regret, le portrait aurait pu (et du) s'ouvrir à d'autres habitants du quartier s'il souhaitait parler à la fois d'une femme et d'un lieu, et la fin m'a semblé un peu facile par rapport à la tonalité doux-amer qu'il entretenait.
    Stéphane C
    Stéphane C

    63 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2016
    Un film intimiste où le quotidien est sublimé. On y respire le parfum de la nostalgie familiale, matérielle, de l'authenticité d'un monde aux valeurs intactes ... C'est aussi un très beau portrait de femme; Sonia Braga et sa beauté magnétique est stupéfiante !
    Domnique T
    Domnique T

    68 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Factuellement, le film nous conte l'histoire de Clara, veuve d'un milieu aisé qui a tout vécu dans son bel appartement face à la mer, à Récife. La première heure, longue, pose le personnage, son histoire, son ancien cancer du sein, son veuvage. Puis on découvre comment elle tient tête seule au promoteur immobilier qui veut l'exproprier... seule contre son adversaire et son entourage. Et c'est un véritable siège qu'elle va tenir dans cet immeuble déserté.
    Les métaphores sont nombreuses mais donnent au récit une valeur romanesque indiscutable avec la nostalgie comme moteur puissant. Avec une certaine veine épicurienne on goûte tout les petits instant de la vie de cette femme amoureuse, aimante et rebelle aussi à tout ceux qui aimeraient voir éliminés les vieux - "le vieux". C'est là que réside un certain message politique contre l'agressivité d'un jeunisme destructeur, d'un capitalisme débridé.
    Le portrait d'une femme magnifique et sensuelle porté par la solaire Sonia Braga, d’une dignité poignante et inoubliable.
    Henning P
    Henning P

    64 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2016
    Tout d'abord pour répondre aux quelques critiques négatives : non ce n'est pas un film exotique, et encore moins un thriller !
    C'est un film social qui dépeint une femme dans la soixantaine qui a vécu avec son mari et ses enfants dans un appartement qu'elle ne voudrait quitter pour rien au monde. Et ce malgré l'intérêt d'un promoteur ambitieux qui a réussi à acheter tous les autres appartements et vider l'immeuble de ses occupants.
    Pour ceux qui sont allés au Brésil, on retrouve cette atmosphère si bien retranscrite ici : joie et gravité sont entrelacés, l'une ne va pas sans l'autre.
    Cette femme, Clara (remarquable Sonia Braga), nous émeut pendant presque 2h30; son intimité; sa force et sa personnalité font le film; Peu importe l'histoire (qui est une réalité pour de nombreux brésiliens), c'est ce magnifique portrait de femme qui nous bouleverse.

    C'est un film profondément humain et prenez le temps d'aller le voir si vous aimez les films qui ne livrent pas tout dès la première demi-heure.et qui se dégustent comme un bon vin; lentement et jusqu'à la fin de la bouteille !

    18/20
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Un portrait de femme. Complexe et efficace. Une femme tordue par la vie mais pas par la raison. Kleber Mendonça Filho nous dresse une esquisse d'un Brésil 2016 où il fait bon vivre. Le combat entre cette sexagénaire et cet agent immobilier peu scrupuleux n'est que la façade de l'histoire. Derrière cela, il y a une émancipation féminine, une robustesse face à la solitude, une chef de famille qui tiens les rênes de sa tribu. En interprétation, nous avons une sublime Sonia Braga, regardée amoureusement par son metteur en scène. Elle est pugnace, pas forcément très agréable, mais au final très attachante.
    Gko
    Gko

    36 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2016
    Une fable sensationnelle dont Cannes n'a pas mesurer l'ampleur politique. Une tension permanente, une sensation de danger et de malaise subtilement saupoudré entre des dialogues naturels. À voir absolument !
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Quel film magnifique ! On ne voit pas le temps passer, les plans sont subtilement tournés. Parfois ce sont les pieds des gens, qui sont filmés et c'est beau, c'est suggestif et cela montre que nous sommes bien des terriens. Que d'humanisme chez l'héroïne et celle, qui est à ses côtés comme employée de maison. Ces deux femmes sont pleines de finesse, de tact, d'élégance. La grossièreté de l'architecte se révèle par touches successives. Ce "passif-agressif", comme elle le qualifie s'avère d'un cynisme, d'une mesquinerie et d'une cruauté sans bornes. Aucun scrupule ne vient faire obstacle à son ambition et la conduite de son projet. Voilà une bien belle histoire, qui nous emmène au Brésil et nous permet de mesurer combien le racisme se niche partout et reste encore de nos jours actif. La lutte des classes n'est vraiment pas une notion périmée, même si on voudrait nous faire croire que c'est un concept démodé.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2016
    Dès les premières secondes de projection, on l'a compris : Aquarius est un film qui respire le cinéma, avec ampleur et intelligence. C'est le portrait d'une femme, une résistante face à la maladie et aux dérives du capitalisme. Jeune puis vieille, à 30 ans de distance. Kleber Mendonça Filho fait du social mais pas comme Loach dans son film palmé, avec poésie, musicalité, soignant le son et l'image comme dans Les bruits de Recife. Sa durée de 2h20 minutes est peut-être excessive mais pas tant que cela tant il fait bon être en compagnie de ce personnage sensuel et lumineux incarné par l'extraordinaire Sonia Braga, oui celle du Baiser de la femme araignée. Porté par une b.o époustouflante qui participe à ce souffle de liberté et d'indépendance qui ne quitte jamais son cours, Aquarius est une œuvre aux grandes richesses symphoniques.
    Newstrum
    Newstrum

    49 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2016
    Aquarius se passe à Recife dans l'Etat brésilien du Pernambouc. Clara, belle veuve qui approche les soixante-dix ans, habite seule dans l'Aquarius, un immeuble Art deco de Boa Viagem, le dernier sur le front de mer qui ne soit pas une grande tour moderne. Un promoteur immobilier qui convoite cet emplacement propose à Clara de lui racheter son appartement. Seule parmi les habitants de l'Aquarius, elle refuse cette proposition car cet appartement contient tous les souvenirs de son passé. Mais le promoteur n'abandonne pas la partie... Aquarius est le plus beau film de la rentrée. Voir ma critique sur mon blog.
    crachou94
    crachou94

    23 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2016
    Je ne connaissais pas cette grande actrice brésilienne qu'est Sonia Braga, et j'ai été conquise, d'abord par sa beauté mûre et naturelle et par son jeu très juste.
    Son combat contre un promoteur immobilier nous emmène dans la société brésilienne riche et une évocation rapide des brésiliens plus pauvres.
    La musique brésilienne est omniprésente.
    amafu
    amafu

    7 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2016
    Sonia Braga, une actrice qui crève l'écran et un film qui dure deux heures 30 mais qui dans l'ensemble n'est pas ennuyeux. J'ai tout de même une réserve à faire sur le personnage de Clara, je ne sais pas si le cinéaste a voulu en faire une héroine se battant couragement contre la spéculation immobilière comme elle s'est battue et a gagné contre le cancer, mais elle n'est pas très sympathique : c'est une femme riche, qui possède plusieurs appartements, et qui refuse obstinément de quitter le sien on ne sait pas trop pourquoi....Mais cela n'ôte rien à l'intérêt du film.
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