Derniers Avis : Victoria - Page 7

Victoria de Justine Triet se distingue du tout-venant de la production cinématographique française par ses qualités d’écriture et de découpage. Cette tragi-comédie sur une avocate déprimée mélangeant vie privée et vie professionnelle (mélange des genres qui est le sujet du film) est portée de bout en bout par l'abattage de Virginie Efira, excellente dans ce rôle. Ma critique sur mon blog.

Avocate célibataire, élevant seule ses filles, Victoria voit sa vie organisée voler en éclats quand elle se rend à un mariage au cours duquel son meilleur ami est accusé de violences sur sa compagne. Elle va devoir défendre ce dossier. Annoncé comme une comédie, ce film est beaucoup plus grave que prévu. On trouve ici, le récit d'une femme (Virginie Efira) en plein doute existentiel dès le début du film avec la scène du mariage. Son interprétation est bonne mais parfois un peu trop larmoyante à mon goût. On sent dans son personnage un mal être comblé par des séances de psy, un médium ou encore des "coups d'un soir". La réalisatrice n'hésite pas à mettre en avant la sexualité de Victoria et l'on a droit à une scène "chaude". Vincent Lacoste ne m'a pas pas spécialement convaincu dans un registre nouveau pour lui. Certaines baisses de rythmes nuisent au film mais même si ce n'est pas un chef d'oeuvre, Virginie Efira nous dévoile l'étendue de son talent pour un film atypique et un beau portrait de femme moderne.

J'ai été surpris par ce film dont je n'attendais pas grand chose n'ayant pas été conquis par la bande annonce.
Virginie Effira et Vincent Lacoste sont très justes dans leurs interprétations, le scénario est intéressant et la mise en scène est réussie.
Un bon film.

Plutôt encensé par la critique, ce film m'a profondément secouée, mais pas forcément de façon positive. Virginie Efira y est remarquable, mais on s'interroge sur les envies de la réalisatrice. Est-ce une comédie, un drame ou une simple comédie dramatique?

La grande réussite de ce film c'est Vincent Lacoste avec son humour fin tel en son temps Rochefort ou Baer. Sinon il y a de très bons moments (les animaux) et des moments assez plats. Agréable mais peut se voir à la TV si on ne dispose pas de la carte ciné illimitée.

Un film globalement moyen, différent, qui se laisse voir, sensuel...
Efira elle est par contre superbe, tant en sa qualité d'actrice et que tout simplement...

Le film de Justine Triet, assez court (à peine 1h35) ne manque pas de qualités ni d’intérêt. Tout d’abord, je le trouve très maîtrisé dans sa forme par une réalisatrice qui a visiblement soigné son travail. Les plans sont travaillés, notamment les plans très larges, centaines scènes sont muettes, parfois avec une voix « off » qui vient l’illustrer de manière indirecte (le deuxième verdict). Et surtout, j’ai remarqué une utilisation intéressante de la musique dans les scènes dramatiques. Plus Victoria va mal, plus la musique est omniprésente, forte et vive, comme pour créer une sorte de décalage : pas violons mais du clavecin, énergique, rapide, comme pour symboliser la vie qui passe vite, les évènements qui s’enchainent et qui laissent la pauvre avocate dépressive sur le bord de la route. Virginie Efira porte sur ses jolies épaules un film qui n’est pas une comédie et un rôle difficile qui lui permet de montrer toute la palette de ce qu’elle est capable de donner à l’écran. Disons-le tout net, elle crève l’écran de sa présence et elle arrive, en quelques scènes, en quelques répliques, à poser son personnage borderline et à crée une immédiate empathie envers elle. Tour à tour (et parfois même en même temps) forte et fragile, drôle et désespérée, Efira trouve dans « Victoria » son rôle le plus aboutit et prouve que cette actrice absolument épatante a définitivement pris son envol vers une très belle carrière. A ses côtés, peu de rôles féminins car Victoria est surtout entourée d’hommes et des hommes dont elle est, à une exception près, la victime. Elle est victime de son ex mari incarné par Laurent Poitrenaux et surtout de son ami (toxique) qui est interprété par Melvil Poupaud. Son rôle à lui est intéressant et il l’incarne parfaitement. Ce type, accusé d’avoir poignardé sa compagne, est l’incarnation presque parfaite du pervers narcissique, on ne sait pas s’il est coupable ou innocent, il alterne les passages où il apparait comme une victime parfaite avec des passages où il semble manipuler son monde avec un cynisme mal dissimulé, il le reconnait même à un moment puisqu’il parle d’améliorer son « personnage ». Et quand je le qualifie de « toxique », c’est qu’il pousse son amie Victoria à assurer sa défense sans se soucier des (graves) problèmes que cela va lui occasionner à elle. Egoïste et manipulateur, il fait bien peu de cas de celle dont il prétend être l’ami. C’est l’incarnation de ce que j’appelle « les amis à sens unique », les « amis » qui se servent de vous quand ils vont mal et se soucient assez peu de l’inverse. Victoria est une femme moderne, elle est jolie, elle est avocate et tout devrait lui sourire. Or, tout semble systématiquement foirer dans sa vie, elle n’est entouré que de gens qui se servent d’elle : son ex se sert de leur vie passé pour écrire un blog littéraire (la mettant dans une situation professionnelle intenable : quand on a un ex comme ça on n’a pas besoin d’ennemis ! ), son ami l’utilise sans beaucoup de scrupules, ses amants de passage ne la respectent pas vraiment et la seule personne qui ne l’utilise pas, ne pompe pas son énergie, ne s’essuie pas les pieds sur sa vie, il est là juste à côté et elle ne le voit pas vraiment, un grand classique ! C’est Vincent Lacoste qui incarne Samuel l’ « ex » dealer, à la fois assistant juridique, nounou, infirmier et confident. J’ai toujours un peu de mal avec cet acteur (malgré « Hippocrate »), j’ai toujours un peu d e mal à le voir autrement qu’en adolescent mal dégrossi. Mais dans « Victoria », il est convaincant je le reconnais. Ce que je peux reprocher au scénario de Justine Triet, c’est qu’il est difficile de saisir exactement où elle veut en venir. Elle dépeint une tranche de la vie de cette jeune femme bien mal entourée, elle nous offre une galerie de personnage assez bien croqués (peut-être un tout petit peu excessifs, chacun dans leur genre) mais au final, le message de son film est peu lisible. Si elle a voulu prouver que parfois le bonheur peut prendre des formes inattendues et qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour voir qu’il est là, juste à côté, c’est un peu léger et d’autres l’ont fait avant elle ! Si elle a voulu casser le mythe de la femme moderne en démontrant qu’en France, en 2016, même les femmes qui semblent avoir tout pour elles peuvent encore se retrouver broyées par la société patriarcale, là encore elle n’est pas très claire. Si elle a cherché à dépeindre une certaine forme de solitude au milieu de la multitude (l’ultra-moderne solitude de Souchon), elle n’a pas aboutit sa démonstration. En fait, à l’image de son héroïne, le film se cherche de façon quasi-permanente, alternant le drame et la comédie, il tâtonne, il explore des voies sans issues, bref, « Victoria » est un film un peu étrange qui va peut-être laisser quelques spectateurs sur le bord de la route. Mais il se laisse suivre sans déplaisir et sans ennui, et la vraie empathie ressentie pour son héroïne, parfaitement bien incarnée par une Virginie Efira magnifique, fait que malgré ses défauts, « Victoria » est un bon film, bien plus profond et complexe que l’affiche et la bande annonce ne pouvaient le laisser supposer.

Virginie Efira incarne une avocate vivant seule avec ses deux filles et qui se questionne beaucoup sur sa vie, principalement sur ses rapports avec les hommes. Au moment où l'un de ses anciens clients lui propose de devenir son homme à tout faire, un ami lui demande de la défendre contre sa conjointe qui l'accuse d'agression.
J'ai trouvé que ce film dresse un portrait de femme qui semble juste avec un humour reposant sur la mise en scène sarcastique de situations banales dans l'ensemble. Les réactions du personnage de Virginie Efira sont souvent passives et il est facile de s'y identifier.

Comédie réjouissante qui évite les lourdeurs des "Bridget Jones" avec un trio d'acteurs gagnant. Virginie Efira convainc, comme dans le délicieux « Caprice" d’Emmanuel Mouret. Le seul défaut de ce film est de porter le titre du chef d’œuvre de Sebastian Schipper.

Une jolie comédie dramatique qui offre un rôle intéressant à Virginie Efira. Recélant beaucoup de haut et de bas, ce long métrage alterne longueurs et répétitions, et scènes de haute volée spoiler: (cf : plaidoirie)
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comédie dotée d'un scénario original , un portrait de femme superbement bien tenu par Virginie E , une histoire un peu loufoque , drôle, souvent déjanté . bien filmé avec un montage rapide , on sourit très souvent a cette énorme blague réjouissante, une comédie qui fait du bien

On ne va pas cracher dans la soupe. Le plaisir devant cette comédie au scénario cousu de fils multicolores mais sauvé par son humour assez fin et son casting réussi est bien réel.

On est tout de même loin des comédies phares, des comédies où les acteurs s'incarnent dès la première minute et où l'identification avec le spectateur est immédiate. C'est ce qui manque ici, le personnage de Victoria, et de ses hommes semblent loin d'une réalité potentielle.

Pourtant la recherche d'excellence est perceptible à chaque plan et l'écriture est soignée jusqu'au bout.On sent que tout le monde a bossé dur pour produire une oeuvre relevée et de qualité.

Et le résultat est conforme aux attentes.

Très bonne comédie, décalé, on ne s'ennuie pas et on y croit vraiment, Vincent Lacoste dans un rôle de composition alléchant, je comprends le succès du film.
Je recommande.

Une bonne comédie décalée dans un style un peu loufoque , bien loin d'un naturalisme simplet. Les personnages sont souvent border line, pas tout à fait crédible, et c'est ce qui crée une situation cocasse. Ceux qui attendaient une comédie classique , style "20 ans d'écart" pourraient être déçus. Virginie Efira est absolument délicieuse et prouve tout son talent d'actrice, car il y a dans ce film une gamme complète de jeu, de la comédie au drame et aux larmes. Les scènes de dépression avec ses petites filles sont formidables. Lacoste se hisse à un niveau de jeu qu'il n'avait pas encore atteint, il est très bon, sortant de ses personnages d'ados. Sa scène "hot" avec Efira est vraiment sexy, et il est tout à fait crédible en "latin Lover", Efira étant bien sûr absolument craquante , toute en rondeur et sensualité. Des dialogues écrit au couteau, très soignés, très originaux. Un bon rythme pour un film différent , très réussi.

Virginie Efira est très bien, les autres acteurs et actrices aussi, mais le film ne mérite pas tous les éloges de la presse. sans Efira, le film serait bien ennuyeux