C'est en regardant ce film, que je me suis dit que le très vieil adage : tous les goûts sont dans la nature, n'avait jamais été aussi vrai. En effet, comparant mes impressions à celles de la presse, je me suis demandé si les journalistes et moi avions vraiment vu le même film. Les critiques cinématographiques sont-ils si aveuglés par le charme de Virginie Effira ? Autant le dire d'emblée, « Victoria » a été pour moi une torture sans pareille. Faire un film sur les déboires d'une femme d'âge mûr qui en bave dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée, d'accord, jusque là tout va bien. Mais faut-il pour autant en faire un truc aussi ennuyeux à mourir ? Qu'on soit bien clair, ce film, ce n'est que ça : de l'ennui à n'en plus finir. Virginie, toujours très pétillante semble se faire faire suer comme un rat mort. Plus le film avance, plus elle donne l'impression de se rendre compte de la catastrophe totale de l'entreprise. Même remarque pour Vincent Lacoste, qui lui, ne semble même pas concerné, qui balance ses répliques comme un chien pose son cadeau en se disant que plus vite ce sera fait, mieux ce sera. Ce manque flagrant d'implication a pour conséquence que les deux personnages principaux sont aussi barbants que la pluie. Ce qui peut bien leur arriver, au final, on en à rien à secouer. En plus d'être ennuyeux, sans intérêt et d'être lâché par ses deux acteurs « vedettes », « Victoria » atteint parfois quelques beaux degrés de ridicule.
Les scènes de procès avec le chien comme témoin sont à se tordre de rire
. Dans un registre légèrement similaire, privilégiez plutôt « 20 ans d'écart », qui n'était pas un grand film, mais qui avait au moins le mérite d'être plein de fraîcheur et de sympathie. Virginie, bon sang, réveille toi, entre cet abominable navet qu'est « Victoria » et « Un homme à la hauteur », ça fait beaucoup coup sur coup...