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Jean-François S
51 abonnés
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Seul long métrage d'Eisenstein tourné en dehors de l'URSS. L'histoire de sa production est plus intéressante que le film qui restera inachevé. Invité par la MGM a tourner un film à Hollywood, Eisenstein se rend aux Etats-Unis accompagné de son chef opérateur Edouard Tissé et son assistant Grigori Alexandrov. Mais aucun projet ne se concrétise et la MGM met fin au contrat. Eisenstein va alors trouver un producteur en la personne du milliardaire écrivain Upton Sinclair pour financer "Que viva Mexico" une immense fresque semi-documentaire devant tracer l'histoire du Mexique. Mais suite aux pressions politiques venues d'URSS, Sinclair coupe les fonds avant la fin du tournage et récupère les négatifs. Eisenstein et son équipe rentrent bredouille dans leur patrie. Le métrage photographié va servir de stock-shot à Hollywood (notamment dans "Viva Villa" d'Howard Hawks et Jack Conway) et fera l'objet de plusieurs tentative de reconstitution. Par Sol Lesser dès 1933, qui charcuta les rushs pour en tirer 1 long et 2 court-métrages. Par Marie Seton en 1939 pour un montage plus fidèle. Plus tardivement, par un élève d'Eisenstein, Jay Leyda qui fit un montage marathon de 3 heures en 1958. Dernière tentative enfin en 1979, suite à la récupération des rushs par les autorité russes, cette fois c'est Grigori Alexandrov dernier survivant du tournage qui s'y colle. On espérait que l'assistant personnel d'Eisenstein allait pouvoir nous faire entrevoir le chef-d'oeuvre que le film aurait pu être. C'était un peu vite oublier qu'en 1979 le communisme morose règne encore en URSS avec l'ère Brejnev, qu'Alexandrov n'a jamais eut le génie d'Eisenstein et qu'il dut se résigner à faire des films pompiers durant la dernière partie de sa carrière. Dès les premières explications des origines du film, on comprend que cette reconstitution "fidèle" n'a pas échappée aux comités de censures russes. La propagande russe reste sousjacente tout du long du film et plus particulièrement dans son final où le