"Adopte un veuf", rien qu'à ce titre dérangeant, branché et clin d'œil à un certain site, me laissait déjà plus que perplexe...
Et au fond, dans le même état à l'issue de sa découverte en salle !
Malgré la présence d'André Dussolier, cette comédie sonne faux et patine pour faire du sur place, faute à un scénario inexistant que l'on croit bon de compenser avec des personnages bien dans l'esprit actuel, en suivant des schémas qu'on nous marteĺe en tête, c'est à dire un septuagénaire encore fringant assorti d'une jeune étudiante délurée et pétillante, suivie de deux autres un peu plus réservés dont l'ensemble passera par des bas et des hauts, sans qu'aucune discussion ou situation n'arrive jamais à faire décoller cette histoire prévisible quant au dénouement.
Comme si, dès que le cinéaste François Desagnat, engageait un peu d'émotion ou d'intérêt, il ne pouvait s'empêcher pile à ce moment, de dégager en touche et d'embarquer notre troupe à travers du n'importe quoi, saupoudrant sans finesse, ici et là des moments quasi ridicules !
Dussolier a d'ailleurs bien souvent l'air de s'ennuyer, tandis que Berengère Krief force un peu la dose dans son interprétation un peu trop clichée, alors qu'Arnaud Ducret est décevant ou alors mal utilisé dans son rôle d'avocat mal dégrossi, coincé et bourré de tics.
Et pourtant cette comédie intergénératiońnelle (finalement pas exactement sur la colocation puisque le propriétaire est présent dans les lieux...), avait de quoi nous mettre sous la dent et donc le potentiel de nous étonner vraiment, s'il y avait eu au moins une véritable histoire construite, un peu mieux pensée avec des rebondissements originaux et plus subtils, crédibles et vraiment justifiés qu'on attend encore !
De plus déjà ce thème ne révolutionnant rien, n'est déjà pas très nouveau au cinéma mais par contre dans le genre, autant voir "L'étudiante et Monsieur Henri", autrement plus pertinent et intéressant dans la démarche, le rapport humain, et là enfin l'émotion !
Une déception au final, comme si une simple idée de réunir une joyeuse bande de jeunes et moins jeunes, suffisait à faire un film qui tienne la route...
Encore faut-il avoir de quoi raconter et étonner !