Voilà le genre de film que l'on adore ou que l'on déteste, je partais déjà avec un handicap, dans la mesure où j'ai toujours été sceptique avec "le génie" de Jean-Luc Godard ; certes, l'humanité a connu des génies, mais il faut reconnaître que Godard n'en fait pas partie. Au-delà du côté prétentieux du personnage, évoquons "Le Mépris", n'allez pas croire que j'ai des comptes à régler avec Monsieur Godard, car j'avais apprécié son film intitulé "À bout de souffle", sorti en 1960. Or, "Le Mépris" est une addition de noms théoriquement prestigieux, dont notamment, Jack Palance, Michel Piccoli et Brigitte Bardot (même s'il n'y a rien à comparer entre les filmographies de Piccoli et Bardot) ; malheureusement, tout commence mal, on ne sait pas ce que Jack Palance est venu faire dans ce gourbi, et que dire de Michel Piccoli (l'un des plus grands acteurs du cinéma français), si charismatique habituellement et totalement insignifiant dans ce long-métrage, je ne vais même pas évoquer le rôle pathétique de Brigitte Bardot, tant ce film est catastrophique sur tous les plans. Il s'agit ici de séquences toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres, et on se demande d'ailleurs quelle est l'idée directrice, ou si Godard a un message subliminal à transmettre. Moralité, un projet cinématographique ne se résume pas à un vulgaire casting, mais Godard aura au moins réussi une chose dans cet océan de médiocrité, c'est son titre, car oui, il s'agit bien d'un mépris total du public et des amateurs de cinéma.